Accueil Blog Page 6

Tanzanie: Lifezone Métal finalise un prêt substanciel de 60 millions USD pour soutenir ses activités minières 

0

(CROISSANCE AFRIQUE)- En Tanzanie, dans une note publiée le lundi 11 août, Lifezone Metals, une entreprise reconnue pour ses initiatives dans le domaine minier, a annoncé avec fierté la conclusion d’un prêt substantiel de 60 millions de dollars (équivalant approximativement à 33,8 milliards de FCFA) obtenu auprès de Taurus Mining Finance. 

Cette société est particulièrement spécialisée dans le financement de projets miniers, démontrant ainsi son expertise et son engagement dans ce secteur crucial pour l’économie mondiale. Avec ces ressources financières, la compagnie minière américaine envisage de financer les premiers travaux de construction de son ambitieux projet de nickel Kabanga en Tanzanie, un projet qui promet de renforcer l’industrie minière du pays tout en favorisant le développement économique et social de la région. Concrètement, ce capital conséquent est destiné à soutenir la réalisation progressive des différentes étapes essentielles du projet, allant des études préliminaires jusqu’à l’établissement de la décision finale d’investissement, qui est attendue avec impatience pour le milieu de l’année 2026. Les stratégies mises en œuvre permettront de respecter les calendriers fixés tout en maximisant les chances de succès du projet.

Il est notamment question du développement des infrastructures de base de cette future mine de nickel dans une région qui pourrait bénéficier grandement d’une telle exploitation. Bien que les détails précis des travaux prévus n’aient pas été révélés au public, il convient de noter que cette phase de projet englobe généralement la construction des routes d’accès au site minier, permettant ainsi le transport efficace des ressources et du matériel nécessaire, ainsi que la mise en place des camps de logement destinés au personnel, qui assureront un hébergement sécuritaire et confortable aux travailleurs sur place.

Dans l’attente d’informations plus détaillées concernant les étapes futures, il convient de souligner que l’obtention de ce financement crucial s’intègre parfaitement dans la série d’initiatives stratégiques déjà entreprises par Lifezone. Ces démarches visent à faire progresser un projet exceptionnellement ambitieux, et ce, malgré un marché du nickel caractérisé par une tendance baissière prolongée, qui représente un véritable défi et source d’inquiétude pour de nombreux investisseurs. Refusant de se laisser décourager par la baisse actuelle des prix du nickel, la société a choisi de revisiter de manière innovante son plan de développement pour le site de Kabanga. 

Cette réorientation stratégique audacieuse repose, entre autres, sur une approche méticuleuse de réduction des coûts. Parmi ces mesures, on note une révision ingénieuse de l’enveloppe initiale consacrée à l’investissement, avec une réduction habile de 5 %. 

Ce geste permet au projet de se poursuivre avec une enveloppe budgétaire révisée qui s’élève à présent à 942 millions de dollars, soit environ 533 milliards de FCFA. Ces économies significatives illustrent non seulement l’agilité mais aussi l’ingéniosité de la société pour naviguer avec succès dans un environnement économique mondialement instable et incertain, tout en restant fidèle à sa vision de long terme.

Notons que ce montant substantiel devrait non seulement permettre le développement d’un complexe minier moderne, mais aussi le rendre capable de produire et de livrer un total impressionnant de 902 000 tonnes de nickel au cours de sa durée de vie opérationnelle s’étendant sur 18 ans. Ce projet d’envergure vise non seulement à démarrer les premiers travaux initiaux très prochainement, mais Lifezone prévoit également de progresser de façon significative dans la mobilisation de cet important investissement financier au cours des mois à venir. 

Outre cet aspect financier crucial, l’entreprise devra s’engager à finaliser les dernières étapes réglementaires et administratives essentielles du projet. Ces démarches incluent en particulier l’obtention indispensable des permis miniers requis auprès des autorités gouvernementales de la République Unie de Tanzanie, garantissant ainsi la conformité et la légitimité du projet futur, tout en assurant une bonne coopération avec les instances locales.

Abdoulaye KONÉ 

TECH: la Startup Perplexity propose 34,5 milliards USD pour le rachat de Google chrome 

0

(CROISSANCE AFRIQUE)-Perplexity, largement reconnu comme une étoile montante de l’univers de l’intelligence artificielle, vient de faire sensation en annonçant une proposition de rachat extraordinaire pour acquérir le navigateur web de Google, à savoir Chrome. 

Cette entreprise innovante, dont la valorisation sur le marché atteint désormais l’impressionnante somme de 18 milliards de dollars, a mis sur la table une offre financière spectaculaire s’élevant à 34,5 milliards de dollars dans le but de s’emparer de cet outil numérique incontournable qui capte à lui seul plus de 60 % du trafic mondial sur internet via les ordinateurs de bureau.

Ce mouvement stratégique et audacieux se déroule à un moment particulièrement sensible pour Google, qui est actuellement embourbé dans un procès antitrust de grande envergure aux États-Unis. Les autorités américaines, après avoir mené une enquête approfondie, ont conclu que Google exerçait un monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne, et pourraient obliger l’entreprise à se séparer de certains de ses actifs les plus précieux, parmi lesquels figure le navigateur Chrome. 

C’est dans cet environnement de vulnérabilité réglementaire, où des incertitudes planent quant à l’avenir de certains de ses services phares, que Perplexity, soutenue par des fonds d’investissement gigantesques dont l’identité reste mystérieusement gardée secrète, s’efforce avec brio de tirer convenablement avantage de cette situation en consolidant sa position dans un secteur en pleine mutation.

Si Dmitry Shevelenko, le directeur commercial de Perplexity, perçoit dans cette opportunité une chance exceptionnelle et presque révolutionnaire de « transformer l’accès au web à l’ère de l’IA », une telle proposition ne fait pas l’unanimité et suscite des débats passionnés.

 La discussion s’articule notamment autour de la valeur sous-estimée que pourrait représenter un navigateur comme Chrome. D’après de nombreux analystes, tels que Colin Sebastian de Robert W. Baird & Co., il semble évident que le véritable potentiel de Chrome sur le marché est immense, étant souvent estimé à une valeur proche de 100 milliards de dollars. Sebastian exprime l’opinion que toute tentative de séparation forcée entre Google et son produit phare serait hautement improbable.

 Il met en lumière les défis significatifs, notamment la complexité technique qui pourrait surgir d’une telle scission, et alerte sur le risque considérable de détérioration de la qualité des services offerts aux utilisateurs finaux.

Face à ces pressions intenses et continues émanant de divers acteurs du marché, Google, pour sa part, s’insurge avec une vigueur incontestée contre les accusations répétées de monopole qui pèsent lourdement sur elle. La firme californienne déclare fermement et avec détermination son intention résolue de contester, en faisant appel aux instances judiciaires compétentes, toute allégation pesant sur ses pratiques, qu’elle juge infondées.

 Par cette action, l’entreprise cherche non seulement à défendre sa position, mais également à démontrer sa volonté claire et inébranlable de maintenir un marché sainement concurrentiel, en évoquant intelligemment diverses solutions alternatives. 

Parmi celles-ci, on trouve l’adaptation flexible et le réajustement stratégique de ses accords de recherche par défaut, soigneusement négociés avec des partenaires de premier plan, tels qu’Apple, Mozilla et Android. Ces manœuvres ingénieuses et réfléchies visent à montrer que Google s’engage sincèrement et de manière proactive à préserver une diversité compétitive sur le marché, malgré les critiques acerbes et les appels insistants à une régulation plus stricte du secteur technologique, qui est en constante évolution.

Pour Perplexity, l’acquisition de Chrome n’est pas simplement une transaction commerciale ou un déplacement stratégique de routine sur l’échiquier technologique. Elle symbolise en réalité la pierre angulaire de son ambition et de sa vision ambitieuse d’un web entièrement repensé et transformé par l’intelligence artificielle. L’objectif ultime que Perplexity s’est fixé est bien plus qu’une simple intégration technique ; il souhaite véritablement fusionner le célèbre navigateur avec un écosystème intelligent et futuriste, capable d’anticiper de manière proactive les besoins diversifiés des utilisateurs. 

Qu’il s’agisse d’effectuer des achats en ligne, de réaliser des recherches complexes ou d’autres types d’interactions numériques de manière simplifiée et intuitive, l’idée est de créer une expérience utilisateur inédite. Ce projet novateur s’inscrit parfaitement dans la continuité du développement de son propre navigateur, Comet, qui promet de révolutionner la navigation sur Internet grâce à une assistance par un agent conversationnel avancé et interactif. 

Notons que cette offre de Perplexity, que certains observateurs considèrent comme opportuniste voire audacieuse, pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère de redéfinition des règles dans le secteur des navigateurs. Le futur nous dira si Perplexity parviendra à bouleverser un marché longtemps dominé par les géants tels que Google, ou si son initiative restera un simple coup d’éclat médiatique sans suite. En tout cas, cela met en lumière les ambitions de Perplexity d’être un acteur incontournable dans cette industrie en pleine mutation.

Mariam KONE

Au Nigeria, le VFD GROUP recherche 32 millions de dollars pour renforcer sa croissance et son expansion en Afrique

0

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigeria, le conglomérat VFD Group, qui est activement impliqué dans des secteurs clés et stratégiques tels que la finance, la santé, l’immobilier, les médias et la technologie, a  annoncé son intention de réaliser une ambitieuse levée de fonds pour renforcer ses capacités de croissance et d’expansion. 

Dans cette optique, l’entreprise a officiellement soumis une demande auprès de la Nigerian Exchange Limited, visant à émettre plus de 50,67 milliards de nairas, ce qui équivaut à plus de 32 millions de dollars, par le biais d’une émission de droits. Cette information a été communiquée par la Bourse nigériane dans une annonce publique le vendredi 8 août.

L’opération financière est organisée et conduite par trois sociétés reconnues dans le domaine des services boursiers : Anchoria Securities Limited, TRW Stockbrokers Limited et ARM Securities Limited. Ensemble, elles orchestreront l’émission de 5,07 milliards de nouvelles actions ordinaires, toutes évaluées à un prix unitaire de 10 nairas par action. Cette initiative vise à attirer de nouveaux investissements et à renforcer la base financière du VFD Group, en ouvrant la voie à des opportunités futures sur le marché régional et international.

L’offre est minutieusement structurée pour avantager les actionnaires déjà en place, en leur offrant l’opportunité unique de souscrire à deux nouvelles actions pour chaque trois actions qu’ils détiennent déjà. Cette stratégie met en lumière une approche bien réfléchie qui non seulement cherche à consolider leur participation actuelle, mais aussi à préserver une structure de capital stable et équilibrée. Cette stabilité est essentielle non seulement pour maintenir la confiance des investisseurs, mais aussi pour soutenir de façon significative l’ambitieux plan d’expansion que le groupe a mis en place. 

En effet, cette levée de fonds est parfaitement alignée avec une stratégie de croissance à long terme méticuleusement planifiée pour VFD Group. La société vise à renforcer son capital, ce qui est crucial pour sa viabilité financière, tout en cherchant à élargir stratégiquement ses lignes d’activité. Cela implique non seulement de diversifier ses services et produits, mais aussi de se lancer dans le financement de nouveaux projets prometteurs qui pourraient assurer sa position de leader sur le marché et offrir de nouvelles opportunités aux investisseurs et aux parties prenantes. L’objectif ultime est d’assurer une croissance soutenue et durable qui bénéficie à l’ensemble du groupe et de ses actionnaires.

Sur le plan financier, le groupe affiche une solide progression, témoignant de sa capacité à renforcer sa position sur le marché et à maximiser ses profits. Au cours du premier semestre 2025, il a réalisé un bénéfice net remarquable de 3,72 milliards de nairas, en nette augmentation par rapport aux 1,94 milliard enregistrés à la même période l’année précédente, indiquant une croissance substantielle et impressionnante. 

Notons que le bénéfice de base par action a également connu une progression significative, augmentant de 0,26 à 0,49 naira, tout comme le bénéfice dilué par action, illustrant une amélioration générale de la performance financière du groupe. Ces résultats, incontestablement en nette amélioration, sont susceptibles non seulement de renforcer la confiance des investisseurs dans cette nouvelle opération financière, mais aussi de positionner stratégiquement le groupe pour de futurs investissements et expansions.

Zangouna KONE

Burkina Faso: les autorités vont élargir la plantation de manguiers au bénéfice direct des agriculteurs 

0

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burkina Faso, le ministère de l’Agriculture a pris une initiative significative en mobilisant et distribuant généreusement près de 400 000 plants de manguiers destinés au bénéfice direct des agriculteurs disséminés sur l’ensemble du territoire national entre les mois de juin et août de l’année 2025. 

L’annonce officielle de cet effort d’ampleur a été communiquée aux citoyens dans un communiqué soigneusement rédigé, qui a été publié le dimanche 10 août sur la page Facebook dudit ministère pour assurer une diffusion large et efficace de l’information. 

Cette ambitieuse campagne de distribution vise précisément à fortifier la filière mangue, laquelle a été judicieusement identifiée comme l’une des huit filières prioritaires dans le cadre ambitieux de l’« Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 ». Ce programme national déterminant a pour objectif principal la revitalisation des filières agricoles clés du pays, en misant sur une augmentation significative de la production tout en s’appliquant à améliorer la qualité des fruits produits. 

« Ces plants, qui proviennent de variétés rigoureusement sélectionnées pour leur haut rendement et leur parfaite adaptation aux conditions locales difficiles, offriront la possibilité de renouveler les vergers existants, mettant ainsi fin à leur déclin, et d’implanter de nouvelles plantations prometteuses », peut-on lire dans le communiqué, soulignant l’importance de cette initiative pour le développement durable de l’agriculture au Burkina Faso.

L’enjeu majeur pour les autorités du Burkina Faso ne se limite pas uniquement à renforcer la place du pays sur le marché international, mais inclut également une ambition cruciale de contribuer significativement à la sécurité alimentaire locale et au développement économique global du pays. Ces objectifs s’inscrivent dans une dynamique de croissance soutenue tout en cherchant des opportunités d’innovation dans divers secteurs. 

Ainsi, il convient de noter qu’en dépit d’une tendance globale à la hausse, la production agricole burkinabè a connu des fluctuations notables durant les dernières années, caractéristiques d’une évolution en dents de scie, influencée par des facteurs tels que les conditions climatiques, la disponibilité des ressources et les politiques économiques adoptées.

Dans un rapport détaillé publié en novembre 2024 par l’Agence pour la Promotion des Exportations du Burkina (APEX-Burkina), il a été mis en évidence que la production de cette filière stratégique a affiché un passage significatif de 197 302 tonnes en 2018 à un sommet de 271 503 tonnes en 2020. Cependant, cette trajectoire ascendante a été interrompue par une baisse substantielle de près de 27% en 2021, ramenant la production à 199 240 tonnes. 

Notons que cette baisse soulève des questions sur les facteurs internes et externes ayant affecté les performances agricoles. Fort heureusement, l’année 2022 a vu une reprise impressionnante, avec une augmentation de 51%, portant la production à un niveau remarquable de 300 000 tonnes, reflétant un rebond spectaculaire et soulignant la résilience du secteur face aux défis rencontrés.

Daouda Bakary KONÉ

Soukeyna LY, Ingénieure en énergie: « Dans toute l’Afrique de l’Ouest, la dépendance aux hydrocarbures pèse lourdement sur les économies »

0

(CROISSANCE AFRIQUE)-Le gaz naturel fera-t-il entrer le Sénégal dans une nouvelle ère de prospérité ou ne sera-t-il qu’un mirage énergétique de plus ? On y voit la possibilité de faire baisser le coût de l’électricité, de donner un nouvel élan à l’industrie et de réduire la dépendance aux importations. Mais cette chance ne portera ses fruits que si la transformation se fait ici et que les revenus sont gérés avec transparence et constance.

L’exploitation imminente du gaz naturel au Sénégal ouvre une nouvelle ère pour l’économie nationale. Entre perspectives de réduction du coût de l’électricité, industrialisation accrue et opportunités régionales, les chiffres interpellent : des milliards de dollars en importations d’hydrocarbures pourraient être économisés chaque année, libérant des ressources vitales pour la santé, l’éducation et les infrastructures. Mais la manne gazière ne garantit pas la prospérité : tout dépendra de la capacité du pays à transformer localement sa ressource et à sécuriser des revenus stables dans un contexte énergétique mondial en mutation rapide.

Aujourd’hui, près de 70 % de notre électricité repose encore sur du fuel lourd et du diesel. Cette dépendance coûte cher : jusqu’à 3,3 % du PIB en subventions chaque année. Le gaz domestique pourrait réduire de 35 à 40 % le coût de production électrique, libérant 200 à 300 millions USD annuels pour d’autres priorités : santé, éducation, infrastructures. Mais au-delà de la lumière dans nos foyers, le gaz peut devenir un moteur industriel : production d’engrais pour l’agriculture, transport au gaz naturel (bus, camions), cogénération pour alimenter usines et zones industrielles.

Ce débat dépasse nos frontières : dans toute l’Afrique de l’Ouest, la dépendance aux hydrocarbures pèse lourdement sur les économies. Selon des données officielles et estimations sectorielles, le Nigeria a dépensé en 2024 l’équivalent d’environ 10 milliards USD pour importer de l’essence, le Ghana près d’un milliard USD sur le seul premier trimestre 2023, et le Sénégal autour de 3 milliards USD en pétrole brut et produits raffinés. À eux seuls, ces trois pays franchissent déjà le seuil des 15 milliards USD.

Sans stratégie claire, le gaz risque de n’être qu’une ressource qui transite sans enrichir le pays. Ces opportunités ne sont pas sans contrepartie. Les prix du gaz, fixés sur des marchés internationaux, peuvent grimper ou chuter d’une saison à l’autre, rendant les recettes incertaines. À cela s’ajoute un autre risque : investir lourdement dans des installations qui pourraient se retrouver partiellement inactives si la transition énergétique mondiale s’accélère plus vite que prévu. Enfin, si la transformation de la ressource ne se fait pas sur place en produits, en énergie, en emplois, l’impact sur l’économie nationale restera limité, laissant la valeur réelle s’échapper vers l’étranger.

Encadré – Deux trajectoires possibles :


• Norvège : fonds souverain colossal, stabilité économique.
• Nigeria : forte dépendance aux hydrocarbures, faible transformation locale.

Un quota domestique garanti pourrait réserver une part de la production pour l’électricité et l’industrie sénégalaises, quelle que soit la demande mondiale. Investir dans la transformation locale permettrait de créer des filières industrielles autour du gaz pour produire ici ce que nous importons encore massivement. Enfin, une gouvernance exemplaire – transparence totale des contrats, suivi public des revenus et fonds souverain pour les générations futures – est indispensable. Ces leviers s’appuient sur des bases déjà posées par le Plan stratégique gazier et le COS Petrogaz, et peuvent contribuer aux ambitions du plan de redressement économique : part domestique, filières industrielles, transparence. L’enjeu est maintenant d’accélérer, de chiffrer les objectifs et de garantir leur continuité au-delà des cycles politiques.

La révolution énergétique mondiale est en marche : hydrogène vert, batteries, solaire de nouvelle génération… Le Sénégal a quelques années pour intégrer le gaz dans un mix énergétique diversifié, avant que la demande mondiale ne se tasse.

Le gaz est une opportunité macroéconomique rare, capable de remodeler la balance commerciale, de renforcer l’industrie et de soutenir la compétitivité régionale. Mais il n’y aura pas de seconde chance : les choix faits dans les cinq prochaines années détermineront si le Sénégal rejoint le cercle des nations qui ont transformé leur rente en richesse durable, ou s’il reste prisonnier d’un cycle d’exportations à faible valeur ajoutée.

À propos de l’auteure


Soukeyna LY est ingénieure en énergie, économiste et doctorante en économie des ressources naturelles à Montréal. Elle est fondatrice de Prona Futurs, un think tank consacré à la prospective sur les ressources naturelles africaines, et auteure de Sous nos pieds, le futur – Le gaz naturel au Sénégal : entre souveraineté énergétique et avenir d’une génération.

Au Gabon, les créances en souffrance ont connu une progression de 20% en 2024

0

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Gabon, les créances en souffrance, également connues sous le terme technique de créances douteuses, ont enregistré une hausse impressionnante de près de 20% pour l’année 2024, un phénomène qui a de multiples implications inquiétantes pour l’économie nationale déjà sous pression. 

Cette information cruciale provient d’un récent rapport exhaustif publié par la Banque africaine de développement (BAD), lequel a méticuleusement analysé les tendances économiques actuelles et rapporte que, pour l’année 2024, le volume des créances en souffrance a atteint un montant particulièrement élevé de 205 milliards de francs CFA, ce qui équivaut à près de 357 millions de dollars américains.

 Cette augmentation équivaut à une hausse de 19,8% par rapport à l’année précédente, soulignant une trajectoire alarmante pour les secteurs financiers du pays. Cette progression inquiétante du taux de créances en souffrance non seulement soulève des préoccupations majeures quant à la santé financière des entreprises et des particuliers au Gabon, mais elle met également en lumière des défis structurels dans le système bancaire et de crédit du pays.

 En outre, la BAD apporte la précision que ces créances problématiques constituent maintenant 10,2% du total des crédits en cours, ce qui reflète une augmentation préoccupante par rapport au pourcentage précédent de 8,6%. Ce chiffre indique une tendance troublante à la détérioration des conditions de crédit et met en évidence des risques associés qui pourraient avoir des conséquences néfastes sur l’économie nationale à long terme. 

Notons que la situation actuelle incite les analystes à surveiller de près l’évolution du secteur financier et à envisager des mesures correctives pour stabiliser le marché et préserver la santé économique du pays face à une telle incertitude.

Korotoumou Sylla 

Banques: Hausse de 9% à 79 millions de dollars au premier semestre 2025

0
The logo of South Africa's Absa bank is seen outside an Absa branch in Cape Town, South Africa, March 10, 2020. REUTERS/Mike Hutchings/File Photo

(CROISSANCE AFRIQUE)-Absa Bank Kenya PLC a impressionné le secteur financier en affichant un bénéfice après impôts en hausse de 9 %, atteignant ainsi la somme remarquable de 11,7 milliards de shillings kenyans, ce qui représente environ 79 millions USD, pour la première moitié de l’année 2025. 

Ainsi, ce résultat financier est d’autant plus significatif qu’il s’accompagne d’un rendement des capitaux propres extrêmement convaincant de 26,5 %, illustrant l’efficacité remarquable de leurs stratégies d’investissement et de gestion des ressources. 

Ce chiffre traduit une gestion optimale des actifs et une capacité à maximiser les retours sur investissements dans un contexte de marché de plus en plus compétitif. Par ailleurs, le chiffre d’affaires de l’entreprise, qui s’élève à 31,5 milliards de shillings kenyans, équivalent à environ 213 millions USD, reflète les efforts soutenus de l’organisation pour maintenir une croissance stable.

Notons qu’il est nécessaire de noter une légère diminution par rapport aux chiffres précédents, ce qui incite à réflexion sur les divers facteurs économiques et stratégiques qui ont influencé les résultats de l’entreprise au cours de cette période. 

Malgré ces défis, les dirigeants d’Absa Bank restent résolument optimistes quant aux perspectives d’avenir, se montrant déterminés à surmonter les obstacles actuels afin de consolider leur position sur le marché et maximiser les opportunités de croissance à long terme.

Abdoulaye KONÉ 

Afrique du Sud : le taux de chômage en hausse de 33,2% au deuxième trimestre 2025

0

(CROISSANCE AFRIQUE)-En Afrique du Sud, selon les dernières données officielles, il a été constaté que le taux de chômage a continué à augmenter, atteignant un niveau préoccupant de 33,2 % au deuxième trimestre de l’année 2025.

Ce chiffre est en hausse par rapport au premier trimestre où le taux était de 32,9 %, et il dépasse légèrement les prévisions du marché, qui tablaient sur un taux de 33 %. Il s’agit du taux de chômage le plus élevé observé depuis le deuxième trimestre 2024, ce qui met en évidence une tendance inquiétante de dégradation du marché de l’emploi.

Cette montée du chômage est accompagnée d’une augmentation significative du nombre de chômeurs, qui a grimpé de 140 000 personnes pour atteindre un sommet annuel de 8,4 millions. Parallèlement, on observe une légère hausse du nombre de personnes employées, qui a progressé de seulement 19 000 pour atteindre un total de 16,8 millions. Cette situation paradoxale s’explique en partie par les dynamiques différentielles des secteurs formel et informel.

En outre, selon la définition élargie du chômage, qui inclut également les individus ayant cessé de chercher un emploi par découragement, le taux a légèrement fléchi, passant de 43,1 % au premier trimestre à 42,9 % au deuxième trimestre. Cela illustre une situation complexe où des personnes choisissent de se retirer du marché du travail actif.

Dans le détail des évolutions sectorielles, le nombre de personnes employées dans le secteur formel a progressé de 34 000, contrastant avec une diminution notable de 19 000 emplois dans le secteur informel. Cette disparité s’explique peut-être par des investissements plus ciblés et des régulations plus robustes favorisant le secteur formel.

Au cours de la période d’analyse, les secteurs ayant connu les plus importantes augmentations d’emploi se concentrent dans le commerce, avec une hausse significative de plus de 88 000 emplois supplémentaires, suivis par le secteur des ménages privés, qui a vu une augmentation de 28 000 postes, et le secteur de la construction, avec une croissance de 20 000 emplois.

 En revanche, certains secteurs ont affiché une baisse notable de l’emploi, notamment les services communautaires et sociaux, qui ont enregistré une diminution de 42 000 emplois, ainsi que l’agriculture et la finance, chacun ayant vu un recul de 24 000 emplois. Le transport a également été touché par une baisse avec une réduction de 15 000 emplois, suivis des services publics diminuant de 6 000 et de la fabrication qui a perdu 5 000 emplois. 

Notons que le taux de chômage des jeunes, lequel prend en compte la tranche d’âge des 15 à 24 ans cherchant activement un emploi, a légèrement diminué pour s’établir à 62,2%, comparativement à un taux antérieur de 62,4%, indiquant une faible mais notable amélioration dans ce groupe démographique malgré les défis persistants du marché du travail. Cette dynamique variée entre les secteurs souligne les défis et opportunités actuels dans l’économie.

Mariam KONE 

4eme édition :  22 startups Africaines dévoilées par Visa, dans le cadre de son programme Africa Fintech accélérator

0

(CROISSANCE AFRIQUE)-Visa, en tant que leader incontesté et pionnier mondial dans le domaine des paiements numériques, réaffirme et renforce son engagement indéfectible en faveur de l’innovation technologique et économique sur le continent africain, un marché en pleine expansion, par l’annonce de deux nouvelles initiatives emblématiques. 

Le géant américain, connu pour son rôle prédominant dans la facilitation des transactions financières à travers le monde, ouvre fièrement les candidatures pour la cinquième cohorte de son prestigieux programme Africa Fintech Accelerator. En parallèle, il dévoile, dans le cadre de la même initiative, la liste très attendue des 22 startups innovantes et sélectionnées pour participer à la quatrième édition de ce programme ambitieux.

Les jeunes et dynamiques entrepreneurs africains, porteurs de projets d’envergure, ont jusqu’au 15 août 2025 pour soumettre leur candidature à ce programme intensif et exigeant s’étendant sur 12 semaines. Durant cette période, Visa recherche activement des startups prometteuses, capables de proposer au moins un produit minimum viable (MVP) ou une solution déjà commercialisable qui puisse potentiellement transformer le paysage technologique africain.

Les jeunes entreprises sélectionnées auront l’opportunité inestimable de bénéficier d’un accompagnement sur mesure, une promesse de Visa, comprenant des services de mentorat individualisés et personnalisés. Elles auront également accès à des opportunités de réseautage exclusives et à des connexions stratégiques, sans oublier un accès privilégié à l’ensemble des ressources financières et supports technologiques que Visa peut offrir. 

Depuis son lancement en 2023, ce programme d’accélération, qui figure désormais parmi les initiatives phares du secteur technologique, a déjà soutenu un impressionnant total de 64 startups prometteuses. Ces entreprises, issues de divers horizons, ont collectivement levé la somme significative de 55 millions de dollars en financement. En outre, elles ont réussi à générer plus de 3 millions de dollars de revenus supplémentaires au cours de leur participation à ce programme. Cela témoigne non seulement de leur potentiel de croissance, mais aussi de l’efficacité du soutien apporté par le programme. La valeur cumulée de leur portefeuille global est aujourd’hui estimée à environ 1,1 milliard de dollars, illustrant la confiance des investisseurs et la robustesse de leurs modèles économiques.

Pour la 4ᵉ cohorte, 22 startups ont été soigneusement sélectionnées parmi des milliers de candidatures reçues, un processus compétitif qui souligne la qualité croissante des projets présentés. Ces startups proviennent de 12 pays différents, illustrant la vitalité et la diversité florissante de l’écosystème fintech africain. Parmi elles, deux jeunes pousses marocaines, Hsabati et Woliz, marquent leur présence. Cette inclusion est un signe manifeste de la montée en puissance du Maroc sur la scène technologique du continent africain, confirmant sa capacité à rivaliser avec d’autres pays en termes d’innovation et de compétence. Hsabati s’illustre par sa plateforme innovante de gestion et de notation d’entreprises, qui joue un rôle crucial dans l’amélioration de l’accès au financement pour les PME. Woliz, de son côté, se distingue par ses efforts de digitalisation des nano-commerces, un segment en pleine expansion qui présente des opportunités considérables.

Le programme de la quatrième cohorte, qui a été minutieusement élaboré pour répondre aux défis contemporains, met particulièrement l’accent sur l’inclusion financière ainsi que sur l’impact social des initiatives entreprises. Parmi les caractéristiques notables de ce programme, on observe que près de 62 % des entreprises participantes sont dirigées par des femmes, ce qui témoigne d’un engagement envers l’émancipation féminine et la promotion de l’égalité des genres dans le monde des affaires.

Notons que les solutions proposées par ces entreprises sont remarquablement diversifiées et couvrent un éventail impressionnant de domaines. Cela inclut la numérisation des PME, un processus essentiel pour la survie et la compétitivité dans un marché de plus en plus digitalisé. 

Pour rappel, elles explorent les paiements transfrontaliers, une innovation cruciale pour une économie globale connectée, et l’assurance climatique, qui devient de plus en plus pertinente face aux défis environnementaux actuels. Enfin, le financement basé sur l’intelligence artificielle démontre une orientation vers les technologies avancées, permettant une optimisation et une prévision économique plus précises.

Leila Serhan, qui occupe une position clé en tant que Senior Vice Président et Group Country Manager chez Visa pour l’Afrique du Nord, le Levant et le Pakistan, a mis en avant, avec une profonde conviction, l’importance capitale de cette initiative. Son discours soulignait le dévouement de Visa à stimuler l’innovation et à promouvoir un accès étendu et une inclusion renforcée au sein de l’écosystème financier africain. Elle a également noté la vitesse à laquelle la transformation numérique s’emballe sur le continent, une tendance qui appelle à une intervention proactive. Son engagement, reflétant une vision claire, est de soutenir fermement les startups dans la mise en œuvre efficace de leurs solutions innovantes, permettant ainsi une progression tangible vers une société pleinement connectée et inclusive.

MOUSSA KONE

Rapport final de la vérification financière et de conformité de la Primature : la vérité sur les exercices 2021, 2022, 2023, 2024 (à la date du 30 novembre)

0

Réplique de clarification d’une équipe soudée

Face à une campagne médiatique ourdie contre l’ancien premier Choguel, son équipe de communication a jugé utile et nécessaire d’apporter quelques clarifications.

  1. Depuis plusieurs jours, une campagne médiatique à outrance, bat son plein dans les Journaux, les radios, les TV et sur les réseaux sociaux, autour des conclusions du rapport du BVG (Bureau du Vérificateur Général) relatif à la vérification financière et de conformité de la Primature : Exercices 2021, 2022, 2023, 2024 (30 novembre).

Même l’IA (intelligence artificielle) est mise à contribution, sur des pages YouTube dédiées, comme par exemple, cette vidéo sur YouTube, dont l’auteur réside en France et les serveurs, installés aux Îles Canaries. Comme par hasard, il faut aussi noter la présence de « panafricanistes » à Bamako et sur les réseaux sociaux au même moment de cette campagne médiatique. Des Journalistes occidentaux et d’autres médias africains s’en mêlent, parfois en diffusant, et de façon répétitive, beaucoup de désinformation. Bref, on sent que l’objectif recherché est de faire peur à tout le monde, de faire comprendre à tous que désormais rien n’est impossible au Mali, et par la même occasion réduire l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga au silence et l’humilier !

De quoi s’agit-il exactement ?

  1. La mission de contrôle du BVG a démarré à la Direction Administrative et Financière (DAF), le mercredi 27 novembre 2024, soit cinq (5) jours, après la passation de Service entre les Premiers ministres sortant et entrant, le 22 novembre 2024. La vérification a été initiée sur saisine.
  2. Le Vérificateur général (VEGAL) a transmis au Cabinet du Premier ministre ses constatations liées aux dépenses sur le Filet social.
    En principe c’est le Cabinet du Premier ministre qui devrait répondre. Au lieu de cela, le Directeur de Cabinet du Premier ministre a transmis le dossier au Directeur Administratif et Financier (DAF), suivant le Bordereau d’envoi numéro 0067/PRIM-CAB du 9 avril 2025 pour « éléments de réponses en rapport avec les personnes concernées ».
    C’est dans ce sens que le DAF de la Primature a transmis à l’ancien Premier ministre Choguel, le 22 avril 2025, les constatations liées aux dépenses sur le Filet social pour ses éléments de réponse.
  3. La vérification de la gestion de la Primature est ciblée, elle concerne exclusivement la gestion de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. En effet, elle est effectuée sur la base d’une saisine, tout juste après la passation entre les Premiers ministres sortant et entrant. La période d’intérim occupée par l’actuel Premier ministre (août 2022 décembre 2022) a été occultée, mettant en cause la représentativité des échantillons ayant servi à la formulation des constatations.
  4. Un autre aspect c’est l’imputation de la gestion de certaines activités des six (6) premiers mois de 2021, à l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, une période antérieure à sa nomination comme Premier ministre. A titre illustratif, le rapport lui reproche la « Prise en charge de l’appui du Gouvernement à la Fondation Forum de Bamako pour l’organisation de la 21ème édition du Forum de Bamako », pour un mandat établi le 3 mai 2021. L’ancien Premier ministre a pris fonction le 7 juin 2021. Trouvez l’erreur !

A) Sur le fond du Rapport :

Sur le Filet social, le constat du rapport porte sur des décisions de mandatement signées par le Directeur de Cabinet, l’exécution de dépenses non éligibles.
Ce qui est reproché ici ne constitue pas des dépenses inéligibles sur le Filet social, dans la mesure où il n’existe pas une liste règlementaire (nomenclature) de dépenses liées au Filet social.
En conséquence, les dépenses sur le Filet social sont faites à la discrétion du Premier ministre. C’est ainsi qu’il en a été, sous tous les Premiers ministres qui se sont succédé au Mali. De surcroit, aucune loi ou texte n’encadre la gestion du Filet social. Chaque Premier ministre a géré le Filet social à sa discrétion.

  1. Quand une dépense est inéligible, ce sont les spécialistes en la matière (comptable, trésorier payeur) qui rejettent les mandatements, or, aucun mandat n’a fait l’objet de refus de paiement de leur part.
  2. Pour qu’un constat soit pertinent, il faut qu’il viole un texte de loi ou une norme qu’il faut préciser. En effet, la conclusion du Rapport final du Vérificateur général (page 22) recommande : « … Le Filet social gagnerait aussi à être mieux encadré ».

. Au titre des fonds de Souveraineté, le constat fait est le paiement irrégulier de dépenses de Souveraineté au Premier ministre.

  1. Ici aussi le constat est battu en brèche. Le paiement des dépenses de Souveraineté lors des missions du Premier ministre n’est pas irrégulier.
    En effet, l’article 5 du Décret n°2016-001/P-RM du 15 janvier 2016 fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission stipule : « les missions effectuées à l’intérieur et à l’extérieur par le chef de l’État et le Premier ministre font l’objet d’une prise en charge totale sur la base d’un budget présenté au Ministre chargé du Budget ».
  2. Toutes les missions qui ont été effectuées par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et même par les autres Premiers ministres, avant et après lui, ont été effectuées sur la base de l’article 5 susvisé. Les requêtes d’avances de trésorerie adressées par le Directeur de Cabinet du Premier ministre au Ministre de l’Économie et des Finances (MEF) sont toujours accompagnées par un budget incluant une ligne relative aux dépenses de souveraineté (frais de souveraineté), lors desdites missions. En conséquence, la Direction Administrative et Financière (DAF) exécute les dépenses de mission du Premier ministre à l’intérieur et à l’extérieur conformément au budget joint à la requête. Le décret précité ne donne pas de précision sur la nature ou la catégorie de dépense du chef de l’État ou du Premier ministre qui sont à prendre en charge dans le cadre de leurs missions à l’intérieur et à l’extérieur du Mali.

B) Observations :

. Il y a lieu de préciser que les vérificateurs à ce niveau ont confondu frais de mission (qui concernent les fonctionnaires et les autres) et budget (qui concernent le Chef de l’État et Premier ministre).

  1. Comme relevé par les vérificateurs dans leur Rapport final, il n’existe ni textes qui indiquent à quelles autorités, les dépenses de Souveraineté doivent être payées, ni textes qui fixent son montant par bénéficiaire.
  2. Le cadre juridique des dépenses de Souveraineté du Premier ministre, basé sur le Décret N°0001/P-RM et la Loi N° 2013-028, justifie l’engagement des dépenses, sans limitation explicite. Le rôle du Ministre de l’Economie et des Finances (MEF) est central dans la régularisation budgétaire, tandis que la DAF de la Primature n’a qu’un rôle d’exécution. Les critiques du BVG sur le caractère « indu » des dépenses ou le rôle de la DAF semblent mal fondées au regard des textes, que le Rapport a évoqués.
    Ceci nous amène à nous poser la question : sur quoi les vérificateurs se fondent pour parler d’irrégularités ?
  3. Choguel affirme souvent « qu’il y a des plats qu’on ne mange pas, même quand on a faim ! »
    Choguel a réaffirmé, plusieurs fois et régulièrement, qu’il a une confiance pleine et entière en ses Collaborateurs et en la Justice malienne !
  4. Pour le reste Choguel ne s’occupe pas des détails de la gestion financière de la Primature. Tout ce que ses Collaborateurs ont posé comme actes de gestion s’est fait exclusivement en conformité avec ses instructions et les lois et règlements du pays.
    Voilà ce qui a valu dans les médias cette campagne contre la personne de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.

D) Choguel victime de tous les pouvoirs politiques qu’il a servis avec loyauté, dans l’intérêt supérieur du Mali.

  1. Dommage pour les acteurs de toutes les campagnes médiatiques hideuses et insidieuses contre Choguel, car il n’est pas de cette engeance d’acteurs politiques qui ont peur. Sinon, il n’aurait pas soumis une demande de récépissé en 1993 pour la création d’un Parti politique, au moment où beaucoup de ceux qui avaient profité du pouvoir de la 2ème République avaient, soit rejoint les princes du jour, soit étaient rentrés sous le lit.
  2. Choguel a clairement le sentiment que cette action ne va pas dans le sens de l’intérêt supérieur du Mali. En effet, chercher des poux sur une tête rasée se révèle être une tâche très compliquée, sinon tout observateur honnête et averti de la situation politique du Mali de 2021 à 2024, sait que Choguel ne se reproche absolument rien de ce que certains prétendent être un acte de détournement de deniers publics. Il a une entière confiance en ses Collaborateurs et en la Justice malienne ! Pour le reste, le rapport ne peut rien contenir techniquement de crédible. Il est politique et résulte d’une manipulation, voire d’un acharnement.
  3. Pour rappel, Choguel a déjà connu par le passé des situations similaires. En effet, tous les pouvoirs politiques au Mali auxquels il a participé au Gouvernement ou à la gestion, et même avant le 26 mars 1991 quand il était un simple membre du Bureau Exécutif National de l’UNJM, ont essayé de le salir et le réduire au silence et l’humilier, chaque fois qu’il a simplement formulé des opinions divergentes ou qu’il a refusé la compromission ou l’allégeance.
  • Déjà le vendredi 22 mars 1991, Choguel fut convoqué à la Sécurité d’État, pour la deuxième fois, essentiellement pour s’expliquer sur certaines de ses prises de position politiques, que des personnes (en fait des adversaires politiques infiltrés au sommet du pouvoir en place !) considéraient comme hostiles au Gouvernement. Mais à cause des troubles qui avaient éclaté ce jour-là (le 22 mars 1991), sa convocation a été remise au mardi 26 mars 1991, un rendez-vous qui n’aura jamais lieu, parce qu’entre-temps, les adversaires avaient eu raison du pouvoir en place qui a basculé.
  • De 2002 à 2024, Choguel a été soumis à neuf (9) missions de contrôle et de vérification de sa gestion. Cela se passait presque toujours quand il était en fonction et/ou immédiatement après la fin de sa mission et la passation de Service. Il en était ainsi :
    a) une (1) fois en 2007 après son passage au Ministère de l’Industrie et du Commerce (immédiatement après la passation de Service à la fin de sa mission de Ministre);
    b) deux (2) fois en 2011 et 2012 à l’AMRTP pendant qu’il y était Directeur Général en fonction ;
    c) deux (2) fois en 2015 à l’AMRTP pendant qu’il était Ministre de la Communication et l’Économie numérique, Porte-parole du Gouvernement. En cette période également, le pouvoir en place avait choisi un Journal du nom de “Info Sept”, qui était mobilisé pour organiser, chaque semaine, un puissant lynchage médiatique de Choguel ; ce Journal était alors dirigé et animé par un militant politique notoirement engagé contre Choguel ;
    d) deux (2) fois en 2016 au Ministère de l’Économie numérique et de la Communication, immédiatement après la fin de la mission de Choguel et la passation du Service ;
    e) une (1) fois en 2023 pendant que Choguel était encore Premier ministre et Chef du Gouvernement de Transition en fonction ;
    f) et cette fois-ci, en novembre 2024, cinq (5) jours après la fin de la mission de Premier ministre et la passation du Service.
    Mais, comme on le dit, l’agenda des Hommes est différent de l’agenda de Dieu !
  1. Si en 2025 encore, certaines personnes et dirigeants politiques pensent, inventer la roue de l’Histoire, ils se trompent lourdement ! En tout cas, en ce qui concerne Choguel.
  2. Dans certains pays en Afrique en général, au Mali en particulier, chaque fois qu’il s’agit d’un leader politique, dans une telle situation, les gens se posent invariablement la question suivante : qu’est-ce qui va lui arriver ? Les gens s’intéressent moins, ou pas du tout, de savoir si ce qui lui est reproché est vrai ou pertinent. Ainsi, la gouvernance se fait par la peur, l’humiliation, la prison ou les menaces de terreur et de mort.
  3. Les vrais responsables politiques et les Maliens patriotes, n’abdiqueront jamais. Certes, ils emprunteront des voies différentes, mais ils se battront pour l’émancipation de notre pays et du Peuple malien. Ils se battront jusqu’à notre émancipation totale et l’aboutissement des justes revendications du Peuple malien.
  4. Le constat est que, malheureusement, les structures et missions de contrôle et de vérification de la gestion des différentes entités nationales, sont utilisées par les tenants du pouvoir et/ou leurs proches, pour faire du chantage et des pressions politiques.
    Dommage pour le Mali, que les mêmes pratiques continuent, surtout après le Changement intervenu en août 2020 mais aussi et surtout après la Rectification du 24 mai 2021 !
  5. Pour ceux qui l’ont oublié ou qui ne le savent pas, dans les années 1993, 1994, 1995, 1996, des acteurs politiques et des journalistes, dont certains sont encore en vie, avaient appelé publiquement, à s’attaquer à l’intégrité physique de Choguel Kokalla Maïga et de sa famille. Il a dû “exiler” sa famille au village, et vivre, seul, en “exil intérieur”, ici au Mali, à Bamako, pendant des années…
  6. Hélas, Choguel continue, aujourd’hui, encore de subir les mêmes violences physiques et morales !
    Pour lui, seuls comptent les intérêts supérieurs du Peuple malien et les perspectives par rapport à la Grande Histoire du Mali.
    Il est convaincu que chaque personne suit son destin, inexorablement !
    Il est écrit : « Dis : Rien ne nous atteindra en dehors de ce qu’Allah a prescrit pour nous. Il est notre protecteur. C’est en Allah que les croyants doivent placer leur confiance. » (Sourate At-Tawba, 9:51)»
    Dieu fera le reste du travail !

Bamako, le 3 aout 2025
Équipe de Communication de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maiga