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37ème Assemblée Générale Annuelle du Groupe Ecobank à Lomé: le bénéfice avant impôts s’établit à 33% à 658 millions de dollars

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Le 28 mai 2025, Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a organisé sa 37e Assemblée Générale Annuelle au siège du groupe à Lomé, la capitale du Togo. En marge des travaux, il ressort que De plus, le bénéfice avant impôt s’établit à 658 millions de dollars, marquant une augmentation de 33 % ajustée des effets de change.

Présidée par Papa Madiaw Ndiaye, président du conseil d’administration, cette assemblée a validé plusieurs points importants, incluant les comptes de l’exercice 2024, la nomination de nouveaux administrateurs, et une levée de fonds de 250 millions de dollars.

Une réforme statutaire majeure concernant les offres publiques d’acquisition a également été adoptée, dans un contexte où Ecobank, un groupe bancaire panafricain, a enregistré plus de 2 milliards de dollars de revenus.

Les résultats financiers approuvés montrent un bénéfice attribuable aux actionnaires de 333 millions de dollars, en hausse de 45 % à taux de change constant.

Le rendement des capitaux propres a atteint un niveau record de 32,7 %, tandis que le gain par action a progressé de 16 %. Les dépôts des clients s’élèvent à 20,4 milliards de dollars et l’actif total du groupe est désormais de 28 milliards de dollars.

Jeremy Awori, le directeur général, a exprimé sa satisfaction quant à ces résultats, les qualifiant de « fruit d’une stratégie rigoureuse ». Il a également mis en avant l’importance de la diversification du groupe, qui opère dans plus de 35 pays africains. En réponse à une question sur l’absence de distribution de dividendes cette année, Papa Madiaw Ndiaye a reconnu que cela pouvait décevoir.

Il a toutefois justifié cette décision par des raisons stratégiques, affirmant : « Nous avons dû faire un choix responsable entre respecter nos engagements de dette et verser des dividendes. » Dans un souci de solidité financière à long terme, le groupe a donc opté pour le premier choix. « Réduire notre endettement aujourd’hui, c’est bâtir les fondations d’une banque plus robuste, capable de créer durablement de la valeur pour ses actionnaires et de maintenir des rendements élevés », a-t-il expliqué.

Créé en 1985, Ecobank s’impose comme le plus grand groupe bancaire panafricain du secteur privé, fort d’une expertise ancrée sur le continent. Présent dans 35 pays d’Afrique subsaharienne, ainsi qu’à l’international notamment en France, au Royaume-Uni, aux Émirats Arabes Unis et en Chine, le groupe s’appuie sur plus de 14 000 collaborateurs.

Notons qu’il sert une clientèle de plus de 32 millions de personnes, offrant une gamme complète de services allant de la banque de détail à la banque commerciale, ainsi qu’aux services destinés aux grandes entreprises et à l’investissement.

MARIAM KONE

Mali : Une raffinerie d’or pour briser les chaînes de la dépendance

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Tribune Par Harouna Niang, ancien ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements

Pendant des décennies, le Mali a été un géant minier aux talons d’Achille . Troisième producteur d’or d’Afrique, exportant chaque année plus de 70 tonnes de métal précieux, notre pays n’en a tiré qu’une infime part des bénéfices réels. L’essentiel de l’or malien part brut, transformé et valorisé ailleurs : en Suisse, aux Émirats arabes unis, en Afrique du Sud… Et avec lui, s’envolent les marges, les emplois, les devises et les opportunités industrielles.

Une raffinerie à vocation régionale pour une meilleure valorisation de nos ressources aurifères.

Mais cette ère touche à sa fin. Le Mali s’apprête à inaugurer la plus grande raffinerie d’or de toute l’Afrique de l’Ouest. Une infrastructure stratégique capable de purifier jusqu’à 200 tonnes d’or par an à 99,5 % de pureté, dans le respect des normes internationales de certification. C’est une révolution silencieuse, mais décisive.

Cette raffinerie permettra non seulement de raffiner notre propre or, mais aussi d’attirer celui de nos voisins renforçant ainsi l’intégration régionale tout en créant et organisant mieux la chaîne de valeur régionale de l’or au profit de nos états et nos populations africaines. Une dynamique d’intégration régionale et d’industrialisation des pays de la sous-région et de l’Afrique. Une manière aussi de rétablir une balance commerciale plus juste, en réduisant drastiquement la sortie de devises et la dépendance vis-à-vis des places de marché étrangères.

  1. Estimation des retombées économiques directes et indirectes Hypothèses de base :
    • Capacité de raffinage : 200 tonnes/an = 6,4 millions d’onces d’or
    • Prix moyen de l’once : 2 000 USD
    • Prime de valorisation (différence entre l’or raffiné localement vs exporté brut) : 30 à 60 USD par once
    • Taux de transformation locale actuel : <10 %
    • Fiscalité effective sur l’activité de raffinage : environ 10 % à 15 % des marges selon structure
    • Nombre d’emplois directs estimés : 2 500 à 3 500
    • Nombre d’emplois indirects : 10 000 à 15 000

Résultats estimés :
1) Valeur brute de l’or raffiné :
.200 tonnes/ an = 6,4 millions Oz x 2000 USD = 12 Mds US
2)Valeur ajoutée nette captée localement:
Prime de 30-60 USD/oz x6,4 Millions oz = 200 à 400 Millions USD
3)Recettes fiscales supplémentaires pour l’Etat: Impôt sur les sociétés,TVA, Redevances :
100 à 150 millions par an
4) Réduction de la fuite illicite de capitaux( estimation BCEAO): 200 à 300 millions USD/ an
5) Création d’emplois directs et indirects( raffinage,logistique,sécurité , maintenance et commerce):
12.000 à 18.000
6)Économies sur les frais logistiques et assurances ( Évitements des hubs étrangers pour le raffinage):
25 à 50 Millions USD/ an

En 5 ans, cette raffinerie pourrait générer plus d’1 milliard USD de gains cumulés pour le Mali, tout en stimulant des filières annexes : bijouterie, certification, stockage, formation professionnelle, et transport sécurisé.

Recommandations majeures pour un projet véritablement structurant:

  1. Adopter un cadre fiscal incitatif et progressif
    • Accorder des avantages temporaires aux compagnies qui choisissent de raffiner localement (TVA réduite, amortissement accéléré).
    • Imposer à terme un quota progressif de transformation locale de l’or (ex. : 25 % en 2027, 50 % en 2029).
  2. Créer un label international “Or Raffiné au Mali”
    • Mettre en place une agence de certification nationale accréditée par le London Bullion Market Association (LBMA) pour garantir la qualité et la traçabilité.
  3. Organiser la raffinerie en société anonyme mixte
    • Structure de gouvernance partagée entre l’État, les États de l’AES intéressés le secteur privé malien et des autres pays de l’AES , des compagnies minières et des investisseurs techniques étrangers. Cela rassure les partenaires tout en garantissant l’ancrage national et régional
  4. Planifier l’intégration régionale
    • Offrir des conditions avantageuses pour les pays voisins souhaitant raffiner leur or au Mali, en créant une zone économique spéciale aurifère avec services douaniers, fiscaux et sécuritaires simplifiés.
  5. Sécuriser l’approvisionnement énergétique et la logistique
    • Doter le site d’une autonomie énergétique solaire + thermique,
    • Construire une infrastructure logistique dédiée : voies d’accès, centres de stockage, transport sécurisé.
  6. Former les talents maliens
    • Créer une école de métallurgie et technologies minières, adossée à la raffinerie, pour former les ingénieurs, techniciens, agents de sécurité, etc.

Une ambition nationale à portée continentale :

Ce projet ne concerne pas que le Mali. Il incarne une stratégie de rupture pour les pays de l’AES et pour toute l’Afrique de l’Ouest, en brisant la logique postcoloniale d’exportation brute. Il peut être un socle d’intégration économique et un pas concret vers l’industrialisation minière africaine. Demain, c’est peut-être sur l’or certifié du Mali que reposera une monnaie régionale souveraine, stable et crédible.

Conclusion : Forger l’avenir du Mali et de la sous-région avec notre propre or

En 2027, la première barre d’or issue de cette raffinerie portera un sceau nouveau. Elle dira au monde : le Mali et la sous-région ne se contentent plus d’extraire, ils transforment,Ils ne subissent plus, il choisissent. Ce ne sera pas seulement un produit de plus sur le marché mondial : ce sera un symbole de dignité économique, un tournant vers une prospérité construite par les mains maliennes et africaines pour les générations maliennes et africaines.

Ne plus exporter nos rêves, mais les raffiner ici, au cœur du Sahel, voilà le défi. Et il commence maintenant.

H. Niang
Ancien Ministre

Baisse du taux de chômage de 6 à 3,5% au Mali en 2024: Pourquoi le ministre Sanou n’a pas tort?

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le niveau de pauvreté du débat public a atteint un stade préoccupant. En scrutant les sujets d’actualité, il est alarmant de constater qu’une grande majorité des intervenants, soit 99%, n’ont souvent pas une compréhension claire des enjeux. Beaucoup ne prennent même pas le temps de s’informer avant de donner leur avis.

Concernant la récente déclaration d’Alssénou Sanou, le Ministre de l’Économie et des Finances, sur le problème du chômage, il a commencé par définir ce qu’est un chômeur selon des normes économiques. En résumé, sa définition stipule qu’un chômeur est un demandeur d’emploi en âge de travailler qui, après avoir soumis une demande, n’a pas reçu de réponse dans un délai de deux mois. Pour calculer le taux de chômage, on divise le nombre de ces demandeurs en attente par le total des demandeurs d’emploi.

C’est sur cette base qu’il a avancé des prévisions de 3,5% pour 2025, contre 6,1% en 2020. Toute contestation de ces chiffres, que le Ministre présente avec rigueur, doit obligatoirement : 1) démontrer que sa définition du chômage ainsi que sa méthode de calcul ne reposent pas sur des fondements économiques valables ; 2) fournir une définition alternative et une méthode de calcul réelle pour que nous puissions évaluer les chiffres en question.

Aussi, ce n’est qu’à partir de là que nous pourrons réellement éclairer la situation. Par ailleurs, des contradictions basées sur nos observations du terrain sont également valables, notamment lorsqu’elles révèlent un fossé entre les statistiques et la réalité vécue.

À mon avis, le secteur économique en général est entaché par de nombreuses théories dont l’application engendre souvent des résultats erronés dans nos pays africains, soit en raison de leur décalage avec la réalité, soit à cause d’un manque de données fiables au moment de leur mise en œuvre.

C’est précisément ce que démontre la notion de chômage présentée par le Ministre Sanou, qui ne se base que sur les demandes d’emploi du secteur formel. Or, selon le rapport de l’ODHD-LP, le secteur informel au Mali regroupe 91,5% des travailleurs, tandis que le secteur formel n’en représente que 8,5%.

Notons que ce chiffre du Ministre repose donc sur une catégorie d’emploi extrêmement minoritaire. Cette tendance est une vérité partagée parmi les pays à faibles revenus. Ainsi, nous pouvons conclure que cette théorie ne peut en aucun cas apporter de clarté sur les questions d’emploi tant qu’elle néglige le secteur qui emploie la majorité de la population active.

Résoudre nos problèmes économiques avec des théories déconnectées de notre réalité est impossible. Par conséquent, il est impératif que la question de la souveraineté soit précédée par la mise en œuvre de mesures qui prennent en compte nos réalités afin de progresser.

Zangouna KONE

Mali : BIOMERIEUX partage ses innovations pour l’avenir de la santé publique

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, une centaine de participants (principalement biologistes cliniciens) ont pris part à une journée scientifique organisée par BIOMERIEUX International en collaboration avec son partenaire local BIOMALI Service SA.

C’était en présidence de Soumaila Cissé, président du Conseil d’Administration, de Mohamed Soumaila Cissé, directeur général adjoint de BioMali, de Monteiro Sonia, Responsable Marketing, Communication West Africa et des professeurs chevronnés en biologie.

<< Innovation Diagnostiques Rapids pour la Gestion des Maladies Infectieuses : Rôle Crucial du Laboratoire >>. C’était le thème global de la journée ayant pour objectif de présenter les dernières avancées, de proposer des formations continues et de réunir la communauté scientifique sénégalaise autour d’enjeux de santé publique cruciaux tels que la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) et la prise en charge du sepsis.

La journée a été marquée par plusieurs présentation sur des thèmes tels que l’intérêt des biomarqueurs dans le diagnostic des Hépatites virales, les paramètres hépatiques, du Vidas KUBE et Nouveaux Paramètres, les
techniques de détection des pathogènes au cours des infections bactériennes,
l’Innovation au service de la lutte contre l’antibiorésistance : les avancées technologiques de Biomérieux en microbiologie clinique, l’impact de la Méthode Moléculaire sur la Prise en Charge des Patients Septiques en Milieu de Réanimation entre autres. Ces présentations ont faites par des experts en la matière comme le professeur Boureima Kouriba, le docteur Ibrahim Guindo, de Mme Alidah Aniambossou de Seydina Alioune Beye ; Dr, Barry Mamadou Thierno, Application spécialiste Immunologie, biologie moléculaire Afrique de l’ouest ; Madou Dao Application spécialiste, Microbiologie ; Salimata Bamba, Application spécialiste Immunologie ; Mahalmoudou TOURÉ : Assistant PCA.

Dans son intervention, le directeur général adjoint de BioMali Service SA, Mohamed Soumaila Cissé a rappelé que la Société BIOMALI et Services SA est une société familiale qui a été créée, il y a environ 13 ans, précisément en août 2012 et est spécialisée dans l’importation et la vente en gros de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques, dispositifs, consommables et équipements biomédicaux. A ses dires, l’objectif principal du BIOMERIEUX DAY est de promouvoir les solutions de diagnostic de bioMérieux et renforcer les relations avec les clients et partenaires tout en démontrant l’engagement envers l’amélioration de la santé publique.

Le directeur général adjoint a également mentionné quelques objectifs spécifiques de la journée, notamment de mettre en avant les nouvelles solutions et technologies développés par bioMérieux, d’offrir des sessions de formation pour améliorer les compétences des professionnels de la santé dans les domaines spécifiques du diagnostic des maladies infectieuses, de partager les objectifs et les campagnes promotionnelles prévues pour l’année et de créer des opportunités de networking avec des clients potentiels, des partenaires et des institutions.

Les participants ont également eu droit à une présentation succincte de l’apport de l’approche syndromique de l’aide au diagnostic des maladies infectieuses.

A sa suite, Monteiro Sonia a expliqué que BIOMERIEUX est acteur mondial majeur du diagnostic in vitro qui se distingue par son héritage d’innovations et le développement de solutions diagnostiques de pointe. Elle a estimé que BIOMERIEUX est présent dans plus de 45 pays, bioMérieux dessert plus de 160 nations grâce à un vaste réseau de distribution.

Le Président du Conseil d’Administration de BioMali, Soumaila Cissé a adressé ses sincères remerciements à tous ceux qui se sont distraits de leurs occupations afin de prendre part à cette journée exceptionnelle de l’opportunité pour BioMérieux.

Les impressions de Seydina Alioune Beye, participant non praticien hospitalier sont bonnes, << Cette journée a été fructueuse, car elle nous a permis d’être informés sur des nouvelles technologies qui existent pour détecter les maladies >>, a-t-il bien apprécié. Il faut a rappelé que c’est M. Beye qui a présenté le thème relatif l’impact de la Méthode Moléculaire sur la Prise en Charge des Patients Septiques en Milieu de Réanimation.

Cette journée qui a réuni des experts, clients potentiels et partenaires, a été une opportunité exceptionnelle pour BioMérieux de démontrer son leadership dans le domaine du diagnostic In Intro.

Drissa KEITA

Défenses: Comment Washington et ses Alliés projettent la déstabilisation des trois  États du Sahel

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(CROISSANCE AFRIQUE)-La France et ses alliés Américains, et Européens veulent déstabiliser les trois États du Sahel. Ces puissances étrangères ont été accusés de repeupler la région du Sahel avec des terroristes.

 Le général Abdouramane Tiani a révélé que plus de 400 membres de l’État islamique ont été relâchés par des puissances étrangères dans le triangle formé par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Cette information a été  donnée par RTN, la chaine d’État du pays , ce samedi 31 mai 2025

Selon lui, ces groupes terroristes et les puissances étrangères exploitent des zones désertées par l’armée béninoise pour poursuivre leurs activités, prenant avantage de l’instabilité politique et militaire qui caractérise la région depuis plusieurs années. 

De nombreux observateurs estiment que cette information est vérifiée, en raison de l’augmentation alarmante des attaques terroristes dans ces trois pays, où des communautés entières sont désormais piégées entre les combats entre forces armées nationales et groupes insurgés. 

De plus, il est désormais évident que la France, avec le soutien de l’Union européenne, nourrit des ambitions de déstabilisation de ces trois États. Pour atteindre cet objectif, ces pays s’appuient sur certains États voisins, notamment le Bénin et la Côte d’Ivoire, afin de s’implanter et de saper la stabilité de ceux qui s’opposent à l’impérialisme, exacerbant ainsi la souffrance des populations locales déjà en proie à des conflits prolongés. 

Concernant les États-Unis, ils ont récemment organisé une conférence en Afrique, notamment au Kenya, explorant des partenariats stratégiques tout en cherchant à renforcer leur influence sur le continent. Leur commandement Africom piloté par Michael Elliott Langley  intervient également au Sahel avec des intentions similaires, luttant ostensiblement contre le gouvernement du Burkina Faso tout en poursuivant d’autres intérêts géopolitiques dans la région. 

Aussi, les États-Unis de Michael Elliott Langley  visent particulièrement à déstabiliser le Burkina Faso, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, qui, dans une interview, a dénoncé la gestion exemplaire du secteur minier aurifère du pays. Il a soutenu que le Burkina Faso était envahi par des groupes terroristes et a appelé les puissances étrangères, y compris les États-Unis, à agir contre cette menace, insistant sur le fait que l’existence même de la nation est en jeu. 

Ainsi, l’État islamique intensifie en effet ses opérations dans la région, selon le général Américain, il est crucial que « les États-Unis ne restent pas inactifs face à cette situation », car une réponse appropriée dit-il pourrait déterminer les prochains chapitres de la lutte contre le terrorisme au Sahel. 

Cette dynamique corroborerait les déclarations du général Tiani, soulignant ainsi les conséquences dévastatrices sur la population civile. Il est impératif que les populations du Sahel, notamment celles des pays membres de l’alliance, se mobilisent pour dénoncer l’hypocrisie des puissances étrangères.

Notons que l’avenir de ces nations en dépend, et une véritable prise de conscience collective pourrait représenter un tournant décisif dans leur lutte pour la paix et la souveraineté. Alors que les puissances extérieures continuent d’influencer le destin de cette région, l’unité et la solidarité des peuples sahéliens sont plus que jamais nécessaires pour faire face à ces défis colossaux et définir un avenir qui leur appartient réellement.

Pourtant, l’heure est à réalisation des narratifs afin d’affaiblir ces trois États sur le plan médiatique et après suivra la mise en œuvre des projets de déstabilisation du Sahel. Aux lecteurs de Croissance Afrique de prendre, cet article aux sérieux, car nous allons revenir sur d’autres aspects sécuritaires pour mettre la lumière sur le futur rôle de la France et ses alliés au Sahel.

 Daouda Bakary KONÉ 

Mali: la 25 ème édition de Forum de Bamako a prin fin sur une note positive malgré un moment de purgatoire

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(CROISSANCE AFRIQUE) Au Mali, la 25ème édition du Forum de Bamako a été clôturée par la Fondation Forum de Bamako le samedi 31 mai 2025. Cet événement s’est tenu sous le thème : « L’Afrique au cœur des enjeux géopolitiques et géostratégiques : défis, enjeux, opportunités et perspectives ».

Il faut que cette édition a eu lieu malgré des moments difficiles en interne. Toutefois, le président Abdallah Coulibaly a brillamment relevé le défi, réalisant une prouesse qui a surpris le monde.

Depuis sa création il y a 25 ans par le doyen Abdoullah Coulibaly, un intellectuel malien de renom, le Forum de Bamako est devenu un véritable incubateur de solutions endogènes face aux défis rencontrés par le Mali, à l’instar d’autres nations africaines. Cette rencontre avant-gardiste a reçu le soutien de nombreux chefs d’État africains et occidentaux.

À l’aube de grandes mutations auxquelles le continent fait face, le Forum de Bamako s’impose comme un espace de dialogue et d’échanges de haut niveau. Dans son discours d’ouverture, Abdallah Coulibaly, président du Forum, a souligné avec intensité qu’« en 25 ans, nous n’avons rencontré aucun sujet majeur qui nous ait échappé, car chaque problématique abordée nous a permis de renforcer nos capacités d’analyse et de réaction. Notre préoccupation principale reste d’être utile à notre pays, le Mali, et à notre continent, l’Afrique. En tant qu’intellectuels, il est de notre devoir de contribuer à la construction de nos États pour le bien-être de nos populations, et cela passe par la formation d’un Mali Pluriel, capable de faire entendre sa voix sur des sujets cruciaux. Cette année, le Forum se déroule dans un contexte particulier, marqué par des enjeux géopolitiques inédits et des crises humanitaires qui exigent notre attention collective ».

Il a ajouté que « dans les relations internationales actuelles, l’ordre établi est en crise. L’économie mondiale est troublée par des contradictions croissantes, où les inégalités entre les nations s’accentuent, et le monde intellectuel et culturel n’y échappe pas, se trouvant souvent en proie à des dogmes rigides qui étouffent la créativité et l’innovation. ».

De son côté, Abdallah Bassour, représentant du Policy Center for The New South, a déclaré avec conviction : « Pour nous, le Forum de Bamako représente une plateforme dynamique, où se croisent les idées d’innovateurs et de leaders d’opinion, propice à promouvoir le développement d’une Afrique affirmée et résiliente, capable de s’imposer dans un monde en constante évolution, souvent dominé par des forces parfois antagonistes ». Enfin, Roland Siri, représentant du PNUD au Mali, a exprimé sa satisfaction quant à la collaboration historique et fructueuse entre le PNUD et le Forum de Bamako.

Notons qu’il a précisé que « dans un monde en pleine mutation, où l’incertitude et l’inquiétude grandissent parfois à un rythme alarmant, il est essentiel de prendre du recul et de réfléchir stratégiquement à la situation.

Adopter une approche positive et inclusive est le fondement même de notre avenir commun, car c’est en unissant nos forces et notre vision que nous parviendrons à surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin ».

Daouda Bakary KONÉ

25-ème Forum de Bamako: les « enjeux géopolitiques et géostratégiques » au coeur des échanges entre Experts et Spécialistes

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la fondation Forum de Bamako, a procédé à l’ouverture des travaux du 25e Forum de Bamako sous le thème : « L’Afrique au cœur des enjeux géopolitiques et géostratégiques : défis, enjeux, opportunités et perspectives », le jeudi 29 mai 2025 à l’hôtel Azalaye de Bamako.

Cette cérémonie d’ouverture a rassemblé de nombreuses personnalités, notamment des décideurs politiques, des experts, des chercheurs, des acteurs économiques et des partenaires internationaux. Le Forum vise à devenir une source d’inspiration pour les dirigeants africains ainsi que pour les acteurs du secteur privé et les sociétés civiles.

Au cours des ans, le Forum de Bamako a su se forger une place de choix parmi les partenaires stratégiques, abordant les défis et enjeux du développement du continent africain. En 25 ans d’existence, cette initiative est devenue une référence tant au niveau ouest-africain qu’international, avec 24 éditions précédentes qui ont permis de réfléchir sur de nombreuses thématiques.

Le Professeur Alioune SALL, Directeur de l’Institut des futurs africains (IFA) et architecte du programme du Forum, a fait un retour sur ces thématiques diverses, marquées par la recrudescence des crises politiques, économiques, sociales et sécuritaires. D’autres sujets touchant à la gouvernance, à la géopolitique multidimensionnelle et à l’immigration ont également été au cœur des réflexions des dernières éditions.

La cérémonie a été ponctuée par la remise de distinctions à d’illustres personnalités ayant soutenu le Forum dès ses débuts. Ancien président, ministres et autres figures éminentes, cette reconnaissance était une manière pour le président Abdoulah Coulibaly de leur rendre hommage pour leur engagement et leur dévouement.

À travers cet hommage, le Forum souligne non seulement les contributions des leaders passés, mais aussi l’importance cruciale de leur vision pour l’avenir de l’Afrique. En honorant ces personnalités, l’événement rappelle que les défis contemporains nécessitent un héritage de sagesse et d’expérience, tout en encourageant la nouvelle génération à s’impliquer activement dans la transformation de leur continent.

Le président Coulibaly, dans son discours d’ouverture, a également mis l’accent sur le potentiel inexploité de la jeunesse africaine, la désignant comme un acteur clé et moteur de changement, capable de relever les défis complexes auxquels le continent est confronté aujourd’hui.

Notons que ce point de vue visionnaire a suscité des applaudissements enthousiastes, renforçant l’idée que l’Afrique ne doit pas seulement être considérée comme une région de crises, mais aussi comme une terre d’opportunités, pleine de possibilités pour ceux qui osent rêver et agir.

Daouda Bakary KONÉ

Côte d’Ivoire: United Capital Group du Nigéria Tony Elumelu ouvre son bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest à Abidjan

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(CROISSANCE AFRIQUE)-United Capital Group a inauguré son bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest à Abidjan, le jeudi 29 mai 2025, dans son siège à Cocody. En tant que première institution nigériane de services financiers et de banque d’investissement, cette démarche marque une étape significative dans son expansion panafricaine, avec le choix de la Côte d’Ivoire comme base.

« Choisir la Côte d’Ivoire pour établir cette filiale n’est pas un hasard. Cela traduit la vitalité de son économie et sa position stratégique dans l’UMOA, ainsi que notre confiance dans le potentiel des marchés africains et leur capital humain. Abidjan constitue le lieu idéal pour reproduire un modèle de succès éprouvé au Nigeria et générer de la valeur en Afrique de l’Ouest francophone, » a déclaré Labas Bamba, directeur général de la filiale ivoirienne.

Cette expansion représente un moment marquant pour United Capital, la première société nigériane de gestion d’investissement à avoir obtenu l’agrément de l’Autorité des Marchés Financiers de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (AMF-UMOA). Cet agrément lui permet désormais d’offrir des services de gestion d’actifs, tels que la gestion de portefeuille, les fonds communs de placement et le conseil financier, dans plusieurs pays : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. Avec Abidjan comme siège régional, United Capital est idéalement placée pour fournir des services financiers de classe mondiale, adaptés à la dynamique économique de la région.

Lors de cette cérémonie, l’invité d’honneur, Tony O. Elumelu, Président du groupe Heirs Holdings, a salué ce projet comme une avancée historique, mettant en avant l’engagement d’United Capital à promouvoir l’excellence africaine et à valoriser les ressources locales pour construire des écosystèmes durables. « Nous espérons qu’United Capital Asset Management West Africa jouera un rôle clé dans le développement économique, la prospérité et la création d’emplois pour les africains, » a-t-il affirmé.

Peter Ashade, Président directeur général du Groupe United Capital Plc, a ajouté que cette expansion vise non seulement à établir une présence physique, mais à avoir un impact significatif sur les économies locales, les gouvernements et les partenaires, avec une mission de création de richesse intergénérationnelle et de développement durable. « C’est le début d’un héritage : un héritage de richesse transmise, de vies transformées et d’avenirs sécurisés. Nous sommes ici pour durer, innover et écrire un nouveau chapitre de l’histoire financière africaine – une histoire d’inclusion et de réussite durable, » a-t-il déclaré.

La cérémonie a également permis de présenter le conseil d’administration et l’équipe dirigeante qui guidera cette institution. Parmi les invités notables, figuraient Dr. Emomotimi Agama, Directeur général de la Securities and Exchange Commission (SEC) ; Ibrahim Magassa, banquier franco-ivoirien et Président d’Algest Consulting ; et Yvon Sana Bangui, Gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).

Avec un parcours solide au Nigeria et des ambitions grandissantes pour la région UMOA, United Capital Asset Management West Africa Ltd (UCAMWAL) est désormais prête à devenir un partenaire d’investissement de premier plan pour les particuliers, les institutions et les États en Afrique de l’Ouest francophone.

Notons que cette implantation réaffirme la position de United Capital en tant qu’acteur panafricain majeur, déterminé à soutenir l’intégration régionale et à fluidifier les flux d’investissements, tout en contribuant à l’avenir de la finance sur le continent.

Korotoumou Sylla

Données à Caractère personnel : le Malien Hamidou TOGO prêche les enjeux de conformité et défis d’application dans un monde numérique au Maroc

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Au Maroc, l’APDP ( Autorité de Protection des Données à caractère Personnel) , représentée par son Directeur de l’Informatique, du Contrôle et de l’Innovation Technologique, Dr Hamidou TOGO, a pris part à la première édition de l’« Africa Executive Roundtable », un événement organisé par « One Africa Forums » à Rabat, le 27 au 28 mai 2025.

Lors de cette rencontre, Dr Hamidou TOGO a coanimé un panel de haut niveau intitulé « Protection des données personnelles : enjeux de conformité et défis d’application dans un monde numérique », en compagnie d’autres experts.

Les discussions ont mis en lumière le rôle crucial des États, des régulateurs et des citoyens dans la protection de la vie privée et des données personnelles. De plus, après avoir souligné l’importance de l’indépendance et de l’efficacité des Autorités de Protection des Données à caractère Personnel, Dr Hamidou TOGO a abordé les défis liés à l’harmonisation des cadres juridiques à l’échelle continentale et à l’adaptation des lois face aux rapidités changeantes de l’innovation numérique.

Les participants ont également discuté des implications éthiques croissantes de la collecte de données, en évoquant des cas concrets démontrant comment des entreprises et gouvernements ont utilisé ces informations pour influencer les comportements des consommateurs et surveiller les populations. Cette dynamique a suscité des préoccupations, non seulement sur la sécurité des données, mais aussi sur les défis liés à l’équité et à l’inclusivité dans l’accès à la technologie.

Par ailleurs, Dr TOGO a mis en avant l’importance de la sensibilisation du grand public sur les droits associés à la protection des données, plaidant pour des initiatives éducatives qui permettent à chaque citoyen de mieux comprendre comment naviguer dans un monde de plus en plus numérisé.

L’initiative de l’Africa Executive Roundtable se présente ainsi non seulement comme un espace d’échange professionnel, mais aussi comme un catalyseur pour une prise de conscience collective, mettant en lumière la nécessité de collaborations croisées pour bâtir un avenir numérique plus éthique et responsable.

Il convient de noter que l’Africa Executive Roundtable est une initiative de One Africa Forums, servant de plateforme stratégique pour un dialogue Sud-Sud entre les décideurs africains, les partenaires institutionnels et des acteurs économiques de premier plan.

Zangouna KONÉ

Coopération France -Côte d’Ivoire: une convention de 90 milliards de FCFA signée pour soutenir les secteurs stratégiques

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La Côte d’Ivoire et la France ont renforcé leur partenariat bilatéral par la signature de trois conventions de financement portant sur des secteurs stratégiques tels que la santé, l’éducation de base et l’enseignement supérieur, le 28 mai 2025.

D’un montant total de 90 milliards FCFA (soit 137 millions d’euros), ces engagements s’intègrent dans le cadre du 3ème Contrat de désendettement et de développement (C2D), un mécanisme innovant qui permet de convertir la dette en projets de développement.

Grâce à cette nouvelle enveloppe, le gouvernement ivoirien vise à solidifier les bases du capital humain, une priorité essentielle du Plan national de développement (PND). Selon un communiqué gouvernemental publié le 30 mai, trois projets phares articulent cette coopération renforcée.

Le premier, intitulé ‘Bla Keklé’ (de 19 milliards FCFA), a pour objectif d’améliorer la santé maternelle et de promouvoir les droits en santé sexuelle et reproductive. Le second, ‘ADESTRI’ (23 milliards FCFA), vise à moderniser l’enseignement des sciences dans les universités ivoiriennes, en mettant l’accent sur l’innovation pédagogique et la formation scientifique.

Enfin, le projet ‘PAREC’ (47 milliards FCFA) aspire à élargir l’accès à un enseignement secondaire de qualité, en se concentrant particulièrement sur les adolescentes et les adolescents, dans une optique d’équité territoriale et de réduction des inégalités.

Adama Coulibaly, ministre ivoirien des Finances et du Budget, a souligné que ces conventions démontrent une volonté partagée de mettre l’humain au cœur de la politique de développement. Il a également mentionné qu’un soutien supplémentaire de 3 milliards FCFA de la Fondation Bill Gates viendra compléter ces initiatives, en promettant que ‘ces ressources seront utilisées à bon escient’ tout en insistant sur la rigueur dans leur utilisation.

De son côté, Sandra Kassab, directrice du département Afrique de l’Agence française de développement (AFD), a salué les avancées de la Côte d’Ivoire, qui a récemment progressé de plus de 10 places dans le classement de l’Indice de développement humain (IDH) en une seule année. ‘Ces résultats témoignent des efforts productifs’, a-t-elle déclaré, tout en réaffirmant l’engagement de la France à soutenir une trajectoire de croissance inclusive, durable et équitable.

Le C2D joue un rôle clé dans la transformation structurelle. Ce mécanisme de coopération entre la France et la Côte d’Ivoire, en vigueur depuis plus d’une décennie, soutient les réformes essentielles dans des secteurs cruciaux. Avec cette nouvelle phase, la dynamique de reconstruction et de modernisation de l’État ivoirien se poursuit, consolidant les avancées tangibles en gouvernance sociale et en accès aux services publics essentiels.

Notons qu’en se concentrant sur le triptyque santé-éducation-enseignement supérieur, les autorités ivoiriennes visent à créer les conditions nécessaires pour un développement plus inclusif, en réponse aux aspirations d’une population jeune et en pleine croissance. Ce partenariat renforcé témoigne de la maturité de la coopération stratégique entre Paris et Abidjan, désormais axée sur l’impact, la responsabilité et la durabilité.

Moussa KONÉ