(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Kenya, la Banque mondiale annonce le décaissement d’un prêt d’un milliard de dollars. Le financement approuvé au titre d’une opération de politique de développement (DPO) vise à soutenir la mise en place de réformes économiques dans le pays. Ainsi, il contribuera à la création d’un espace budgétaire de manière durable et équitable, ainsi que l’établissement des mesures en matière de recettes et de dépenses pour soutenir la consolidation budgétaire, renforcer le cadre de gestion de la dette et protéger les dépenses en faveur des pauvres, le mardi 30 mai 2023.
« Les réformes du gouvernement, soutenues par le DPO, aideront à réaliser l’assainissement budgétaire, qui est essentiel pour réduire le fardeau de la dette et les risques connexes, d’une manière équitable et durable en préservant les dépenses sociales tout en soutenant les mesures de recettes et de dépenses nécessaires. L’opération combine ces mesures avec d’importantes initiatives visant à améliorer la productivité et les exportations du secteur agricole kényan, ainsi qu’avec des réformes de la gouvernance pour une croissance plus inclusive et plus verte, tirée par les investissements privés », a déclaré Aghassi Mkrtchyan, économiste principal pour la Banque mondiale au Kenya.
Ce décaissement s’ajoute au mesures pour renforcer le secteur agricole et sa compétitivité ainsi que des réformes ciblant la gouvernance et l’inclusion financière. Cette annonce intervient après un financement de plus de 950 millions $ obtenu par Nairobi auprès du Fonds monétaire international la semaine dernière.
Par ailleurs, le Kenya fait partie des pays qui ont hérité d’une économie qui s’est montrée résiliente malgré les chocs de la crise de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine, mais minée par des défis liés à la dette, le nouveau président William Ruto avait promis de miser essentiellement sur les prêts concessionnels pour financer les projets nationaux.
Notons que l’Afrique subsaharienne fait face à une pénurie de financement, ce soutien de la part des institutions de Bretton Woods devrait permettre au gouvernement de poursuivre sa stratégie d’assainissement des finances publiques et de développement économique.
Zangouna KONE