Alpha Condé, né le 4 mars 1938 à Boké en Basse-Guinée, est un homme d'État guinéen. Il est président de la République de Guinée depuis le 21 décembre 2010
Depuis mercredi 29 avril 2020, Me William Bourdon et Vincent Brengarth, avocats au Barreau de Paris, ont saisi la Cour Pénale Internationale (CPI) pour des «faits de crime contre l’humanité en Guinée» sous la présidence d’Alpha Condé.
Ce signalement transmis à la cour pénale internationale à travers une documentation de 51 pages étaye dans les moindres détails, selon le pool d’avocats du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), des faits d’exactions et de répressions politiques ayant conduit à des dommages humains et matériels graves susceptibles de revêtir la qualification de «crimes contre l’humanité». «En menant une répression violente contre l’opposition politique depuis plusieurs années, le gouvernement du Président Alpha Condé s’est en effet rendu coupable de violations graves et répétées de droits fondamentaux d’une partie de la population. Ces persécutions qui visent ces derniers mois le Front National pour La Défense de Constitution et ses partisans sont fondées sur des considérations politiques et ethniques, de nature à justifier la qualification de crimes contre l’humanité», relèvent William Bourdon et Vincent Brengarth.
En effet, l’article 15 des statuts de Rome ratifiés justement par la Guinée depuis juillet 2003, offre la possibilité au procureur d’ouvrir une enquête de sa propre initiative au vu de renseignements concernant des crimes relevant de la compétence de la CPI. Ensuite commence toute une procédure de vérification des informations de leur crédibilité pour éventuellement aboutir à l’ouverture d’une enquête par la cour qui, éventuellement, peut aboutir à une mise en accusation.
Même si la procédure est longue et peut probablement ne pas aboutir à l’objectif, les responsables du FNDC sont plutôt confiants: «nous avons estimé qu’il fallait faire recours au bureau du procureur de la CPI à travers des documents que nous avons constitués sur les cas de violation de défense des droits de l’homme. Des documents bien élaborés à Conakry tout comme à l’intérieur du pays. Notre attente est d’amener le procureur de la CPI à ouvrir une enquête préliminaire sur les crimes commis en Guinée avant, pendant et après le coup d’État constitutionnel du 22 mars 2020 dans un bref délai » a réagi Ibrahima Diallo.
Du côté du palais présidentiel de Sekhoutoureya, aucune réaction officielle pour l’instant face au déclenchement de cette procédure. Si elle venait à aboutir, cela n’augure rien de bon pour le régime d’Alpha Condé puisque les rapports d’enquête périodiques des institutions internationales des droits de l’homme sont tous aussi caustiques les uns que les autres sur les violations flagrantes des droits de l’homme en Guinée sous Alpha Condé. Sachant que l’ouverture éventuelle d’une enquête préliminaire pourrait s’appuyer sur les experts de ces différentes institutions des droits humains y’a de quoi s’inquiéter.
Le Bitcoin est une cryptomonnaie autrement appelée monnaie cryptographique. Dans le cas de la dénomination unitaire, on l'écrit « bitcoin » et, dans le cas du système de paiement pair-à-pair on l'écrit « Bitcoin »
Le Bitcoin, échangé à raison de 9 460 dollars l’unité ce dimanche 3 mai, est reparti à la hausse rappelant sa belle période de décembre 2017. A l’approche du Halving , qui réduira par deux la production quotidienne de BTC à partir du 12 mai prochain, les investisseurs se pressent pour acquérir la monnaie inventée par le japonais Satoshi Nakamoto.
Le mouvement haussier se poursuit toujours en dépit d’une vague de prise de bénéfices au niveau de la plage des 8 000 dollars. Face à la hausse continue, de nombreux particuliers ont ouvert des comptes ces derniers jours au point de gripper le serveur du courtier américain grand public Coin Base.
Pour autant, l’on est encore loin des hauteurs atteintes le 17 décembre 2017. A cette date, le bitcoin s’échangeait à 20.000 dollars. La volatilité de la reine des cryptomonnaies n’est pas sans risque. La monnaie électronique est en hausse de 147% depuis le mois de mars. De là à dire que c’est la nouvelle valeur refuge, il n’y a qu’un pas que nombre de gérants de portefeuille hésitent encore à franchir.
A propos du Bitcoin
Le Bitcoin (₿, BTC)
est une unité d’information binaire et coin pièce de monnaie) est un crypto monnaie
autrement appelée monnaie cryptographique. Dans le cas de la dénomination
unitaire, on l’écrit bitcoin et,
dans le cas du système de paiement pair-à-pair on l’écrit Bitcoin. L’idée fut présentée pour
la première fois en novembre 2008 par une personne, ou un groupe de personnes,
sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Le code source de
l’implémentation de référence fut quant
à lui publié en 2009.
Notons que le G20 considère que le Bitcoin est un crypto-actif. Ce terme crypto-actif fait alors référence à des actifs virtuels stockés sur un support électronique permettant à une communauté d’utilisateurs les acceptant en paiement de réaliser des transactions sans avoir à recourir à la monnaie légale.
Plusieurs organismes des droits de l’homme (l’Apdh, la Lidho, le Midh, Civis Côte d’Ivoire, l’Adjl-CI, l’Obslid, l’Afjci) se sont réunis à travers une plateforme pour dénoncer la décision du gouvernement ivoirien en ce qui concerne le retrait de la déclaration de compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp).
En effet, ces Ong ou groupement d’association invitent instamment le gouvernement ivoirien à reconsidérer sa décision dans l’intérêt de la prévention, de la promotion et de la protection des Droits Humains et du peuple de Côte d’Ivoire dont il tient sa souveraineté. «Même si sa légalité n’est point à contester, cette décision apparait illégitime car elle indique manifestement un recul en matière de protection des droits humains», soutient cette plateforme.
Pour avoir demandé au gouvernement ivoirien de renoncer aux poursuites contre Guillaume Soro, ex président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, la Cadhp a été accusé d’ingérence dans les affaires internes de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement ivoirien a même annoncé son retrait de déclaration de compétence. Mais, les signataires de la plateforme apportent la réplique en soutenant que la déclaration de la reconnaissance de la compétence de la Cour par la Côte d’Ivoire en 2013 est «le fruit d’un long et pénible combat de lobbying et de plaidoyer des Organisations Non Gouvernementales ivoiriennes. Ce sont ainsi, plusieurs années de lutte, qui viennent d’être annihilées, à l’issue de seulement deux heures de réunion».
A leurs yeux, même si sa légalité n’est point à contester, cette décision apparait illégitime car elle indique manifestement un recul en matière de protection des droits humains.
Candidat à sa propre succession, le président Faure Gnassingbé, réélu lors de la présidentielle de février dernier, a prêté serment, dimanche 3 mai 2020 , au Palais présidentiel. Vu le contexte de la pandémie du COVID19, la cérémonie s’est tenue dans une salle accueillant moins d’une centaine d’invités issus pour la plupart des Institutions de la république ainsi que du corps diplomatique accrédité au Togo.
La cérémonie solennelle ouverte à 11 heures a connu plusieurs temps forts dont la principale reste la prestation de serment devant les juges de la cour constitutionnelle. Faure Gnassingbé s’est engagé «devant Dieu et devant le peuple togolais, seul détenteur de la souveraineté populaire, de respecter et de défendre la Constitution que le Peuple togolais s’est librement donnée, de remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation nous a confiées…”.
C’est en ces termes prévus par l’article 64 de la constitution togolaise que a prêté serment. Cette formalité lui ouvre la voie pour l’exercice d’un quatrième mandat à la tête du Togo, le premier dans le cadre de la nouvelle constitution. Ce mandat est placé sous le signe de la concorde et de la poursuite des réformes en vue de positionner le Togo en levier de croissance partagée et de prospérité sociale
En ce jour 3 mai, journée internationale de la presse, je rend un vibrant hommage à vous, à votre personnel et tous ceux et toutes celles qui rentrent dans la chaîne de production et de distribution des journaux. Chaque jour que Dieu fait, vous êtes au four et au moulin pour garantir la continuité de l’information vraie, fiable et vérifiée et cela malgré la propagation du Virus de la Couronne à travers tout le pays. Dans le même ordre de salutation, souhaiter bonne fête à tous les hommes et femmes de Radio, TV et presse en ligne (bôlôlô en bambara). C’est le lieu d’avoir une pensée pieuse à notre confrère BIRAMA TOURE porté disparu il y a 4 ans. D’interpeller les acteurs de la justice qu’ils fassent toute la lumière dans le meilleur délai sur la disparition mystérieuse de BIRAMA
Chers directeurs de Publication, Vous êtes restés constants dans la diffusion des bonnes pratiques pour mieux contrer les dégâts du COVID-19 sur la vie des maliens. Vous faîtes tout ce travail de titan sans aucune mesure d’accompagnement d’un gouvernement qui se soucie d’autres choses que pour manisfester son soutien financier et matériel aux entreprises de presse pourtant appelées à disparaître si rien n’est fait dans les prochains mois. Soyez-en remerciés !! Le 3 mai c’est aussi l’occasion pour les femmes et les hommes de média de faire leur auto évaluation. Qu’est-ce qui a marché et qu’est-ce qui reste encore à faire. Comme vous le savez, dans notre pays, beaucoup restent à faire dans la réforme du secteur Presse Papier. Nous sommes condamnés à aller vers de vraies entreprises de presse. Une presse organisée qui sait ce qu’elle veut et sait également là où aller. Nous devons être plus que jamais unis pour defendre la corporation. Nous devons nous comporter en véritables journalistes tout en imposant le respect et la considération à ceux-là mêmes qui croient que ce noble métier équivaut à la précarité et au misérabilisme. Non !!! C’est à nous de redonner à ce métier toute sa noblesse. Pour nous, l’heure de l’union a sonné, dirai-je, l’union sacrée autour de l’essentiel: le développement de nos entreprises, l’application de la convention collective de la presse, les aides directes et indirectes de l’Etat comme le stipule la loi sur la presse de juillet 2000, l’accès à l’information, la protection des journalistes et le combat contre les feak-news. C’est en cela que nous pourrions gagner le pari d’une presse forte, respectée, solidaire et désormais projetée vers l’avenir. Encore une fois, bonne fête et bon Ramadan Kareem !
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Le cours du fer a déjà subi une baisse de 10 % cette année, s’échangeant à 84 $ la tonne sur les marchés mondiaux ce mercredi. Selon des analyses de BMO Capital et de Morgan Stanley relayées par Reuters, cette tendance baissière devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année avec un prix moyen situé entre 75 et 78 $ la tonne, en raison notamment des effets de la pandémie du Covid-19.
Le ralentissement de l’activité économique mondiale, avec notamment une baisse de la demande dans le secteur de la construction, a en effet contraint les plus grandes fonderies à suspendre leurs activités. Dans le même temps, la production minière est demeurée stable en dehors de quelques perturbations en Australie et au Brésil, respectivement premier et deuxième producteur mondial, ce qui aboutit à une surabondance sur le marché.
Notons que si la situation n’est pas encore dramatique à cause des niveaux de production d’acier en Chine (baisse de 1,7 % contre 20 % dans l’UE et 10 % au Japon), une augmentation de la production minière serait préjudiciable au prix du métal. La reprise de l’activité économique en Chine et dans le monde reste donc la meilleure source d’espoir pour le secteur.
Ces dernières années, le Niger a attribué plusieurs permis de recherche et des autorisations exclusives d’exploitation minière. Ce qui a permis une amélioration significative des réserves de pétrole et de gaz naturel.
« D’importantes études géologiques et géophysiques ont été réalisées, portant ainsi les réserves récupérables de pétrole à 953 millions de barils et les réserves en gaz naturel à plus de 24 milliards de m3 », a récemment indiqué le président de la République Issoufou Mahamadou.
Et au vu de l’importance de ces réserves, le Niger a décidé d’exporter son pétrole afin que ce secteur contribue de manière significative au développement économique du pays. C’est la raison pour laquelle le projet de développement du bloc d’Agadem ainsi que celui de la construction du pipeline Niger-Bénin, long d’environ 2 000 km, ont été mis en place.
L’infrastructure pipelinière, dont les travaux ont été lancés en septembre 2019, va aussi permettre de multiplier la production pétrolière journalière du Niger par 5.
(Ecofin Hebdo) – Depuis les six dernières années, la course aux parts de marché et l’égoïsme de certains pays producteurs ont fragilisé le secteur, entraînant les niveaux de production les plus hauts, les prix du pétrole les plus bas, jamais atteints. Les conséquences économiques sont dramatiques. La semaine passée, aux Etats-Unis, le West Texas Intermediate (WTI) a plongé de façon effrénée pour atteindre 0 dollar le baril, puis -37 dollars au cours de la séance, avant de revenir dans le vert, mardi. Une première qui constitue une suite logique de la dislocation en cours depuis mi-2014 et qui confirme l’échec cuisant de l’ensemble du système de gestion et de régulation du pétrole dans le monde : OPEP, Russie, AIE, etc.
La saturation des capacités de stockage : le coup de grâce
La semaine passée, alors que les prix des contrats à terme du Brent ont chuté d’environ 5%, pour s’établir à quelque 27 dollars le baril, ceux du WTI américain ont dérapé pour se retrouver dans le rouge. Cela fait suite à une instabilité du secteur qui a vu le pétrole chuter de plus de 60% depuis le début de l’année. Une situation qu’on pourrait attribuer à la forte contraction de la demande (-20 millions de barils par jour) depuis le début du confinement de plus de 3 milliards de personnes dans le monde. Que nenni!
La saturation des capacité de stockage à provoqué une panique sur les marchés.
La question se résume en fait à la façon dont les contrats à terme du WTI fonctionnent, à leurs règles de livraison et au manque de capacités de stockage du pétrole disponible actuellement.
Une situation qu’on pourrait attribuer à la forte contraction de la demande depuis le début du confinement de plus de 3 milliards de personnes dans le monde. Que nenni!
La dégringolade des cours est intervenue alors que le contrat de référence du WTI se rapprochait de sa date d’expiration pour la livraison en mai, mois au cours duquel la demande devrait atteindre un record, en raison des fermetures et des restrictions de voyage. Chaque mois, les contrats à terme du WTI, qui se négocient sur le New York Mercantile Exchange doivent être réglés avec livraison physique du pétrole brut, ce qui permet d’établir un lien réel avec l’un des produits les plus négociés au monde. Normalement, l’opération se produit chaque mois sans incident. Mais lundi, les analystes ont songé à un manque de capacités de stockages disponible au point de livraison de Cushing, en Oklahoma, connu sous le nom de « carrefour mondial des pipelines ».
Cushing, en Oklahoma, connu sous le nom de « carrefour mondial des pipelines ».
Il faut souligner qu’il y a deux semaines, l’industrie a informé que les capacités de stockage à l’échelle mondiale avaient dépassé les 80%, en raison des différentes courses aux parts de marché observées depuis 2014. Elle a ajouté qu’elle s’attend à ce que les limites soient atteintes, d’ici la fin du mois de mai. C’est la panique engendrée par cette nouvelle, couplée au regain de la production américaine de schiste, qui a poussé le WTI pour la première fois, sous la barre de zéro dollar.
Par conséquent, les traders ont abandonné leurs contrats. Le contexte était tel que les acheteurs ont été payés pour prendre livraison d’une quantité presque illimitée d’un produit désormais gratuit : « le pétrole coûte 40 dollars par baril à son propriétaire, qui perd potentiellement -30$ par rapport à vendredi », rapportait alors Boursorama.
« Le déclin des contrats à terme reflète le problème plus large que nous connaissons sur le marché du pétrole : une grave surproduction au deuxième trimestre », regrette Giovanni Staunovo, analyste des matières premières chez UBS Global Wealth Management.
« Le déclin des contrats à terme reflète le problème plus large que nous connaissons sur le marché du pétrole : une grave surproduction au deuxième trimestre ».
Les capacités de stockage encore disponibles pour le brut atteignent plus de 900 millions de barils et se situent exclusivement en Chine et aux Etats-Unis. La rareté entraînant la cherté, le coût du stockage dans les tankers a plus que doublé pour atteindre la somme record de 229 000 dollars pour un tanker de 2 millions de barils par exemple.
Si de nombreux experts d’UBS, de FHN Financial, ou encore du Centre sur la politique énergétique mondiale de l’Université de Columbia, pensent que le marché survivra à cette crise, les retombées à court et moyen termes seront toutefois catastrophiques.
Conséquences
Il y a beaucoup trop de pétrole sur le marché aujourd’hui. Les stocks sont presque saturés, mais la production continue de dépasser largement la demande. Même si l’OPEP et ses alliés réduisent de nouveau leur production de 15 nouveaux millions de barils par jour comme ils le projettent, le problème persistera. Pareil si le régulateur texan du secteur ordonne une réduction de 20% de la production américaine, conformément à son annonce de la semaine dernière. Le problème des stocks à lui seul constitue déjà un obstacle majeur à la reprise du marché et de l’économie mondiale.
Il y a beaucoup trop de pétrole sur le marché aujourd’hui. Les stocks sont presque saturés, mais la production continue de dépasser largement la demande.
« Tant que les volumes de stockage continueront de s’accumuler, les prix du pétrole resteront probablement bas. Même si tout revient à la situation normale « pré-corona « », a déclaré Cyril Widdershoven, un observateur de longue date du marché mondial de l’énergie qui occupe, actuellement, plusieurs postes de conseiller auprès de groupes de réflexion internationaux dans l’espace MENA.
Il faut déjà savoir qu’il n’y a pas de solution miracle à la surabondance. Réduire la production de pétrole n’est pas aussi facile que de fermer un robinet. Cela prend du temps, et il y a des coûts associés à la réduction de la production.
Réduire la production de pétrole n’est pas aussi facile que de fermer un robinet. Cela prend du temps, et il y a des coûts associés à la réduction de la production.
Pour le secteur américain du pétrole, les niveaux actuels des cours signifient une grosse vague de faillites et de mauvais résultats financiers pour l’ensemble de la chaine de valeur de l’amont à l’aval. Alors que les cours n’étaient pas encore tombés aussi bas, Moody’s entrevoyait qu’au moins 30% des entreprises du secteur aux Etats-Unis feraient faillite avant la fin de la décennie. Cette situation pourrait entraîner des pertes de plus de 10 millions d’emplois, d’ici les deux prochaines années, et de 10 000 milliards de dollars pour l’économie, d’ici 2030.
Cette situation pourrait entraîner des pertes de plus de 10 millions d’emplois, d’ici les deux prochaines années, et de 10 000 milliards de dollars pour l’économie, d’ici 2030.
En ce moment, les entreprises américaines du secteur du schiste croulent sous les dettes et les faillites devraient s’accumuler au cours des prochains mois. La quasi-totalité de celles-ci a bénéficié des lignes de crédit ouvertes par le président Trump en 2017 pour relancer l’industrie du schiste. La crise va aussi impacter les institutions financières de la fédération engagées dans le processus. Bloomberg pense que les chances de récession économique sont actuellement de 100%.
Les Saoudiens ont besoin d’un prix d’environ 80 dollars le baril pour équilibrer leur budget.
Pour l’Arabie saoudite, principal producteur de l’OPEP, les conséquences à court terme devraient être assez graves. Si avec 3 dollars, le pays a le coût de production de baril le plus faible du monde, il ressentira durement la crise, car son économie dépend fortement des recettes pétrolières. Les Saoudiens ont besoin d’un prix d’environ 80 dollars le baril pour équilibrer leur budget. Dans ces conditions, l’un des projets phares du prince héritier Mohammed Ben Salmane, consistant à doter le royaume du plus grand fonds souverain du monde avant 2030, ne devrait pas pouvoir devenir réalité. L’Arabie Saoudite compte sur un marché pétrolier stable pour faire passer la valeur de son fonds, d’environ 350 milliards de dollars actuellement, à 2000 milliards de dollars avant les 10 prochaines années. Ceci, conformément au plan de développement dénommé Vision 2030.
Le fonds dépasserait ainsi celui de la Norvège, le plus important du monde, dont les capitaux sont de 1050 milliards de dollars. Le projet d’introduction de 5% des parts de Saudi Aramco en bourse devrait également permettre d’alimenter le fonds. Mais la semaine dernière, le titre valait 31 dollars, soit trois dollars de moins que son prix d’introduction.
Le projet d’introduction de 5% des parts de Saudi Aramco en bourse devrait également permettre d’alimenter le fonds. Mais la semaine dernière, le titre valait 31 dollars, soit trois dollars de moins que son prix d’introduction.
Face à la volatilité du marché depuis 2014 et conscient de la trop grande importance du pétrole dans le financement du budget, le pays a décidé de diversifier pleinement son économie avant cette échéance. Mais comment y arriver lorsque l’ensemble des experts et analystes peine à imaginer un rebond du baril à hauteur de 60 dollars, à court terme ?
La Russie qui a une économie plus diversifiée devrait mieux tenir le choc que l’Arabie Saoudite. Moscou a besoin d’un baril moyen à 40 dollars. Là aussi, les conséquences sur l’économie devraient être désastreuses.
Péril sur l’économie des pays producteurs en Afrique
C’est en Afrique que les conséquences risquent d’être plus douloureuses, notamment pour les pays producteurs. La crise de 2014 a démontré au monde que les pays producteurs africains résistent très peu à la faiblesse des prix du brut. En 2016, alors que le baril moyen s’échangeait à environ 40 dollars, le Nigeria, principal producteur du continent, est tombé en récession. Les conséquences de cette période noire sur l’économie n’ont pas encore totalement disparu et voilà qu’apparait une nouvelle baisse plus importante. Actuellement, le pays travaille à réajuster son budget élaboré sur la base d’un prix du baril à 57 dollars en 2020. Il y a un mois, le gouvernement a annoncé qu’un scénario catastrophe avec un baril à 30 dollars est en cours d’étude. Le brut local s’échange actuellement contre moins de 22 dollars.
Il y a deux semaines, le président Abdelmadjid Tebboune a reconnu la « vulnérabilité » de l’économie de l’Algérie face à la faiblesse des prix du pétrole et la contraction de la demande mondiale, dues au Covid-19. Les réserves de devises étrangères du pays sont tombées à moins de 60 milliards de dollars à fin mars, contre près de 80 milliards de dollars fin 2018 et plus de 97 milliards de dollars en 2017. On craint un épuisement rapide des réserves, avec dans son sillage une aggravation du déficit budgétaire et de la balance des paiements, une forte dévaluation du dinar et une poussée inflationniste, entraînant une forte récession économique et un chômage de masse.
Pour Luis Martinez, économiste spécialiste de l’Afrique du Nord à Sciences Po, les niveaux actuels du baril sont très défavorables et « l’Algérie est au bord d’un gouffre financier ».
Pour Luis Martinez, économiste spécialiste de l’Afrique du Nord à Sciences Po, les niveaux actuels du baril sont très défavorables et « l’Algérie est au bord d’un gouffre financier ».
En Angola, au milieu de la crise pétrolière, en 2016, il y a eu une grosse inflation. Les réserves de change ont gravement été affectées et le pays a au, pendant longtemps, du mal à poursuivre ses importations de produits alimentaires de première nécessité. L’accès devenu difficile aux produits alimentaires a fait monter la tension. Il y a eu des casses de supermarchés, des affrontements avec la police, etc. A une époque où le baril moyen était d’environ 40 dollars… Depuis, aucune mesure de prévention de ce genre de situation n’a été prise.
Le Ghana, très endetté, en raison d’une stratégie douteuse de financement de ses projets de gaz et de pétrole, vient à nouveau de faire recours aux institutions de Bretton Woods. La semaine dernière, le Tchad a obtenu un crédit de plus de 115 millions de dollars face aux besoins en investissements urgents découlant de la détérioration des conditions du marché pétrolier et du déclenchement de la pandémie de Covid-19. Les prochaines semaines devraient voir plusieurs autres producteurs de la région recourir à l’appui des institutions financières internationales.
Tous les pays africains, producteurs de pétrole, qui ont échoué à diversifier leurs économies, devraient subir de plein fouet les affres de la crise qui s’annonce.
Tous les pays africains, producteurs de pétrole, qui ont échoué à diversifier leurs économies, devraient subir de plein fouet les affres de la crise qui s’annonce.
Cette période de profonds bouleversements devrait être le moment pour l’Afrique de ne compter que sur elle-même et de défendre plus énergiquement ses intérêts sur le plan international, avec une approche différente de l’endettement. Cela vaudrait tant pour les producteurs de pétrole que les autres.
Il faut le dire : le monde a échoué dans sa gestion du pétrole. Tout est à reconstruire.
En attendant, cette nouvelle crise est la preuve de l’échec de toute la géostratégie mondiale du pétrole. Elle déconstruit l’équilibre plus ou moins respecté depuis plusieurs décennies, avec des prémisses en 2014. L’incapacité des plus grands pôles de production à maintenir l’équilibre du marché traduit l’insuffisance et le peu de qualité des normes édictées pour contrôler le marché. Aux Etats-Unis, le schiste a porté la production américaine à plus de 15 millions de barils par jour. En surproduction depuis des années. L’Arabie Saoudite, tête de peloton de l’OPEP, n’arrive pas à faire des efforts pour préserver les autres membres du cartel de la catastrophe financière. Il faut le dire : le monde a échoué dans sa gestion du pétrole. Tout est à reconstruire.
C’est presque un événement en finance. Warren Buffet a perdu 50 milliards de dollars correspondant à la dépréciation de la valeur du portefeuille d’investissement de Berkshire Hathaway, la mythique holding de l’Oracle d’Omaha, à la fin du premier trimestre. La déroute des places financières internationales sous l’effet de la pandémie du covid-19 a eu raison de la main heureuse de Warren Buffet, homme connu pour son flair en matière d’investissement et de détection des tendances latentes.
Berkshire Hathaway a indiqué que la plupart des 90 entreprises du Berkshire, dont Coca Cola, Bank of America, Apple et American Express ont été impactés par les effets négatifs “relativement mineurs à graves” liés au coronavirus, avec une baisse notable du chiffre d’affaires en avril y compris dans les industries considérées comme “essentielles”.
Le milliardaire américain pourrait cependant contre mauvaise tendance faire bon coeur en considérant le résultat d’exploitation de sa holding, ressorti en croissance, à 5,9 milliards de dollars contre 5,55 milliards un an plus tôt.
A propos de Warren Buffet
Warren Buffett (né le 30 août 1930 à Omaha) est un homme d’affaires et investisseur américain. Surnommé « l’oracle d’Omaha », il fait partie des hommes les plus riches du monde depuis le début du xxie siècle.
En mars 2008, avec une fortune évaluée à 65 milliards de dollars américains, il était considéré comme l’homme le plus riche au monde selon le classement annuel du magazine Forbes. En 2019, Forbes estime sa fortune à 82,5 milliards de dollars américains et est donc en troisième place sur la liste des milliardaires du monde du magazine.
Le
Conseil d’administration de la Banque ouest africaine de développement (Boad)
s’est réuni pour sa 116ème session ordinaire, sous la présidence de Monsieur
Christian Adovelande, président du Conseil d’administration, président de la
Boad. En raison des restrictions liées à la pandémie du coronavirus Covid19,
cette session s’est déroulée en visio-conférence.
Concernant
l’appui à apporter aux Etats membres dans le cadre de la lutte contre le
Covid-19, et sur proposition du
Président de la Boad, Président du Conseil d’Administration, le Conseil
d’Administration décide de l’octroi aux Etats membres de l’Uemoa de 120
milliards Fcfa de prêts concessionnels (15 milliards par Etat) avec mise à disposition immédiate, bonifiés par le
mécanisme de bonification abondé par la Bceao pour un montant de 25 milliards
de Fcfa et la Commission de l’Uemoa pour un montant de 15 Milliards de Fcfa. Le
conseil a par ailleurs décidé de la suspension des appels d’échéances en
capital pour un montant de 76,6 milliards de Fcfa de créances dues par les
Etats pour le reste de l’année, en vue de soutenir leurs ripostes à la pandémie
du Coronavirus.
Par
ailleurs, le Conseil d’administration a approuvé plusieurs dossiers de
financement de projets dont le détail est diffusé dans un communiqué
concomitamment au présent communiqué. En clôturant les travaux, le Président
Christian Adovelande a, au nom du Conseil d’Administration, remercié l’ensemble
des parties prenantes pour leur mobilisation et réitéré le soutien de l’institution
aux populations touchées ainsi qu’à toute la communauté scientifique à pied d’œuvre
pour trouver une solution à la pandémie du Coronavirus.