(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) a tenu la 103 ème et la 104 ème session du Conseil d’Administration le jeudi 28 décembre 2023 à Bamako.
« J’invite déjà les employeurs qui restent en marge de l’œuvre de solidarité à tout mettre en œuvre pour s’affilier et acquitter les cotisations sociales, en application des dispositions pertinentes du Code de Prévoyance Sociale. C’est à ce prix que nous gagnerons LE PARI d’une sécurité sociale pour tous. La sécurité sociale est- elle l’instrument le plus privilégié pour lutter contre la vulnérabilité de la population face aux aléas de la vie » a déclaré Yacouba Katilé, Président du conseil d’administration de l’INPS.
Ainsi, l’INPS en tant qu’organisme gestionnaire délégué de l’AMO, est chargé d’exécuter pour le compte de la CANAM, les opérations relatives au recouvrement des cotisations, à l’affiliation et à l’immatriculation des travailleurs salariés et non-salariés bénéficiaires de l’Assurance Maladie Obligatoire.
La prévision de recettes AMO au titre de l’exercice 2024 se chiffre à 61,577 milliards de FCFA contre 58,014 milliards de FCFA en 2023, soit une augmentation de 7%. « Je constate que de réels sacrifices sont consentis pour réussite du régime de l’Assurance Maladie Obligatoire et, je tiens à rassurer que l’INPS continuera de jouer tout son rôle pour la satisfaction des assurés du régime » souligne le monsieur Katilé.
Quant au projet de budget 2024 de l’Institut National de Prévoyance Sociale, il arrêté en recettes à 268, 451 milliards de FCFA et en dépenses à 254, 350 milliards de FCFa. Par ailleurs, il dégage un solde d’exploitation prévisionnel de 14, 100 milliards de francs CFA. Il faut signaler que ce budget est en augmentation de 6,3% au titre des recettes et de 5,8% au titre des dépenses par rapport à celui de 2023.
Concernant le rapport d’activités du Directeur Général de l’INPS de l’année 2022, il s’inscrit dans les tâches traditionnelles du Directeur envers les administrateurs. C’est pourquoi, malgré un environnement difficile, il ressort que des Etats financiers soumis à leur analyse pour l’exercice 2022 ont clôturé sur un résultat excédentaire qui se chiffre à 17,427 milliards de F CFA contre 12, 714 milliards de F CFA en 2021, soit une progression de 37%.
Il est à constater dans le bilan de l’exercice que l’INPS a redistribué dans les prestations plus de 67% des cotisations encaissées, toutes branches confondues. Ce qui traduit un effort réel de redistribution. Ainsi, « Ces résultats, sont ceux de l’engagement et du dévouement du personnel de l’Institut et de l’implication des membres du Conseil d’Administration. Et c’est pourquoi je profite de cette occasion pour vous adresser à tous mes vives félicitations et encouragements », rassure le conseil d’administration.
Aussi, il est attendu en 2024, une augmentation des dépenses techniques par rapport à celles de 2023. Ces dépenses prennent en compte la pression des demandes de liquidation anticipée des pensions et la forte augmentation du taux et des demandes de prestations familiales.
Notons que les tâches qui attendent l’Institut sont certes, lourdes mais exaltantes et bien de projets ont été élaborés. Ces projets sont orientés vers : l’extension de la couverture sociale, l’amélioration des conditions de travail du personnel dans un environnement décent et sécurisé ; la maîtrise des dépenses techniques, l’optimisation des recettes de cotisations à travers des contrôles pointus ; la lutte contre le travail clandestin, la dématérialisation et la digitalisation ; et la diversification des ressources en mettant un accent particulier sur le recouvrement des coûts des revenus des immeubles de rapport ainsi que des revenus de placements.
Daouda Bakary KONE