(CROISSANCE AFRIQUE)-Le gouvernement malien a récemment annoncé l’octroi d’un permis à la Société publique de Recherche et d’Exploitation des Ressources Minérales du Mali (SOREM) pour effectuer des recherches aurifères sur le site artisanal de N’Tahaka, situé dans la région de Gao, au nord du pays.
Cette décision a été approuvée lors du dernier conseil des ministres qui s’est tenu le 28 août à Bamako. L’objectif principal est d’augmenter les bénéfices pour l’État malien tout en diversifiant ses sources de revenus, afin de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’aide internationale.
La SOREM se voit confier la mission de recherche, d’exploitation, de traitement et de commercialisation des substances minérales sur le périmètre qui lui a été attribué. Selon le compte-rendu du conseil des ministres, ces activités devraient aider à maximiser l’exploitation des ressources naturelles du pays. La SOREM est déterminée à poursuivre les travaux de recherche pour découvrir des gisements économiquement exploitables dans la région.
N’Tahaka est reconnu comme le plus important site d’orpaillage du Mali, avec des milliers de mineurs artisanaux, tant maliens qu’ouest-africains, qui exploitent ce site depuis plus de six ans. La mise en valeur de cette mine pourrait constituer un atout majeur pour l’économie nationale. Le gouvernement malien est donc conscient de l’importance stratégique de cette région pour le développement économique et la création d’emplois.
Le permis de recherche octroyé à la SOREM couvre une superficie de 97,41 km². Cet espace important permettra une exploration approfondie des ressources minérales sur le site. Les géologues auront ainsi la possibilité d’identifier les zones à fort potentiel aurifère, après plusieurs années d’activités d’orpaillage intensifiées dans la région.
Des recherches géologiques préliminaires ont révélé des secteurs d’intérêt potentiel, dont celui de N’Tahaka. Ces découvertes antérieures, soulignées par le communiqué gouvernemental, témoignent de l’intérêt de cette région pour l’exploitation minière. La présence prolongée de mineurs sur le site souligne également son potentiel économique et les opportunités de développement à venir.
Selon le World Gold Council, le Mali est le deuxième producteur d’or en Afrique, avec une production de 101,7 tonnes à la fin de 2022, générant plus de 2 000 milliards FCFA en exportations d’or. L’initiative de la SOREM pourrait renforcer cette position et offrir de nouvelles voies de diversification des revenus pour l’État malien. Cela confirmerait l’engagement du pays à optimiser l’exploitation de ses ressources minérales pour un avenir durable.
Abdoulaye KONE
