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Orange Cameroun lance un nouveau service baptisé « Orange Mobile News »

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Orange Cameroun a lancé un nouveau service baptisé Orange Mobile News au sein de son application Max it, permettant à ses 5 millions d’abonnés actifs d’accéder à la presse écrite en ligne partout et à tout moment, le 30 juin 2025.

Grâce à un forfait journalier de 350 FCFA, les utilisateurs peuvent consulter les principales publications locales depuis la Marketplace de l’application : Cameroon Tribune, Mutations, L’œil du Sahel, Cameroon Insider, Guardian Post, Cameroon Business, Eco‑tidien, parmi d’autres.

Des abonnés parmi les premiers utilisateurs saluent cette initiative comme un « ouf de soulagement », affirmant que l’accès en temps réel à l’information locale permet de renouer avec la presse écrite, même hors des grands centres urbains.

Notons que Max it est la super‑application d’Orange Cameroun, qui regroupe les services de téléphonie, Orange Money, e‑commerce, divertissement et désormais la presse numérique. Disponible depuis novembre 2023, elle vise à simplifier le quotidien numérique de ses utilisateurs en intégrant tous ces services en une interface unique.

Déjà utilisée par environ 90 % de la population camerounaise, l’application permet à chacun, quel que soit son opérateur, de gérer ses lignes, ses paiements et désormais sa consommation d’informations.

Abdoulaye KONE

Télécoms: Orange-Egypte nomme Hesham Mahran au poste de Président Directeur Général et PDG

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(CROISSANNCE AFRIQUE)-Orange Egypte, l’un des principaux opérateurs télécoms du pays, a annoncé avoir nommé de Hesham Mahran au poste de Directeur Général et PDG à compter du 1er août 2025. Selon le communiqué de presse, cette décision intervient dans le cadre d’un remaniement stratégique plus large du groupe Orange au niveau régional.

Mahran succède à Yasser Shaker, qui prend la présidence du conseil d’administration d’Orange Egypt, tout en assumant désormais les fonctions de PDG d’Orange Middle East and Africa, en remplacement de Jérôme Henique.

Fort de plus de 25 ans d’expérience dans les secteurs des télécommunications et des technologies de l’information, Hesham Mahran apporte à Orange Egypt une connaissance approfondie du marché et des enjeux numériques.

Diplômé d’un master en administration des affaires, il occupait jusqu’à récemment le poste de Chief Business Officer, supervisant la stratégie entreprise du groupe et fournissant des solutions télécoms intégrées à une clientèle corporate exigeante.

Mahran a dirigé plusieurs projets majeurs de transformation digitale au sein d’Orange Egypt. Parmi ses réalisations notables figure le lancement et la gestion du Data Center de la Nouvelle Capitale Administrative, symbole du virage numérique de l’État égyptien.

« Sa nomination est interprétée comme une marque de confiance du Groupe Orange envers les talents égyptiens, mais également comme un signal fort de l’engagement continu de l’opérateur à investir et à innover dans le marché égyptien, l’un des plus dynamiques de la région MENA », rapporte le site d’information AITN.

Notons que ce changement de direction s’inscrit dans un mouvement stratégique global du groupe Orange, qui renforce sa présence et ses investissements dans la région Afrique et Moyen-Orient. Le nouveau PDG du groupe pour cette région, Yasser Shaker, devrait poursuivre l’expansion et la consolidation des activités d’Orange sur des marchés clés, avec un accent sur la connectivité, la data et les services financiers mobiles.

Mariam KONE

Cameroun: Starlink d’Elon Musk sollicite un établissement officiel Yaoundé

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cameroun, l’entreprise Américaine Starlink, filiale spatiale d’Elon Musk spécialisée dans l’Internet par satellite, a annoncé son installation prochaine dans le Pays. Un an après avoir été suspendue par les autorités Camerounaises. C’est dans ce cadre, qu’une délégation de la société s’est rendue à Yaoundé la semaine dernière pour rencontrer la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.

Obtenir une licence officielle d’exploitation et ainsi légaliser son offre de services à travers tout le territoire camerounais. « J’ai reçu une délégation de Starlink venue pour solliciter leur établissement officiel au Cameroun », a confirmé la ministre sur ses canaux officiels, sans toutefois révéler l’issue des discussions.

Cette rencontre marque un changement de ton dans les relations entre l’État camerounais et la firme d’Elon Musk. En 2024, les autorités avaient interdit les services de Starlink et lancé une opération de saisie massive de ses équipements routeurs, antennes paraboliques, câbles d’alimentation à l’entrée des ports du pays. Le gouvernement évoquait alors des préoccupations liées à la sécurité nationale et à une concurrence jugée déloyale envers les opérateurs locaux.

Malgré cette interdiction, la demande d’un Internet fiable ne cesse de croître, notamment dans les zones rurales enclavées ou les régions en conflit, souvent mal desservies par les fournisseurs terrestres. La promesse de Starlink un Internet haut débit à faible latence grâce à une constellation de satellites en orbite basse séduit les citoyens, les ONG et même certains acteurs gouvernementaux soucieux de combler la fracture numérique.

Notons que l’accès à Internet au Cameroun est largement dominé par quelques opérateurs de téléphonie mobile et fournisseurs terrestres, avec une couverture et une qualité souvent inégales. L’arrivée légalisée de Starlink pourrait constituer un tournant technologique majeur, susceptible de dynamiser l’innovation et mettre les acteurs traditionnels sous pression.

Yaya KONE

Afrique: TikTok va former 3 000 jeunes créateurs via le programme élargi #LevelUpAfricA en Afrique Subsaharienne

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Cette annonce marque une nouvelle étape dans l’engagement de la plateforme envers la jeunesse africaine et son économie créative, en pleine expansion. Cette information a été donnée à Johannesburg, lors d’une rencontre réunissant des responsables gouvernementaux, des créateurs de contenu, des journalistes et des acteurs du numérique.

Jane Sithole, vice-ministre du Développement des Petites Entreprises en Afrique du Sud, qui a salué cette initiative, explique qu’elle s’inscrit dans une stratégie plus large de soutien aux PME et à l’innovation digitale. Selon elle, l’économie créative pourrait représenter jusqu’à 10 % du PIB mondial d’ici 2030, et TikTok joue déjà un rôle clé dans cette transition.

Ainsi, le chinois TikTok a officiellement dévoilé une initiative ambitieuse qui pourrait transformer le paysage numérique africain : former 3 000 jeunes créateurs en Afrique subsaharienne dans le cadre de son programme élargi #LevelUpAfrica. Avec près de 190 millions d’utilisateurs actifs sur le continent, TikTok occupe déjà une place centrale dans la culture numérique. Mais au-delà du divertissement, l’entreprise veut désormais agir comme catalyseur de croissance économique.

Par ailleurs, le programme #LevelUpAfrica, qui s’étendra sur huit mois, vise à offrir bien plus qu’une simple visibilité aux créateurs. Il propose une véritable montée en compétence, incluant des masterclasses virtuelles mensuelles, des sessions interactives avec des experts, ainsi que des formations en présentiel. Le contenu abordera des sujets aussi essentiels que la stratégie éditoriale, la monétisation, les partenariats de marque et l’optimisation de l’algorithme TikTok.

Boniswa Sidwaba, responsable des contenus pour TikTok en Afrique subsaharienne, a rappelé que la plateforme ne se contente pas d’ouvrir des portes, mais construit de véritables parcours professionnels pour les talents émergents. Danilo Acquisto, PDG de Special Effects Media South Africa, a quant à lui insisté sur la transformation profonde que ce type d’investissement peut apporter, en passant d’une logique de viralité éphémère à une véritable économie créative durable.

Notons qu’en dotant des milliers de jeunes Africains des outils nécessaires pour transformer leur passion en entreprise, TikTok ambitionne de poser les fondations d’un secteur structuré, viable et à fort impact. Il ne s’agit plus seulement de créer du contenu, mais bien de bâtir des carrières et de participer activement à l’essor économique d’un continent riche en créativité.

Zangouna KONE

E-Commerce: la Société Axian Telecom vise le rachat intégral de Jumia Technologie pour 600 millions USD

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Selon des informations de Bloomberg, la société mauricienne Axian Telecom envisagerait de racheter intégralement Jumia Technologies, leader du commerce en ligne sur le continent. Ainsi, l’on peut dire que le paysage numérique africain pourrait être sur le point de vivre un bouleversement majeur.

Après avoir acquis récemment 8 % des parts de l’entreprise via un dépôt réglementaire auprès de la SEC américaine, Axian aurait sécurisé une enveloppe de 600 millions de dollars pour mener à bien cette opération. Ce montant couvre non seulement le refinancement de certaines dettes, mais pourrait également permettre une offre publique d’achat, alors que la valorisation actuelle de Jumia tourne autour de 500 millions de dollars.

Ce rapprochement n’est pas anodin. D’un côté, Axian est un acteur majeur dans les télécoms, actif dans neuf pays africains. De l’autre, Jumia est le pionnier du e‑commerce africain, avec une expertise dans la logistique, le paiement en ligne via JumiaPay et une connaissance approfondie des marchés locaux. Ensemble, ils pourraient constituer un écosystème intégré unique, capable d’unir connectivité, logistique et services financiers sur une même plateforme.

« L’annonce de ce projet a immédiatement fait réagir les marchés. L’action de Jumia, cotée à New York, a bondi de près de 16 % dans la foulée des rumeurs de rachat. Les investisseurs espèrent une prime de rachat, alors que l’entreprise tente depuis plusieurs années de retrouver sa crédibilité après une chute vertigineuse de sa valeur depuis son introduction en Bourse en 2019 », selon l’Agence Bloomberg.

Sous la direction de Francis Dufay, Jumia a réduit sa présence de quatorze à neuf marchés, tout en taillant dans ses coûts pour viser la rentabilité d’ici 2027. Malgré ces efforts, la concurrence de géants asiatiques comme Temu ou Shein se fait de plus en plus pressante. Dans ce contexte, le soutien financier et infrastructurel d’Axian pourrait offrir un nouveau souffle à l’entreprise africaine, l’aidant à consolider ses activités tout en résistant à l’assaut des concurrents internationaux.

« Si les discussions restent à ce stade privées et non finalisées, les analystes y voient une alliance potentiellement structurante pour l’avenir du commerce numérique en Afrique. Et si elle se concrétise, elle pourrait même déboucher sur une sortie de Jumia de la Bourse américaine, pour redevenir une entité à capitaux privés, plus agile et mieux adaptée aux réalités du terrain africain », rapporte le medias Sénégalais AITN.

Korotoumou Sylla

Ghana: la Fintech Liquify obtient un financement 1,5 million USD pour soutenir l’expansion de ses activités en Afrique

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(CROISSANCE AFRIQUE)- En Afrique, Liquify, une fintech ghanéenne fondée en 2023 par Nadya Yaremenko et Alberta Asafo-Asamoah, a annoncé avoir bouclé un tour de seed oversubscrit de 1,5 million USD, complété par un financement par dette, dans le but de combler le gigantesque déficit de 120 milliards USD du financement du commerce.

Grâce à ce financement, Liquify prévoit de lancer des produits structurés et des outils digitaux facilitant la gestion documentaire mondiale, Renforcer ses équipes à Accra (produit, tech, support), Optimiser ses moteurs d’IA pour accélérer la conformité et le scoring, et S’étendre à d’autres marchés anglophones et francophones, notamment le Nigeria.

La plateforme AI-powered de Liquify permet aux PME exportatrices au Ghana et au Kenya de transformer leurs factures impayées en liquidités le jour même, à un coût bien inférieur aux canaux bancaires traditionnels. En effet, elle traite l’ensemble des processus onboarding, KYC/AML, scoring de crédit en quelques heures, alors qu’un circuit bancaire classique prend près de dix jours et coûte jusqu’à 10 000 USD par PME.

Depuis son lancement en version bêta fin 2024, Liquify a financé plus de 150 transactions totalisant plus de 4 millions USD, principalement dans le secteur agri-commodity, ciblant des acheteurs en Europe et en Amérique du Nord. Le modèle, qui achète les factures d’export, offre en retour aux investisseurs une exposition à des actifs court‑terme et décorrélés des marchés financiers.

Notons que le tour de table a été mené par Future Africa, avec le soutien de Launch Africa, 54 Collective, Digital Africa, Equitable Ventures et des investisseurs providentiels. Une ligne de financement de Emerald Africa a également été mise en place pour renforcer la liquidité de Liquify.

Moussa KONE

Burundi : la BAD et ses partenaires inaugurent la centrale hydroélectrique de Jiji à hauteur de 320 millions de dollars

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Burundi, le président Évariste Ndayishimiye, a procédé à l’inauguration officielle de la centrale hydroélectrique de Jiji, le 24 juin, en présence de nombreux représentants d’autorités nationales et des partenaires du développement ayant cofinancé le projet, parmi lesquels la Banque africaine de développement.

« En tant que partenaire historique du Burundi, la Banque africaine de développement est fière d’avoir contribué à la réalisation de ce projet structurant, en parfaite cohérence avec ses priorités stratégiques, les High 5. Nous sommes convaincus que cette infrastructure emblématique élargira l’accès à une énergie fiable et abordable, au service d’un Burundi durablement prospère », a souligné Pascal Yembiline, chef du bureau pays du Groupe de la Banque pour le Burundi.

La centrale hydroélectrique de Jiji est une composante du Projet hydroélectrique de Jiji et Mulembwe ainsi que les lignes et postes de transport et dont le coût total s’élève à 320 millions de dollars américains. La Banque africaine de développement a fourni un financement de 22 millions de dollars, la Banque européenne d’investissement (BEI) 36,6 millions de dollars, la Banque mondiale 149,4 millions de dollars, et l’Union européenne (UE) 95 millions de dollars. Le gouvernement du Burundi et la Société d’électricité du Burundi (REGIDESO) ont contribué, pour leur part, à hauteur de 16,7 millions de dollars.

Cette infrastructure d’envergure, située dans la province méridionale de Bururi, marque une avancée décisive dans la quête d’autosuffisance énergétique de ce pays d’Afrique de l’Est. Elle constitue également un signal fort en faveur d’un climat propice aux investissements, pour un développement économique plus inclusif et durable du Burundi.

« L’année 2025 marque une nouvelle ère dans le développement énergétique du Burundi. Tout comme l’eau est essentielle à la vie, l’énergie est cruciale pour le développement », a déclaré le président Ndayishimiye lors de la cérémonie d’inauguration. « Je suis convaincu que cette nouvelle source d’énergie disponible permettra aux nouvelles entreprises de se développer et de transformer les productions issues des différents secteurs. »

En comptant la centrale de Mulembwe qui sera opérationnelle dans les prochains mois, les deux centrales burundaises auront une capacité installée totale de 49,5 mégawatts et une production annuelle estimée à 235 gigawattheures d’énergie propre. Elles fourniront de l’électricité à 15 000 foyers, 7 000 entreprises et 1 700 installations industrielles.

Cette capacité nouvelle permettra non seulement d’améliorer l’accès à l’électricité pour des milliers d’habitants, mais aussi de stimuler la productivité dans les secteurs clés tels que la santé, l’éducation, l’agro-industrie et les TIC. Pour Edward Claessen, chef du hub régional de la BEI pour l’Afrique de l’Est, « le fait que le projet des barrages Jiji et Mulembwe soit un projet d’énergie renouvelable, qui réduit la dépendance aux combustibles fossiles importés, est particulièrement significatif. Notre financement pour ce projet faisait partie de la stratégie de l’Union européenne pour développer des infrastructures propres et durables en Afrique, et il est également aligné sur les efforts de décarbonisation, dont les entreprises ont besoin pour croître. »

La représentante de la Banque mondiale au Burundi, Hawa Cisse Wagué, a souligné que « la centrale hydroélectrique de Jiji ainsi que les lignes et postes construits dans le cadre du projet ne sont pas des infrastructures comme les autres. Cette infrastructure (Jiji) est comme une solution pour le développement économique et social du Burundi.  Elle représente un levier fondamental pour l’amélioration de l’accès à l’énergie pour nos populations, l’industrialisation, la création d’emplois ainsi que la croissance économique. »

Selon Elisabetta Pietrobon, ambassadrice et cheffe de délégation de l’Union européenne au Burundi, « l’énergie demeure une priorité cardinale dans le développement et, dès lors, dans la coopération de l’Union européenne. C’est pourquoi l’UE, ses États membres et ses institutions ont soutenu ce projet depuis ses débuts, incluant le financement des différentes phases de conception et de réalisation, jusqu’à la mise en place des infrastructures et équipements. »

Notons que les partenaires du développement du Burundi ont unanimement réaffirmé leur engagement à accompagner le pays dans ses efforts de transformation, sur la voie de sa vision stratégique : devenir un pays émergent à l’horizon 2040 et un pays développé d’ici à 2060.

Abdoulaye KONE

EBIS Dakar 2025 : Dakar s’est transformée en capitale africaine du numérique

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Les 27 et 28 juin 2025, Dakar s’est transformée en capitale africaine du numérique en accueillant l’édition sénégalaise du E-Business International Summit (EBIS) au Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose.

Selon un Communiqué de presse des organisateurs, Cet événement stratégique, pensé comme une rampe de lancement pour l’e-commerce africain, vise à stimuler l’intégration numérique dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Lancé par Assane Paté Diop, fondateur de l’initiative E-Business Dakar en 2018, le sommet EBIS 2025 prolonge une vision claire : offrir aux entrepreneurs africains une scène d’expression, de visibilité et de structuration face aux géants mondiaux du commerce numérique. Selon les organisateurs, le commerce électronique au Sénégal a triplé son chiffre d’affaires en cinq ans, et les projections tablent sur la création de 3 000 emplois directs d’ici 2030.

Le sommet a rassemblé des délégations venues de France, du Japon et de plusieurs pays africains, témoignant de l’intérêt croissant pour les solutions numériques locales. Des start-ups sénégalaises comme Logidoo ont particulièrement attiré l’attention. Spécialisée dans les solutions logistiques transfrontalières, Logidoo ambitionne de jouer un rôle moteur dans les échanges interafricains. Forte d’une levée de fonds de 1,55 million de dollars, elle est déjà présente dans plusieurs pays et prévoit d’étendre son réseau dès cette année.

Parmi les autres exposants remarqués figure Yas Sénégal, filiale du groupe Axian Telecom, qui a récemment changé d’identité après avoir opéré sous le nom de Free Sénégal. La marque a profité du sommet pour présenter sa plateforme numérique Mixx by Yas, conçue pour renforcer l’inclusion digitale, démocratiser l’accès à la 5G et soutenir l’innovation des PME locales.

Le sommet s’est distingué non seulement par la diversité des participants et des thématiques abordées — allant de l’intelligence artificielle à la blockchain — mais aussi par la qualité des échanges et des ateliers pratiques. Ces derniers ont permis à de jeunes entrepreneurs d’accéder à des solutions concrètes en matière de financement, de structuration juridique ou encore de marketing digital.

En accueillant cet événement, Dakar a démontré qu’elle entend se positionner comme une vitrine continentale de la transformation numérique. Avec l’implication active d’acteurs publics, privés et internationaux, l’édition 2025 de l’EBIS marque un tournant vers une Afrique connectée, ambitieuse et résolument tournée vers le futur.

Mariam KONE

Togo: lancement de la 6ème Réunion Biennale de l’UEMOA à Lomé (30 juin 2025)

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le lundi 30 juin 2025, Lomé a accueilli la cérémonie d’ouverture de la 6ème réunion biennale de la Commission de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), réunissant ses États membres et les firmes pharmaceutiques vétérinaires.

Cette rencontre a été présidée par le Ministre d’État togolaise, YARK DAMEHAME, en présence de Mahamadou GADO, Commissaire de l’UEMOA chargé de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement.

Dans son discours, la Ministre d’État a souligné que le choix du Togo comme lieu de cette rencontre témoigne de la confiance en ses capacités et de la reconnaissance de ses efforts pour renforcer la santé animale et construire un espace communautaire plus sûr et prospère. Elle a rappelé que le secteur de l’élevage représente une part importante de l’économie togolaise (plus de 16% du PIB agricole), jouant un rôle clé dans la sécurité alimentaire, l’emploi rural et l’amélioration des revenus.

« Le choix porté sur le Togo pour accueillir cette rencontre témoigne de la confiance en nos capacités et de la reconnaissance des efforts que nous déployons pour renforcer la santé animale et contribuer activement à la construction d’un espace communautaire plus sûr et plus prospère », a-t-il affirmé, le ministre d’État, YARK DAMEHAME.

Selon lui, « Le secteur de l’élevage joue un rôle stratégique dans la vie économique et sociale de nos États. Il contribue à la sécurité alimentaire, à la création d’emplois en milieu rural, et à l’amélioration des revenus. Au Togo, il représente plus de 16% du PIB agricole et près de 7% du PIB national. C’est pourquoi il occupe une place centrale dans notre feuille de route gouvernementale <<< Togo 2025

Défis et réformes dans le secteur vétérinaire

Le ministre Togolais de tutelle, a évoqué les défis liés aux maladies animales persistantes et insisté sur l’importance d’utiliser avec rigueur les moyens de prévention et de traitement conformes aux normes internationales. La libéralisation du secteur vétérinaire depuis les années 1990 a permis une implication accrue du secteur privé, mais a aussi engendré des pratiques commerciales parfois dangereuses.

Par ailleurs, la mise en place d’un cadre communautaire harmonisé pour l’autorisation de mise sur le marché des médicaments vétérinaires, via le Comité Régional du Médicament Vétérinaire (CRMV), contribue à renforcer la régulation et la confiance.

Pour sa part, Mahamadou GADO, Commissaire de l’UEMOA chargé de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement a souligné que l’élevage constitue un pilier de la Politique Agricole de l’Union (PAU), visant à assurer la sécurité alimentaire, le développement économique et social, tout en réduisant la pauvreté. Il a mentionné que plus de 660 dossiers d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) ont été déposés et délivrés par la Commission de l’UEMOA, témoignant de l’attractivité du dispositif.

« Le sous-secteur de l’Elevage constitue l’un des piliers de la Politique Agricole de l’Union (PAU), adoptée par Acte Additionnel n°03/2001 lors de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, tenue à Dakar, le 19 décembre 2001 », affirmé monsieur Gado, de la commission de l’UEMOA. Pour lui, l’objectif global de cette Politique est de contribuer durablement à la satisfaction des besoins alimentaires des populations, au développement économique et social des Etats membres et à la réduction de la pauvreté.

« Composante essentielle du secteur agricole, le sous-secteur de l’Elevage représente environ 27% du PIB agricole dans la zone UEMOA. Dans ses trois (3) pays sahéliens que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, il représente en moyenne 38,3% du PIB, et jusqu’à 50% si l’on intègre la valeur de la traction animale et de la fumure organique dans les systèmes mixtes Agriculture, et  Elevage », a laissé entendre monsieur Gado.

Aussi, le système régional d’inspection pharmaceutique vétérinaire est également opérationnel, avec la désignation d’inspecteurs dans chaque État membre et un soutien financier significatif pour lutter contre la vente illicite de médicaments vétérinaires.

Notons que ces efforts renforcent la régulation et la sécurité du marché vétérinaire dans la région, favorisant une meilleure protection de la santé animale, humaine et la confiance des éleveurs et consommateurs.

Daouda Bakary KONÉ

Pétrole : L’économiste Thomas Porcher soutient Dakar face à Woodside, « le Sénégal a raison de renégocier »

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Publié le 1 Juil 2025, à 08:12 

Face au géant australien Woodside Energy, l’État sénégalais réclame 62,5 millions d’euros d’arriérés fiscaux. L’économiste Thomas Porcher, essayiste et chroniqueur dans différents médias, estime que le Sénégal est « dans son droit » et appelle à une remise en cause des contrats déséquilibrés signés par de nombreux pays africains.

Pour lui, cette bataille illustre une volonté légitime de reprendre le contrôle sur les ressources nationales face à l’emprise persistante des multinationales.


Le bras de fer entre l’État sénégalais et le géant pétrolier australien Woodside Energy met en lumière les tensions croissantes entre pays africains producteurs de ressources naturelles et multinationales étrangères. L’économiste Thomas Porcher livre une analyse tranchée sur les enjeux d’un combat emblématique du rapport de force Nord-Sud.


Woodside Energy, l’arbitre et le pétrole sénégalais
Le ton est monté entre Dakar et Woodside Energy. L’administration fiscale sénégalaise réclame 62,5 millions d’euros à la compagnie australienne, principal exploitant du champ offshore de Sangomar. En retour, Woodside conteste tout arriéré d’impôts et a engagé une procédure d’arbitrage international.


Selon Le Monde, le litige prend racine dans une évolution du régime fiscal sénégalais. Woodside argue que les nouvelles exigences violent les clauses de stabilité contractuelle, qui protègent les investisseurs contre les changements juridiques ou fiscaux.


« Le Sénégal a entièrement raison, et il est dans son droit », affirme Thomas Porcher. « À partir du moment où un pays estime que le partage de la rente pétrolière est trop défavorable, il peut , et doit , chercher à renégocier. C’est ce qu’ont fait l’Argentine, la Libye, ou encore des pays du Golfe. »
Des contrats trop favorables aux compagnies étrangères.


Pour l’économiste, cette affaire illustre une situation fréquente : des pays africains faiblement outillés négociant avec de puissants groupes disposant d’un avantage informationnel massif. « L’asymétrie est totale. La compagnie pétrolière connaît le sous-sol, le marché, les risques et les marges. Le pays, souvent, ne maîtrise ni le volume, ni le


Citant l’exemple de Sao Tomé-et-Principe, Porcher rappelle que certaines nations ont signé « parmi les pires contrats pétroliers de l’histoire » à cause de cette disparité. « C’est pour cela qu’aujourd’hui, un pays comme le Sénégal doit s’inspirer de ceux qui ont revu, voire nationalisé leurs ressources pour en tirer davantage de revenus. »

Des marges de manœuvre étouffées
Mais cette bataille s’inscrit dans un contexte plus large. Le Sénégal, comme beaucoup d’États africains, est sous forte pression financière. Le Monde souligne que la dette souveraine du pays a été dégradée, gelant des financements internationaux, notamment 1,8 milliard de dollars du FMI.


« Les marges sont faibles », commente Porcher. « L’État multiplie les audits et redressements fiscaux, pas seulement contre Woodside. Eiffage, Souma, plusieurs grands groupes passent sous les fourches caudines de l’administration. »
Pour lui, ces pratiques traduisent surtout « l’étau dans lequel l’Occident a placé les pays africains. On leur refuse l’accès facile aux financements, mais on continue de puiser dans leurs ressources. ».


Un système international à rééquilibrer
La procédure lancée par Woodside devrait durer des années, devant les tribunaux du CIRDI à Washington. Une juridiction souvent critiquée pour sa partialité. « Ce sont des tribunaux supranationaux favorables aux investisseurs, rarement aux États. Même quand les États agissent pour des motifs nobles, comme financer l’éducation ou la santé, ils peuvent être condamnés. ».


« La difficulté, c’est que tout est cadré par un système conçu par les pays riches », insiste Porcher. « Le FMI, la Banque mondiale, les grandes agences de notation, les banques… Toutes ces institutions servent d’abord les intérêts occidentaux. ».


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Une rente sans pouvoir de fixation

Autre difficulté majeure pour des pays comme le Sénégal : la volatilité du marché. « Le pétrole, c’est une rente dépendante d’un prix mondial que vous ne fixez pas. Quand vous êtes l’Arabie saoudite ou la Russie, vous avez un poids. Quand vous êtes le Congo, le Gabon ou le Sénégal, vous subissez », résume l’économiste.
Et les États ne contrôlent pas non plus les volumes de production. « Ce sont des compagnies privées qui décident. Elles ajustent leur production selon les prix, pas selon les besoins du pays hôte. Résultat : le pays ne maîtrise ni le prix, ni le volume, ni les paramètres des contrats de partage. »
Une stratégie d’émancipation nécessaire
Selon Porcher, les pays africains n’ont d’autre choix que de devenir plus offensifs. « Ce que fait le Sénégal est une stratégie logique. On a trop vu des multinationales engranger des bénéfices massifs pendant que les pays producteurs restaient pauvres. »
L’enjeu dépasse les simples recettes fiscales. « Il s’agit de souveraineté économique. Si l’Afrique veut sortir de sa dépendance et financer ses propres choix de développement, écoles, hôpitaux, infrastructures, elle doit maîtriser ses ressources. »
Et de conclure : « Le Sénégal, comme d’autres, est en train d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire pétrolière africaine. Un chapitre dans lequel les peuples veulent, enfin, tirer bénéfice de ce qui est sous leurs pieds. »