(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Niger, la Banque mondiale a annoncé l’approbation d’un financement de 400 millions de dollars par l’Association internationale de développement (IDA), qui se compose de 380 millions de dollars en crédit et de 20 millions de dollars en subvention, le 19 mai 2025.
Ce financement soutiendra un nouveau projet visant à renforcer la résilience des infrastructures routières et à exploiter le potentiel économique du sud du Niger grâce à des améliorations logistiques.
Le Projet d’intégration et de connectivité du sud du Niger se concentrera sur la réhabilitation du tronçon Maradi-Zinder de la route nationale 1 (RN1) ainsi que sur la modernisation de 525 km de routes de desserte et rurales pour les rendre conformes aux normes de résilience climatique. Ces investissements permettront d’assurer une connectivité tout au long de l’année, facilitant ainsi l’accès aux marchés, aux établissements de santé, aux écoles et aux opportunités d’emploi.
En outre, le projet accompagnera des réformes visant à garantir la durabilité du réseau routier, en améliorant la gestion des actifs routiers et en planifiant l’entretien pluriannuel. Dans le cadre de la vision à long terme du Niger, qui consiste à renforcer la connectivité et à améliorer l’accès aux services et à l’emploi, le projet financera également des études visant à préparer de futurs investissements dans les infrastructures et les chaînes de valeur au sein du bassin de la RN1.
« La RN1 entre Maradi et Zinder est le moteur économique du pays. Avec son réseau de routes secondaires, elle dessert plus de 16 millions de personnes au Niger et au Nigéria », a déclaré Han Fraeters, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Niger. « Cet investissement permettra au Niger de poser les bases nécessaires à la création d’emplois à grande échelle, tout en stimulant la circulation des produits agricoles et la création de nouvelles entreprises dans un pays qui abrite la population la plus jeune du monde. »
Actuellement, le Niger accueille environ un million de personnes déplacées de force, dont 10 % se trouvent dans le bassin de la RN1, dans la région de Maradi. Ces populations déplacées ont des taux de pauvreté plus élevés, représentant environ 75 % de femmes et d’enfants. En conséquence, le projet accordera une attention particulière à ces communautés vulnérables et à leurs voisins.
« Grâce à la réduction de l’insécurité alimentaire, à l’amélioration de l’accès aux services essentiels et à la création d’opportunités d’emploi, ce projet contribuera significativement à l’amélioration de leurs conditions de vie », a souligné Guillermo Diaz-Fanas, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.
« Les habitants de cette région possèdent le potentiel de devenir un moteur de développement pour le bassin de la RN1. » La durée prévue du projet est de six ans, avec 10 % des fonds mobilisés via le guichet pour les réfugiés et les communautés d’accueil de l’IDA.
Abdoulaye KONE