(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la mine d’or de Morila, qui figure parmi les sites miniers les plus emblématiques du pays, est en train de retrouver sa vitalité et son dynamisme grâce à un partenariat stratégique entre la société américaine Flagship et la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources Minérales du Mali (SOREM).
Cette collaboration, soigneusement orchestrée, vise à remettre en production ce site considéré comme stratégique et essentiel, qui a longtemps été en sommeil. Pour y parvenir, les partenaires apportent un capital substantiel et des compétences techniques sophistiquées, ainsi qu’une modernisation significative des infrastructures.
En juin 2025, l’État malien, illustrant son engagement envers la souveraineté nationale dans le domaine minier, a acquis la totalité des parts de la mine de Morila, devenant ainsi le seul et unique propriétaire du précieux gisement. Ce rachat, opéré auprès des anciens actionnaires pour un montant symbolique qui démontre la volonté politique, s’inscrit dans une stratégie nationale ambitieuse de souveraineté minière, permettant à l’État malien de renforcer son contrôle sur ses ressources aurifères et de maximiser les bénéfices issus de cette industrie clé pour l’économie du pays.
Aux côtés de Flagship, l’objectif clairement défini est de réhabiliter la mine avec efficacité, et d’optimiser ses capacités pour exploiter au mieux les réserves qui restent encore considérables, estimées à environ 2,5 millions d’onces d’or. Parmi ces réserves, une partie significative est dispersée dans les dépôts secondaires, promettant de futures opérations d’extraction et de développement économique.
La relance de Morila intervient dans un contexte où la production nationale d’or avait connu une baisse sensible, passant de 66,5 tonnes en 2023 à près de 51 tonnes en 2024, ce qui a suscité des préoccupations parmi les acteurs du secteur minier et les économistes. Ce projet ambitieux devrait contribuer de manière significative à stabiliser et potentiellement augmenter cette production précieuse, tout en créant des emplois locaux essentiels et en générant des recettes considérables pour le pays, qui pourraient être réinvesties dans des infrastructures et des services sociaux.
Pour Flagship, une entreprise innovante et dynamique créée en 2024, sous la direction éclairée de Ron Slaughter, cette opération marque son premier investissement majeur en Afrique de l’Ouest depuis l’adoption du nouveau code minier malien. Ce nouveau cadre réglementaire encadre plus strictement les partenariats avec des investisseurs étrangers, établissant des normes élevées pour assurer des pratiques éthiques et durables.
Si les détails financiers et le calendrier exact de remise en service ne sont pas encore rendus publics, l’accord inaugural entre Flagship et SOREM montre l’engagement ferme du Mali à conjuguer souveraineté nationale et expertise internationale.
Notons que ce partenariat stratégique vise à valoriser pleinement ses ressources naturelles, tout en respectant les normes environnementales et en favorisant le développement durable. L’espoir est qu’une telle collaboration renforce la position du Mali en tant qu’acteur clé sur le marché mondial de l’or tout en améliorant les conditions de vie de sa population.
Mariam KONE