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Pouvoir politique en Afrique : A quand la fin des coups d’Etat et des insurrections populaires ?

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Depuis les indépendances, le continent africain a enregistré près d’une centaine de coups d’état, et insurrections populaires. La dernière en date, est celui qui est intervenu au Zimbabwe dans la nuit du 14 au 15 novembre 2017. Pour la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance, en son article 23, sont sources de rupture avec la vie constitutionnelle normale :

Tout putsch ou coup d’Etat contre un gouvernement démocratiquement élu.
Toute intervention de mercenaires pour renverser un gouvernement démocratiquement élu.
Toute intervention de groupes dissidents armés ou de mouvements rebelles pour renverser un gouvernement démocratiquement élu.
Tout refus par un gouvernement en place de remettre le pouvoir au parti ou au candidat vainqueur à l’issue d’élections libres, justes et régulières.
Tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique. »
Dans les mêmes visées, le Protocole de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en son article 1er dispose que: « tout changement anticonstitutionnel est interdit, de même que tout mode non démocratique d’accession ou de maintien au pouvoir ». Il convient donc de remarquer que sur le plan juridique, tous les textes législatifs et conventionnels s’accordent à interdire les ruptures constitutionnelles brutales.

Dès lors, on se pose la question de savoir pourquoi autant de coups d’Etat en Afrique, et les insurrections populaires ?

Parmi les causes profondes, on en détermine deux, les causes exogènes et les causes endogènes.

Les causes exogènes des coups d’Etat en Afrique
Jusqu’aux années 1989, l’année de la chute du mur de Berlin et la cessation de la guerre froide, les coups d’Etat en Afrique se sont longtemps justifiés, par une volonté manipulatrice des puissances extérieures, pour étendre leur zone d’influence dans le monde et particulièrement en Afrique.

La bipolarisation du monde entre l’Est et l’Ouest, définissait ainsi le cadre de la géopolitique africaine. C’est donc par les jeux d’influences des puissances occidentales que certains Etats faisaient et défaisaient des régimes en Afrique. A titre d’illustrations, le coup d’Etat au Congo perpétré par Mobutu ayant conduit à l’assassinat de Patrice Lumumba ; les coups d’Etat dans les années 80 et 90 dans les pays francophones orchestrés par le fameux réseau Foccart (notamment au Mali, au Gabon, en Guinée Conakry etc.).

Enfin, la conjoncture économique internationale, est perçue également comme un facteur explicatif de bon nombre de coups d’Etat en Afrique. Ainsi le nouveau cadre macroéconomique ultralibéral marqué par les privatisations sauvages, les programmes d’ajustement structurel incohérents et drastiques, les plans sociaux déguisés, l’exploitation éhontée de la main-d’œuvre, les prix dérisoires des matières premières et fraudes, les mesures commerciales désavantageuses pour la plupart des pays du tiers-monde sont autant de réalités ayant conduit à un renversement anticonstitutionnel des gouvernements en Afrique.

Les causes endogènes des coups d’Etat en Afrique.
Sur le plan interne, les coups d’Etat et insurrections populaires en Afrique, font suite à des grognes sociales, encouragées par la cherté de la vie, les crises sociales, le chômage, la corruption, l’opacité du système politique et économique etc. L’expérience des pays du Maghreb, phénomène qu’on a appelé « le printemps arabe», qui est parti d’une simple contestation générale à un renversement totale du régime Tunisien.

A ces éléments relevant de la mauvaise gouvernance économique, il faut ajouter d’une part, la faiblesse des institutions, l’absence d’une démocratie réelle répondant aux aspirations des populations et d’autre part, l’implication de l’armée dans les affaires politiques.

Les élections comme sources d’insurrections populaires en Afrique.
Les élections, préconisées comme mode d’accession légitime au pouvoir, sont pourtant également sources de violences voire de conflits, comme cela a été observé à Madagascar en 2001, en Côte d’Ivoire en 2002 et 2011, au Kenya 2007 et 2008 et au Burundi en 2015.

La crainte des violences électorales est désormais prise en compte dans les systèmes d’alerte sur l’Afrique, dont celui de l’UA. En 2009 déjà, le Groupe des Sages de l’UA dans son rapport sur le renforcement du rôle de l’UA dans la prévention, la gestion et le règlement des différents conflits violents liés aux élections en Afrique, a mis l’accent sur les faiblesses dans la gestion des élections et les règles devant permettre une compétition politique ordonnée. Ce Conseil avait également noté que les soulèvements en Afrique du Nord, sont liés à une insatisfaction généralisée des populations, vis-à-vis de gouvernements autoritaires.

Dans son rapport du 24 juillet 2015, intitulé : « les causes des conflits et la promotion d’une paix et d’un développement durable en Afrique », le Secrétaire général de l’ONU souligne que des progrès restent à faire dans la prévention et l’atténuation des violences liées aux élections, lesquelles résultent souvent, entre autres facteurs, d’un manque de confiance à l’égard du processus électoral, de l’administration des élections, de l’absence d’un régime politique véritablement participatif, d’une dynamique électorale de « tout au vainqueur » et de système inopérant de gestion des conflits.

Conséquences économiques :
La dynamique économique d’un pays est inextricablement liée à sa stabilité politique, elle a horreur du vide et de l’incertitude. Quand le politique est en crise, l’économique ne saurait faire exception. En cas d’un coup d’Etat, les premières victimes sont les commerçants qui très vite vont constater un net ralentissement de leurs activités, une baisse du solde commercial, du PIB et donc de la croissance économique. Cette baisse de croissance a pour corollaire, la baisse de la richesse donc de l’investissement public et de l’emploi national. D’autres secteurs, comme le tourisme seront aussi impactés. Des conséquences immédiates de la crise sur le secteur des petites entreprises sont constatées qui, faute d’activité, se découvre face à un défaut de paiement à l’égard des institutions financières, banques et micro-crédit. L’investissement direct étranger est aussi influencé à cause de l’instabilité interne.

Pour asseoir une stabilité politique et institutionnelle durable en Afrique, endiguer les phénomènes de coups d’Etat et insurrections populaires répétitifs, il urge de revoir notre modèle de démocratie et faire en sorte que notre démocratie soit représentative de nos réalités locales, participative pour les citoyens, où « le pouvoir du peuple » prend tout son sens. La clé reste et demeure la bonne gouvernance et le respect des engagements vis-à-vis du peuple.

Etienne Fakaba SISSOKO, Economiste, Professeur d’Université

Khalid DEMBELE, Economiste, Chercheur au CRAPES.

Source : croissanceafrik@gmail.com

Présidentielle 2018, Moussa MARA « les Maliens ont faim, le Gouvernement ne se contente que de chiffres », dixit

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Il est bien connu en Afrique, les pouvoirs se servent des chiffres pour défendre un bilan aux antipodes de la réalité, bombant ainsi le torse à chaque sortie médiatique avec beaucoup de démagogie sans pareille égale. Une vraie insulte au peuple. Le grand pays de l’Afrique de l’Ouest aux 1.241.238 Km2 n’échappe pas cette pratique malicieuse. Tout le Sahel est unanime que la campagne agricole précédente n’a pas été une réussite due à l’arrêt précoce des pluies. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a alerté sur cette situation depuis le début de l’année et de nombreux experts concordent pour dire que dans notre pays, plus de 4 millions de Maliens seront en insécurité alimentaire, soit plus de 20% de la population !

Niant ces réalités et en dépit du bon sens, notre Gouvernement vient de publier des chiffres qui donnent le vertige. Ainsi, nous battons tous les records de production avec plus de 9 millions de tonnes ! Selon les mêmes autorités, la campagne agricole 2016-2017 avait déjà atteint 8,8 millions de tonnes. Comme si nous devons toujours faire plus pour montrer l’efficacité de l’action des autorités. On peut manipuler les chiffres mais on ne peut changer les réalités vécues par les populations. C’est ce désaveu cinglant qu’inflige le quotidien des Maliens aux informations fournies par le Gouvernement. De Yelimane à Inekar, de Taoudenit à TIimissa, partout les hommes et le bétail souffrent. Parcourez le pays et vous entendrez les supplications de nos compatriotes jusqu’aux portes de Bamako ! ils ont faim et ne savent plus à quel Saint se vouer.

De manière plus concrète et précise, si les chiffres du gouvernement étaient réels, comment expliquer alors l’envolée extraordinaire des prix ? Les prix relevés à Dioïla, Massigui et Béléko, (Région de Koulikoro) et Siramana, Dandereso (Région de Sikasso) sont tous à la hausse par rapport aux années précédentes. passé. Ces zones sont de véritables bassins de production de céréales et donc des points d’équilibre en termes d’accessibilité à la fois physique et économique aux céréales pour les populations des autres régions. Elles (zones) ils illustrent l’état du marché. Nous savons également que le riz local est pratiquement indisponible en raison de la faible production des zones Office riz de Mopti, Ségou, Baguineda et Sélingué. Ces réalités de terrain sont incontestables.
Les derniers pris obtenus par l’Office des Produits Agricoles du Mali (OPAM) pour la reconstitution du stock national de sécurité illustrent la flambée des cours. Ces prix sont en moyenne de 166 FCFA le kilo au mois de mai contre 150 FCFA au même moment l’année dernière. Le gouvernement dit pourtant qu’on a produit plus cette année que par rapport à l’année dernière. Comment cela est-il possible ? Les prix obtenus cette année par l’OPAM sont même les plus élevés depuis 1984, année de grande sècheresse que tout le monde a en mémoire. Nous entrons en période de soudure, pouvons – nous imaginer à quel niveau les prix seront dans deux mois, au plus fort de cette période et au moment où les populations auront des besoins les plus élevés ?

Les autorités doivent prendre conscience de la situation alarmante de nos compatriotes. N’attendons pas de voir les Maliens mourir de faim ou de migrer par milliers pour des raisons alimentaires pour réagir ! Voyons la réalité en face et arrêtons de nous mentir et de mentir aux autres car cela est ridiculement contredit par les faits qui sont têtus comme on le sait. Évitons surtout d’intervenir avec parcimonie et de manière politique en secourant ici ou là et en laissant de côté d’autres !
De manière urgente, le Gouvernement doit allouer des ressources financières appropriées à l’augmentation significative du stock de sécurité comme l’a demandé le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA). Ce qui permettra à ce service d’être plus présent dans ses interventions en distribuant gratuitement des denrées ou en les vendant à prix modéré afin que nos compatriotes puissent sortir du piège de la faim. S’il le faut, le Gouvernement doit réaffecter à cette action les ressources du Programme Présidentiel d’Urgence Sociale. En ce moment, il ne peut y avoir plus urgent pour les Maliens que de manger !

Moussa MARA
Daouda Bakary KONE
Par croissanceafrique.com

Mail: croissanceafrik@gmail.com

Sahel : La Suède soutient les agriculteurs et éleveurs frappés par la sécheresse

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A travers l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Suède viendra en aide aux agriculteurs et aux éleveurs frappés par la sécheresse au Sahel, en prêtant particulièrement attention au cas du Burkina Faso et du Mali.
L’information est donnée par la Fao à travers un communiqué reçu à notre rédaction. «La contribution d’une valeur de 9,9 millions de dollars, acheminée par l’intermédiaire de l’Agence suédoise de développement international (AsdiI), intervient suite à l’appel émis par la FAO pour le Sahel, exhortant à soutenir 4 millions de personnes faisant face à de plus en plus de difficultés dans la région, après avoir connu plusieurs vagues de sécheresse en 2017 qui ont ravagé les cultures et le bétail des agriculteurs », lit-on dans le document.
Selon la même source, des six pays de la bande sahélienne, le Burkina Faso et le Mali sont les plus touchés. D’ici les prochains mois, ils devraient être plus d’un million à faire face à des pénuries alimentaires dans les deux pays réunis.
«Cette contribution permettra de soutenir les moyens d’existence des familles lorsqu’elles en ont le plus besoin. Il s’agit de la période où les greniers des familles se vident très vite et où les éleveurs cherchent désespérément du fourrage», a déclaré Dominique Burgeon, directeur de la division des urgences et de la réhabilitation de la Fao et chef du programme stratégique de la Fao sur la résilience. «Ce qui distingue cette contribution des autres est qu’elle nous permettra de soutenir les communautés vulnérables lors des deux prochaines années, de manière à ce qu’elles puissent se rétablir et renforcer leurs capacités afin de mieux faire face aux chocs à venir. La FAO salue également l’aide de la Suède aux communautés vivant dans la région du Sahel, qui intervient alors qu’elles en ont de plus en plus besoin», a ajouté M. Burgeon.

Mariama Diallo
Lejecom
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Usine Malienne des Produits Pharmaceutiques : La société Innova Pharma International Group se propose d’acquérir 80% du capital social

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Cette information a été donnée lors du dernier Conseil des ministres, tenu le jeudi 31 mai 2018 à Bamako. Sur le rapport du ministre du Développement industriel, le Conseil des ministres a pris acte d’une communication relative à la situation et à une offre de reprise de l’Usine malienne de Produits Pharmaceutiques.
L’Usine Malienne des Produits Pharmaceutiques est un établissement public à caractère industriel et commercial, créée entre octobre 1980 et avril 1983, dans le cadre de la coopération sino-malienne.
Depuis quelques décennies, cette usine rencontre des difficultés dans sa gestion et son fonctionnement dues principalement à la dissolution de l’Office malien de la Pharmacie auquel elle était rattachée mais aussi à cause du Programme d’Ajustement structurel.
Cependant, de 1999 à nos jours, les gouvernements successifs ont entrepris des actions pour la reprise de l’Usine malienne des Produits pharmaceutiques dont bon nombre des offres sont restées infructueuses excepté celle de la Société Innova Pharma International Group formulée en 2013.
La Société Innova Pharma International Group est une société de droit chinois qui intervient en pharmacie dans les domaines de la recherche, le développement et la promotion de nouveaux produits et médicaments, la fabrication de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et consommables médicaux. Les produits de la Société sont essentiellement des antipaludéens, des antibiotiques et des antalgiques.
La société se propose d’acquérir 80% du capital social de l’Usine malienne de Produits pharmaceutiques et de mettre en œuvre des actions qui permettent entre autres : de mettre en place une usine moderne de fabrication de médicaments ; d’approvisionner localement le marché national en produits pharmaceutiques de qualité ; de créer des ressources additionnelles pour le budget national et de mettre fin aux subventions
que l’Etat accorde à l’usine ; d’apurer les dettes fiscales et sociales de l’usine ; d’assurer le paiement des indemnités de départ et de réinsertion des travailleurs de l’usine ; de créer des emplois.
Mahamane Maïga
Lejecom
Mail: croissanceafrik@gmail.com

Filière lait au Mali: la production locale peu valorisée

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Ce, en dépit du potentiel au Mali avec une production de 1, 800 milliard de litres dont 750 millions de litres exploitables. Fort préoccupés, les acteurs de la filière et leurs partenaires ont mis à profit la 13e édition de la Journée mondiale du lait, célébrée vendredi 01 juin 2018 à Bamako, pour renverser cette tendance.
A cette occasion, les acteurs de la filière lait ont discuté au cours de cette journée des opportunités et contraintes qui se posent au développement des industries de transformation du lait cru local.ils ont échangé autour du thème : « Problématique de la transformation du lait local au Mali: propositions de solutions ».
Pour faire face à cette situation qui nuit énormément au secteur, les acteurs ont proposé une série de mesures dont la mise œuvre permettra de consolider les acquis de la filière. Il s’agit entre autres, de la relecture de la stratégie de valorisation du lait local en responsabilisant les producteurs de lait ; la construction au moins d’une unité de transformation de lait local avant décembre 2017 en responsabilisant les producteurs de lait ; la mise en place des quotas à l’importation de la poudre de lait en corrélation avec l’achat du lait cru local pour les unités reconstitution du lait à l’image du sucre importé et de Sukala ; l’augmentation du Tarif extérieur commun (TEC) pur financer la filière lait local et la création d’une interprofession de la filière lait au Mali.
Il ressort que le Mali est un pays d’élevage et pourtant malgré, les effectifs du cheptel national et son potentiel de production en lait, le Mali importe chaque année pour 15 à 20 milliards de Fcfa de lait et produits laitiers pour couvrir les besoins de sa population.
Aussi, la consommation moyenne annuelle par habitant reste encore très faible, soit 12 litres de lait pour une norme admise par la FAO de 60 litres par personne et par an. Les pays développés sont dans une fourchette de consommation de lait de 80 à 90 litres par habitant et par an.
Mahamane Maïga
Lejecom
Mail: croissanceafrik@gmail.com

Filière lait au Mali : Faible niveau d’investissement pour la mise en place et le développement d’unités de transformation

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S’exprimant au sujet de la problématique de la transformation du lait local au Mali, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, a fait savoir que la filière lait reste confrontée à beaucoup de contraintes.
En cela, il cite le faible niveau d’investissement pour la mise en place et le développement d’unités de transformation du lait. Selon lui, le lait produit n’arrive pas à couvrir l’ensemble des localités. Or les produits laitiers importés ne correspondent pas toujours aux préférences alimentaires des populations. Ce qui fausse les données du concept de sécurité alimentaire auquel la profession agricole (y compris les producteurs laitiers) s’est engagée.
Le Mali est connu comme un grand pays d’élevage, avec plus de 10 millions de bovins, 31 millions de caprins et d’ovins. Il est pratiqué par 80% de la population rurale et constitue la principale source de subsistance de nombreuses communautés. Quant au potentiel laitier, il est estimé à près de 2 milliards de litres, avec un disponible exploitable de 700 millions de litres, selon les données de la Direction nationale des productions et des industries animales (DNPIA).
Selon les acteurs de la filière, face à une population galopante et exigeante, ces mini-laiteries demeurent limitées par leur capacité à collecter des volumes plus importants, notamment pendant la période hivernale, et à distribuer dans des circuits plus longs. En plus, ce sont plus de 20 milliards de F CFA qui sont investis chaque année dans l’importation du lait et des produits laitiers. Cette manne financière, investie dans la filière locale, peut permettre aux acteurs de prendre en charge la consommation nationale tout en améliorant le taux. Ce qui passera par l’amélioration des dispositifs de collecte et des groupements des éleveurs qui bénéficieront des appuis à la production, notamment l’amélioration de l’alimentation des animaux et l’insémination artificielle.
Face à ces multiples défis, le ministre en charge de l’Elevage a annoncé plusieurs mesures visant à améliorer le secteur pour son industrialisation par la mise en place des unités de transformation et la valorisation de la chaîne commerciale.

Mahamane Maïga
Maom: croissanceafrik@gmail.com

BNDA : La banque verte a injecté 450 milliards FCFA dans l’économie nationale en 2017

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Cette indication chiffrée a été donnée par le directeur général de la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA), Souleymane Waigalo, qui a réaffirmé son engagement dans le cadre du financement de l’agriculture.
En tant que premier partenaire de l’agriculture, la BNDA a participé à la 7e édition du Salon international de l’agriculture (Siagri). A cette occasion, la banque verte a confirmé son engagement dans le cadre du financement de l’agriculture.
S’exprimant à ce sujet le directeur général, Souleymane Waïgalo, a indiqué : « Au titre de 2017, nous avons fait un financement global à l’économie nationale de 450 milliards de F CFA dont 234 milliards F CFA ont été destinés à l’agriculture, ce qui fait 54 %. Il s’agit du financement des intrants, notamment des semences et des engrais. Par exemple, la semence de la pomme de terre qui peut être importée d’Espagne ou d’Allemagne pour les producteurs de pomme de terre de Sikasso ». Avant de citer les intrants pour la production du riz, du coton…
Selon lui, tout cela permet aux agriculteurs de faire la production. Ensuite, il y a des crédits pour la commercialisation parce qu’il faut racheter toute la production de riz, de mil ou de maïs. Il y a aussi la transformation. C’est vraiment l’agriculture au sens large.
« Il y a également des agriculteurs qui peuvent bénéficier de financement de tracteurs, de charrettes et d’autres animaux comme des ânes. Ensuite, vous avez des frais de repiquage… qui sont accordés aux producteurs et même des avances sur récolte pour des périodes de soudures. Donc, ce sont des appuis ou des financements multiformes qui sont accordés à tous les acteurs des maillons pour permettre le développement de l’agriculture », a- t-il expliqué.
Pour ce faire, le directeur général fait savoir que la BNDA continue à chercher les ressources. Il s’agit de la collecte des dépôts. Nous mettons l’accent sur cela parce que de plus en plus nous essayons d’aller vers les clients afin d’augmenter cette activité, qui est vraiment la principale activité bancaire.
« Nous invitons plus de Maliens à venir ouvrir des comptes, à venir déposer l’argent au niveau de la BNDA parce que c’est avec cet argent que nous pouvons encore multiplier nos activités, nos efforts et nous déployer encore à l’intérieur de ce vaste territoire », a-t-il lancé.

Mahamane Maïga
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Transport aérien : La compagnie Aigle Azur sur le point de faire baisser le prix entre le Mali et la France

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La compagnie aérienne française, Aigle Azur, est présente au Mali il y a plus de dix ans. Elle vient de procéder au lancement de son Airbus A330 pour desservir la liaison Bamako-Paris.
Pour le directeur commercial et marketing d’Aigle Azur, Tiago Martins, avec le lancement de Airbus A330, c’est un changement de classe chez Aigle Azur, sur le long courrier avec des avions de qualité en 3 classes : la classe économique, la classe éco premium et la classe affaires.
Selon Tiago Martins, c ’est la seule compagnie qui dessert la liaison entre la France et le Mali avec des lits full flat, également Internet à bord et en plus la télé qui n’existait pas jusqu’à présent sur les vols entre la France et le Mali sur Aigle Azur.
Par ailleurs, M. Martins indiquera que le choix du Mali est un choix de cœur. «Ça fait plus de 10 ans qu’on voyage entre la France et le Mali, on avait déjà également ouvert une ligne sur Kayes il y a quelque temps, avant de la supprimer pour des raisons opérationnelles», a-t-il dit, avant d’ajouter : «avec le Mali, c’est le choix du cœur. Par ce que nous aimons ce pays, nous aimons les clients qui voyagent avec nous. Je pense qu’il y a un respect mutuel, entre la communauté malienne et Aigle Azur».
Selon lui, il était très important de lancer officiellement ce gros avion au Mali, parce que c’est un investissement colossal pour la compagnie. «Nous avons décidé de mettre ce bel avion, ce plus gros avion de notre flotte à Bamako, parce qu’on a un respect énorme pour la communauté, un respect énorme pour les entreprises qui voyagent avec nous. On aurait pu attendre et lancer Sao Paulo ou Pékin, mais c’est vraiment Bamako parce que ça fait 10 ans qu’on travaille avec cette communauté » a expliqué Tiago Martins
Avant d’ajouter : « aujourd’hui, la communauté malienne mérite d’avoir un avion de qualité. Le fait d’avoir plus de places va contribuer à faire baisser le prix entre le Mali et la France. En plus de la baisse du prix, le client va avoir plus de flexibilité».

Mahamane Maïga
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Microfinance : Kafo Jiginew table sur un total de bilan de 64 milliards de FCFA en fin 2018

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La plus grande institution de microfinance du Mali, Kafo Jiginew tiendra cette semaine les travaux de ses instances statutaires annuels (conseil d’administration et assemblée générale) qui seront des occasions pour passer au peigne fin, les rapports de l’exercice 2017 et dégager les perspectives 2018. Au 31 décembre 2017, Kafo Jiginew a enrégistré un résultat bénéficiaire de plus de 500 millions de FCFA et un total de bilan de plus de 50 milliards de FCFA qu’elle compter porter à 64 milliards de FCFA en fin 2018.
C’est à la veille des rencontres statutaires que quelques chiffres de l’exercice écoulé ont été dévoilés par le Directeur général de Kafo Jiginew, David Dao, au cours d’une rencontre avec la presse. Porté à ce niveau de responsabilité depuis 2014, David Dao dira que la direction générale a travaillé d’arrache pied pour redresser la situation financière de l’institution qui était déficitaire en 2014 avec les effets de la crise sécuritaire qu’a connu le pays.
Pour faire face à cette situation, l’équipe dirigeante a mené d’énormes réformes pour assainir le portefeuille. Dans cette perspective, elle s’est attelée à la mise en œuvre des recommandations formulées en 85 points par la Commission bancaire. Aux dires de David Dao, aujourd’hui ces insuffisances sont corrigées à 92%.
Grâce à ces réformes l’institution a renoué avec la performance en 2015 consolidé en 2016 avec plus de 350 millions de FCFA de résultat bénéficiaire. En 2017, il s’est établi à plus 514 millions de FCFA. Le total bilan a été de l’ordre de 50, 273 milliards de FCFA et l’encours de dépôt à 36 milliards de FCFA.
Pour le compte de l’exercice 2018, le directeur général table sur un total de bilan de 64 milliards de FCFA.
David Dao compte poursuivre les efforts d’assainissement du portefeuille de même que le toilettage des comptes, la reconfiguration des comptes, continuer la mise en œuvre des recommandations de la commission bancaire, renforcer le contrôle interne et élaborer un nouveau plan d’affaires.

Youssef Ibrahi
Mail: croissanceafrik@gmail.com