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Mali: le budget du Plan d’Action Gouvernemental 2025-2026 fixé à 1,671 milliards de FCFA

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Général Abdoulaye Maiga, Premier Ministre du Mali

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le projet de Plan d’Action gouvernementale pour 2025-2026 est évalué à 1,671 milliards de francs CFA, selon des informations fournies par les autorités compétentes.

Ce plan ambitieux, présenté par le Premier ministre, Général Abdoulaye Maïga, le vendredi 16 mai 2025, vise à répondre aux défis socio-économiques pressants auxquels le pays est confronté. La stratégie inclut des initiatives dans divers secteurs, tels que l’éducation, la santé, et l’infrastructure, cherchant à améliorer le quotidien des Maliens tout en stimulant la croissance économique.

Cependant, la publication de ce budget suscite des questionnements au sein de la population, notamment sur sa présence dans la programmation budgétaire de 2025. Les citoyens, en proie à l’incertitude économique et à l’inflation croissante, s’interrogent sur non seulement la transparence, mais aussi sur l’ambition réelle et la faisabilité de ce plan.

Au-delà des chiffres impressionnants, il existe des craintes quant à la gestion des fonds alloués. Certains groupes communautaires estiment que sans une véritable refonte des procédures de contrôle financier, il est difficile de garantir que chaque franc sera dépensé de manière judicieuse et efficace.

En outre, la question de la viabilité des projets proposés se pose, notamment dans des domaines aussi cruciaux que l’éducation, où des réformes systématiques sont jugées nécessaires. Les préoccupations sont accentuées par des expériences passées où des initiatives similaires n’ont pas abouti, laissant des communautés déçues et sceptiques quant à tout nouveau projet.

De nombreuses voix s’élèvent dans le débat public, appelant à un suivi rigoureux des dépenses et à une implication accrue de la société civile dans la mise en œuvre de ce plan d’action. Il est crucial que le gouvernement engage un dialogue continu avec la population pour apaiser les craintes et construire une confiance mutuelle dans ce projet essentiel pour l’avenir du pays.

Pour cela, des forums de discussion et des consultations publiques pourraient servir de plateformes essentielles pour recueillir les avis des citoyens, renforcer la responsabilité et assurer que le plan n’est pas seulement un rêve, mais un levier concret pour l’amélioration de la vie de tous. Gagnant ainsi en légitimité, le gouvernement pourrait démontrer son engagement envers un avenir durable et inclusif pour le Mali.

Korotoumou Sylla

Au Cameroun, l’Etat rembourse 82 milliards de FCFA de dette au 1er trimestre 2025

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WASHINGTON, DC - DECEMBER 13: President of Cameroon Paul Biya delivers remarks during the Space Forum at the U.S. - Africa Leaders Summit on December 13, 2022 in Washington, DC. Leaders met to discuss the peaceful development of Space. The Summit brings together heads of state, government officials, business leaders, and civil society to strengthen ties between the U.S. and Africa. Kevin Dietsch/Getty Images/AFP (Photo by Kevin Dietsch / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)

(CROISSANCE AFRIQUE)-Entre janvier et mars 2025, le Cameroun a engagé un total de 321,9 milliards de FCFA pour le remboursement de ses dettes. Cette somme significative représente une part critique de la gestion économique du pays et souligne les défis financiers auxquels il est confronté.

Selon la note de conjoncture sur la dette publique récemment publiée par la Caisse autonome d’amortissement (CAA), sur ce montant, 82 milliards de FCFA sont attribués aux intérêts, ce qui illustre le poids des coûts d’emprunt sur les finances du pays.

Cet écrasant fardeau de la dette se traduit non seulement par une pression incessante sur le budget national, mais engendre également une série de décisions difficiles pour le gouvernement, qui doit prioriser le remboursement plutôt que les investissements dans des projets à long terme.

Le remboursement des dettes n’est pas simplement une obligation financière; il représente un enjeu vital pour la souveraineté économique du Cameroun. En effet, ces remboursements affectent directement la capacité du gouvernement à investir dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et les infrastructures, essentiels pour le développement durable du pays.

La population, qui espère un avenir meilleur grâce à des investissements judicieux, se retrouve souvent dans une situation d’incertitude économique, ce qui entame progressivement le moral et la confiance des citoyens envers leurs dirigeants. Par ailleurs, la situation financière du pays pose des questions pressantes sur la qualité de vie des citoyens camerounais, dont de nombreux meurent d’ennui, voyant leurs espoirs de progrès économique réduits à néant.

Cette réalité tragique est exacerbée par un taux de chômage croissant, notamment chez les jeunes, qui se sentent souvent déconsidérés et déconnectés des décisions politiques. Les frustrations montent, et la colère sociale pourrait potentiellement se transformer en mouvements de contestation si la situation n’évolue pas rapidement en faveur de solutions viables et inclusives.

La pression exercée par les créanciers, tant nationaux qu’internationaux, accentue le dilemme auquel fait face le gouvernement: comment financer simultanément la croissance économique tout en parvenant à satisfaire les exigences des prêteurs? Les décisions stratégiques sur la gestion de la dette, bien qu’essentielles, sont souvent perçues à travers le prisme d’une plus grande précarité sociale.

Aussi, le défi réside dans l’élaboration d’une stratégie équilibrée qui permette de gagner la confiance des bailleurs de fonds tout en répondant aux besoins pressants de développement local. Cela implique de repenser la manière dont le pays aborde ses partenariats financiers, en migrant vers des options de financement plus durables et adaptées aux réalités socio-économiques du moment. Ce contexte rend le développement d’une feuille de route durable encore plus urgent et complexe, alors que le pays aspire à transformer ses ressources naturelles en leviers de croissance soutenue.

Notons qu’ en définitive, cette dynamique pose un défi de taille, incitant le Cameroun à repenser sa stratégie d’endettement et à explorer des alternatives qui n’entravent pas la prospérité future de ses citoyens. Des solutions innovantes, telles que l’amélioration de l’efficacité fiscale et la diversification économique, pourraient permettre au pays de se distancier de son modèle de dépendance à la dette et de créer un environnement propice aux investissements.

Banques: le Groupe Ecobank mobilise 125 millions de dollars sous forme d’euro obligation pour soutenir ses activités

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Siège de l'Ecobank du Ghana. Ecobank Transnational Incorporated est une banque fondée au Togo en 1985 et présente dans 36 pays d’Afrique de l’ouest, centrale et de l’est. Elle possède 20 331 employés et 11 millions de clients. Qatar National Bank et Nedbank sont actionnaires d'Ecobank.

(CROISSANCE AFRIQUE)-En dépit de la volatilité persistante des marchés internationaux, Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a réussi à mener une opération significative sur le marché des euro-obligations. Le groupe bancaire panafricain a levé 125 millions de dollars à un taux de 10,125 %, avec une maturité fixée pour 2029.

Cette nouvelle émission porte le total à 525 millions de dollars, ajoutant à une première opération de 400 millions de dollars réalisée en octobre 2024, tous ces billets ayant une échéance en 2029. Le placement effectué le 15 mai 2025 a connu un fort succès, avec une sur-souscription qui a élargi le carnet d’ordres à hauteur de 235 millions de dollars.

Cet engouement a permis de ramener le taux final à 9,375 %, soit 37,5 points de base en dessous des prévisions initiales. Piloter par Renaissance Capital Africa, ce placement a attiré une vaste gamme d’investisseurs, incluant des banques, des institutions de financement du développement, ainsi que des gestionnaires d’actifs basés en Afrique, au Royaume-Uni et en Europe. Cette réussite fait suite à une série d’appels aux investisseurs lancés à la mi-avril et témoigne de l’attractivité d’ETI sur le marché international.

Au-delà de la performance financière, cette opération représente un tournant symbolique, étant la première émission publique d’euro-obligations par une banque d’Afrique subsaharienne depuis la réouverture des marchés, qui avaient été longtemps affectés par l’incertitude mondiale. En effet, jusqu’à récemment, la confiance des investisseurs dans les valeurs africaines avait été ébranlée par des crises économiques et des bouleversements politiques.

Cependant, cette opération atteste d’un changement de paradigme, où les acteurs du marché commencent à reconnaître la résilience et le potentiel de croissance des institutions financières africaines. Cette avancée n’est pas seulement un indicatif de la solidité d’ETI, mais également un signal fort aux autres banques et entreprises africaines sur les opportunités qui se présentent.

En outre, la manière dont Renaissance Capital Africa a orchestré cette transaction souligne son rôle clé en tant qu’intermédiaire financier, capable de naviguer dans des eaux souvent tumultueuses tout en établissant des connexions précieuses avec des investisseurs stratégiques.

Par conséquent, cette émission ne se limite pas à une simple transaction; elle représente une déclaration confiance envers l’avenir économique de l’Afrique, tout en renforçant le tissu interconnecté du marché financier global.

Mariam KONÉ

Niger : les autorités Maliennes vont débourser 49,2 milliards de FCFA pour la fourniture de 150 millions de litres de gasoil

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Niger et le Mali ont annoncé la finalisation d’un accord historique portant sur la fourniture de 150 millions de litres de gasoil à un tarif préférentiel de 328 francs CFA le litre. Ce prix, nettement inférieur au tarif en vigueur dans le marché malien où le litre de gasoil se négocie actuellement autour de 800 francs CFA, souligne l’importance d’une telle collaboration entre les deux nations.

Ainsi, l’accord prévoit une livraison progressive de ce carburant, représentant un montant global d’environ 49,2 milliards de francs CFA, et s’inscrit dans un cadre plus vaste visant à renforcer les relations bilatérales en matière énergétique et économique. Le fournisseur impliqué dans cette opération est la Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP), en étroite collaboration avec la société Énergie du Mali (EDM-SA).

Selon le département de l’industrie et du commerce, cet accord ne se limite pas simplement à la fourniture de carburant; il vise également à soutenir le Mali dans la fourniture d’électricité, notamment en alimentant ses centrales électriques durant les périodes de crise énergétique, qui ont été de plus en plus fréquentes ces dernières années. Les autorités maliennes qualifient ce tarif de « tarif préférentiel » ou de « prix de frère », car il est environ deux fois inférieur au prix normal du marché, qui est d’environ 598 francs CFA le litre.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de solidarité régionale, répondant aux enjeux communs de sécurité énergétique, tout en contribuant à la stabilité socio-économique du Mali, un pays confronté à des défis structurels et à une dette croissante de sa société d’énergie nationale. En outre, ce partenariat entre le Niger et le Mali ne se limite pas uniquement au secteur énergétique.

Par ailleurs, il représente une avancée significative vers une intégration économique régionale plus profonde qui pourrait établir les bases d’une coopération accrue dans d’autres domaines, tels que l’agriculture, les infrastructures et le commerce. Les gouvernements des deux pays envisagent également d’élargir cet accord à d’autres ressources énergétiques, comme le solaire et l’hydraulique, afin de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique du Mali.

Aussi, l’impact de cet accord pourrait être particulièrement bénéfique pour les communautés rurales, souvent les plus touchées par les fluctuations des prix des combustibles. En réduisant le coût du gasoil, les fermiers, les transporteurs et les artisans gagneraient en pouvoir d’achat, permettant un développement économique local plus dynamique.

Notons que cette initiative est d’autant plus cruciale dans un contexte où la lutte contre le changement climatique impose de trouver des solutions énergétiques durables et accessibles. La synergie entre le Niger et le Mali pourrait donc être un modèle à suivre pour d’autres pays de la région, face aux défis partagés de la sécurité énergétique et de la durabilité environnementale.

Zangouna KONÉ

Classement économique 2025 Zone CFA : le Burkina et le Mali dans le quinté

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Chaque année, le Fonds monétaire international (FMI), à travers un rapport, fait le point sur l’économie mondiale. Ainsi, il procède au classement des pays en fonction de leur produit intérieur brut (PIB). Qu’en est-il pour les pays africains de la zone CFA au titre de l’année qui vient de s’écouler ?


Les pays membres de la zone franc CFA ( Communauté Financière Africaine) sont au nombre de quatorze (14), répartis entre deux principales zones monétaires : l’UEMOA ( Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine), la CEMAC ( Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale).

L’UEMOA est composée de huit (8) pays : le Benin, le Burkina, la Côte d’ivoire, le Sénégal, le Mali, le Niger, la Guinée Bissau, le Togo. Quant à la CEMAC, elle compte six (6) pays : le Cameroun, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad. Tous ces pays ont en partage le franc CFA, une monnaie garantie par la France, l’ancienne métropole. Pour le classement, le FMI a fait son évaluation en dollars américains.


La Côte d’Ivoire, leader de toute la zone


D’après l’institution financière internationale, la Côte d’Ivoire continuera de tenir le leadership des principales économies de la zone CFA. Bénéficiant d’une croissance économique soutenue, et qui sera alimentée par les projets pétro-gaziers en cours d’exploitation, l’économie du pays d’Alassane Ouattara franchira pour la première fois le cap des 100 milliards en 2026, pour atteindre 109 milliards en 2027.


Le Burkina et le Mali bien positionnés


D’après les données de l’institution financière internationale, l’économie burkinabé estimée à 20,3 milliards (à prix courants) en 2023, a atteint les 21,9 milliards de dollars en 2024.

Devancée respectivement par les économies de la Côte d’Ivoire, du Cameroun et du Sénégal, le pays des hommes intègres sera suivi du Mali. Ce dernier, qui occupait la quatrième place de la zone CFA avec un PIB de 20,6 milliards, se retrouve donc à la cinquième place, malgré une augmentation de son économie à 21,6 milliards.

Pays principalement connus pour leurs ressources minières, le Mali et le Burkina Faso ont connu ces dernières années des changements politiques majeurs qui continuent d’impacter leurs économies.

Après avoir annoncé leur retrait de l’espace d’échange économique commun que représente la CEDEAO, les deux pays, en compagnie de du Niger avec lequel ils ont formé la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), semblent, désormais, préparés à sortir du franc CFA qu’ils considèrent comme une monnaie coloniale.

Une décision dont l’impact sur leur PIB ( Produit intérieur brut) n’est toujours pas évalué, d’autant plus que les détails de la nouvelle monnaie qui devrait être commune n’ont toujours pas été révélés.


Le Cameroun, locomotive de la CEMAC


Deuxième de la zone CFA, le pays dirigé par Paul Biya s’adjuge la première place dans la CEMAC avec 53,20 milliards. Il est suivi, dans le classement de toute la zone CFA, du Sénégal (35,45 milliards), du Burkina (21,90 milliards) , du Mali (21,66 milliards) du Bénin (21,37 milliards, du Niger (18,81 milliards), duTchad (18,69 milliards).

Notons que les 10ème, 11ème, 12ème et 13ème places sont respectivement occupées par le Congo Brazzaville (15,50 milliards), la Guinée équatoriale (10,70 milliards), le Togo (9,83 milliards ) et la Centrafrique (2,81 milliards). La Guinée Bissau ferme la marche avec en se classant 14ème avec 2,15 milliards./.


Sidi Modibo COULIBALY

Côte d’Ivoire : un mémorandum de 6,8 milliards USD scellé avec les entreprises Américaines pour booster le secteur du pétrole

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Deux mois après une offensive économique aux États-Unis, le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, commence à récolter les fruits d’un travail méthodique sur le terrain.

Lors de l’AMCHAM Business Summit, un sommet d’affaires organisé par la Chambre de commerce américaine à Abidjan le 14 mai, trois mémorandums d’entente majeurs ont été conclus entre la Côte d’Ivoire et des entreprises américaines, totalisant près de 4 000 milliards de FCFA, soit environ 6,8 milliards de dollars.

Le projet le plus emblématique concerne la création d’une seconde raffinerie dans le pays, qui a fait l’objet d’un MoU entre Yaatra Ventures et la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR). Ce projet est stratégique, surtout avec l’exploitation imminente du gisement de classe mondiale Baleine, dont la production nationale de pétrole sera presque multipliée par dix. L’investissement prévu dépasse les 3 000 milliards de FCFA (plus de 5 milliards de dollars). « Aujourd’hui, nous devons doubler nos capacités de raffinage », a souligné le ministre, insistant sur l’importance de mobiliser des ressources significatives pour soutenir la croissance des besoins énergétiques et encourager la transformation locale des hydrocarbures.

Un autre accord majeur a été signé entre VAALCO Energy et la Petroci, l’entité gouvernementale ivoirienne responsable de l’exploitation pétrolière. Cet accord concerne l’exploitation de deux blocs offshores, auparavant cédés à une société publique mais non exploités. La valeur initiale de cette transaction est estimée à plus de 1 000 milliards de FCFA, confirmant ainsi la stratégie de diversification des partenaires de la Côte d’Ivoire dans le secteur pétrolier, en intégrant des entreprises nord-américaines aux côtés d’acteurs européens et asiatiques.

Le troisième partenariat, signé peu avant le sommet, lie Sun Africa, un spécialiste américain de l’énergie solaire, à la Direction Générale de l’Énergie de Côte d’Ivoire. Cet accord vise à fournir un soutien technique et financier pour mobiliser près de 700 milliards de FCFA en faveur des énergies renouvelables et du renforcement du réseau électrique national. Jessica Davis Ba, l’ambassadrice des États-Unis en Côte d’Ivoire, a commenté : « L’énergie est à la base de tous les autres secteurs. Ce que nous avons vu aujourd’hui est historique. »

Présidée par Troy Fitrell, haut responsable du Bureau des Affaires africaines au Département d’État américain, la cérémonie de signature a également permis à Washington de réaffirmer son engagement en matière de diplomatie commerciale en Afrique. « Notre objectif est clair : augmenter les exportations et les investissements américains sur le continent, corriger le déficit commercial et promouvoir une prospérité partagée », a-t-il déclaré, soulignant l’alignement avec la nouvelle stratégie africaine de l’administration Trump.

En 2024, les échanges commerciaux entre les États-Unis et la Côte d’Ivoire s’élevaient à 1,6 milliard de dollars, affichant un déficit commercial de 418 millions de dollars en défaveur de Washington. Les accords signés s’inscrivent dans une dynamique de rééquilibrage, reposant sur la coopération sectorielle et les intérêts mutuels des deux pays.

Ces engagements résultent d’un roadshow organisé en mars à Houston, New York et Washington par le ministre ivoirien, visant à présenter le potentiel des secteurs extractif et énergétique de la Côte d’Ivoire et à promouvoir un cadre d’investissement attrayant dans un pays jouissant d’une stabilité macroéconomique et institutionnelle. « Nous avons besoin de l’expertise et du savoir-faire américains pour tirer pleinement parti de nos ressources naturelles. L’heure est à un partenariat stratégique, pas à l’assistance », a affirmé Sangafowa-Coulibaly.

Avec ces accords, la Côte d’Ivoire envoie un message clair : celui de sa volonté de rehausser sa position dans la chaîne de valeur énergétique tout en s’ouvrant davantage aux nouveaux investisseurs, dans un contexte de compétition mondiale pour l’accès aux ressources stratégiques.

Moussa KONÉ

Côte d’Ivoire : Coris Bank et Proparco vont financer les PMe à hauteur de 30 millions d’euros

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au début de cette semaine, Proparco, la filiale dédiée au secteur privé de l’Agence française de développement, a accordé un prêt de 30 millions d’euros (19 milliards FCFA) à Coris Bank International Côte d’Ivoire.

Cet accord a été signé en marge de l’Africa CEO Forum 2025 et a pour objectif de renforcer les capacités de financement de la banque en faveur des PME ivoiriennes dans le cadre de l’initiative Choose Africa. Ce financement s’ajoute à la garantie Trade Finance renouvelée en avril dernier et s’inscrit dans la continuité d’un partenariat établi en 2021 entre Proparco et le groupe Coris.

Grâce à ses diverses filiales, le groupe bancaire ouest-africain bénéficie d’un soutien renforcé de la part de l’institution française, visant à promouvoir une finance plus inclusive et durable sur le continent. Selon Idrissa Nassa, président de Coris Bank Holding, ce soutien accru de Proparco contribuera à renforcer le rôle des PME comme moteurs de croissance économique et d’emploi, surtout dans des marchés où l’accès au financement reste un défi structurel.

Ce prêt de 30 millions d’euros est d’une importance vitale, car il permettra non seulement à Coris Bank de diversifier ses produits financiers, mais également d’élargir son réseau de services bancaires aux petites et moyennes entreprises locales qui cherchent désespérément des moyens de se développer dans un environnement économique souvent jugé hostile.

De plus, cette initiative souligne l’engagement continu de la France envers le développement économique de l’Afrique, en mettant l’accent sur les secteurs qui sont souvent négligés par les investisseurs traditionnels. Ce soutien stratégique vis-à-vis des PME ivoiriennes est d’autant plus pertinent dans le contexte actuel, où ces entreprises sont reconnues pour leur capacité à créer des emplois, à encourager l’innovation et à dynamiser les économies locales.

En favorisant l’accès au crédit et en développant des solutions financières sur mesure, Proparco et Coris Bank œuvrent ensemble pour transformer le paysage économique de la Côte d’Ivoire, garantissant ainsi un avenir plus robuste pour les entrepreneurs qui cherchent à concrétiser leurs rêves.

Abdoulaye KONE

USA: Moody’s rabaisse la note de la dette, faisant passer de Aaa à Aa1, en perspective stable

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U.S. President Donald Trump holds a signed executive order in the Oval Office of the White House, in Washington, U.S., January 23, 2025. REUTERS/Kevin Lamarque

(CROISSANCE AFRIQUE)- L’Agence de notation Moody’s a diminué la note de la dette américaine, la faisant passer de Aaa à Aa1, tout en maintenant une perspective stable, le vendredi 16 Mai 2025.

Cette décision, encore une fois, souligne les tensions croissantes qui entourent la gestion financière du pays, tant en interne qu’à l’international. Elle a justifié cette décision par l’augmentation de l’endettement des États-Unis et son impact sur le budget fédéral, un sujet qui suscite des préoccupations à la fois chez les économistes et les investisseurs.

Dans un contexte où d’autres grandes économies poursuivent des politiques budgétaires plus prudentes, la perte de ce précieux rating pourrait avoir des répercussions sur la confiance des marchés envers le gouvernement américain. Dans un communiqué, l’agence a souligné que « les gouvernements et élus successifs n’ont pas réussi à s’accorder sur des mesures pour inverser la tendance vers des déficits annuels importants ».

Ce constat met en lumière l’impuissance politique persistante qui entrave les efforts de réforme budgétaire. La montée des tensions politiques est accentuée par un climat où les désaccords partisans semblent insurmontables. Les enjeux économiques se mêlent désormais à des considérations idéologiques, rendant le dialogue bipartisan extrêmement difficile. En dépit des risques potentiels pour l’économie, les acteurs politiques continuent de s’accrocher à des positions extrêmes, limitant ainsi la capacité du pays à adopter des solutions pragmatiques. Outre les préoccupations relatives au déficit budgétaire, cette situation exacerbe également les débats sur les priorités nationales, avec des secteurs tels que l’éducation et les infrastructures souvent laissés à l’écart des discussions. Cette incapacité à adopter une vision commune renforçant la nécessité d’une action collective pourrait, à long terme, compromettre non seulement la situation financière du pays, mais également son statut sur la scène mondiale. Nous ne croyons pas que des réductions des dépenses et du déficit puissent être atteintes avec la proposition de loi budgétaire actuellement en discussion, en faisant notamment référence aux baisses d’impôts souhaitées par Donald Trump et débattues au Congrès.

Aissi, ces propositions fiscales, souvent perçues comme susceptibles d’alimenter davantage le déficit, mettent en évidence le débat acharné entre ceux qui prônent la croissance à court terme par une stimulation économique immédiate et ceux qui défendent une discipline budgétaire à long terme pour assurer la santé financière du pays.

Notons que cette tension entre les différentes philosophies économiques pourrait bien façonner le paysage politique et économique des années à venir, rendant d’autant plus critique la nécessité d’un consensus bipartite sur les questions budgétaires.

Daouda Bakary KONÉ

Burkina Faso : le secteur du Coton bénéficie un financement de 69,53 milliards de FCFA de la BID

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), la branche dédiée au financement du commerce au sein du groupe de la Banque islamique de développement (BID), a réaffirmé son engagement envers le Burkina Faso en signant une nouvelle facilité de financement de 106 millions d’euros, équivalant à 69,53 milliards FCFA.

Ce montant, destiné à la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), s’inscrit dans une relation stratégique à long terme dans le but de renforcer la filière cotonnière, un secteur clé de l’économie burkinabè.

Selon Nazeem Noordali, directeur de l’exploitation de l’ITFC,  »l’engagement de l’ITFC en faveur du développement économique du Burkina Faso est encore une fois illustré par ce nouveau mécanisme de financement », comme il a été mentionné dans un communiqué publié le 16 mai. Depuis 2008, l’ITFC soutient la filière cotonnière du pays, considérée comme un pilier économique pour des millions de personnes vivant en milieu rural.

Bien que le partenariat avec la SOFITEX ne soit pas récent, il s’intensifie avec ce nouveau financement. En plus de l’aide financière, les objectifs affichés incluent la ‘’stimulation de la productivité agricole, le renforcement des chaînes de valeur locales et l’amélioration des conditions de vie dans les zones rurales’’.

Bienvenu Paré, directeur général de la SOFITEX, a souligné que  »ce financement ne contribuera pas seulement à l’augmentation de la production de coton, mais aussi à l’amélioration tangible des conditions de vie des populations rurales ». Le coton, souvent décrit comme un  »or blanc », représente une part importante des exportations nationales et constitue une source de revenus vitale pour des milliers de producteurs.

À noter que cette nouvelle facilité s’inscrit dans un cadre plus large, un accord-cadre de 900 millions de dollars signé en mai 2023 entre l’ITFC et le Burkina Faso. Depuis le début de cette coopération, l’ITFC a approuvé plus de 3,3 milliards de dollars pour 48 projets, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’agriculture.

Korotoumou Sylla

Bénin: la BAD annonce 15 millions d’euros pour soutenir le secteur du commerce

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Bénin, la Banque africaine de développement (BAD) et la Bank of Africa (BOA) Bénin ont signé le 12 mai à Cotonou un accord de garantie de 15 millions d’euros, équivalant à 9,83 milliards FCFA, destiné à dynamiser le financement commercial dans le pays.

Cette initiative vise à améliorer l’accès au crédit pour les entreprises, qu’elles soient grandes ou petites, avec un accent particulier sur les PME dirigées par des femmes. La facilité de garantie, d’une durée de trois ans, permettra à BOA-Bénin d’émettre des lettres de crédit et d’autres instruments financiers, couverts à 100 % par la BAD.

Ce mécanisme a pour but de réduire le risque perçu par les banques confirmatrices internationales, ouvrant ainsi de nouvelles voies de financement pour les acteurs économiques béninois. Selon Lamin Drammeh, responsable de la division du financement du commerce à la BAD, cette initiative soutiendra les importations critiques d’intrants, de machines industrielles et d’équipements de télécommunications, qui sont essentiels pour l’industrialisation du Bénin.

Un apport significatif au processus ambitieux de transformation économique du pays. La facilité est également conçue pour financer des opérations commerciales à faible risque climatique et à faible impact carbone, tout en ciblant des secteurs prioritaires comme l’agro-industrie et l’industrie manufacturière légère.

En outre, elle contribuera à l’importation de biens de première nécessité pour répondre à la demande locale à court terme. “Ce partenariat avec BOA-Bénin s’inscrit pleinement dans nos priorités stratégiques pour le Bénin : transformer l’agriculture, développer l’industrie, créer des emplois et construire une croissance inclusive et résiliente”, a déclaré Robert Masumbuko, chef du bureau pays de la BAD au Bénin.

Pour Abdel Mumin Zampalégré, directeur général de BOA Bénin, cette collaboration avec la BAD marque une première relation directe avec l’institution panafricaine et représente une opportunité majeure pour renforcer l’engagement de la BOA dans le financement du commerce international, qui est un des piliers de la stratégie du groupe.

Zangouna KONÉ