(CROISSANCE AFRIQUE)-Le jeudi 30 juin 2022, s’est tenu un atelier de restitution du projet d’appui à la mise en œuvre du programme pilote d’analyses des sols dans le cadre de la gestion des subventions agricoles ( e- voucher ) au Mali. Cette cérémonie était présidée par Amadou Cheick Traoré conseiller de ministre accompagné par Modibo Sylla directeur général de l’IER.
Dans le cadre de l’amélioration de la gestion de la fertilité l’état malien , à travers le système E voucher de la Banque Mondiale , a initié un programme électronique de distribution des engrais aux producteurs pour l’augmentation de la production et de la productivité Agricole .
Ce système de distribution électronique ou caution E – voucher a connu sa première expérimentation en 2014/2015 et en 2015/2016 dans les régions caractérisées par une grande insécurité ( Ga Tombouctou et Mopti ) . A partir de 2016/2017 , un programme pilote initié par le Projet de productivité agricole en Afrique de l’ouest ( PPAAO / WAAPP ) financé par la Banque mondiale à travers le Comité National de la Recherche Agricole ( CNRA ) du Mali , l’expérimentation du système e – voucher s’est étendue à d’autres bassins de production.
Par ailleurs, le système e – voucher serait efficace en raison des garanties de transparence , de réduction de fraude dans la distribution des intrants et de sécurisation qu’elle offre pour l’ensemble des acteurs impliqués ( Koné et al . , 2019 ). Concernant le cadre de la gestion et du maintien de la fertilité des sols. L’établissement d’une carte de fertilité des sols est indispensable pour mieux cibler la fertilisation des cultures . Cependant , les Formules d’engrais utilisées ne tiennent pas compte de la diversité des sols en fonction des zones gro – écologiques.
C’est pourquoi, il devient impérieux de mettre au point de nouvelles formules engrais en fonction de l’état de fertilité des sols , des zones agro – écologiques et des cultures . Pour cela , les producteurs ont besoin de données sur les propriétés physico – chimiques des sols pour prendre des décisions sur la gestion de la fertilité de leurs terres .
En ce qui concerne le contexte et justification, l’économie malienne repose principalement sur le secteur primaire dominé par une agriculture extensive et un élevage . L’agriculture contribue à l’économie pour près de 34 % du PIB , procure 23 % des exportations et occupe 80 % de la population active ( Dicko et al . 2017 ). Les ressources naturelles qui constituent la base des systèmes de production agricole subissent d’année en année l’influence du changement climatique et de la forte croissance démographique humaine et animale , une forte pression qui se traduit par leur surexploitation et leur dégradation .
Cette dégradation se traduit notamment par l’érosion , la perte de matière organique , la faible capacité de rétention en eau et l’épuisement des éléments nutritifs . Les sols sont acides à fortement acides et leurs très faibles teneurs en matière organique ( 0,4 à 1.2 % ) et en phosphore assimilable affectent sévèrement les rendements des cultures et la durabilité des systèmes de productions ( Koné et Doumbia , 1997 ).
Pour l’ensemble des systèmes de production , la fertilité des sols est l’une des raisons essentielles de la baisse ou de la stagnation des rendements des principales cultures . En général , les sols maliens sont initialement pauvres en éléments nutritifs ( N.P. K ) . Il faut rappeler que cette rencontre s’est enregistré au Mémorial Modibo Keita.
Habib Samake