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Sénégal : le trésor public a encaissé 44 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Umoa 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, la direction générale du trésor et de la Comptabilité Publique a réussi à mobiliser 44 milliards FCFA sur le marché des titres publics lors de son intervention le 16 mai, en clôturant la série des émissions de la semaine.

 L’objectif initial était de mobiliser 40 milliards FCFA auprès des investisseurs de l’UMOA. Cette opération a inclus une émission simultanée de Bons et d’Obligations Assimilables du Trésor (BAT/OAT), avec un BAT à maturité de 364 jours, ainsi que deux OAT d’une durée de 3 et 5 ans. 

La demande pour ces titres a été largement positive, les investisseurs ayant proposé jusqu’à 62,93 milliards FCFA, ce qui représente un taux de couverture impressionnant de 157,34%.

Alors  Dakar a alors décidé de lever 44 milliards FCFA (équivalent à 67,07 millions d’euros), ce qui correspond à 4 milliards FCFA de plus que le montant initialement mis en adjudication, avec un taux d’absorption de 69,91%. 

En détail, le BAT a attiré 34,25 milliards FCFA à un taux marginal de 7%, avec un rendement moyen pondéré de 7,22%. Du côté des OAT, la maturité de 3 ans a été validée à hauteur de 8,99 milliards FCFA, à un prix marginal de 9 530 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,95%. 

En revanche, l’OAT à maturité de 5 ans a obtenu 0,76 milliard FCFA à un prix marginal de 9 475 FCFA, avec un rendement moyen pondéré de 7,58%. Il convient de noter que les offres acceptées proviennent de quatre pays : la Côte d’Ivoire (34,4 milliards FCFA), le Bénin (5,78 milliards FCFA), le Mali (3 milliards FCFA) et le Sénégal (0,79 milliard FCFA).

 Parallèlement à cette opération, il est intéressant de souligner que l’enthousiasme des investisseurs pour les titres sénégalais s’inscrit dans un contexte économique plus large où la confiance des marchés dans la gestion financière du gouvernement sénégalais est en forte progression. 

Les investisseurs, tant locaux qu’internationaux, semblent séduits par la stabilité politique du pays et les réformes structurelles envisagées qui pourraient dynamiser la croissance économique. Cette dynamique témoigne non seulement de l’attractivité du Sénégal en tant que destination d’investissement, mais également de sa capacité à offrir des rendements compétitifs par rapport aux marchés voisins.

 Alors que les tendances mondiales en matière d’investissement public tournent de plus en plus vers des offres responsables et durables, les autorités sénégalaises pourraient également envisager l’intégration de projets écologiques dans leurs futures émissions de titres, élargissant ainsi leur base d’investisseurs et répondant aux attentes d’un public de plus en plus conscient des enjeux environnementaux. 

Mariam KONE 

Le Niger s’engage à ravitailler les régions du Nord du Mali en Hydrocarbures au cours de la période 2026 à 2028

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Niger, les autorités ont pris l’engagement de fournir des hydrocarbures aux régions du nord du Mali sur une période de trois ans, incluant les années 2026, 2027 et 2028.

Cette annonce a été faite par Moussa Alassane Diallo, ministre malien de l’Industrie et du Commerce, en compagnie d’une importante délégation de son cabinet et d’opérateurs économiques spécialisés dans le secteur des hydrocarbures au Mali. 

Cet accord de coopération énergétique a été ratifié officiellement par les responsables des deux pays, établissant ainsi un partenariat stratégique destiné à favoriser le développement économique et énergétique de la région malienne.

Grâce à cette collaboration, les infrastructures locales auront un accès régulier à un approvisionnement en carburant, indispensable au bon fonctionnement des transports et de l’industrie régionale. Ce faisant, le gouvernement malien espère non seulement stabiliser les prix des combustibles, mais aussi créer des emplois dans le secteur de la distribution et de la logistique, offrant ainsi aux jeunes des opportunités économiques précieuses dans une région souvent négligée. 

« En décembre, les négociations débuteront pour mettre en place un mécanisme d’approvisionnement pour les années à venir. Au cours des discussions avec les acteurs du secteur pétrolier au Mali, notamment la Société Nationale Nigérienne du Pétrole, des arrangements concernant les quantités à fournir et les prix correspondants ont été établis », a déclaré le ministre Malien de l’industrie et du Commerce. 

« Ce processus de négociation, bien que complexe, est perçu comme une étape cruciale pour renforcer l’autonomie énergétique du Mali et réduire sa dépendance vis-à-vis des importations extérieures. Ces accords permettront de formaliser l’approvisionnement des régions du nord du Mali, en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025 », a précisé Moussa Alassane Diallo. 

Par ailleurs, il est à noter qu’il y a deux semaines, un convoi de camions-citernes transportant des hydrocarbures a été escorté par la force de l’alliance des États du Sahel, traversant la frontière entre le Mali et le Niger via Labezanga pour atteindre la ville de Gap. 

Toutefois, ce ravitaillement a été réclamé en raison des complications résultant du conflit diplomatique entre le Mali et l’Algérie, crise qui a également vu l’implication du Niger et du Burkina Faso, lesquels ont rappelé leurs ambassadeurs pour des consultations respectives. 

Notons que cette situation met en lumière les vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement en région sahélienne, et soulève la nécessité d’une solidarité régionale renforcée pour faire face à ces défis économiques et sécuritaires.

 Daouda Bakary KONÉ 

Burkina Faso – Sénégal : la faiblesse des échanges commerciaux provoque une perte de 34 milliards de FCFA en 2023

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burkina Faso, les Premiers ministres ont coprésidé une séance de travail le 17 mai 2025, abordant les thèmes de la diplomatie, défense, culture, économie, et intégration régionale. Selon le premier ministre Sénégalais, la faiblesse des échanges commerciaux a entraîné une pertre financière de 34 milliards de FCFA en 2023.

Le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a souligné l’importance de l’unité et de la solidarité, tout en appelant les Africains à renforcer leurs efforts face à la prédation, notamment économique et sociale, qui menace la stabilité de nombreux pays du continent. 

Ousmane Sonko, le Premier ministre sénégalais, a exprimé son souhait d’intensifier la coopération, notamment dans les secteurs de l’énergie, agriculture, et défense, en mettant l’accent sur la nécessité d’une approche durable et innovante qui profiterait aux économies locales et améliorerait les conditions de vie des citoyens.

Les deux nations ont convenu de respecter la souveraineté et de travailler ensemble contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, en renforçant les capacités des forces de sécurité et en développant des programmes de sensibilisation communautaire pour lutter contre l’extrémisme.

Aussi,  elles ont chargé leurs ministres des Affaires étrangères d’organiser la 6e session de la Grande commission mixte de coopération, une plateforme qui sert de pont pour la coopération technique et les échanges culturels, favorisant ainsi une meilleure compréhension mutuelle.

Sonko a également invité Ouédraogo à une visite officielle au Sénégal, renforçant ainsi les relations bilatérales et posant les bases d’initiatives communes qui pourraient stimuler la croissance économique régionale tout en célébrant la richesse des échanges culturels entre les deux nations, telles que des événements artistiques et des festivals traditionnels en tant que moyen de rapprochement entre les peuples.

Rédaction 

DETTES DE PAYS AFRICAINS EN 2025: Deux pays de l’AES dans le top 10 des moins endettés

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La dette est un sujet crucial pour tout pays, surtout ceux du continent africain . La dette d’un État est essentiellement l’argent emprunté par le gouvernement pour financer divers projets et couvrir les dépenses publiques. Jusqu’en fin 2024, quelle est.la situation des pays africains?


Il ressort d’une publication de Jacques Evrard Gbaguidi en date du 5 février 2025 sur le site « Afrique sur 7 », que le Mali et 09 autres pays africains sont les dix pays dont les dettes extérieures sont les plus faibles en 2025.

Selon le média, sur les 54 pays du continent ayant recours aux prêts extérieurs, seulement 10 d’entre eux affichent un taux de dette extérieure relativement bas. Et que c’est l’Érythrée qui se classe en tête avec 635 504 500 $ de dettes, et que c’est le Mali qui boucle le top 10 avec 3 322 000 000 $.

Le voisin malien, le Burkina est classé 9è avec un endettement extérieur de 3 145 000 000 $. Les pays classés derrière l’Érythrée sont respectivement la République centrafricaine (666 293 000 $), le Libéria (830 923 000 $), le Botswana (1 853 500 000 $), le Tchad (2 038 000 000 $), le Soudan du Sud (2 475 000 000 $), la Sierra Leone (2 687 000 000 $), Madagascar (3 028 500 000 $).
Qu’est ce que la dette extérieure ?


Les pays africains s’endettent pour réaliser des investissements dans l’économie, l’éducation, la santé, les infrastructures, et bien plus d’autres domaines. Ils obtiennent ces dettes principalement des financements de la part d’institutions internationales comme le FMI ( Fonds monétaire international) et la Banque Mondiale, ainsi que par l’émission de titres sur les marchés nationaux. Le premier type de dettes est appelé dette extérieure et le second dette intérieure. La dette extérieure est composée de la dette bilatérale et de la dette multilatérale.

La dette bilatérale, c’est de l’argent emprunté à des pays spécifiques. Ces pays prêtent de l’argent au pays dans le cadre d’accords bilatéraux. Quant à la dette multilatérale, elle provient d’organisations internationales telles que le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale, etc. Ces organisations financières soutiennent les pays en leur accordant des prêts pour stimuler le développement économique.


Augmentation de la dette extérieure des pays africains de 18,8 % à 41,6 %.


En Afrique, la dette extérieure joue un rôle clé dans le maintien de nombreux pays. Ces pays contractent des prêts en devises étrangères pour plusieurs raisons, notamment le financement des infrastructures, le développement économique et la stabilisation de leur économie.

Cependant, le remboursement de ces emprunts devient parfois complexe en raison de l’instabilité des prix des matières premières, de l’instabilité politique et des catastrophes climatiques. Entre 2008 et 2023, la dette extérieure des pays africains a considérablement augmenté, passant de 18,8 % du PIB ( produit intérieur brut) en 2008 à 41,6 % en 2023.


Toutefois, bien que la dette extérieure soit un levier essentiel pour le développement, certains pays africains ont su mieux la gérer afin de maintenir un niveau d’endettement plus bas. Ce sont les cas, entre autres, du Mali et du Burkina, qui depuis quelques années, sont dirigés par des militaires qui ont décidé en compagnie du Niger, de créer la confédération de l’alliance des États du Sahel (AES) ./.
Sidi Modibo COULIBALY

Mali: Kouloumégué Dembélé prend la tête de la Holding CMDT malgré un moment de purgatoire

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition et Chef de l’État, a officiellement nommé Monsieur Kouloumégué DEMBELLE à la tête de la Compagnie malienne de Développement des Textiles (CMDT) par le biais d’un décret, le 16 mais 2025.

Cette nomination, issue du Conseil des ministres, est une étape importante pour le renforcement des institutions essentielles du pays. Enseignant-chercheur de carrière à l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée de Katibougou, Monsieur DEMBELLE (numéro de matricule 0135.820-R) succède à Mamadou Moustapha Diarra, le PDG sortant, et mettra en avant le développement du coton, un produit vital pour l’économie rurale du Mali. Originaire de Koutiala, plus précisément de la commune de Nafanga, il doit désormais diriger la CMDT à un moment où cette entité, facteur clé du secteur agricole, doit évoluer pour faire face aux défis du changement climatique. Il s’agit également d’une opportunité pour améliorer la production et la qualité du coton, assurant ainsi une position compétitive sur le marché international.

La CMDT est cruciale pour le soutien économique des agriculteurs maliens, garantissant la stabilité financière des familles rurales qui dépendent du coton. Monsieur DEMBELLE devra donc habilement allier tradition et innovation pour aborder ces défis et dynamiser l’économie agricole du pays.

Dans ce contexte, Monsieur DEMBELLE est accepté comme une figure de proue capable d’apporter un souffle nouveau à la CMDT, avec une vision stratégique qui pourrait transformer la filière cotonnière malienne. Lors de sa prise de fonction, il a exprimé sa détermination à revitaliser la culture du coton à travers des pratiques agricoles durables, favorisant l’utilisation de technologies modernes qui réduisent l’impact environnemental.

Son engagement envers la recherche appliquée, acquis au cours de sa précieuse expérience académique, pourrait enrichir le développement de variétés de coton plus résistantes aux aléas climatiques, ainsi que des méthodes de culture plus efficientes. En outre, Monsieur DEMBELLE a l’intention d’initier des programmes de formation pour les agriculteurs, visant à leur fournir des outils pratiques pour maximiser leurs rendements tout en préservant les écosystèmes locaux.

Cette approche holistique pourrait non seulement renforcer la production cotonnière, mais aussi contribuer à la sécurité alimentaire du pays. Au-delà de la production, il ambitionne d’établir des partenariats stratégiques avec des acteurs internationaux pour diversifier les marchés d’exportation et augmenter les revenus des agriculteurs, ce qui renforcerait indéniablement l’économie rurale malienne.

Notons que le parcours de Monsieur DEMBELLE, sa passion pour le développement rural, et son ambition de créer un environnement agricole durable en font un atout précieux pour le Mali à l’heure où le pays cherche à se projeter vers un avenir résistant et prospère.

DAOUDA BAKARY KONE

CRÉATION DE LA MONNAIE DE L’AES: Un puissant moyen de renforcer la souveraineté

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(CROISSANCE AFRIQUE))-Depuis la création de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), les chefs d’État parlent de plus en plus de la création d’une monnaie commune pour les trois pays (!Mali, Burkina, Niger). La création de cette monnaie permettra à ces pays d’affirmer davantage leur souveraineté.


Le Chef d’Etat nigérien, Général Abdourahmane Tchiani, dans une déclaration à la télévision publique de son pays, le 11 février 2024, a évoqué que la création de la monnaie de l’AES est une étape de sortie de cette colonisation vis à vis de l’ancienne métropole. Quant au Général Assimi Goita du Mali, il avait, lors du sommet des chefs d’État tenu le 06 juillet 2024 à Niamey, invité les experts à accélérer la création de cette monnaie.

Et récemment, le capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l’État du Burkina, a affirmé : « La création de la devise propre à l’AES est elle toujours à l’ordre du jour forcément. Le processus continue. Il y a beaucoup de billes à caller avant d’y arriver, mais c’est forcément à l’ordre du jour. Si on parle de souveraineté, on a forcément besoin de cette souveraineté. C’est impératif  » .

C’était en marge de sa visite à Moscou dans le cadre de la commémoration de la victoire de l’URSS sur l’Allemagne NAZI pendant la deuxième guerre mondiale. Et c’était au cours d’une interview accordée à la chaîne de télévision « Russia Today », interview relayée le 14 mai 2025 par le média en ligne « Yop – L. Frii « .

Ces différentes déclarations des chefs d’État de l’AES témoignent d’une ferme volonté de créer une monnaie commune en vue de sortir de l’enclos du franc CFA. Pour créer cette monnaie, il faut, d’après une publication de Thierno Thioune, Directeur du Centre de recherches économiques appliquées (Crea) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, remplir quatre conditions.


Coordination étroite des politiques macro-économiques


La première condition est que cette création de monnaie doit passer par une coordination étroite des politiques macroéconomiques et budgétaires.

Donc, une harmonisation rigoureuse des politiques économiques et budgétaires entre les pays participants est impérative pour garantir la stabilité de la valeur de la monnaie et prévenir les déséquilibres commerciaux. Cette synchronisation permettra, poursuit-il, de maintenir la confiance des acteurs économiques et de favoriser la croissance régionale.


Mise en place d’institutions solides


La seconde condition est la mise en place d’institutions solides responsables de la gestion monétaire telles qu’une banque centrale commune, est indispensable. Celle-ci doit disposer de prérogatives suffisantes pour mener une politique monétaire indépendante et stable, capable de préserver la valeur de la monnaie et de faire face aux aléas conjoncturels.


Instauration d’un marché commun


L’instauration d’un marché commun intégré est la troisième condition. Car, la libre circulation des biens, des services, des capitaux et de la main-d’œuvre est essentielle pour stimuler la croissance économique et renforcer la coopération régionale.


Mise en place de mécanismes de surveillance
La mise en place des mécanismes de surveillance et de résolution des crises est la quatrième condition. Autrement dit, l’existence de dispositifs efficients de veille et de résolution des crises, tels que des fonds de réserve communs et des arrangement de swaps de devises est vitale pour faire face aux chocs externes et internes susceptibles d’affecter la nouvelle monnaie.

Dans ce sens, techniquement, le swaps de devises, instrument financier dérivé, peut être utilisé pour gérer les risques de change et faciliter le financement transfrontalier dès lors qu’il constitue un contrat bilatéral où deux partis échangent des montants dans deux devises différentes à un taux fixe durant une période, puis retournent à la situation initiale.


En raison de leur appartenance à l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) depuis plus de 60 ans, espace qui a en partage le Franc CFA, on peut dire que les trois pays de l’AES ont suffisamment accumulé des expériences pour remplir les quatre conditions pour créer une monnaie commune.

Avec cette nouvelle monnaie, la zone monétaire ouest-africaine s’élargira, ce qui favorisera une plus grande intégration commerciale et une meilleure allocation des ressources. Donc, avec la création de la monnaie de l’AES, le trio de pays sortira de la domination monétaire de la France. Une occasion pour renforcer une souveraineté tant recherchée./.

Marché Financier de l’Umoa: l’Etat du Mali mobilise 33 milliards de FCFA

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la direction générale du trésor et de la comptabilité Publique a réussi à mobiliser 33 milliards FCFA sur le marché financier de l’UEMOA grâce à une émission simultanée d’adjudication de bons assimilables du trésor (BAT) de 364 jours et d’obligations assimilables du trésor (OAT) de 3 et 5 ans, organisée le mercredi 14 mai 2025 en partenariat avec UMOA-Titres.

Initialement, l’émetteur avait mis en adjudication un montant de 30 milliards FCFA, mais les investisseurs ont soumis des offres totalisant 39,448 milliards FCFA, ce qui représente un taux de couverture de 131,49 %. Il convient de noter que les obligations de 5 ans n’ont pas reçu de soumissions.

Sur les soumissions, 33 milliards FCFA ont été retenus, tandis que 6,448 milliards FCFA ont été rejetés, entraînant un taux d’absorption de 83,65 %. Les investisseurs dont les offres ont été acceptées bénéficieront d’un rendement moyen pondéré de 9,47 % pour les bons et de 9,31 % pour les obligations de 3 ans.

Ce succès témoigne de la confiance croissante des investisseurs dans la stabilité économique du Mali et souligne l’importance de telles initiatives pour le développement des infrastructures et des services publics dans le pays.

De plus, la forte demande observée lors de cette adjudication peut être interprétée comme un signe positif de l’engagement des acteurs financiers envers les projets stratégiques du gouvernement malien, qui cherche à dynamiser l’économie à travers une gestion prudente des ressources.

Notons que le Trésor Public du Mali prévoit de rembourser les bons le premier jour ouvré suivant l’échéance fixée au 13 mai 2026, avec des intérêts prépayés et déduits de la valeur nominale des bons.

Pour les obligations, le remboursement du capital interviendra également le premier jour ouvrable après l’échéance, prévue pour le 15 mai 2028. Les intérêts seront versés annuellement à un taux de 6,15 %, dès la fin de la première année.

Daouda Bakary KONÉ

Côte d’Ivoire : l’Etat se dote d’un plan multisectoriel nutrition de 204, 658 milliards de FCFA pour la période 2024-2027

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la table ronde sur le Plan national multisectoriel de nutrition (PNMN) pour la période 2024-2027 qui s’est tenue le jeudi 15 mai 2025 à Abidjan, la Côte d’Ivoire a réaffirmé son engagement envers l’amélioration de la nutrition à l’échelle nationale.

Le plan, qui dispose d’un budget total de 204,658 milliards de FCFA, dont 31 milliards déjà engagés par l’État, vise à mobiliser 173,959 milliards de FCFA supplémentaires, soit près de 300 millions de dollars, en collaboration avec des partenaires.

Les objectifs du PNMN 2024-2027 incluent la réduction de l’anémie chez les femmes en âge de procréer, la lutte contre le retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans, le renforcement de l’allaitement maternel et la diminution du surpoids.

S’appuyant sur les leçons tirées des mises en œuvre des plans précédents (2016-2020 et la phase transitoire 2021-2023), le principal objectif reste d’assurer un statut nutritionnel optimal pour tous, d’améliorer le bien-être collectif, de développer le capital humain et de soutenir une croissance durable.

Par ailleurs, le plan aborde également les problématiques des carences en micronutriments, du surpoids, de l’obésité ainsi que des maladies chroniques liées à l’alimentation. Grâce aux efforts conjoints du gouvernement, des partenaires et des communautés, l’état nutritionnel des enfants et des femmes a connu des améliorations significatives dans les domaines de l’alimentation, de la santé, de l’accès à l’eau potable, de la protection sociale, de l’éducation et de l’hygiène.

Notons qu’il est important de noter que depuis 2011, la Côte d’Ivoire a placé la nutrition au cœur de ses priorités, sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara. Le pays a également rejoint le Mouvement mondial pour la nutrition et a créé un Conseil national pour la nutrition, rattaché à la Présidence de la République, afin d’améliorer la coordination et l’efficacité de ses actions.

Abdoulaye Koné

Éducation à la paix au Mali : Quel rôle pour les parents ?

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Image: Google (Cominita di Sant’Egidio)

(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans un contexte marqué par l’instabilité sécuritaire, les contestations politiques, les difficultés économiques, les revendications sociales, les conflits intercommunautaires et la propagation croissante des fausses informations fragilisant ainsi le tissu social, l’éducation à la paix dans les familles maliennes s’impose comme un pilier essentiel pour bâtir une société plus résiliente et réconciliée.

Au Mali, cette mission ne saurait être confiée uniquement à l’école, aux institutions religieuses ou aux ONG. Les parents – premiers éducateurs – ont un rôle central, irremplaçable, dans la transmission des valeurs de paix, de tolérance et de dialogue.

Comme l’affirme Mme Traoré Claire Coulibaly, parent, être parent implique d’être à la fois enseignant et éducateur. Chaque démarche éducative devrait passer par l’information, la sensibilisation, la concertation et le dialogue.

Lorsque ces actions échouent, la sanction devient une option. Au sein de la famille, il est crucial d’inculquer aux membres que la paix est synonyme de tranquillité et de sérénité, c’est-à-dire d’absence de violence, de conflit, d’intolérance et de guerre. La tolérance est une vertu indispensable pour maintenir la paix. Il est essentiel de fournir des informations véridiques, car la désinformation incite à la violence.


« Dans la famille, chaque membre doit donner l’exemple par des actes de vie positifs. Un parent se doit d’être modèle en cultivant la tolérance, la justice, l’esprit de partage et de pardon, tout en rejetant l’exclusion et en sanctionnant lorsqu’il est nécessaire. La vérité doit être au cœur des valeurs familiales car une maison fondée sur le mensonge est vouée à l’échec », ajoute Mme Traoré.


L’ enseignement des droits humains.
Pour elle, il est important de mettre en place d’autres stratégies, telles que le dialogue franc, la diffusion d’informations vérifiées, la promotion du respect mutuel et l’acceptation des différences, tout en évitant l’égoïsme.


Mme Sidibé Lucienne Keïta, présidente de l’Association des Femmes Catholiques, mère de famille, insiste sur l’importance d’un dialogue constant au sein de la famille, en affirmant que les parents doivent s’engager dans des échanges ouverts devant leurs enfants. « Faire preuve d’humour facilite la communication et permet de mieux comprendre leurs enfants. Cela offre également l’opportunité de corriger les fausses informations », ajoute-t-elle.


Elle souligne l’importance de sanctionner les querelles et les comportements violents, tout en éduquant les enfants à la diversité culturelle, par exemple en les faisant participer à des travaux auprès des voisins, quelle que soit leur confession.

La participation aux tâches ménagères renforce également la solidarité entre les enfants. Il doit également y avoir des discussions ouvertes sur l’actualité et la diversité culturelle, où les conflits sont résolus sans cris ni violence envers les enfants. Impliquer les enfants dans les décisions dès leur jeune âge est impératif.


L’unité et l’ouverture du couple, une école pour la non-violence.


En ajoutant que l’unité entre le mari et la femme constitue une école silencieuse très puissante, ce couple âgé insiste sur l’exemplarité parentale. Youssouf Koné et sa femme, un jeune couple, déclarent qu’ils prônent la non-violence : « nous sommes des parents très patients qui privilégient l’échange. Nous évitons de crier et nous posons beaucoup de questions, de manière à ce que nos enfants ne ressentent pas de peur à notre égard. Nous nous efforçons de leur inculquer la culture de la paix ».

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Dans une famille monoparentale, Mme Fatou Traoré, veuve, évoque la stratégie qu’elle met en œuvre depuis le décès de son mari. « Mon mari, de son vivant, était quelqu’un de pacifique et ouvert avec les enfants. Depuis son décès, j’intensifie mes efforts pour préserver les valeurs qu’il leur a enseignées. Parfois, je succombe à la violence, mais je m’efforce toujours de suivre ses méthodes axées sur le dialogue et le partage ».

L’exemplarité et le devoir parental
Mme Sidibé, également présidente de l’Association des Femmes Catholiques du Mali, souligne que la Bible enseigne la tolérance et le vivre-ensemble. Selon elle, ces valeurs sont inculquées aux enfants dès le catéchisme, afin de les préparer à devenir de bons adultes et des messagers de paix. Le leader musulman Mohamed Diabaté insiste aussi sur l’exemplarité des parents pour l’éducation à la paix.

« En Islam, l’exemple des parents est primordial. Les valeurs comme la miséricorde, le dialogue, le pardon et la tolérance doivent être transmises dès le plus jeune âge, afin de faire d’eux des acteurs de la paix, non seulement dans la famille, mais également dans la société ».


Il ajoute que, conformément à l’islam, les parents doivent inculquer à leurs enfants la bienveillance et l’assistance envers autrui, car la diversité est une richesse. « Enfin, il est essentiel d’enseigner aux enfants que Dieu est miséricordieux et aime ceux qui font preuve de miséricorde, comme précisé dans les hadiths ».

Sekouba Tassolo Traoré, un traditionaliste, met également en avant l’importance de la droiture du chef de famille, qui doit transmettre des valeurs telles que le respect des autres et la morale aux enfants. Il soutient que la famille doit travailler ensemble pour éviter les conflits et que la soumission du plus jeune envers l’aîné est cruciale.


En conclusion, une famille qui incarne ces valeurs est une famille dans laquelle règne la paix.
D’après le Sociologue Mohamed Guindo, chaque ethnie au Mali aspire à la paix, attestant que « la paix est universelle. Dans chaque communauté, on retrouve une culture unique qui doit être transmise.

L’éducation doit s’enraciner dans la culture, par exemple à travers l’apprentissage de la langue maternelle, qui est le véhicule de cette culture ».
La responsabilité des parents est incontournable. Si chaque famille éduque dignement ses enfants, la paix pourrait de nouveau régner dans nos foyers.

Notons que ce constat commun aux leaders religieux, traditionnels et sociologue évoque l’importance de cultiver la paix en famille à travers le dialogue, la tolérance et le respect mutuel, contribuant ainsi au tissu social précieux de notre société. La paix peut réellement être considérée comme universelle.

Kadidia Doumbia


(Ce reportage est publié avec le soutien de Journalistes pour les Droits Humains (JDH) au Mali).

Nigéria: 5 millions de dollars du Canada et de l’IFC pour soutenir un projet d’énergie solaire piloté par Husk Power Energy

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Nigéria, l’IFC, avec le soutien du gouvernement du Canada, a annoncé un investissement de 5 millions de dollars dans Husk Power Energy Systems Nigeria Ltd, lee 15 mai 2025.

Cet investissement servira à déployer jusqu’à 108 mini-réseaux solaires hybrides dans le nord du Nigeria, marquant la première opération du mécanisme DARES, une facilité de crédit de 200 millions de dollars mise en place par l’IFC pour favoriser l’accès décentralisé à l’énergie en Afrique de l’Ouest et centrale. L’initiative vise à fournir une électricité propre et fiable à environ 115 000 personnes et entreprises, grâce à l’ajout de 28 750 nouvelles connexions.

Les mini-réseaux de Husk permettent non seulement de réduire les coûts d’électricité de 25 % par rapport à l’utilisation de diesel, mais aussi de diminuer les émissions de CO₂. Le coût total du projet est estimé à 25 millions de dollars, dont 5 millions proviennent de l’IFC, composés d’un prêt senior de 2,5 millions de dollars et d’un prêt concessionnel subordonné de 2,5 millions de dollars, issu du programme Canada-IFC Renewable Energy Program for Africa.

« L’accès aux fonds de roulement est essentiel pour une croissance rapide et soutenue. L’ajout de 108 nouvelles communautés à notre portefeuille de mini-réseaux, grâce au soutien de l’IFC, représente une étape majeure vers notre objectif d’implanter au moins 250 MW de projets d’énergie renouvelable décentralisée au Nigeria », a déclaré Olu Aruike, directeur de Husk Nigeria.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme DARES Nigeria, financé par la Banque mondiale, dont l’objectif est d’améliorer l’accès à l’électricité pour 17,5 millions de personnes. En parallèle, la présence de Husk Power au Nigeria se renforce, notamment grâce à un accord signé en avril 2025 avec Olam Agri pour fournir de l’énergie à une usine rizicole dans l’État de Nasarawa via une centrale solaire dotée de solutions de stockage.

Alors que plus de 80 millions de Nigérians vivent encore sans électricité, le modèle décentralisé proposé par Husk, soutenu maintenant par l’IFC et le Canada, pourrait représenter une solution concrète et réplicable pour accélérer l’électrification au niveau régional.

Korotoumou Sylla