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Les achats de riz en Afrique représentent 7 milliards de dollars par an

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(Agence Ecofin) – Harold Roy-Macauley, directeur général d’Africa Rice, une organisation panafricaine qui vise le développement de la filière riz dans les 26 Etats membres d’Afrique centrale, de l’Ouest, et de l’Est, révèle dans les colonnes de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique que le continent dépense, chaque année, 7 milliards de dollars pour ses importations de riz.

Cité par l’hebdomadaire panafricain, l’expert sierra-léonais indique que cette donnée ne s’ajuste pas en dépit de l’augmentation de la production de riz dans nombre de pays. 24 millions de tonnes de riz continuent de faire leur entrée dans les ménages du continent, malgré le potentiel de production dont dispose le continent.

Selon un expert cité par le journal panafricain, « l’agriculture en Afrique subsaharienne en particulier, demeure un moteur de croissance économique des plus importants ; et les objectifs de développement durable concernant la pauvreté et la faim passeront par l’augmentation de la productivité de travail des petits exploitants agricoles ».

La solution, pour résoudre cette question des importations massives de riz en Afrique, repose sur l’amélioration de l’accès aux financements des petits exploitants, assure Harold Roy-Macauley. « Les paysans n’ont pas accès aux financements ; or, il faut que les gens soient indépendants pour travailler avec le secteur privé. Il faut rendre les paysans hommes d’affaires et crédibles auprès des banques », souligne-t-il.

Pour l’Union européenne qui assure avoir investi 230 millions d’euros dans divers programmes agricoles sur le continent et dont l’organisation fait partie, au regard de la croissance démographique que connaît le continent, la productivité agricole devra quadrupler à l’horizon 2050, si les 70% de populations pauvres vivant en zone rurale veulent sortir du spectre de la faim.

Dans certains pays comme le Cameroun, les dépenses en importations de riz représentent 143,6 milliards FCFA en 2017 tandis qu’au Gabon, l’on se situe à plus de 80 millions de dollars pour une population de 1,8 million d’habitants.

PcA

Banque mondiale : Les écarts de revenu entre les hommes et les femmes représentent un manque à gagner de 160 000 milliards de dollars dans le monde.

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WASHINGTON, 30 mai 2018 – À l’échelle mondiale, les écarts de revenu tout au long de la vie entre les hommes et les femmes amputent la richesse des pays de 160 000 milliards de dollars — soit en moyenne 23 620 dollars par personne dans les 141 pays couverts par un nouveau rapport que publie le Groupe de la Banque mondiale aujourd’hui.

Intitulé Unrealized Potential: The High Cost of Gender Inequality in Earnings, ce rapport analyse le coût économique des inégalités hommes-femmes en termes de pertes de capital humain. Il paraît juste avant la prochaine réunion du G7, alors que le Canada, qui préside le groupement, s’est engagé à veiller à ce que les questions d’égalité entre les sexes et d’autonomisation des femmes soient inscrites dans tous les thèmes, activités et initiatives associés à sa présidence.

« Le monde se prive de 160 000 milliards de dollars à cause des inégalités de rémunération entre hommes et femmes, alerte la directrice générale de la Banque mondiale Kristalina Georgieva. Ce chiffre sans appel vient rappeler aux dirigeants mondiaux qu’ils doivent agir maintenant et avec détermination pour investir dans des politiques qui favorisent l’accès des femmes à des emplois plus nombreux et de meilleure qualité et qui plaident en faveur de l’égalité salariale. »

Sur le plan des revenus comme sur celui de la participation à la population active, les femmes sont pénalisées par rapport aux hommes dans la quasi-totalité des pays du monde. La contribution des femmes au capital humain d’un pays, définie comme la valeur des gains à venir de sa population adulte, ne ressort donc qu’à 38 % en moyenne. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure, cette contribution représente au maximum un tiers de la richesse du capital humain.

Selon le rapport, des programmes et des politiques facilitant l’accès des femmes au travail, aux infrastructures de base et aux services financiers, de même que leur contrôle sur les terres, pourraient conduire à la parité des revenus.

« À l’échelle mondiale, le capital humain représente désormais les deux tiers de la richesse des nations, loin devant le patrimoine naturel et les autres formes de capital, souligne Quentin Wodon, économiste principal au sein du Groupe de la Banque mondiale et auteur du rapport. Les femmes gagnant moins bien leur vie que les hommes, le niveau de richesse du capital humain à l’échelle planétaire est inférieur d’environ 20 % environ à ce qu’il pourrait être. »

Le manque à gagner lié à ces inégalités de rémunération varie selon les régions : les pertes les plus importantes — entre 40 000 et 50 000 milliards de dollars dans chaque cas — sont observées en Asie de l’Est/Pacifique, en Amérique du Nord ainsi qu’en Europe/Asie centrale, pour la simple raison que ce sont ces régions qui contribuent le plus à la richesse du capital humain dans le monde. Mais les pertes dans les autres régions sont loin d’être négligeables : elles sont estimées à quelque 9 100 milliards de dollars en Asie du Sud et à 6 700 milliards de dollars en Amérique latine/Caraïbes. Au Moyen-Orient/Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne, les chiffres tournent respectivement autour de 3 100 milliards et 2 500 milliards de dollars. Si, en valeur absolue, les pertes dans les pays à faible revenu sont plus faibles que dans le reste du monde, elles sont plus importantes que partout ailleurs rapportées à la dotation initiale en capital humain.

Cette étude s’inscrit dans un programme de recherche plus large de la Banque mondiale, soutenu par le gouvernement du Canada, la Fondation du Fonds d’investissement pour l’enfance (CIFF) et le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE). Enjeu majeur, la parité des revenus exige des interventions tout au long de la vie. Des travaux ultérieurs porteront sur les autres coûts économiques des inégalités hommes-femmes, en se penchant notamment sur la fécondité et l’accroissement démographique.

« Les travaux mettent généralement en évidence les coûts et les avantages de l’égalité entre les hommes et les femmes pour des secteurs clés de l’économie et pour la croissance, rappelle Caren Grow, directrice principale du Groupe la Banque mondiale pour le Genre et l’égalité des sexes. En se concentrant sur la richesse, ce travail vient compléter de manière singulière les recherches existantes, dans la mesure où la richesse, en particulier le capital humain, constitue le socle d’actifs sur lequel chaque pays peut bâtir ses revenus futurs. »

Source: Banque Mondiale

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Par Daouda Bakary KONE

L’ONG Al Farouk yaya Gouro « Yaya Gouro, l’ONG Al Farouk a la chance de disposer d’environ 8 partenaires, mais le principal demeure Dubaï Charity »dixit.

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En respectant la tradition, cette ONG est en train de soulager, en ce mois béni de Ramadan, les couches ciblées, notamment les associations, les mosquées, les medersas et des femmes veuves.

C’est ainsi qu’elle a procédé, hier, au second volet de partage de ses produits alimentaires à 400 personnes des couches qu’elle a ciblées. C’était au siège de ladite ONG.

Ce don était composé de 20 tonnes de riz, 20 tonnes de mil, 100 cartons d’huile, 60 sacs de lait et 2 tonnes de sucre.

Il est à rappeler que l’ONG Al Farouk est dirigée par Ibrahim Kontao, un homme animé d’un franc esprit de solidarité qui se soucie beaucoup des personnes en situation difficile. Raison pour laquelle, il a toujours cherché à initier des partenariats, en vue de financer son ONG et pour que cette dernière, à son tour, soit au chevet des personnes démunies. Il est à la tête de cette ONG depuis environ 20 ans.

Selon son Directeur exécutif, Yaya Gouro, l’ONG Al Farouk a la chance de disposer d’environ 8 partenaires, mais le principal demeure Dubaï Charity et chacun joue sa partition dans le partage durant ce mois de Ramadan. L’œuvre de ce mercredi est l’expression de la volonté farouche de Dubaï Charity. Demain ce serait le tour d’une autre, ainsi de suite, a confié le Directeur exécutif de l’ONG Al Farouk.

L’orateur de révéler que la valeur des produits partagés durant la seule journée du mercredi 29 juin s’élève à 13 millions de FCFA et que l’ONG Al Farouk ne s’arrêtera pas en si bon chemin, elle continuera sur sa lancée jusqu’à la fin du mois de Ramadan.

La ville de Bamako n’a pas été le seul lieu concerné par cette opération de partage. 120 localités ont également bénéficié de ces dons. Il s’agit notamment de Kayes, Gao, Temera, Timegara, a confié M. Gouro.

« En procédant cette année au partage de ces produits, nous avons pris des dispositions nécessaires pour éviter les bousculades, pour qu’il n’y ait pas de blessures, car l’initiative de l’ONG Al Farouk n’est faite pour faire du mal à quelqu’un, mais plutôt pour faire du bien et elle demeure très sensible à la situation des pauvres » a laissé entendre le Directeur exécutif de l’ONG Al Farouk.

À Bamako New.

Mali: Marche de l’opposition interdite, le RJEAM s’inquiète déjà.

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Communiqué du Réseau des Journalistes pour des Élections Apaisées au Mali (RJEAM)

Suite à la décision du gouverneur du district de Bamako, pour l’interdiction de la marche républicaine de l’opposition malienne, qui était prévue le 02 juin prochain, le Réseau des Journalistes pour des Élections Apaisées au Mali (RJEAM) se dit préoccupé par la situation qui prévaut.

En effet, le Réseau, par la voix du Président et de tous les membres, appelle le gouvernement à une analyse objective pour le droit des citoyens et invite l’opposition républicaine au calme.

Espérant que le samedi, notre pays vivra un jour meilleur sans aucun incident, le réseau compte sur l’implication et la compréhension de tous les maliens pour une élection libre, transparente et apaisée.

Bamako le 30/ 5/2018
Président Alassane Cisse

Elections, paix et sécurité : les trois priorités de Guteres au gouvernement malien

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Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies est au Mali depuis ce mardi 29 mai. Ce déplacement du patron de l’ONU s’inscrit dans le cadre de la journée des casques bleus célébrée ce 29 mai. Antonio Guterres a rendu hommage aux casques Casques bleus tombés au Mali. Il a également demandé la mise en œuvre effective de l’accord de paix, l’organisation transparente des élections ainsi que la sécurisation du Centre du pays.

A son arrivée à l’aéroport international Modibo Keita, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a été accueilli par le président Ibrahim Boubacar Keïta. Il s’est ensuite rendu avec le Premier ministre malien à la base de la Minusma pour une cérémonie d’hommage aux Casques bleus tombés au Mali en 2017.

Antonio Guterres était accompagné du Secrétaire général adjoint chargé de l’appui aux missions, Athul Kahre, du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix Jean Pierre Lacroix, ainsi que de la Directrice exécutive de l’Unicef Madame Henrietta Fore.

« C’est un honneur pour moi de passer la Journée des Casques bleus avec les hommes et femmes courageux qui servent dans notre mission au Mali, la plus meurtrière pour nous l’année dernière », a déclaré le patron de l’ONU au cours de cette cérémonie d’hommage. Avant d’ajouter : « à leurs risques et périls, ils sauvent des vies au service de la paix».

Antonio Guterres a également évoqué les trois priorités auxquelles le gouvernement doit faire face : « la concrétisation totale » de l’accord pour la paix, l’organisation des élections libres transparentes et la sécurisation du Centre du Mali.

Cette visite du secrétaire général des Nations Unies au Mali intervient dans un contexte sécuritaire tendu. La Minusma est régulièrement la cible d’attaques terroristes. La mission de l’ONU au Mali est d’ailleurs la mission la plus couteuse avec 173 casques bleus tués, dont 101 suite à des actes hostiles. Face à cette situation le secrétaire général des Nations, Antonio Guteres annonce des nouvelles mesures.

Source Tamani

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L’Ethiopie veut atteindre 200 000 km de réseau routier, d’ici à 2020

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(Agence Ecofin) – L’Ethiopie envisage une extension de son réseau routier à 200 000 km, d’ici les deux prochaines années, a indiqué ce lundi le gouvernement éthiopien.

Selon les informations des autorités, relayées par Xinhua Afrique, ce nouvel objectif fera l’objet d’un nouveau programme d’élargissement d’un réseau routier qui couvre actuellement 121 171 km, selon les chiffres du ministère en charge du réseau routier.

Le pays est-africain, qui a enregistré en 2017 une croissance de plus de 8%, a multiplié ces dernières années les investissements dans les infrastructures, afin de doper son économie à travers les secteurs du commerce et du transport.

Selon les autorités gouvernementales, la couverture routière de l’Ethiopie aurait été multipliée par six durant ces 27 dernières années, passant de 19 000 km en 1991, à 121 171 km actuellement.

Dans un rapport paru en janvier dernier, le FMI avait annoncé que le pays des Négus enregistrerait en 2018, une croissance à 8,5%, soit la plus forte du continent.

Moutiou Adjibi Nourou

Hydrocarbures : Total Sénégal réalise un résultat net bénéficiaire de de 4,2 milliards de Francs CFA en 2017

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Total Sénégal réalise un résultat net bénéficiaire de bénéficiaire de 4,2 milliards de Francs CFA au 31 Mars 2017, a appris le journal de l’économie malienne(LEJECOM).

Ce bon résultat de Total Sénégal s’explique par des volumes en hausse sur le réseau, le commerce général, les lubrifiants et le GPL, lesquels participent au développement d’un fonds de commerce solide et durable. Et aussi de la conduite d’un programme d’excellence opérationnelle et de réduction des coûts.

Le chiffre d’affaires de Total Sénégal s’établit à 310 milliards de Francs CFA au 31 décembre 2017, en augmentation de 5% par rapport à l’exercice 2016. La croissance du chiffre d’affaires résulte essentiellement d’une hausse des volumes et de l’évolution des cours des produits pétroliers sur les marchés internationaux. Les volumes du réseau de stations-service à la marque Total ont progressé de 8 % entre 2016 et 2017 grâce notamment à la qualité reconnue par la clientèle des carburants additivés Excellium. L’attractivité des services proposés sur les stations (boutique, entretien automobile, lavage, services digitaux) participe également au développement du chiffre d’affaires. Total Sénégal développe également son fonds de commerce de lubrifiants (+5%) et de GPL (+7%) grâce à la densité et au professionnalisme de son réseau de distributeurs dans le pays.
De bonnes Perspectives en 2018
Fort de 70 années de présence au Sénégal, Total entame l’année avec confiance après un exercice 2017 solide et est bien positionné pour tirer parti de son leadership sur le marché Sénégalais en croissance. Avec la commercialisation des carburants Excellium, Total Sénégal poursuit sa stratégie de différentiation en offrant à ses clients un produit de performance supérieure, conjugué à un service de première qualité.
Adou Faye

BRVM : Le titre AIR LIQUIDE CI réalise la plus importante progression du marché avec un gain de 12,5%

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Selon le rapport d’analyse boursière Bloomfield, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a terminé la semaine du 22 au 25 Mai en baisse, en affichant 206,34 points pour l’indice BRVM 10 (-1,15%) et 219,58 points pour l’indice BRVM Composite (-0,95%).
La capitalisation boursière du marché des actions s’établit à 6 176 milliards FCFA. Les transactions en valeur du marché des actions s’établissent à 1,9 milliard FCFA en fin de semaine, portées par les secteurs « Finances » (38%) et « Services Publics » (35%). Le titre AIR LIQUIDE CI réalise la plus importante progression du marché avec un gain de 12,5% tandis que le titre NEI-CEDA CI affiche la plus forte baisse avec une chute de 19,63%. Sur le marché des matières premières, souligne Bloomfield Intelligence, les cours du caoutchouc et du gaz naturel poursuivent leur tendance haussière (respectivement +2,8% et +5,29%) ; tandis que le cours du pétrole brut termine la semaine en baisse (-5,89%).
Sur le marché des actions, le Chef économiste de l’agence de notation panafricaine spécialisée dans l’évaluation du risque de crédit, indique que l’entreprise concessionnaire du service de distribution d’eau potable en Côte d’Ivoire, la SODECI, enregistre globalement un développement de son activité depuis 2012. Toutefois, les performances financières de l’entreprise ont marqué le pas en 2016. Cette tendance se confirme avec les résultats de l’entreprise au titre de l’exercice 2017 : chiffre d’affaires et résultat net en légère hausse, respectivement +3,7% et +0,6% par rapport à 2016. Ce ralentissement, qui intervient malgré l’amélioration des capacités de production, s’explique principalement par une croissance moindre des ventes d’eau et de l’activité « travaux » ainsi qu’une hausse des charges d’exploitation. Par ailleurs, au titre de l’exercice 2017, l’entreprise compte affecter en dividende le même montant que l’an dernier, à savoir 2,7 milliards FCFA. Ce qui suppose un dividende net par action de 270 FCFA. Sur le marché boursier, le cours de l’action SODECI a perdu 30,06% sur l’année 2017, après avoir perdu 18,75% en 2016. En lien avec des informations d’ordre opérationnel (comme la pénurie d’eau potable dans certaines localités) et d’ordre financier qui ont globalement desservi l’entreprise, l’action SODECI cote à 3 885 FCFA en cette fin de semaine contre 5 910 FCFA à l’entame de l’année 2018, soit une baisse de 34,26%. L’amélioration de la disponibilité en eau courante dans les régions ou quartiers en manque devrait constituer un enjeu déterminant pour l’évolution du chiffre d’affaires de la SODECI en 2018.

Douada B

Mail: croissanceafrik@gmail.com

Le conseil d’administration du FMI achève la huitième et la neuvième revues de l’accord FEC, approuve un décaissement de 89,7 millions de dollars et conclut les consultations de 2018 au titre de l’article IV avec le Mali

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La reprise économique s’est poursuivie en 2017, avec une croissance vigoureuse du PIB, une inflation modérée et une meilleure position budgétaire.
Les perspectives économiques à moyen terme restent favorables, bien que la fragilité de la situation sécuritaire constitue un risque.
Il sera essentiel de maintenir l’élan des réformes structurelles mis en place pendant le programme pour concrétiser les perspectives favorables, améliorer le climat des affaires et pérenniser une croissance robuste et inclusive.
Le 23 mai 2018, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé les huitième et neuvième revues des résultats obtenus par le Mali dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) [1].

L’achèvement de ces revues permet de décaisser 63,3 millions de DTS (environ 89,7 millions de dollars), ou 34 % de la quote-part du pays, ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord en vigueur à 154,95 millions de DTS (environ 219,7 millions de dollars), ou 83 % de la quote-part.

L’accord FEC en faveur du Mali a été approuvé le 18 décembre 2013 pour un montant de 30 millions de DTS (environ 46,2 millions de dollars, ou 16,1 % de la quote-part à l’époque, voir communiqué de presse n°13/524) [2]. Un accès supplémentaire de 68 millions de DTS (environ 96,4 millions de dollars), ou 36,4 % de la quote-part, a été approuvé le 9 juin 2016.

Il a été suivi d’une augmentation de 88,6 millions de DTS (environ 125,6 millions de dollars), ou 47,5 % de la quote-part, approuvée le 7 juillet 2017, de même qu’une prolongation d’un an du programme, ce qui porte l’accès du Mali au titre de l’accord FEC à 186,6 millions de DTS (environ 264,6 millions de dollars), ou 100 % de sa quote-part.

À l’issue des débats du conseil d’administration, M. Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a prononcé la déclaration ci-après :

« Les résultats obtenus par le Mali dans le cadre du programme qui est appuyé par l’accord conclu avec le FMI au titre de la facilité élargie de crédit ont été satisfaisants. La reprise économique s’est poursuivie en 2017, avec une croissance robuste du PIB, une inflation modérée et une meilleure position budgétaire. Les perspectives économiques restent positives, même si la situation fragile sur le plan de sécurité constitue un risque.

« Les autorités maliennes ont réaffirmé qu’elles sont déterminées à remplir les critères de convergence de l’UEMOA fixés pour 2019. Le budget 2018 vise à faire correspondre les dépenses aux ressources budgétaires, tout en protégeant les dépenses sociales et en stimulant l’investissement public à moyen terme. L’assainissement des finances publiques repose sur une meilleure mobilisation des ressources, notamment en accroissant le recouvrement des impôts indirects, et une maîtrise des dépenses courantes, tout en satisfaisant les besoins de dépenses prioritaires en matière de sécurité et de décentralisation.

« Il est essentiel d’améliorer la mobilisation des ressources et de renforcer l’efficience et la qualité des dépenses publiques pour créer l’espace budgétaire nécessaire pour financer l’investissement dans les infrastructures, dans les domaines sociaux et dans le capital humain, tout en préservant la viabilité des finances publiques. Le programme des autorités prévoit de renforcer l’administration fiscale, d’accroître l’efficience du recouvrement de la TVA, d’assurer l’observance fiscale, d’améliorer l’efficacité de l’imposition du secteur minier et de rationaliser davantage les exemptions fiscales. Le renforcement de la gestion des finances publiques et la maîtrise des dépenses fiscales contribueront aussi à la discipline budgétaire.

Le renforcement de la situation financière de la compagnie publique d’électricité contribuerait à atténuer les risques budgétaires et à dégager des ressources pour l’investissement et les dépenses prioritaires.

« Il sera fondamental de maintenir l’élan des réformes structurelles qui a été mis en place pendant le programme afin de concrétiser les perspectives positives, d’améliorer le climat des affaires et de pérenniser une croissance robuste et inclusive. Pour faire avancer la mise en œuvre de l’accord de paix de 2015, les autorités doivent continuer de procéder à la décentralisation budgétaire. La mise en œuvre de la loi contre l’enrichissement illicite, notamment en mettant en application les déclarations de patrimoine des fonctionnaires, contribuera à consolider les réformes récentes de la gouvernance. »

Le conseil d’administration du FMI a aussi achevé les consultations de 2018 au titre de l’article IV avec le Mali.

La reprise de l’économie malienne s’est poursuivie en 2017 sur fond de problèmes de sécurité persistants. La croissance du PIB est restée vigoureuse, à 5,3 % selon les estimations, portée par de bonnes récoltes et une demande intérieure robuste. L’inflation a été modérée, et est demeurée bien en deçà du plafond régional. Les chiffres budgétaires de 2017 et le budget 2018 sont conformes aux objectifs du programme et à l’objectif de convergence, d’ici 2019, vers la norme de 3 % du PIB établie par l’UEMOA pour le déficit budgétaire. Cependant, les perspectives macroéconomiques sont exposées à des risques, qui tiennent principalement à la situation sécuritaire fragile du pays.

Évaluation par le conseil d’administration [3]

Les administrateurs souscrivent à l’orientation générale de l’évaluation effectuée par les services du FMI. Ils félicitent les autorités des solides résultats macroéconomiques enregistrés récemment en dépit d’un environnement difficile. Cependant, les administrateurs notent que la pauvreté et les inégalités restent élevées. Ils notent aussi que, si les perspectives économiques à court terme sont favorables, une nouvelle évolution négative des prix des produits de base et la fragilité de la situation sécuritaire interne constituent des risques. Les administrateurs soulignent qu’il est nécessaire de continuer de mener une politique économique solide et d’opérer des réformes vigoureuses pour préserver les gains économiques, et favoriser une croissance durable et inclusive.

Les administrateurs saluent le budget 2018, qui offre une base adéquate pour la politique budgétaire sur fond des besoins de dépenses urgents qui sont liés à l’accord de paix et à la sécurité. Ils encouragent les autorités à veiller à exécuter le budget comme prévu, en particulier pendant les élections à venir. Les administrateurs notent avec satisfaction que les autorités sont déterminées à remplir les critères de convergence de l’UEMOA pour 2019, ce qui sera important pour que la charge de la dette publique reste gérable.

Les administrateurs saluent l’amélioration des résultats sur le plan des recettes intérieures. Ils encouragent les autorités à créer davantage d’espace budgétaire en mobilisant des recettes intérieures supplémentaires et en renforçant l’efficience des dépenses publiques. Il sera essentiel d’élargir l’assiette de l’impôt, d’imposer de manière plus efficiente le secteur minier et de renforcer l’administration fiscale pour rehausser le ratio impôts/PIB. Les administrateurs soulignent qu’il est important de limiter les dépenses fiscales et d’améliorer l’efficience de l’investissement public afin de dégager des ressources à l’appui de la croissance et des dépenses sociales.

Les administrateurs soulignent que la résilience du secteur financier et l’inclusion financière sont fondamentales pour soutenir la croissance économique. Ils saluent l’amélioration récente des indicateurs de solidité financière, encouragent à s’attaquer aux risques liés à la forte concentration du crédit bancaire sur un petit nombre d’emprunteurs et d’activités économiques, et appellent à mettre en place une stratégie globale de réduction des créances improductives. Les administrateurs souscrivent aussi à un renforcement de l’inclusion financière, notamment en accélérant la mise en œuvre du plan global de consolidation des institutions de microfinance et de réforme du secteur de la microfinance, et en favorisant le développement du secteur émergent de la banque mobile.

Les administrateurs soulignent qu’il est nécessaire de continuer d’améliorer le climat des affaires. Ils encouragent les autorités à s’attaquer aux obstacles à la croissance qui subsistent, notamment la corruption, l’insuffisance de l’approvisionnement en électricité et des infrastructures de transport, l’accès limité au crédit et une pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

Les administrateurs notent avec satisfaction les mesures qui ont été prises pour améliorer la gouvernance et la responsabilisation. Ils saluent les progrès réalisés par les autorités en ce qui concerne la lutte contre la corruption, en particulier l’obligation de déclaration des actifs pour les fonctionnaires, et engagent les autorités à bien appliquer ces mesures afin d’accroître la confiance des parties prenantes. Les administrateurs encouragent à prendre des mesures supplémentaires pour renforcer la mise en œuvre du dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et pour consolider les améliorations de l’intégrité et de la transparence du système de gestion des finances publiques.

Il est prévu que la prochaine consultation avec le Mali au titre de l’article IV se déroulera conformément à la décision du conseil d’administration sur le cycle des consultations pour les pays membres ayant conclu un accord avec le FMI.
Daouda Bakary Kone
Mail: croissanceafrik@gmaim.com

Mali : Création de « La Caisse de dépôt et de consignation  » et  » la labellisation des entreprises privées  » au cœur des échanges de la rentrée économique du Patronat

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Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a présidé, le mardi, la rentrée économique 2018 du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM). Outre le président de cette organisation, Mamadou Sinsy Coulibaly, de nombreux opérateurs économiques et financiers ainsi que des membres du gouvernement ont pris part aux travaux qui ont permis de passer au peigne fin deux thématiques majeures, à savoir  » la Caisse de dépôt et de consignation  » et  » la labellisation des entreprises privées « .

Le Mali, à l’instar d’autres pays du continent africain, fait face à de nombreux défis que sont les fortes attentes sur le front de l’Emploi, la lutte contre la pauvreté, les questions environnementales et le besoin en infrastructures socio-économiques structurantes dans les domaines clés (Energie, Transport, TIC, Santé, Education, etc).
A titre d’exemples, les besoins de financement pour la réalisation d’infrastructures dans les pays de l’UA se chiffrent à 600 milliards de dollars US. Pour le traitement adéquat de ces questions fondamentales, selon Mamadou Sinsy Coulibaly, il faut une mobilisation d’importants financements, de longue durée.
Or, l’analyse de la situation actuelle du marché du financement des investissements fait ressortir les constats suivants : d’abord le financement des investissements dans les infrastructures est assuré par l’aide publique au développement, les banques internationales et régionales, les institutions bilatérales de financement.
Ensuite, la capacité de financement à long terme du secteur bancaire est très réduite et l’absence d’institution publique capable de porter de tels financements, entre autres.
Ainsi , ill est donc urgent, selon le président du CNPM, de recourir à de nouveaux mécanismes capables de transformer l’épargne et les cautions en investissements de long terme.
La création et l’opérationnalisation de la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC) au Mali, va permettre, à en croire Seydou Coulibaly, vice-président du CNPM, de combler ce vide institutionnel et d’offrir une interface crédible aux différents acteurs de la croissance et du développement national. La création et l’opérationnalisation rapide de la Caisse de dépôt et de consignation du Mali répond à un certain nombre d’objectifs : disposer d’un mécanisme de financement alternatif et complémentaire de l’économie, de faire baisser le  » coût de l’argent « , nécessaire pour le financement de l’économie et de mobiliser et valoriser  » l’argent qui dort  » pour dynamiser l’économie.
Créée en France en 1816, la CDC est un modèle unique d’institution de développement de par son statut spécial, ses missions et son mode de gouvernance original.
Au Sénégal, où elle est le bras financier de l’Etat pour le financement des logements sociaux et les aménagements urbains, la CDC a injecté plus de 60 milliards de FCFA de crédits dans l’économie. On retrouve également la CDC dans des pays comme la Tunisie et le Maroc où elle a financé pas mal d’infrastructures.
La création d’une CDC, autonome du trésor public, est selon Mamadou Sinsy Coulibaly, plus que d’actualité. La réussite des exemples français et marocain témoigne, à l’en croire, de la pertinence de cette réforme, réclamée par le secteur privé et encouragée par les partenaires au développement et les collectivités.
Outre la création et l’opérationnalisation de la Caisse de dépôt et de consignation au Mali, le CNPM a sollicité la labellisation des entreprises.
Ce qui permettra de créer un cercle vertueux dans lequel on retrouve deux types d’acteurs. Le programme de labellisation sera construit sur des valeurs parmi lesquelles on retrouve le respect du droit et la responsabilité sociale et le leadership entrepreneurial et des critères objectifs (obligations fiscales, investissement, création d’emplois, etc).
Les entreprises labélisées, à ses dires, auront des signes distinctifs, notamment un logo et une attestation officielle afin de rendre la démarche visible aux tiers.
Pour le Chef de l’Etat, notre pays était confronté à une crise à la fois sécuritaire et économique. Mais grâce aux efforts déployés par le gouvernement et d’autres acteurs, dont le secteur privé, il a pu relancer aujourd’hui son économie et en se positionnant 3e pays économique de l’espace UEMOA.

Ibrahim Youssef
Lejecom
Mail:croissanceafrik@kgmail.com