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Rapport final de la vérification financière et de conformité de la Primature : la vérité sur les exercices 2021, 2022, 2023, 2024 (à la date du 30 novembre)

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Réplique de clarification d’une équipe soudée

Face à une campagne médiatique ourdie contre l’ancien premier Choguel, son équipe de communication a jugé utile et nécessaire d’apporter quelques clarifications.

  1. Depuis plusieurs jours, une campagne médiatique à outrance, bat son plein dans les Journaux, les radios, les TV et sur les réseaux sociaux, autour des conclusions du rapport du BVG (Bureau du Vérificateur Général) relatif à la vérification financière et de conformité de la Primature : Exercices 2021, 2022, 2023, 2024 (30 novembre).

Même l’IA (intelligence artificielle) est mise à contribution, sur des pages YouTube dédiées, comme par exemple, cette vidéo sur YouTube, dont l’auteur réside en France et les serveurs, installés aux Îles Canaries. Comme par hasard, il faut aussi noter la présence de « panafricanistes » à Bamako et sur les réseaux sociaux au même moment de cette campagne médiatique. Des Journalistes occidentaux et d’autres médias africains s’en mêlent, parfois en diffusant, et de façon répétitive, beaucoup de désinformation. Bref, on sent que l’objectif recherché est de faire peur à tout le monde, de faire comprendre à tous que désormais rien n’est impossible au Mali, et par la même occasion réduire l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga au silence et l’humilier !

De quoi s’agit-il exactement ?

  1. La mission de contrôle du BVG a démarré à la Direction Administrative et Financière (DAF), le mercredi 27 novembre 2024, soit cinq (5) jours, après la passation de Service entre les Premiers ministres sortant et entrant, le 22 novembre 2024. La vérification a été initiée sur saisine.
  2. Le Vérificateur général (VEGAL) a transmis au Cabinet du Premier ministre ses constatations liées aux dépenses sur le Filet social.
    En principe c’est le Cabinet du Premier ministre qui devrait répondre. Au lieu de cela, le Directeur de Cabinet du Premier ministre a transmis le dossier au Directeur Administratif et Financier (DAF), suivant le Bordereau d’envoi numéro 0067/PRIM-CAB du 9 avril 2025 pour « éléments de réponses en rapport avec les personnes concernées ».
    C’est dans ce sens que le DAF de la Primature a transmis à l’ancien Premier ministre Choguel, le 22 avril 2025, les constatations liées aux dépenses sur le Filet social pour ses éléments de réponse.
  3. La vérification de la gestion de la Primature est ciblée, elle concerne exclusivement la gestion de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. En effet, elle est effectuée sur la base d’une saisine, tout juste après la passation entre les Premiers ministres sortant et entrant. La période d’intérim occupée par l’actuel Premier ministre (août 2022 décembre 2022) a été occultée, mettant en cause la représentativité des échantillons ayant servi à la formulation des constatations.
  4. Un autre aspect c’est l’imputation de la gestion de certaines activités des six (6) premiers mois de 2021, à l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, une période antérieure à sa nomination comme Premier ministre. A titre illustratif, le rapport lui reproche la « Prise en charge de l’appui du Gouvernement à la Fondation Forum de Bamako pour l’organisation de la 21ème édition du Forum de Bamako », pour un mandat établi le 3 mai 2021. L’ancien Premier ministre a pris fonction le 7 juin 2021. Trouvez l’erreur !

A) Sur le fond du Rapport :

Sur le Filet social, le constat du rapport porte sur des décisions de mandatement signées par le Directeur de Cabinet, l’exécution de dépenses non éligibles.
Ce qui est reproché ici ne constitue pas des dépenses inéligibles sur le Filet social, dans la mesure où il n’existe pas une liste règlementaire (nomenclature) de dépenses liées au Filet social.
En conséquence, les dépenses sur le Filet social sont faites à la discrétion du Premier ministre. C’est ainsi qu’il en a été, sous tous les Premiers ministres qui se sont succédé au Mali. De surcroit, aucune loi ou texte n’encadre la gestion du Filet social. Chaque Premier ministre a géré le Filet social à sa discrétion.

  1. Quand une dépense est inéligible, ce sont les spécialistes en la matière (comptable, trésorier payeur) qui rejettent les mandatements, or, aucun mandat n’a fait l’objet de refus de paiement de leur part.
  2. Pour qu’un constat soit pertinent, il faut qu’il viole un texte de loi ou une norme qu’il faut préciser. En effet, la conclusion du Rapport final du Vérificateur général (page 22) recommande : « … Le Filet social gagnerait aussi à être mieux encadré ».

. Au titre des fonds de Souveraineté, le constat fait est le paiement irrégulier de dépenses de Souveraineté au Premier ministre.

  1. Ici aussi le constat est battu en brèche. Le paiement des dépenses de Souveraineté lors des missions du Premier ministre n’est pas irrégulier.
    En effet, l’article 5 du Décret n°2016-001/P-RM du 15 janvier 2016 fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission stipule : « les missions effectuées à l’intérieur et à l’extérieur par le chef de l’État et le Premier ministre font l’objet d’une prise en charge totale sur la base d’un budget présenté au Ministre chargé du Budget ».
  2. Toutes les missions qui ont été effectuées par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et même par les autres Premiers ministres, avant et après lui, ont été effectuées sur la base de l’article 5 susvisé. Les requêtes d’avances de trésorerie adressées par le Directeur de Cabinet du Premier ministre au Ministre de l’Économie et des Finances (MEF) sont toujours accompagnées par un budget incluant une ligne relative aux dépenses de souveraineté (frais de souveraineté), lors desdites missions. En conséquence, la Direction Administrative et Financière (DAF) exécute les dépenses de mission du Premier ministre à l’intérieur et à l’extérieur conformément au budget joint à la requête. Le décret précité ne donne pas de précision sur la nature ou la catégorie de dépense du chef de l’État ou du Premier ministre qui sont à prendre en charge dans le cadre de leurs missions à l’intérieur et à l’extérieur du Mali.

B) Observations :

. Il y a lieu de préciser que les vérificateurs à ce niveau ont confondu frais de mission (qui concernent les fonctionnaires et les autres) et budget (qui concernent le Chef de l’État et Premier ministre).

  1. Comme relevé par les vérificateurs dans leur Rapport final, il n’existe ni textes qui indiquent à quelles autorités, les dépenses de Souveraineté doivent être payées, ni textes qui fixent son montant par bénéficiaire.
  2. Le cadre juridique des dépenses de Souveraineté du Premier ministre, basé sur le Décret N°0001/P-RM et la Loi N° 2013-028, justifie l’engagement des dépenses, sans limitation explicite. Le rôle du Ministre de l’Economie et des Finances (MEF) est central dans la régularisation budgétaire, tandis que la DAF de la Primature n’a qu’un rôle d’exécution. Les critiques du BVG sur le caractère « indu » des dépenses ou le rôle de la DAF semblent mal fondées au regard des textes, que le Rapport a évoqués.
    Ceci nous amène à nous poser la question : sur quoi les vérificateurs se fondent pour parler d’irrégularités ?
  3. Choguel affirme souvent « qu’il y a des plats qu’on ne mange pas, même quand on a faim ! »
    Choguel a réaffirmé, plusieurs fois et régulièrement, qu’il a une confiance pleine et entière en ses Collaborateurs et en la Justice malienne !
  4. Pour le reste Choguel ne s’occupe pas des détails de la gestion financière de la Primature. Tout ce que ses Collaborateurs ont posé comme actes de gestion s’est fait exclusivement en conformité avec ses instructions et les lois et règlements du pays.
    Voilà ce qui a valu dans les médias cette campagne contre la personne de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.

D) Choguel victime de tous les pouvoirs politiques qu’il a servis avec loyauté, dans l’intérêt supérieur du Mali.

  1. Dommage pour les acteurs de toutes les campagnes médiatiques hideuses et insidieuses contre Choguel, car il n’est pas de cette engeance d’acteurs politiques qui ont peur. Sinon, il n’aurait pas soumis une demande de récépissé en 1993 pour la création d’un Parti politique, au moment où beaucoup de ceux qui avaient profité du pouvoir de la 2ème République avaient, soit rejoint les princes du jour, soit étaient rentrés sous le lit.
  2. Choguel a clairement le sentiment que cette action ne va pas dans le sens de l’intérêt supérieur du Mali. En effet, chercher des poux sur une tête rasée se révèle être une tâche très compliquée, sinon tout observateur honnête et averti de la situation politique du Mali de 2021 à 2024, sait que Choguel ne se reproche absolument rien de ce que certains prétendent être un acte de détournement de deniers publics. Il a une entière confiance en ses Collaborateurs et en la Justice malienne ! Pour le reste, le rapport ne peut rien contenir techniquement de crédible. Il est politique et résulte d’une manipulation, voire d’un acharnement.
  3. Pour rappel, Choguel a déjà connu par le passé des situations similaires. En effet, tous les pouvoirs politiques au Mali auxquels il a participé au Gouvernement ou à la gestion, et même avant le 26 mars 1991 quand il était un simple membre du Bureau Exécutif National de l’UNJM, ont essayé de le salir et le réduire au silence et l’humilier, chaque fois qu’il a simplement formulé des opinions divergentes ou qu’il a refusé la compromission ou l’allégeance.
  • Déjà le vendredi 22 mars 1991, Choguel fut convoqué à la Sécurité d’État, pour la deuxième fois, essentiellement pour s’expliquer sur certaines de ses prises de position politiques, que des personnes (en fait des adversaires politiques infiltrés au sommet du pouvoir en place !) considéraient comme hostiles au Gouvernement. Mais à cause des troubles qui avaient éclaté ce jour-là (le 22 mars 1991), sa convocation a été remise au mardi 26 mars 1991, un rendez-vous qui n’aura jamais lieu, parce qu’entre-temps, les adversaires avaient eu raison du pouvoir en place qui a basculé.
  • De 2002 à 2024, Choguel a été soumis à neuf (9) missions de contrôle et de vérification de sa gestion. Cela se passait presque toujours quand il était en fonction et/ou immédiatement après la fin de sa mission et la passation de Service. Il en était ainsi :
    a) une (1) fois en 2007 après son passage au Ministère de l’Industrie et du Commerce (immédiatement après la passation de Service à la fin de sa mission de Ministre);
    b) deux (2) fois en 2011 et 2012 à l’AMRTP pendant qu’il y était Directeur Général en fonction ;
    c) deux (2) fois en 2015 à l’AMRTP pendant qu’il était Ministre de la Communication et l’Économie numérique, Porte-parole du Gouvernement. En cette période également, le pouvoir en place avait choisi un Journal du nom de “Info Sept”, qui était mobilisé pour organiser, chaque semaine, un puissant lynchage médiatique de Choguel ; ce Journal était alors dirigé et animé par un militant politique notoirement engagé contre Choguel ;
    d) deux (2) fois en 2016 au Ministère de l’Économie numérique et de la Communication, immédiatement après la fin de la mission de Choguel et la passation du Service ;
    e) une (1) fois en 2023 pendant que Choguel était encore Premier ministre et Chef du Gouvernement de Transition en fonction ;
    f) et cette fois-ci, en novembre 2024, cinq (5) jours après la fin de la mission de Premier ministre et la passation du Service.
    Mais, comme on le dit, l’agenda des Hommes est différent de l’agenda de Dieu !
  1. Si en 2025 encore, certaines personnes et dirigeants politiques pensent, inventer la roue de l’Histoire, ils se trompent lourdement ! En tout cas, en ce qui concerne Choguel.
  2. Dans certains pays en Afrique en général, au Mali en particulier, chaque fois qu’il s’agit d’un leader politique, dans une telle situation, les gens se posent invariablement la question suivante : qu’est-ce qui va lui arriver ? Les gens s’intéressent moins, ou pas du tout, de savoir si ce qui lui est reproché est vrai ou pertinent. Ainsi, la gouvernance se fait par la peur, l’humiliation, la prison ou les menaces de terreur et de mort.
  3. Les vrais responsables politiques et les Maliens patriotes, n’abdiqueront jamais. Certes, ils emprunteront des voies différentes, mais ils se battront pour l’émancipation de notre pays et du Peuple malien. Ils se battront jusqu’à notre émancipation totale et l’aboutissement des justes revendications du Peuple malien.
  4. Le constat est que, malheureusement, les structures et missions de contrôle et de vérification de la gestion des différentes entités nationales, sont utilisées par les tenants du pouvoir et/ou leurs proches, pour faire du chantage et des pressions politiques.
    Dommage pour le Mali, que les mêmes pratiques continuent, surtout après le Changement intervenu en août 2020 mais aussi et surtout après la Rectification du 24 mai 2021 !
  5. Pour ceux qui l’ont oublié ou qui ne le savent pas, dans les années 1993, 1994, 1995, 1996, des acteurs politiques et des journalistes, dont certains sont encore en vie, avaient appelé publiquement, à s’attaquer à l’intégrité physique de Choguel Kokalla Maïga et de sa famille. Il a dû “exiler” sa famille au village, et vivre, seul, en “exil intérieur”, ici au Mali, à Bamako, pendant des années…
  6. Hélas, Choguel continue, aujourd’hui, encore de subir les mêmes violences physiques et morales !
    Pour lui, seuls comptent les intérêts supérieurs du Peuple malien et les perspectives par rapport à la Grande Histoire du Mali.
    Il est convaincu que chaque personne suit son destin, inexorablement !
    Il est écrit : « Dis : Rien ne nous atteindra en dehors de ce qu’Allah a prescrit pour nous. Il est notre protecteur. C’est en Allah que les croyants doivent placer leur confiance. » (Sourate At-Tawba, 9:51)»
    Dieu fera le reste du travail !

Bamako, le 3 aout 2025
Équipe de Communication de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maiga

Gestion de l’AGEFAU: ce qu’il faut savoir sur les allégations comportée contre Choguel Kokalla Maïga au Mali

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Au Mali, le mandat du Directeur Général de l’Agence Malienne de Régulation des Postes et Télécommunications (AMRPT), Choguel Kokalla Maïga, arrivait à terme en février 2013. En cette période, de transition 2012-2013, il en avait saisi le Ministre chargé de la Communication dès août 2012, pour l’en informer par courrier, afin de prendre les dispositions idoines pour pourvoir au poste.

A l’époque, le compte de l’AGEFAU qui affichait zéro FCFA au moment de la nomination de Choguel, comme DG du CRT en 2008, devenu AMRTP en 2011, affichait déjà plus de 11 milliards de FCFA (dont 600 000 FCFA au titre des intérêts bancaires). A la suite d’une étude commanditée par le DG de l’AMRTP, une liste de 3000 sur 13.000 villages que comptait le Mali alors, avait été communiquée au Ministre de tutelle à l’effet de choisir (politiquement) les localités à couvrir par le réseau téléphonique (ces localités sont difficiles d’accès et donc leur couverture téléphonique n’est pas rentable pour les Sociétés privées de Télécommunications).

Cette proposition n’avait pas eu l’appui de certaines autorités pour des raisons politiques, et qui voulaient plutôt utiliser les fonds de l’AGEFAU à d’autres fins du Gouvernement. Mais en tant que premier responsable de la gestion de ce fonds public, Choguel s’est opposé à ce genre de dépenses sur les fonds de l’AGEFAU, car non prévus par les textes. En effet, ces fonds devraient légalement avoir une autre destination : la couverture téléphonique des zones géographiques démunies ou des couches sociales défavorisées. De 2012 à 2013, ce tiraillement s’est poursuivi, heureusement que le DG de l’AMRTP était couvert par la loi.


En début 2013, les Maliens ont vu dans un Journal Télévisé de l’ORTM, des soldats de l’Armée malienne patrouillant à Gao, sans chaussures adéquates, mais avec de simples souliers ou des « yoro » (chaussures en plastique) pendant que les soldats des autres nationalités venus nous apporter leur aide étaient, bien chaussés.

Le DG de l’AMRTP, une Autorité Administrative Indépendante, Choguel Kokalla Maïga, proposa alors au Ministre des Finances d’envisager, avec l’accord de ses homologues de la Défense et de la Communication, l’utilisation d’une partie des fonds de l’AGEFAU pour habiller convenablement nos soldats, voire acheter même certains équipements et produits (non létal) pour l’Armée malienne (véhicules, carburant, nourriture, médicaments, etc.).

Avec l’accord du Ministre des Finances, les montants demandés ont été rendus disponibles.
C’est là une initiative patriotique, du DG de l’AMRTP, Choguel K Maiga, dans la mesure où il a porté assistance à nos soldats en cette période cruciale qu’est 2013. Un acte qui prouve que son attachement aux FAMa, qu’il qualifie d’ailleurs de ‘’ Mònô bô Denw’’ ne date pas d’aujourd’hui.


Après sensibilisation et des entretiens fructueux avec les différents partenaires du secteur des télécommunications, une lettre a été adressée dans ce sens au Président de la République par intérim, au Premier ministre, au Ministre des Finances et au Ministre de la Communication, demandant l’ouverture au Trésor d’un compte dédié pour recevoir les montants retenus.


C’est en ce moment-là aussi que des hommes en armes, se disant être membres du CNDRE dont le Siège se trouve dans la garnison de Kati, ont débarqué dans ses bureaux à l’AMRTP, avec l’exigence de transférer, une partie des fonds de l’AGEFAU. Refus catégorique. Choguel a résisté et est resté collé aux textes quant à la procédure d’utilisation des fonds de l’Accès universel.


La décision fut alors prise, par quelqu’un de haut placé, étant donné que le mandat de Choguel arrivait à terme en février 2013, de juste le remplacer et choisir un nouveau DG.
L’on comprendra pourquoi les correspondances que Choguel avait préalablement adressées au Ministre de tutelle depuis août 2012 au sujet de la fin de son mandat, et de la nécessité de choisir à partir du 8 février 2013 un nouveau DG de l’AMRTP, étaient restées sans suite.

C’est alors que, pour mener à bien le plan de sa mise à l’écart, dans un premier temps, le Premier ministre d’alors (2013) écrit au Vérificateur Général (Vgal) pour demander une vérification de la gestion faite par Choguel Kokalla Maïga des fonds de l’AGEFAU. Le débat s’est transporté jusqu’au sein de l’Assemblée Nationale.


Dans un second temps, certainement pour en avoir le cœur net sur la question, le Président du CNDRE instruit au Ministre de l’Economie et des Finances (MEF) de lui apporter la situation financière de l’AGEFAU sous 24 heures. Si tôt Informé, le DG de l’AMRTP, Choguel Kokalla Maïga dont relève l’AGEFAU, a recueilli et remis au MEF, la situation financière demandée.

Le MEF a parallèlement et de façon indépendante, à travers le Trésor et les banques, recueilli lui-aussi la situation du compte bancaire de l’AGEFAU. Munis des deux rapports, qui donnent le même chiffre d’environ 12 milliards de FCFA, le MEF se rend à Kati pour rendre compte au Président du CNDRE. Au vu de ces chiffres, le Président du CNDRE, se serait exclamé et a immédiatement recommandé au Président de la République par intérim et au Premier ministre, de reconduire, à compter du 8 février 2013, le mandat de Choguel Kokalla Maïga à la tête de l’AMRTP pour cinq (5) nouvelles années. Ce qui fut fait.


Une reconduction qui prouve à suffisance que les informations véhiculées sur sa gestion de l’AGEFAU auprès des autorités de la Transition d’alors, étaient erronées et n’étaient que de la pure méchanceté.
Voici pourquoi et comment 2015 a trouvé encore Choguel Kokalla Maïga au poste de DG de l’AMRTP.
Le Président IBK et le Premier ministre Modibo Keïta lui font appel dans le Gouvernement du 15 février 2015…La suite est connue. Hélas, encore et toujours, le même acharnement contre la personne de Choguel continue.


Bamako, le 9 août 2025
L’Equipe de Communication de l’ancien Premier ministre

Marché Financier de l’UMOA : le Sénégal mobilise 40 milliards de FCFA 

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Une vue de Dakar


(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique a orchestré avec un franc succès la mobilisation de 40 milliards de francs CFA sur le marché financier de l’UMOA, un événement marquant pour l’économie du pays. Cette opération s’inscrivait dans le cadre d’une émission de Bons et Obligations Assimilables du Trésor (BAT et OAT) qui s’est tenue le vendredi 8 août 2025. 

L’objectif primordial de cette initiative était de mobiliser les ressources nécessaires pour financer les besoins budgétaires pressants et, par conséquent, soutenir efficacement la trésorerie de l’État sénégalais, ce qui est crucial pour le maintien de la stabilité économique du pays.

Lors de cette opération financière, un montant total de 40 milliards de francs CFA avait été mis en adjudication. Les investisseurs, montrant un vif intérêt pour cette offre, ont présenté des soumissions totalisant 43,67 milliards de francs CFA, ce qui a permis d’atteindre un taux de couverture impressionnant de 109,18 %.

 Malgré cet engouement des investisseurs, le Trésor sénégalais a fait preuve de discernement en choisissant de ne retenir que le montant précis qu’il avait l’intention de lever, soit les 40 milliards de francs CFA, et a donc rejeté des propositions supplémentaires s’élevant à 3,67 milliards de francs CFA.

Particulièrement prisés par les investisseurs, les Bons Assimilables du Trésor (BAT) à 364 jours ont connu un succès retentissant. En effet, 31,2 milliards de francs CFA de soumissions ont été retenus, affichant un taux d’absorption impeccable de 100 %, accompagné d’un taux d’intérêt attractif de 6,97 %. En outre, les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) d’une durée de 5 ans ont également été servies dans leur totalité, avec un montant de 5,85 milliards de francs CFA et un taux d’intérêt fixé à 7,54 %. 

Cette réussite témoigne de la confiance des investisseurs dans la stabilité et le potentiel de l’économie sénégalaise, ainsi que de l’efficacité de la Direction générale du Trésor dans la gestion habile de ses opérations financières sur le marché régional.

En observant de plus près les détails de l’opération financière, les obligations assimilables du trésor (OAT) à 3 ans ont enregistré un taux d’absorption nettement plus faible, se chiffrant à 44,62 % de l’offre totale. Cela signifie que seulement 2,96 milliards de francs CFA ont été retenus sur une somme totale proposée de 6,63 milliards soumise à cette opération.  Le taux d’intérêt appliqué à ces obligations pour accompagner cette absorption s’élève à un niveau de 7,64 %, définissant ainsi les conditions économiques de cette souscription.

Dans le cadre des échanges internationaux de ces obligations, il est important de noter que certains pays africains se sont distingués comme étant parmi les plus grands souscripteurs étrangers durant cette période. Ainsi, la Côte d’Ivoire s’est positionnée au sommet de la liste, ayant engagé un montant total de 12,11 milliards de francs CFA, dont 11,44 milliards ont finalement été acceptés et confirmés dans le cadre de l’opération. 

De son côté, le Bénin a également manifesté un intérêt soutenu, avec une souscription totale de 7,7 milliards de francs CFA. Le Sénégal a agi de manière notable en contribuant à hauteur de 16,34 milliards de francs CFA sur ses propres titres, face à une mise initialement placée de 19,34 milliards. 

Notons que le Burkina Faso ainsi que le Togo ont complété cette liste de contributeurs régionaux en participant avec des montants significatifs de 2,5 milliards et 2 milliards de francs CFA respectivement, tous centrés sur les bons à 364 jours. Ces transactions reflètent une dynamique complexe et variée du marché obligataire régional.

Zangouna KONÉ

Afrique de l’Ouest : la BIDC s’engage à réduire de manière significative le déficit d’infrastructures s’élevant à 100 milliards de dollars 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) s’engage à réduire de manière significative le déficit d’infrastructures qui s’élève à astronomiquement 100 milliards de dollars en Afrique de l’Ouest. 

Au cours du webinaire qui s’est tenu le 12 août 2025, l’institution a mis en lumière la nécessité d’un réalignement stratégique du financement, en particulier dans le secteur des infrastructures qui constitue un pilier essentiel pour le développement économique et social de la région. La BIDC aspire à placer le capital privé, longtemps perçu comme un financement accessoire, au cœur de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un ambitieux plan de développement qui se chiffre à plus de 100 milliards de dollars.

 Il s’agit non seulement de combler le manque criant d’infrastructures physiques telles que les routes, les ports et les réseaux électriques, mais aussi d’éliminer ce qui est devenu un obstacle majeur à la productivité, à la compétitivité économique et à l’intégration régionale. Le webinaire, intitulé « Financer le développement durable des infrastructures en mobilisant le secteur privé », a attiré un large éventail de participants, y compris des décideurs publics, des investisseurs institutionnels et des banquiers de développement. 

Au cours de cette rencontre, les experts ont échangé sur les étapes cruciales à franchir pour réaliser cette aspiration en transformant les idées conceptuelles en projets concrets, bancables et capables de résister aux défis économiques actuels et futurs.

Lors du lancement de la conférence, le Dr Brice Houeton, qui occupe le poste de Senior Executive Banking and Investment Corporate à la BIDC, a énuméré de manière détaillée les enjeux considérables auxquels le secteur est confronté. Cela se déroule dans un cadre marqué par une crise multidimensionnelle complexe, une forte et rapide croissance démographique, et des besoins pressants qui ont mis à l’épreuve et révélé les limites, voire les faiblesses, de la puissance publique en matière de financement des infrastructures durables nécessaires au développement économique et social. Le constat est sans équivoque : « S’appuyer uniquement sur l’État n’est plus viable. Il devient impératif, et même crucial, de s’assurer une mobilisation conjointe et proactive des acteurs publics, privés et multilatéraux pour répondre efficacement aux défis actuels. »

De son côté, l’ancienne ministre togolaise chargée du financement des infrastructures, Zouréatou Tchakondo-Kassa-Traoré, a mis en lumière un problème récurrent et préoccupant : le déficit structurel d’infrastructures au sein de la CEDEAO. Bien que le Ghana et la Côte d’Ivoire soient des exceptions notables, se classant parmi les quatre pays de la région à présenter un taux d’électrification aux alentours de 70%, il reste que la majorité des États membres affichent des taux bien inférieurs, souvent en dessous de 50%. 

Cette situation est d’autant plus alarmante qu’environ 50% des voies routières de la région ne sont ni aménagées ni revêtues, ce qui augmente considérablement le coût d’accès au marché pour les producteurs agricoles, entravant ainsi leur compétitivité.

«D’après les études, le déficit de financement des infrastructures de la CEDEAO se situe entre 50 et 100 milliards de dollars par an, ce qui représente une somme considérable à combler pour assurer le développement et la modernisation des infrastructures essentielles à la croissance économique et sociale de la région». 

Quand on sait que le continent africain a déboursé pas moins de 160 milliards de dollars pour assurer le service de la dette ces dernières années, on voit clairement que l’argent est présent dans le système, mais il s’agit de l’orienter et de le structurer de manière efficace pour répondre aux besoins pressants des infrastructures. L’implication directe et proactive du secteur privé devient alors indispensable pour combler ce gap financier et offrir des solutions innovantes et durables.

Les banques commerciales, souvent critiquées pour leur manque de vision à long terme, travaillent sur des ressources à court terme, incompatible avec les cycles d’investissement longs et coûteux des infrastructures. « Mobiliser l’épargne thésaurisée des ménages et des institutions pour la canaliser vers des instruments financiers de longue durée est un impératif absolu pour garantir des résultats pérennes. Les fonds de pension, avec leur capacité de placement à long terme, peuvent jouer un rôle décisif dans cette dynamique, à condition de procéder à un changement de paradigme dans leur stratégie d’investissement. »

Reprenant la parole dans cette discussion constructive, Dr Olagunju Ashimolowo, vice-président de la BIDC, confirme l’ampleur du gap de financement ouest-africain qui se creuse d’année en année. «Nous relevons de plus en plus de demandes en financement des infrastructures de la part des États membres, et, parallèlement, nous observons une disponibilité des fonds publics en constante diminution, ce qui nécessite une approche différente».

Participant à cet important webinaire, Kebba Faye, qui est actuellement le Directeur par intérim de l’Unité de préparation et de développement de projets au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a exprimé avec emphase l’importance cruciale d’augmenter l’investissement domestique pour combler le déficit budgétaire qui s’élève à des milliards de dollars.

 Il a clairement exposé que ce défi financier majeur ne serait pas surmonté sans exploiter pleinement le potentiel des ressources locales, notamment à travers l’adoption de mécanismes de partage des risques bien élaborés : cela inclut la création d’une assurance régionale innovante, l’octroi de garanties publiques plus larges, ainsi que le développement de véhicules de financement mixte. 

Le banquier, avec une vision stratégique, plaide ainsi pour l’implémentation d’un mécanisme de garantie propre à la CEDEAO, pour apaiser les craintes des investisseurs face aux divers risques, qu’ils soient politiques ou opérationnels, qui peuvent survenir dans la région. Par ailleurs, Landry Ahouansou, qui occupe le poste de Directeur des Investissements chez STOA Infra & Energy, met un accent particulier sur la nécessité de renforcer la gouvernance : « Gouvernance, gouvernance, gouvernance », répète-t-il avec insistance. 

Selon lui, la confiance des investisseurs repose davantage sur l’historique impeccable de remboursement d’un État que sur l’existence de garanties financières excessives dans un pays mais avec un passé de défaillances financières. Une administration rigoureuse et transparente est donc essentielle pour inspirer confiance et attirer des capitaux essentiels pour le développement régional.

Lors d’une conférence internationale centrée sur le financement des infrastructures en Afrique, parmi les nombreuses solutions discutées se trouve l’idée novatrice de l’émission d’obligations d’infrastructure en monnaie locale. Cette approche vise principalement à mobiliser de manière efficace l’épargne domestique tout en limitant les risques associés aux fluctuations des taux de change. 

Fabrice Vossah, représentant de Vista Group, met particulièrement en avant l’accomplissement réalisé par l’UEMOA, soulignant que le fait de disposer d’une monnaie unique ainsi que d’un marché intégré englobant huit pays offre déjà un avantage comparatif indéniable. Selon lui, si la CEDEAO, qui représente une vaste communauté économique comprenant à l’origine 16 États, pouvait adopter ce modèle, l’effet de levier sur la bancabilité des projets d’infrastructure serait potentiellement immense et transformateur. 

Un tel marché élargi ne se contenterait pas seulement d’offrir des bassins de liquidité plus profonds, mais proposerait également une base d’investisseurs beaucoup plus diversifiée. De surcroît, cela créerait des portefeuilles de projets régionaux attirants, susceptibles de capter l’intérêt des capitaux privés à grande échelle, apportant ainsi des changements significatifs dans le domaine du financement du développement régional.

Le consensus sur la situation actuelle est partagé parmi les experts et acteurs économiques : l’Afrique de l’Ouest ne souffre pas d’un déficit d’épargne potentielle, mais plutôt d’un manque d’instruments efficaces pour mobiliser cette épargne de manière productive. En outre, la région ne manque pas d’une vision stratégique pour son développement.

 Cependant, ce qui fait défaut, ce sont des projets qui soient non seulement investissables mais également sécurisés et adossés à des cadres de gouvernance stables et robustes afin de garantir leur succès à long terme. Dans cette structure complexe et interconnectée, la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) aspire à jouer un rôle essentiel en tant que catalyseur structurant du développement économique. Elle vise à aligner harmonieusement la volonté politique, les réformes réglementaires nécessaires et les innovations financières pour encourager les investissements. 

Concrètement, que ce soit par le biais des obligations d’infrastructure, la mobilisation des fonds de pension, l’établissement de mécanismes régionaux d’assurance ou les garanties offertes par la CEDEAO, l’objectif fixé est sans ambiguïté : il s’agit de déplacer définitivement et stratégiquement le capital privé de sa position périphérique actuelle aux commandes du financement des infrastructures essentielles en Afrique.

Daouda Bakary KONÉ 

Mali: l’ex-Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga placé en garde à vue à Bamako

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Choguel Kokalla Maiga, premier ministre malien en fonction.

COMMUNIQUÉ SUR LE PLACEMENT EN GARDE À VUE DE L’ANCIEN PREMIER MINISTRE CHOGUEL KOKALLA MAIGA

Après avoir été auditionné, la première fois, vendredi 1er août 2025, par la brigade du Pôle national économique et financier, l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maiga a été convoqué ce mardi 12 août 2025 devant la même brigade, en vue, selon les enquêteurs, de confrontations avec certains de ses anciens collaborateurs.

Arrivé au Pôle à 9 heures, il a attendu jusqu’à 14 heures sans que les confrontations annoncées n’aient lieu. En fin de compte, les agents de la brigade lui ont notifié formellement son placement en garde à vue, en attendant la transmission du dossier aux autorités compétentes.

La mesure de garde à vue frappe aussi plusieurs de ses anciens collaborateurs, notamment son ancien Directeur de cabinet, le Professeur Issiaka Ahmadou Singaré, et trois anciens Directeurs administratifs et financiers de la Primature.

Ce placement en garde à vue survient dans le cadre d’une enquête sur des allégations d’atteinte aux biens publics émises par un rapport du Vérificateur général. Choguel Kokalla Maïga bénéficie de tous les égards du personnel de la brigade et il est présumé innocent jusqu’à une éventuelle condamnation par les juridictions compétentes.

Nous vous tiendrons informés de la suite de la procédure.

Bamako, le 12 août 2025

Le conseil, Maître Cheick Oumar Konaré , Avocat au barreau du Mali

Mali: 12,74 milliards FCFA mobilisés pour soutenir 1,47 million de Maliens en crise alimentaire

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Ce mardi 12 aout 2025 a eu lieu le lancement officiel à Sogoniko, en Commune VI du district de Bamako, du Plan national de riposte (PNR) 2025 du Mali. Cette cérémonie était présidée par le président de la transition, le général Assimi Goïta.

Comme le dit le vieil adage, « on ne fait pas de briques sans paille » — et sans sécurité alimentaire, il n’y a ni développement ni sécurité. Les autorités de la transition ont bien compris le lien étroit entre sécurité, développement et accès à l’alimentation. Depuis 2021, la sécurité alimentaire et nutritionnelle figure en tête des priorités du Mali. Chaque année, pendant la période de soudure, le gouvernement lance son Plan national de réponse à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

« Ce plan s’inscrit dans notre vision de souveraineté alimentaire pendant la transition, celle de garantir un accès équitable à une alimentation suffisante et saine », a déclaré le président Goïta, en donnant le feu vert à l’édition 2025.

Après des étapes à Mopti, Ségou, Nioro et Sikasso, Bamako accueille cette année ce qui est devenu une véritable tradition. Comme l’a déclaré le commissaire à la sécurité alimentaire, Redouane Ag Mohamed Ali : « Ce qui a débuté à Mopti en 2021, s’est poursuivi à Nioro du Sahel en 2022, s’est renforcé à Ségou en 2023 et s’est étendu à Sikasso en 2024 trouve désormais son ancrage au cœur de la capitale».

Les chiffres de l’évaluation nationale de la sécurité alimentaire dressent un tableau alarmant : 1 470 114 personnes sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë (Phase 3, Crise) et ont un besoin urgent d’aide. Pour répondre à ces besoins, le gouvernement malien a débloqué une enveloppe de 12,74 milliards de francs CFA. Cet argent financera, entre autres, la distribution gratuite de 22 700 tonnes de céréales, un programme de « Facilité alimentaire » vendant des kits alimentaires à moitié prix à 16 000 ménages vulnérables à Bamako et dans d’autres centres urbains, et la fourniture de 300 tonnes d’aliments pour poissons, selon le commissaire Redouane.

L’opération 2025 couvrira l’ensemble du pays et comportera plusieurs volets, selon le président Goïta. Le premier volet consistera à distribuer gratuitement environ 22 000 tonnes de céréales aux ménages les plus vulnérables. Le deuxième volet consistera à vendre environ 11 500 tonnes de produits subventionnés dans le cadre d’un programme d’intervention économique. Enfin, le volet résilience soutiendra les pisciculteurs, développera les zones maraichères et restaurera les terres dégradées, en bref, consolider les fondations de l’avenir plutôt que de se contenter de lutter contre les incendies.

Le commissaire Redouane a salué les mesures préventives prises par le président pour approvisionner les marchés nationaux en céréales de base et maintenir des prix relativement stables, mesures qui ont permis aux Maliens ordinaires de se procurer des denrées alimentaires de base. Il a également souligné la mise en œuvre cohérente du Plan national de riposte, lui attribuant des améliorations tangibles dans la lutte contre l’insécurité alimentaire.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) apporte également son aide, en fournissant 15 milliards de francs CFA et 10 000 tonnes de nourriture, un coup de pouce supplémentaire pour 685 000 personnes dans le besoin urgent.
Redouane a appelé à une action collective pour « prendre de l’avance plutôt que d’attendre que les urgences frappent à la porte », dans un climat de crises qui se chevauchent — sécuritaires, environnementales et économiques.

« Nous sommes pleinement conscients des défis auxquels notre pays est confronté, des aléas climatiques aux crises mondiales et aux problèmes de sécurité dans certaines régions », a assuré le président Goïta. « Toutes ces pressions extérieures frappent durement notre population, c’est pourquoi les autorités de transition ont placé la sécurité alimentaire et nutritionnelle au cœur de leurs priorités».
Rédaction

Guinée : Près de 125 millions d’euros de la BIDC destinés à financer les projets agricoles

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En Guinée, le  développement économique connaît un nouvel élan grâce à l’annonce de la Banque d’Investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC). Cette institution financière régionale a communiqué avoir alloué un montant significatif de 124,063 millions d’euros au bénéfice du pays. 

Ce capital est destiné au financement ambitieux de deux projets stratégiques, ciblant des secteurs clés tels que l’énergie et l’agriculture. Il est à noter que cette approbation formelle pour l’investissement a été obtenue à la date du 30 juin 2025, marquant ainsi un moment important lors de la tenue de la 92ème session ordinaire du Conseil d’administration de la BIDC. 

e premier des deux financements, qui s’élève précisément à la somme conséquente de 95,163 millions d’euros, est destiné à soutenir le projet innovant de construction de trois microcentrales hydroélectriques. Avec la collaboration de SOGEOH, ces infrastructures, d’une capacité conjointe de 30 MW, verront le jour dans les villages de Poukou, Bolokoun et Biwbaw. 

Ce plan audacieux vise à exploiter pleinement le potentiel hydraulique de ces régions, souvent confrontées à des déficits en matière de desserte électrique, dans l’objectif non seulement de renforcer l’accès à l’électricité, mais aussi de favoriser la production d’une énergie renouvelable et durable.

Par ailleurs, soulignons l’importance du programme de modernisation qui concerne quatre lycées agricoles répartis à travers le pays. Ce dernier s’est concrétisé grâce à une enveloppe financière de 28,9 millions d’euros. 

Notons qu’une initiative d’une valeur inestimable, dans la mesure où elle devrait significativement contribuer à l’amélioration de l’employabilité des jeunes guinéens, tout en augmentant le niveau de compétences techniques et professionnelles disponible sur le marché du travail local.

Zangouna KONÉ 

La Somalie obtient 125 millions de dollars pour soutenir ses réformes économiques 

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Ajay Banga, US-nominee for leader of the World Bank, following a Bloomberg Television interview in London, UK, on Friday, March 10, 2023. Banga said that The World Bank should be a catalyst for spurring lending from the private sector to mobilize the trillions of dollars needed for development across the world. Photographer: Hollie Adams/Bloomberg

(CROISSANCE AFRIQUE)-En Somalie, la Banque mondiale a généreusement accordé, le 11 août 2025, un important financement s’élevant à 125 millions USD, afin de soutenir les réformes économiques cruciales orchestrées dans ce pays de la Corne de l’Afrique. 

Ce soutien substantiel, octroyé sous forme de don, est le fruit d’un engagement de l’Association internationale de développement (IDA) et s’inscrit dans une dynamique visant à renforcer la résilience économique de la Somalie. 

Cette initiative vise à promouvoir une gestion saine et responsable des finances publiques tout en encourageant également un développement durable et florissant du secteur privé, ce qui est essentiel pour la prospérité à long terme de la nation.

Le projet inclut, entre autres objectifs ambitieux, le soutien aux investissements dans le secteur pivot des énergies renouvelables et l’amélioration de l’accès à l’électricité. Dans ce cadre, un objectif spécifique a été fixé : atteindre une capacité installée de 50 MW d’énergies renouvelables d’ici la fin de l’année 2026. 

Notons que ces réformes structurantes s’inscrivent dans le cadre du partenariat stratégique entre la Banque mondiale et la Somalie. Ce partenariat ambitieux et à long terme couvre la période 2024-2028, et il constitue une véritable feuille de route pour le développement économique et social du pays, en mettant un accent particulier sur l’inclusion, la durabilité et l’innovation.

Korotoumou Sylla 

Au Cameroun, la performance du secteur au cours de la campagne 2025-2026 se précise avec de prix solides 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cameroun, le secteur du cacao se prépare à entamer sa nouvelle saison cacaoyère avec des perspectives de prix solides et une performance historique exceptionnelle qui sert de toile de fond à cet événement marquant. Officiellement lancée le 7 août 2025 à Mbankomo, une localité dynamique située dans la région du Centre, la campagne 2025-2026 s’annonce prometteuse. 

Elle devrait en effet maintenir des prix producteurs très attractifs, oscillant entre 3 200 et 5 400 FCFA le kilogramme, comme l’a souligné le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, lors de son discours inaugural. Ce niveau de prix encourageant est essentiellement soutenu par la forte demande internationale pour le cacao camerounais, en particulier de la part des grands chocolatiers qui sont particulièrement séduits par les qualités gustatives et aromatiques exceptionnelles de la fève Camerounaise.  Celle-ci a été récemment admise par l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO) dans le cercle restreint et prestigieux des « cacaos fins », ce qui constitue une reconnaissance mondiale de sa qualité supérieure.

La saison précédente a indéniablement marqué un tournant significatif et historique pour l’agriculture camerounaise : le Cameroun a dépassé pour la toute première fois son ambitieux objectif annuel de 300 000 tonnes, atteignant un impressionnant total de 309 518 tonnes de cacao, soit une augmentation notable et conséquente de 16 % par rapport aux 266 710 tonnes récoltées au cours de la saison 2023-2024. « C’est la première fois que nous franchissons ce seuil symbolique avec autant de succès », a fièrement souligné le ministre lors de son allocution émotive et inspirante, saluant avec chaleur et enthousiasme la résilience, le dévouement exceptionnel et l’engagement sans faille des producteurs locaux qui ont œuvré avec diligence. Ces résultats remarquables ont également été rendus possibles grâce aux réformes stratégiques et innovantes mises en œuvre par les autorités afin d’optimiser non seulement la production mais également la compétitivité du secteur cacaoyer camerounais.

Pour consolider et encourager activement cette dynamique, le gouvernement entend renforcer de manière significative la compétitivité de la fève nationale en misant non seulement sur la qualité, mais aussi sur la durabilité à long terme. Pour ce faire, des primes attractives seront désormais attribuées aux producteurs les plus engagés offrant des fèves premium de haute qualité. En parallèle, l’exécutif met également un fort accent sur la conformité aux nouvelles réglementations européennes, lesquelles interdisent l’importation de cacao issu de zones déboisées de manière illicite. À cet effet, une plateforme de traçabilité avancée, capable de localiser précisément les plantations, sera déployée à grande échelle afin de faciliter le respect rigoureux de ces exigences environnementales cruciales.

Par ailleurs, les chiffres récents de l’Office national du cacao et du café (ONCC) mettent en évidence que près de 80 % des exportations de cacao camerounais, un chiffre impressionnant, sont destinées au marché européen, en forte demande, contre environ seulement 19 % vers l’Asie. Ce contraste est particulièrement visible tandis que le Nigeria, qui connaît actuellement une montée en puissance significative dans ce segment, a récemment porté ses importations à un niveau substantiel de 2 100 tonnes. Du côté des opérateurs économiques, l’entreprise SBET se place en tête et domine le marché avec une part de 18,45 % des volumes échangés, suivie de près par Telcar Cocoa, une coentreprise associée à Cargill. 

Notons qu’avec une météo particulièrement défavorable prévue en Côte d’Ivoire, qui est le premier producteur mondial de cacao, les perspectives pour la saison 2025-2026 s’annoncent exceptionnellement propices et prometteuses pour les producteurs camerounais, ouvrant de nouvelles opportunités sur le marché international.

UEMOA : 11 Banques dépassent le seuil de 1000 milliards de FCFA, soit la moitié des grands établissements financiers de l’Union.

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(CROISSANCE AFRIQUE)-La Côte d’Ivoire concentre plus de la moitié des grandes banques de l’UEMOA. Cette domination ne fait que souligner le poids économique significatif du pays au sein de la région, tout en mettant en lumière l’ascension progressive des acteurs locaux face aux succursales des grands groupes internationaux.

Il est notable que le pays abrite 11 établissements qui dépassent le seuil des 1 000 milliards FCFA (environ 1,8 milliards de dollars) en total bilan, un chiffre qui n’est pas seulement un indicateur de l’importance économique des banques, mais aussi de leur stabilité et de leur impact sur l’économie régionale. En effet, le total bilan représente la valeur financière ou le poids financier d’une banque.

Sur le marché bancaire de l’UEMOA, nous observons désormais la présence de 21 établissements bancaires de grande envergure, chacun affichant un total bilan supérieur à 1 000 milliards FCFA. D’après les données fournies par la BCEAO, la répartition de ces acteurs prédominants est en parfaite adéquation avec la hiérarchie économique parmi les États membres : la Côte d’Ivoire à elle seule regroupe 11 de ces poids lourds, soit 52 % du total, ce qui est révélateur de sa position dominante, puisque ces institutions représentent 40 % des 28 banques actives au sein du pays.

Le Sénégal, en tant que deuxième économie de l’Union, se positionne différemment, avec seulement quatre établissements de cette envergure, ce qui indique sans conteste un environnement bancaire moins concentré que celui de son voisin ivoirien, mais tout aussi prometteur en termes de développement économique, avec des perspectives de croissance et de diversification bancaires.

Le Burkina Faso se distingue avec la présence de trois grandes banques parmi les seize principales du pays, parmi lesquelles on retrouve la banque locale Coris Bank International. Cette dernière marque sa suprématie en affichant un total bilan impressionnant de plus de 2 500 milliards de francs CFA, se situant ainsi largement en tête et devançant de loin ses concurrents, notamment Ecobank et la Banque of Africa (BOA).

Pendant ce temps, au Mali, le panorama bancaire présente deux institutions financières qui franchissent le seuil des banques les plus prospères, toutes deux appartenant à des capitaux nationaux, à savoir la Banque Malienne de Solidarité (BMS), la Banque de Développement du Mali (BDM) et la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA). En parallèle, le Bénin voit figurer un seul établissement notable, la Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce (BIIC), qui a récemment fait son entrée sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).

Bien que les filiales des groupes bancaires internationaux dominent souvent ce classement, on observe une montée en puissance notable de certaines banques à capitaux locaux, illustrant une dynamique régionale intéressante. En Côte d’Ivoire par exemple, Société Générale, avec un total bilan de 3 615 milliards de francs CFA, reste une référence incontournable au niveau régional. Cependant, cette position est de plus en plus challengée par des acteurs locaux tels que NSIA Banque, la Banque Nationale d’Investissement (BNI), la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie de la Côte d’Ivoire (BICICI), ainsi que Bridge Bank Group.

Cette progression significative des banques nationales, conjuguée à la présence historique marquée des grands groupes internationaux et locaux, reflète un marché bancaire ivoirien à la fois dynamique, concurrentiel et structurant pour l’ensemble de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

Cette situation met en lumière non seulement le développement rapide des institutions financières nationales mais aussi la capacité du pays à attirer et maintenir de grands acteurs bancaires internationaux, témoignant de la confiance en la stabilité économique de la Côte d’Ivoire.

Ce poids considérable de l’économie ivoirienne dans le paysage bancaire régional souligne non seulement la vitalité et la résilience de son économie en expansion, mais aussi son rôle pivot et central dans la finance ouest-africaine.

Notons que ce rôle de leader économique et financier africain, solidement ancré, est un positionnement qui devrait continuer à se consolider et à se renforcer progressivement dans les prochaines années, malgré les défis régionaux éventuels, grâce à ses politiques économiques innovantes, sa population dynamique et sa capacité à s’adapter aux évolutions économiques mondiales.

Moussa KONÉ