En Afrique du Nord, rien ne va entrer l’Algérie et le Maroc, frontière fermée jusqu’à nouvel ordre. L’Algérie décide de mettre fin aux relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à partir du mardi 24 Aout 2021.
Il y a presqu’une semaine rien ne va plus entre l’Algérie et le Maroc. Selon Ramtane Lamamra, ministre Algérien des affaires étrangères « L’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc à partir de ce jour », a-t-il déclaré lors d’une conférence animée pour l’occasion.
Cette affaire diplomatique est considérée comme un problème décennal qui se vit entre l’Algérie et le Maroc. Depuis, plusieurs années, de tensions ont animé les relations des deux poids lourds d’Afrique du Nord.
La cause de cette tension n’est d’autre que le conflit du Sahara occidental qui oppose le Maroc aux indépendantistes du (Front Polisario), soutenus par l’Algérie, depuis le départ des colons espagnols dans les années 1970.
Il faut préciser que Rabat contrôle environ 80 % de ce territoire de discorde, et propose un plan d’autonomie de la région sous sa souveraineté. En effet, le problème a commencé depuis les années 1960, et c’est le Maroc, le premier qui à avoir rompu les relations avec l’Algérie en 1976.
Pourtant, Rabat entendait protester contre la reconnaissance, par Alger, de la République arabe sahraouie démocratique du Front Polisario. En 1994, le président algérien Liamine Zeroual remuait la plaie, déclarant qu’il restait en Afrique « un pays illégalement occupé ».
A cette époque, le Maroc avait instauré un visa d’entrée pour les Algériens, suite à l’attaque d’un hôtel de Marrakech ayant causé la mort de deux touristes espagnols, tués par des islamistes franco-maghrébins.
En réalité, Rabat accusait alors les services algériens d’être derrière l’attentat et l’Algérie ferme sa frontière. Il faudra attendre la mort d’Hassan II, en 1999, pour voir un début de détente : et le chef de l’État algérien vient aux obsèques. Malheureusement, la même crise similaire vient de commencer entre les deux magrébins.
Après la déclaration du chef de la diplomatie Algérienne ce mardi soir, le Maroc n’a pas tardé à réagir, tout en regrettant dans un communiqué une décision « complètement injustifiée » et rejetant « les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent ».
Toutefois, Alger s’est justifié par le fait que « l’histoire avait montré que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie ».
Daouda Bakary Koné