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La Mauritanie s’engage à fournir 50 mégawatts d’électricité à l’État malien

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Le président mauritanien recevant le premier ministre malien.
La Mauritanie va fournir une puissance de 50 mégawatts à l’État malien pour résorber son déficit en énergie.
L’annonce a été faite, lundi, 07 mai par le Premier ministre mauritanien, Yahya Ould Hademine à l’occasion de la visite du premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga ,
Cette décision prise par le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, à lsur demande du Mali portant aussi sur des mesures de facilitation de transports des marchandises du Port Autonome de Nouakchott vers le Mali.
D’autres sujets afférents à la a situation sécuritaire dans le Sahel ainsi que la question des réfugiés maliens en Mauritanie ont été aussi au menu de la visite du chef du gouvernement malien. Lequel estime que Nouakchott et Bamako doivent doubler d’efforts et renforcer leur coopération pour trouver sdes solutions communes à leurs problèmes.
En matière de lutte contre le terrorisme, Nouakchott réaffirme son soutien à Bamako , comme le rappelle le Premier ministre mauritanien, Yahya Ould Hademine : “C’est ce que nous faisons tous les jours en nous attaquant ensemble aux différents défis auxquels nous faisons face dans tous les domaines et notamment dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé..”.
Le premier ministre malien a, par ailleurs, insisté sur la volonté des deux capitales d’œuvrer pour la résolution des problèmes des réfugiés maliens en Mauritanie et à la facilitation de leur retour.
Diary Ndiaye, Nouakchott

 

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AbdelAziz Yaaqoubi promu à la tête d’Attijari Europe

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Crédité d’un bilan honorable à la tête d’Attijari Gabon (ex UGB), Abdelaziz Yaaqoubi est promu à la tête d’Attijari Europe, la grosse filiale de la Banque Antijariwafa Bank

 

A suivre

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UBA lance Master Pass QR Bot pour les PME

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La banque panafricaine, United Bank for Africa (UBA), annonce le lancement d’un nouveau produit de paiement électronique, dénommé «Quick Response» (QR) Bot de Master Pass.
Développé par Mastercard, cette innovation va permettre aux micro-, petites et moyennes entreprises (MPME) du Nigeria et d’Afrique de recevoir des paiements numériques de leurs clients grâce à la numérisation, en utilisant leur compte Facebook. Elle permettra en sus aux particuliers d’effectuer des achats via des applications marchandes, en magasin ou en ligne en cliquant simplement sur le bouton Masterpass et en s’authentifiant pour effectuer une transaction.
« Nos clients sont au cœur de nos activités, c’est pourquoi nous continuons à fournir un effort supplémentaire pour les satisfaire. Comme nous le savons très bien, les micro-, petites et moyennes entreprises (MPME) contribuent de manière significative à l’économie, mais restent fortement dépendantes des liquidités pour gérer leurs affaires; Cependant, les consommateurs exigent des moyens de paiement plus sûrs et plus pratiques » note-t-on dans le communiqué du groupe.
La banque se dit engager à promouvoir l’inclusion financière et l’autonomisation des entreprises en Afrique, d’où l’intérêt de ce partenariat avec Mastercard qui leur permet de déployer des solutions numériques sûres.
En 2017, UBA a lancé une personnalité de messagerie instantanée appelée LEO qui permet à ses clients d’utiliser leur fonction de chat sur Facebook pour effectuer des transactions bancaires clés. LEO, permet aux clients d’ouvrir de nouveaux comptes, de recevoir des notifications de transactions instantanées, de consulter leurs soldes en déplacement, de transférer des fonds et de recharger leurs comptes.

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Amadingue Ndoye

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En forme, Safaricom veut élargir ses horizons

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Porté par un business model profitable, l’opérateur kényan part à la conquête de nouveaux relais de croissance.
Safaricom, le numéro un des télécoms en Afrique de l’Est (29,6 millions de clients), a annoncé ce mercredi un résultat net de 55,3 milliards de shillings (550 millions de dollars) pour l’année s’achevant le 31 mars 2018, soit une hausse de 14,3 % par rapport à l’exercice précédent (48,4 milliards de shillings). Le chiffre d’affaire a quant à lui progressé de 9,8 %, à 233, 72 milliards de shillings (2,34 milliards de dollars), tiré en premier lieu par la forte croissance de l’activité « mobile data (+ 24 %) », qui compense la relative faiblesse du segment traditionnel « voix », arrivé à maturité. Le Directoire de Safaricom a par ailleurs recommandé un dividende de 1,10 shilling par action- soit un dividende global de 44,1 milliards de shillings-, sous réserve de l’approbation de l’Assemblée générale.
Commentant ces résultats en conférence téléphonique ce matin, Sateesh Kamath, le Directeur financier du groupe, s’est félicité que l’entreprise ait dégagé un résultat d’exploitation (EBIT) supérieur aux prévisions initiales (79,3 milliards de shillings contre une fourchette attendue de 71-75 milliards de shillings) et a rappelé que, pour l’exercice en cours, l’opérateur tablait sur une
« progression de 7 à 12 % de [l’EBIT] ».
Une hausse qui devrait venir de plus en plus d’un élargissement des horizons de l’entreprise, tant sectoriels avec le pari récent d’un positionnement dans l’e-commerce (les projets de l’opérateur se concentrent sur une offre alliant commerce en ligne et paiement par téléphone mobile) que géographiques, avec la conquête de nouveaux marchés est-africains. En ligne de mire notamment, l’Éthiopie et ses 100 millions d’habitants, le pays ayant dépassé en 2017 le Kenya en tant que première économie de la région. Une « réserve » de croissance évidente mais qui pour se matérialiser devra franchir un obstacle de taille : nombre d’entreprises étrangères – opérateurs de télécoms, banques et distributeurs – ne sont pour l’heure pas autorisées à exercer en Ethiopie.

Finacialafrik

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Finance: Les 11 et 12 Mai 2018, le palais des sports de Bamako abritera la 8eme journée des Banques et Établissements Financiers du Mali.

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Ce mardi le 8 Mais l’association professionnelle des Banques et établissements financiers (APBEF) a  animé une conférence de presse dans la salle de conférence de conférence de la dite structure à Sebenikoro.

 

 

Cette conférence de presse a enregistré la présence de plusieurs acteurs qui évoluent  dans le secteur  de la finance et autres établissements financiers. C’était en présence d’une brochette de journalistes. Objectif : informer l’opinion nationale et internationale sur la tenue prochaine de la journée des banques et établissements financiers au Mali.

 

Selon la présidente de l’association , la journée des banques et établissements financiers du Mali est un ensemble d’activités menées par les banques pendant deux jours à l’endroit des opérateurs économiques, des associations, des consommateurs, des porteurs de projets, des étudiants, etc », dit-elle.

 

Selon elle,  les journée s’articulera autour des activités suivantes : Le salon des banques, qui sera axé sur un espace d’exposition des banques et établissements financiers et des partenaires des banques.

 

Pour elle,  le salon des banques est un cadre de rencontre et d’échanges entre les populations (consommateurs)  et les banques  et établissements financiers. C’est aussi un cadre de promotion des produits et services des Banques, » a  t-elle ajouté la présidente  TOURE de l’APBEF.

 

 

Elle dira aussi qu’il faut donner la chance à tout le monde dans une entreprise que  je cite « si on veut avancer, on donne la chance à tout le monde »dit elle. En ce qui concerne le non suivi des différentes recommandations, la présidente affirme  « qu’il faut suivre les recommandations » a-t-elle ajouté.

 

Question de  savoir qui sont les propriétaires des stand,  la présidente de l’APBEF explique qu’il aura au moins au tant stand qu’il aura au tant des banques et établissements financiers au Mali, explique t-elle. Pour elle,  il faut une intégration de la technologie financière , partant jusqu’à dire que « notre (APBEF) rôle, c’est l’inclusion financiere » dit-elle.

 

 

Au cours des deux jours,  deux thèmes seront abordés à savoir : Cybercriminalité: menace du 21eme siècle pour les banques ? Et la monétique regionale UEMOA au coeur des mutations mondiales de la finance digitale. Mais un autre sous thème sera discuté et expliqué par les experts de la finance. Ici, il s’agit de la bancarisation des clients à fin de garantir leur sécurité.

 

Il faut noter que les conférences débat sont devenus une activité incontestable de la journée des banques et établissements financiers du Mali car selon la présidente, ils constituent une occasion d’echanges  et de discussion directes entre les banquiers et  à ces conférences. Le budget de la 8 édition est estimé à 50 millions de franc CFA selon la directrice.

 

 

Daouda Bakary KONE, Journaliste économique, fondateur et directeur de la publication du site d’information économique croissanceafrique.com

 

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Comment le déficit d’accès à l’électricité affecte l’emploi en Afrique

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(Ecofin Hebdo) – Dans un rapport de politique générale intitulé « Jobs ! Electricity Shortages and Unemployment in Africa » la Banque mondiale a établi les corrélations existant entre une fourniture inadéquate de l’énergie et l’emploi et la santé entrepreneuriale du continent. Se basant sur les données croisées sur l’emploi, les infrastructures énergétiques et les défis rencontrés dans les entreprises, le chercheur Justice Tei Mensah a démontré comment le déficit énergétique affecte l’emploi et l’industrie dans 21 pays.

 

Une chance sur trois de ne pas être recruté en l’absence d’électricité

Les populations vivant dans les régions ne jouissant pas d’une bonne fourniture électrique voient leurs chances de se faire recruter dans une entreprise diminuer de 32%. Une proportion qui peut monter à 41% dans certains cas. En outre, ces barrières à l’embauche augmentent proportionnellement avec le niveau de qualification du candidat à l’emploi. De plus, le taux d’inemployabilité varie selon que le secteur visé consomme ou non de l’énergie. Si les candidats à l’emploi dans le secteur primaire regroupant principalement l’agro-industrie sont moins affectés par la disponibilité ou non de l’énergie, seul un candidat sur deux dans les autres secteurs a accès à un emploi dans les zones non électrifiées ou mal desservies.

Les populations vivant dans les régions ne jouissant pas d’une bonne fourniture électrique voient leurs chances de se faire recruter dans une entreprise diminuer de 32%. Une proportion qui peut monter à 41% dans certains cas.

Des données qui s’expliquent par la réticence des entreprises non agricoles à s’implanter dans de telles zones. En outre, le facteur de la distance entre le lieu de travail et le lieu de résidence est non négligeable lorsque vient, pour les entreprises, le moment de choisir entre plusieurs candidats.

 

Un impact considérable sur l’auto-emploi

Les problèmes énergétiques influent également négativement sur l’auto-entrepreneuriat. En effet, selon Mensah, une mauvaise desserte en électricité diminue la propension à l’auto-emploi de plus d’un tiers dans les pays analysés. Une proportion qui peut s’élever jusqu’à 47%, surtout quand le secteur convoité n’est pas agricole et nécessite un apport relativement important et continu en électricité. Un fait qui se comprend plus aisément lorsque l’on prend en considération les effets néfastes du manque d’énergie sur les entreprises déjà existantes.

Selon Mensah, une mauvaise desserte en électricité diminue la propension à l’auto-emploi de plus d’un tiers dans les pays analysés. Une proportion qui peut s’élever jusqu’à 47%, surtout quand le secteur convoité n’est pas agricole.

 

En effet, il a été constaté que la fréquence et la durée des délestages diminuent la valeur ajoutée des entreprises. Pour illustration, lorsque les entreprises subissent une heure de délestage sur 100 heures de fourniture électrique, elles voient leur valeur ajoutée diminuer de 3,3%. Une perte qui peut s’accroître lorsque la durée des délestages augmente. Les entreprises victimes de ces délestages essayent, dans la plupart du temps, de les contourner en se procurant des moyens de production autonome d’énergie. Une option qui bien sûr augmente le coût de la production et, par ricochet, diminue la compétitivité par rapport aux entreprises des régions disposant d’une fourniture électrique plus fiable. En outre, certaines ont recours à une externalisation de certaines parties de la production, ce qui peut conduire à une réduction des effectifs. Il a donc été constaté qu’une augmentation de 1% de la fréquence des délestages peut induire entre 0,6% et 1,1% de réduction de l’effectif d’une entreprise. Des pertes qui frappent plus durement les employés les plus qualifiés, ainsi que certains types d’emplois à temps complet, les entreprises préférant dans certains cas avoir recours à une main-d’œuvre temporaire.

Il a donc été constaté qu’une augmentation de 1% de la fréquence des délestages peut induire entre 0,6% et 1,1% de réduction de l’effectif d’une entreprise.

Vers un nouveau paradigme dans les politiques d’électrification

Il faut noter des différences entre la fourniture d’énergie dans le but d’améliorer les conditions de vies des populations, et celle, nécessaire à améliorer l’emploi et l’activité économique. Le rapport Africa Pulse propose, à cet effet un changement de paradigme. Ainsi, bien qu’utiles pour les petits ménages et les petits commerces, les systèmes solaires domestiques ne pourront pas s’inviter dans le milieu entrepreneurial, à cause de leurs limites en matière de puissance. En outre, l’extension des réseaux électriques vers les zones non desservies en électricité se révèle la plupart du temps peu efficace. En effet, elle nécessite des investissements importants qui sont par la suite répercutés sur les utilisateurs finaux, au demeurant incapables de s’acquitter de cette charge trop importante pour eux.

Electricien

Dans les zones reculées, l’extension du réseau national est trop coûteux.

L’auteur du document préconise donc que l’extension des réseaux nationaux se fasse en priorité dans les zones rurales et les régions déjà proches des installations électriques nationales. Pour les régions plus éloignées, il est préconisé la mise en place de mini-réseaux électriques. Ces installations présentent en effet l’avantage d’être plus proches de leurs bénéficiaires et par conséquent moins coûteuses pour le consommateur final. En outre, leur modeste capacité rend leur mise en place plus rapide, car moins onéreuse.

Pour les régions plus éloignées, il est préconisé la mise en place de mini-réseaux électriques. Ces installations présentent en effet l’avantage d’être plus proches de leurs bénéficiaires et par conséquent moins coûteuses pour le consommateur final.

Cependant, il faudra que certains efforts soient consentis afin de rendre cette solution viable. La mise en place d’un cadre juridique clair est l’un des principaux efforts. Elle permettra de créer un environnement de confiance qui permettra d’attirer les investisseurs privés, car ces derniers pourront réduire considérablement les incertitudes et les variantes dans la mise en place de leurs projets.

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La solution réside dans les mini-réseaux électriques.

Il faudra également veiller à ce que le prix de cession de l’énergie produite ne soit pas trop élevé et donc hors de portée de la clientèle visée, tout en étant suffisant pour permettre au développeur de rentabiliser son investissement. Il paraît donc impératif que les autorités envisagent de subventionner de telles infrastructures.

L’ensemble de ces options n’exempte cependant pas les Etats du processus d’amélioration de la gouvernance de leur secteur électrique qui reste, jusqu’ici, l’un des principaux goulots d’étranglement du développement énergétique de la région.

Gwladys Johnson Akinocho

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Sénégal : Le secteur tertiaire se conforte en Mars

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La Direction de la prévision et des études économiques(Dpee) indique dans son « Point mensuel de conjoncture »du mois de Mars que le secteur tertiaire s’est conforté de 8,4% entre les mois de février et mars 2018, principalement soutenu par les «transports et télécommunication» (+12,6%), le commerce (+5,8%) et les services financiers (+21,8%).
Sur une base annuelle, une consolidation (+ 6,7%) du tertiaire est, également, notée au mois de mars 2018, essentiellement portée par les « transports et télécommunication » (+9,5%), les services immobiliers (+17,5%) et le commerce (+4,7%), Les services financiers (+10,9%) et d’ « hébergement et restauration » (+5,2%) ont aussi positivement concouru à la croissance du secteur tertiaire sur la période.
Adou Fay

 

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Fonds de soutien à l’énergie : 11,8 milliards collectés en décembre 2017

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Au 31 décembre 2017 les taxes parafiscales recouvrées s’élèvent à 11,8 milliards FCFA, a appris le journal de l’économie sénégalaise(LEJECOS). Ce montant porte le cumul des taxes parafiscales recouvrées depuis le début de l’année à 35,9 milliards FCFA, soit 126% du montant budgétisé.
Selon la même source, la quote-part versée par Senelec en décembre 2017 au titre de la sécurisation des approvisionnements en combustible s’élève à 14,7 milliards FCFA, ce qui porte le cumul des versements reçus en 2017 à 119,2 milliards FCFA, soit 81% du montant budgétisé.
Au total, les ressources recouvrées par le FSE au 31 décembre s’élèvent à 190,5 milliards FCFA soit 91 % du montant budgétisé. Ce montant prend en compte le report budgétaire de l’exercice 2016 pour un montant de 34,3 milliards FCFA.
Pathé TOURE

Lejeco.com

 

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Akinwumi Adesina : « C’est l’Afrique qui devrait nourrir le monde, pas l’inverse

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(Ecofin Hebdo) – Il fait partie de ceux qui pensent que l’Afrique a le potentiel agricole pour nourrir la planète entière. Mais contrairement à de nombreux rêveurs et autres afropositifs, Akinwumi Adesina ne fait pas juste sourire quand il tient de tels propos. Cela, l’actuel président de la Banque Africaine de Développement (BAD), le doit à une réputation d’efficacité hors norme, bâtie sur la qualité de son parcours et de ses résultats, partout où il est passé.

Le 16 octobre 2017, dans l’Iowa aux Etats-Unis, Akinwumi Adesina anime la conférence Norman Borlaug dont le thème est : « Parier sur l’Afrique pour nourrir la planète ». Qui mieux que le Nigérian pouvait animer une telle conférence. Non seulement, le président de la BAD a remporté, quelques semaines plus tôt, le Prix mondial pour l’alimentation 2017, mais aussi parce que l’homme est l’un des plus fervents défenseurs du potentiel agricole africain. Et si on l’écoute, c’est parce qu’Akinwumi Adesina est un modèle d’excellence qui a jusque-là réussi, partout où il est passé.

 

Un modèle d’excellence africaine

Sourire franc, alliance toujours visible et nœud papillon vissé au col, Akinwumi Adesina donne envie qu’on lui fasse confiance. Et ce n’est pas son parcours qui viendra entraver cet élan.

« Je voulais qu’ils sachent que l’on pouvait être cool et agriculteur, que l’on pouvait, comme on le dit en Côte d’Ivoire, être « choco » et agriculteur »

Pourtant, son affection pour le nœud papillon n’a rien à voir avec un quelconque désir d’inspirer confiance. « Très tôt dans ma carrière, je me suis rendu compte qu’il était essentiel de changer l’image qu’avaient les gens, et surtout les jeunes, de l’agriculture. Je voulais qu’ils sachent que l’on pouvait être cool et agriculteur, que l’on pouvait, comme on le dit en Côte d’Ivoire, être « choco » et agriculteur », confie-t-il dans une interview. Pour le président de la BAD, l’agriculture est primordiale. Ce lien avec la terre remonte peut-être à son enfance. Akinwumi Adesina est, en effet, né, le 6 février 1960, dans une famille d’agriculteurs d’Ogun, au sud-ouest du Nigeria.

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« Je me suis rendu compte qu’il était essentiel de changer l’image qu’avaient les gens,
et surtout les jeunes, de l’agriculture. »

Malgré leurs revenus très bas, les parents du jeune garçon se battent pour lui assurer une éducation décente. Après de brillantes études secondaires, il décide de se tourner vers l’économie agricole à l’Université d’Ife, au Nigéria. Il y décroche, après 3 ans, une licence avec mention très bien. Il part ensuite poursuivre ses études en économie agricoles au Etats-Unis, à l’Université de Purdue, où il obtient un doctorat et une bourse postdoctorale récompensant son excellence. Peu de temps après l’obtention de son diplôme, Akinwumi Adesina, dont la réputation de travailleur acharné est vantée par tous ceux qui l’ont croisé, est repéré par la Fondation Rockefeller. Il va y débuter sa carrière professionnelle en tant qu’économiste. Mais bientôt, l’appel de la terre le ramènera à l’agriculture. Il quitte la Fondation Rockefeller, en 1990, pour le groupe de travail sur l’économie du riz d’Afrique de l’Ouest de la West Africa Rice Development Association (WARDA). De 1990 à 1995, il cumule les fonctions d’économiste principal du groupe de travail de la WARDA, ainsi que celles d’économiste principal assistant de l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales (IITA). En 1995, il devient économiste principal et coordinateur des sciences sociales pour l’IITA. Il quitte cette institution en 1998 pour retourner à la Fondation Rockefeller.

De 2008 à 2010, il occupe le poste de président de l’Association africaine des économistes de l’agriculture. C’est à ce moment qu’il sera repéré par le président nigérian.

Il y occupera des positions importantes telles que Directeur de la sécurité alimentaire ou Directeur du bureau régional d’Afrique du Sud. A ce poste, il est à l’origine de la mise en place de nombreuses méthodes innovatrices ayant permis d’améliorer les résultats agricoles des fermiers africains. De 2008 à 2010, il occupe le poste de président de l’Association africaine des économistes de l’agriculture. C’est à ce moment qu’il sera repéré par le président nigérian.

 

Du gouvernement nigérian à la BAD

En 2011, le président nigérian, Goodluck Jonathan, nomme Akinwumi Adesina ministre de l’Agriculture. De nouveau directement en contact avec la terre, sa terre, l’économiste va mettre en place une série de réformes. Leur impact sur le secteur agricole sera important. En quatre ans, la production agricole nigériane augmente de 21 millions de tonnes, pendant que les importations de denrées alimentaires baissent d’un tiers.

En quatre ans, la production agricole nigériane augmente de 21 millions de tonnes, pendant que les importations de denrées alimentaires baissent d’un tiers.

En plus, de 2011 à 2015, plus de 3 millions d’emplois sont créés dans le secteur agricole. « Si le Nigeria a pu résister hier à la chute du naira et aujourd’hui à celle des cours des hydrocarbures, c’est en grande partie grâce à l’agriculture », se réjouira Akinwumi Adesina. Le ministre sera notamment désigné Africain de l’année, par le magazine Forbes en 2013, puis personnalité masculine de l’année par la Foundation for Transparency and Accountability, en 2014.

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Le ministre sera notamment désigné Africain de l’année, par le magazine Forbes en
2013.

A cette époque, Donald Kaberuka, président de la BAD, achève son second mandat. L’institution se met en quête d’un successeur pour le Rwandais. Akinwumi Adesina est convaincu qu’il est la personne idéale pour le poste. Il va alors présenter son projet aux 80 actionnaires de l’institution, qui comprennent 54 États africains. Ceux-ci adoubent, en majorité, la candidature du Nigérian, mais ce dernier doit encore convaincre les 26 actionnaires non-régionaux qui soutiennent la candidature de la ministre cap-verdienne des Finances, Cristina Duarte. Six tours de scrutin plus tard, Akinwumi Adesina s’impose avec 58,10% des suffrages.

 

Un bilan jusque-là élogieux à la tête de la BAD

A sa prise de fonction, le Nigérian fait de la lutte contre la corruption, le renforcement des économies rurales, la promotion du secteur privé, la création d’emplois pour les jeunes et le repositionnement de l’agriculture, ses principaux chevaux de bataille. Deux ans plus tard, son bilan est élogieux. « Le bénéfice net de la BAD continue de progresser. Nous sommes passés de 492,7 millions de dollars, à ma prise de service en 2015 à 556,6 millions de dollars en 2016 puis à 855 millions de dollars en 2017, soit une progression de plus de 54% par rapport à 2016. Et ça représente également une progression de 73% par rapport à notre niveau de 2015. Notre avenir semble radieux », se réjouit-il en 2017.

Cette année-là, la BAD a réalisé ses plus gros déboursements de capitaux sur une année, en injectant 7,76 milliards de dollars dans l’économie africaine, tout en gardant sa note « triple A » auprès de toutes les grandes agences de notations.

Cette année-là, la BAD a réalisé ses plus gros déboursements de capitaux sur une année, en injectant 7,76 milliards de dollars dans l’économie africaine, tout en gardant sa note « triple A » auprès de toutes les grandes agences de notations.

Plus important encore, l’impact de la BAD se ressent directement sur le quotidien des Africains. Grâce à l’institution, 4,4 millions de personnes ont pu avoir accès à l’électricité en 2017, 8,5 millions ont pu bénéficier de meilleures technologies agricoles, 14 millions d’autres heureux ont vu leur mode de transports s’améliorer et 8,3 millions de personnes ont pu avoir accès à l’eau potable et à des installations sanitaires.

L’objectif : atteindre l’autosuffisance alimentaire africaine

L’autosuffisance alimentaire de l’Afrique est sans doute le combat le plus important pour Akinwumi Adesina. L’une des cinq priorités de son programme à la BAD est d’ailleurs de rendre le continent autosuffisant alimentairement avant 2025.

« Aujourd’hui, l’Afrique consacre 35 milliards de dollars à l’importation d’aliments. Et si on ne fait rien, d’ici à 2025, ce chiffre fera plus que tripler.»

Pourtant, le chemin est encore long. « Aujourd’hui, l’Afrique consacre 35 milliards de dollars à l’importation d’aliments. Et si on ne fait rien, d’ici à 2025, ce chiffre fera plus que tripler », reconnait le président de la BAD. Néanmoins, il y a de l’espoir. « En réalité, l’Afrique n’a pas besoin de ces importations alimentaires, elle a tellement de potentialités agricoles, de terres disponibles. Elle détient 65 % des terres arables non exploitées du monde », rappelle Akinwumi Adesina.

Le Nigérian est convaincu que sa quête est totalement réaliste et d’ailleurs, pour lui, « C’est l’Afrique qui devrait nourrir le monde, pas l’inverse ».

Servan Ahougnon

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SIAGRI 2018: « promouvoir l’agro-industrie des PME/PMI pour plus de valeur ajoutée à l’économie du Mali », tel est le thème de la 7edition.

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Placée sous le haut patronage de son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République, Chef de l’Etat le Salon International de l’Agriculture (SIAGRI), revient en force pour sa 7ème édition cette année le thème est la suivante, « promouvoir l’agro-industrie des PME/PMI pour plus de valeur ajoutée à l’économie du Mali ». Le siagri est un évènement phare voire le plus grand évènement agricole dans l’économie du Mali. Ce salon de grande envergure se tiendra au Parc des expositions de Bamako du 5 au 13 Mai 2018.
Avec plus d’une centaine de stands et une cinquantaine d’enclos à la disposition des exposants, le SIAGRI s’annonce dans toutes ses couleurs avec Toguna industries comme sponsor officiel. Ainsi toutes les mesures ont été prises pour la bonne organisation de ce Salon.
L‘agriculture est un domaine porteur d’emploi et d’opportunité d’investissement. Au Mali, 15% du budget national est alloué à l’agriculture, le secteur primaire représente 75% des recettes d’exportations qui sont 45% du PIB. Après l’or, le coton est la seconde matière la plus exportée à un taux de 90%
La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce  samedi 5 Mai 2018 par le président de la République. Cette cérémonie également été marqué par une visite des stands par son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République, Chef de l’Etat accompagné des officielles.
Pendant cette visite des stands, le message lancé par le chef de l’Etat est un message de félicitations et d’encouragement envers les exposants. En effet à défaut d’industrie lourde les petites et moyennes entreprises (PME) et les petites et moyennes industries ayant une économie essentiellement basée sur l’agriculture constituent une alternative pour le développement agricole surtout dans l’agro-alimentaire avec les produits de transformation agricole. Les PME-PMI représentent plus de 80% des entreprises du pays selon Moussa Alassane Diallo le président de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF).

 

 

Les coûts d’organisation du SIAGRI s’élèvent à un budget estimatif de 300 à 400 millions de fcfa. Pour cette édition, le Salon International de l’Agriculture avait  donné rendez-vous à 14 pays et 500 exposants qui y participent , une centaine de structures d’encadrement et d’organismes de développement.  Animé pendant à peu près une dizaine de journée,  le Siagri c’est plus de 100 000 visiteurs, plus de 1000 contacts d’affaires et plus d’un milliard de chiffres d’affaires, a affirmé les conférenciers durant une conférence de presse animé le 2 Mai 2018 par le président de l’APCAM Bakary Togola en prélude au siagri.
Le Siagri compte 7 secteurs d’activités qui sont : l’agriculture,  l’élevage, la pêche, la pisciculture, la finance, l’agro-industrie et les forestiers.  Plus   1150 types de produits ont été reçu sur place , 450 animaux, 10 espèces de reptiles et plus de 7 espèces de poissons d’eau douce.

 
Pour cette année nous pouvons noter quelques innovations dans l’organisation du siagri avec des visites de terrain,  la mise en place d’une forêt, la présence d’animaux sauvage en plus des restaurants  gastronomiques  avec  la promotion des produits locaux etc.

 

 
Beaucoup d’exposant à ce salon espèrent avoir une grande visibilité, réaliser un bon chiffre d’affaire et surtout nouer beaucoup de partenariat.
Le Salon Internationale de l’Agriculture est un atout majeur pour la promotion de l’agriculture, d’attirer les investisseurs, de booster l’économie rurale, de permettre la valorisation et la visibilité des produits agricole et les structurants intervenant dans le domaine de l’agriculture.

 

Source : Aïssatou Traoré, journaliste économique, rédactrice en chef du site d’information économique croissanceafrique.com, étudiante en licence, journalisme-communication au Mali.

 

Mail: croissanceafrik@mail.com