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Sénégal: la Banque Mondiale annonce 115 millions USD destiné à promouvoir la viabilité de la dette nationale

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, la Banque mondiale a approché avec l’octroi d’un financement concessionnel de 115 millions de dollars pour renforcer la gestion des finances publiques et promouvoir la viabilité de la dette nationale.

Cette aide, accordée via l’Association internationale de développement (IDA), vise à soutenir la mise en œuvre du Programme pour la transparence de la gestion des finances publiques (SEN-FINTRAC 2025-2029), qui s’inscrit dans la Vision 2050 du Sénégal en faveur d’une prospérité inclusive.

Le programme se concentre sur trois axes principaux : la gestion budgétaire, la soutenabilité de la dette et la mobilisation des ressources. Il prévoit l’instauration de systèmes modernes de gestion financière, la digitalisation des procédures d’achat et la création d’un registre de la dette. Sur les 115 millions $ alloués, 105 millions sont destinés à un soutien basé sur les résultats, tandis que 10 millions sont réservés à l’assistance technique.

Ce projet participe également au programme SEN-FISCALE, qui se concentre sur la discipline budgétaire, tout en consolidant le partenariat stratégique entre le Sénégal et la Banque mondiale. Keiko Miwa, directrice de l’institution pour le Sénégal, a salué les efforts du gouvernement pour améliorer la transparence de la dette et assurer une gestion efficace des finances publiques, visiblement essentielle pour fournir des services de qualité et renforcer la confiance du citoyen.

Notons que ce financement s’inscrit dans le cadre d’une approche plus large de réformes économiques et financières, sachant que le programme RESET est actuellement en discussion avec divers partenaires techniques et financiers, visant à stabiliser et transformer l’économie sénégalaise tout en assurant sa transparence.

Abdoulaye KONÉ

Afrique: la BMI et ShafDB annoncent 15 millions de dollars pour financer des projets de logements abordables

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La Banque de Développement Shelter Afrique (ShafDB), une banque multilatérale de développement panafricaine engagée dans le financement et la promotion du logement, des infrastructures urbaines et connexes, a signé un accord de prêt de 15 millions USD avec la Banque Mauritanienne de l’Investissement (BMI) afin de financer des projets de logements abordables.

Cette transaction s’inscrit dans la stratégie de la ShafDB visant à promouvoir l’accès à un logement décent pour les populations à revenu faible et intermédiaire en Afrique, et permettra de renforcer l’écosystème mauritanien du financement du logement, notamment au bénéfice des populations insuffisamment desservies.  

Ce prêt servira à cofinancer la construction de 1 000 logements dans la ville de ZOUÉRATT et la viabilisation de 1 000 parcelles dans la commune de TEVRAGH ZEINA pour la diaspora et les résidents.   

Commentant l’accord, Mr. Thierno-Habib Hann, Directeur Général de la Banque de Développement Shelter Afrique, a déclaré que la ShafDB et la BMI partagent une vision similaire de la promotion de l’accès à un logement décent des populations à revenu faible et intermédiaire en Mauritanie.

« Ce partenariat avec la BMI permettra d’offrir des logements abordables et décents à des ménages à faibles revenus, comblant ainsi une partie du déficit de 50 000 logements en Mauritanie dans un contexte où l’urbanisation croît à un rythme de 4% », a déclaré M. Hann.

Le Directeur Général de la BMI, Mohamed Yahya Sidi, s’est félicité de l’accord, affirmant que son institution était honorée de travailler avec la Banque de développement Shelter Afrique pour financer des projets de logements abordables en Mauritanie.  

« Ce partenariat renforce notre engagement envers le développement socio-économique de la Mauritanie, élargit nos solutions de financement inclusif du logement, et confirme notre soutien à l’ambitieux programme de développement urbain du pays. » a déclaré M. Sidi.

Grâce à ce financement, on estime qu’environ 5 000 emplois seront créées, 12 400 personnes bénéficieront du projet et que 2 000 ménages accèderont à un logement via l’auto-construction ou l’acquisition directe.

L’ACCÈS DES FEMMES ALBINOS AUX SERVICES DE SANTE SEXUELLE ET REPRODUCTIVE AU MALI: Œuvrons pour un système d’accès égalitaire et respectueux aux soins (REPORTAGE)

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Studio Portrait Shot Of Confident Natural Albino Woman In Underwear Promoting Body Positivity

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’accès approprié aux services de santé sexuelle et reproductive est un défi pour toutes les femmes, mais il l’est particulièrement pour les femmes albinos qui subissent des discriminations et stéréotypes dans les structures sanitaires.

Les femmes albinos sont souvent confrontées à des préjugés en raison de leur apparence physique. Certaines albinos rapportent des commentaires dégradants ou des recommandations basées sur des mythes plutôt que sur des faits avérés qui découragent et affectent l’accès aux soins nécessaires.


Yagaré Coulibaly, femme malienne albinos, affirme que la curiosité maladive de certains agents de santé a rendu ses consultations prénatales inconfortables et humiliantes. « Être au centre de l’attention non désirée lors de ses consultations médicales a aggravé ma détresse émotionnelle et à m’amener à éviter certains établissements de santé », dit-elle.

L’absence d’une approche spécifique pour la santé sexuelle et reproductive des femmes albinos explique le comportement de certains agents de santé. Mariam Diallo déplore être victime d’un commentaire désobligeant d’une sage-femme : « évitez de faire beaucoup d’enfants quand vous avez un corps fragile ».

Elle appelle à une sensibilisation des agents de santé afin d’éviter que les femmes albinos ne soient des victimes de faux préjugés amplifiant la désinformation qui les empêchent d’accéder dans des conditions acceptables à leurs droits fondamentaux.


Besoins spécifiques non reconnuset prise en charge discriminatoire


Dr Siaka Doumbia, Gynécologue au CSREF de Koutiala au compte de l’organisation « Médecin Sans Frontières », indique qu’il n’y a pas de prise en charge spécifique pour les femmes albinos. « Cela dénote d’un manque de reconnaissance des besoins spécifiques de cette communauté. Si des services de santé prenaient en compte leurs spécificités, cela améliorerait leur accès et leurs expériences des soins. Un accès limité à des soins appropriés peut avoir des conséquences dramatiques telles qu’un risque accru de complications durant la grossesse ou des défis en matière de santé mentale », souligne -t-il.


De son côté, Sitan Camara témoigne : « lors de ma première consultation prénatale, j’ai attendu des heures sans être consultée tandis que d’autres patientes étaient prises en charge. J’ai entendu une stagiaire murmurer des choses sur moi. Il est urgent d’améliorer la sensibilisation et la formation du personnel de santé afin d’assurer une prise en charge équitable pour tous les patients, sans préjugés ni stigmatisation ».


Tacko Diarra dit qu’il est possible de mettre en place un système d’accès égalitaire et respectueux aux soins. La loi hospitalière, loi n° 02-050 du 22 juillet 2002 modifiée par la loi N°2018- 50 du 11 juillet, dans son article 7, indique que le service public hospitalier garantit l’accès de toutes les personnes présentes sur le territoire national à des soins d’urgences ou à des soins de qualité.


Pour construire une société plus inclusive et prospère, il est crucial de veiller à ce que chaque individu, peu importe son origine ou ses caractéristiques personnelles, puisse bénéficier des soins de santé nécessaires. Cela implique non seulement l’application stricte des lois existantes, mais également un travail constant pour sensibiliser les professionnels de santé et le grand public sur l’importance de l’égalité des droits et de la dignité pour tous.

Kadidia Doumbia
Ce reportage est publié avec le soutien de Journalistes pour les Droits Humains (JDH) au Mali

Le Sénégalais Khadim DIOP, Président du CNJS primé par l’Union Panafricaine de la Jeunesse et la Fondation JADARA

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Le Président du Conseil National de la Jeunesse du Sénégal, Khadim DIOP, a récemment été honoré par l’Union Panafricaine de la Jeunesse (UPJ) et la Fondation JADARA, lors d’une cérémonie organisée à l’occasion du sommet YES_AFRICA_2025 à Marackekh, au Maroc. Cette distinction prestigieuse souligne son engagement constant en faveur du développement, de l’autonomisation et de l’épanouissement des jeunes à travers tout le continent africain.

Dans un discours empreint de gratitude, Khadim DIOP a exprimé sa profonde reconnaissance envers le Royaume du Maroc, l’UPJ, ainsi que la Fondation JADARA. « Cette distinction arrive à un moment où tous mes efforts pour promouvoir la jeunesse africaine prennent tout leur sens. Elle constitue une source de motivation supplémentaire pour continuer à œuvrer en faveur de notre jeunesse, en favorisant leur développement et leur intégration dans la dynamique du progrès continental », a-t-il déclaré.

Ce prix reconnaît non seulement son leadership et son engagement, mais aussi l’impact positif qu’il continue d’avoir sur la jeunesse sénégalaise et africaine. En recevant cette distinction, Khadim DIOP réaffirme sa détermination à poursuivre ses initiatives en faveur de l’autonomisation des jeunes, en partenariat avec les institutions panafricaines et internationales.

L’événement de Marackekh s’inscrit dans le cadre de la vision YES_AFRICA_2025, visant à renforcer la coopération et l’engagement des jeunes leaders africains pour un avenir prospère et inclusif pour le continent.
@cnjsenegal

Côte d’Ivoire: Ouverture des travaux du 1er colloque sous-régional de la plateforme des Médias de UEMOA à Abidjan

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(CROISSANCE AFRIQUE)- En Côte d’Ivoire, la plateforme des médias de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), en collaboration avec la Commission de l’UEMOA, a lancé les travaux du premier colloque sous-régional de la plateforme des Médias UEMOA, le 24 juin 2025, à Abidjan.

Cet événement a été placé sous le thème : « Le journalisme économique à l’ère des mutations technologiques et de l’intégration régionale : défis, opportunités et perspectives pour l’UEMOA », et a été marqué par des réflexions, des débats et des échanges.

Parrainée par Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’UEMOA, cette rencontre a pour objectif de renforcer les acquis de l’intégration régionale tout en soutenant les économies des États membres face aux défis posés par la géopolitique mondiale.

« Nous sommes content d’accueillir la délégation de la plateforme des médias de l’UEMOA », a souhaité monsieur Adom Fellix, ministre conseiller spécial du premier ministre Ivoirien. Dans la même dynamique, il a exhorté la commission de l’UEMOA à soutenir le pouvoir de la presse et de la démocratie.

Aussi, les journalistes économiques de l’UEMOA ont ainsi uni leurs forces pour établir les fondements d’une intégration renforcée parmi tous les États membres, qui incluent le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, la Guinée-Bissau, le Togo, le Sénégal et le Niger.

Cette rencontre a également permis d’aborder plusieurs sujets axés sur l’utilisation des outils numériques dans le domaine du journalisme. Les participants ont eu l’occasion de s’outiller sur les enjeux du numérique en matière de journalisme économique et financier, un aspect crucial pour dynamiser l’information et la communication au sein de l’UEMOA.

Dans son allocution, le présentant résidant de la commission de l’UEMOA a prêché dans la dynamique de l’intégration de régionale comme souhaité par les pairs fondateurs de l’UEMOA. Sous l’égide du président de la commission de l’UEMOA, monsieur Gustave Diasso, a salué l’hospitalité des autorités ivoiriennes.

Cette hospitalité dit-il monsieur Diasso, rentre dans le cadre de la mission confiée à la commission de l’UEMOA. Pour lui, ladite mission passe également par le renforcement de l’intégration régionale. Il a exhorté la presse de l’union, notamment celle de la presse économique de l’UEMOA à travaillé efficacement dans l’intérêt des membres l’UEMOA.

Avant de conclure son allocution, le représentant résident de l’UEMOA a évoqué les questions axée sur la transformation structurelle des économies de l’union économiques et monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Selon lui, cela passera par une information de qualité venant des médias spécialisés.

Toutefois, il n’a pas manqué de rappeler que la commission de l’UEMOA reste à l’écoute sur toute les questions axée sur la vulgarisation des contenus basés sur les travaux de cette cession.

Notons que ce premier colloque sous-régional se veut ainsi un tremplin pour l’innovation et la collaboration entre les médias de l’union. Il faut signaler que plusieurs partenaires technologiques et financier ont décidé de soutenir cet événement historique, notamment : NSIA Bank, Capitol Hotel, la commission de l’UEMOA, et tant d’autres.

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Envoyé Spécial à Abidjan

Banques: Coris Holding annonce l’ouverture de sa filiale Coris Méso Finance Bénin (CMF-Benin)

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Privé d’une visibilité adéquate jusqu’à présent, le groupe panafricain Coris Holding a pris une initiative significative pour stimuler l’économie béninoise : l’ouverture de sa filiale Coris Méso Finance Bénin (CMF-Bénin), qui a eu lieu le 18 juin 2025 à Cotonou.

Cette nouvelle institution s’inscrit dans une démarche globale visant à faciliter l’accès au financement et à encourager l’innovation, en particulier pour les PME, qui représentent un pilier fondamental de l’économie locale.

Agréée en tant que Système de Financement Décentralisé (SFD) depuis le 15 juillet 2024, CMF-Bénin se donne pour mission de devenir un acteur incontournable dans le financement des secteurs informels et formels, en particulier pour les entreprises qui ne trouvent pas leur place dans les mécanismes de microfinance ou les exigences plus élevées des banques traditionnelles. Cette initiative a été saluée par Ablassé Ilboudo, Directeur Général Adjoint du Groupe Coris, qui a affirmé que Coris Méso Finance est un chaînon manquant essentiel au paysage financier béninois.

L’originalité de CMF-Bénin repose sur son approche « méso », qui vise à établir un équilibre entre la microfinance et le secteur bancaire. Harouna Bio, le Directeur Général de CMF-Bénin, a expliqué que l’institution souhaite créer des ponts entre les univers informels et formels, en proposant des solutions adaptées aux besoins et aux réalités des entrepreneurs locaux. Ces solutions comprennent une évaluation de proximité des activités des clients, ce qui permet de comprendre les spécificités et les besoins de chaque entreprise individuelle.

Avec un capital initial de 1 milliard de FCFA, CMF-Bénin aspire à être un catalyseur de développement économique. Grâce à sa capacité de financement supérieure à celle des institutions de microfinance traditionnelles, elle propose des crédits directs, des engagements indirects ainsi qu’une large gamme de produits digitaux et de services financiers, comme des transferts rapides. Ce bouquet de services vise à répondre aux attentes d’une clientèle variée, en offrant des options personnalisées et rapidement accessibles.

L’engagement de Coris Méso Finance Bénin va au-delà des simples transactions financières. L’institution envisage également un accompagnement technique par le biais de formations et de séminaires, afin de renforcer les compétences des entrepreneurs. Selon Harouna Bio, ce soutien est crucial pour assurer la pérennité des entreprises et contribuer à une croissance durable et responsable.

Avec cette initiative, Coris Holding s’engage à soutenir la croissance des PME au Bénin, en leur offrant un accès modernisé au financement et en comblant les lacunes du système financier beninois. Ainsi, CMF-Bénin se positionne comme un acteur clé dans la transformation et la dynamisation de l’économie locale, répondant aux véritables besoins des entrepreneurs et favorisant une innovation continue au sein du tissu économique béninois.

Abdoulaye KONÉ

Fitch Ratings confirme la note souveraine de la Côte d’Ivoire de long terme en devises étrangères à ‘BB-‘, avec une perspective stable

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En Côte d’Ivoire, l’agence de notation Fitch Ratings a annoncé avoir confirmé la note souveraine de long terme en devises étrangères à ‘BB-‘, avec une perspective stable.

Cette évaluation, qui a été annoncée le 20 juin, souligne la robustesse économique du pays. Cependant, Fitch met également en évidence la nécessité de maintenir la stabilité politique à l’approche des élections présidentielles.

Points Clés de l’Évaluation: Croissance Économique 


La Côte d’Ivoire affiche une croissance économique soutenue, avec un PIB réel anticipé en hausse de 6,1 % en 2024, bien au-dessus de la médiane des pays notés ‘BB’ à 3,7 %.

Les prévisions demeurent optimistes, avec des estimations de 6 % en 2025 et 6,5 % en 2026, soutenues par les secteurs extractifs, l’industrialisation agricole (particulièrement le cacao), et une consommation des ménages en croissance grâce à l’augmentation des investissements publics.

Stabilité Budgétaire et Monétaire 


L’inflation est sous contrôle et le cadre budgétaire est jugé prudent. En outre, la politique monétaire bénéficie du soutien de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), garantissant une certaine stabilité.

Défis Structurels 


Malgré ces fondamentaux solides, plusieurs défis demeurent. Le pays fait face à un revenu par habitant relativement bas et à des recettes fiscales modestes, projetées à 16,5 % du PIB en 2024. Le niveau d’endettement public est également préoccupant, prévu à 55,2 % du PIB en 2026, légèrement au-dessus de la médiane de 54 % pour les pays de la catégorie ‘BB’.

Consolidation Budgétaire et Perspectives

La Côte d’Ivoire amorce une consolidation de ses finances publiques, avec une réduction du déficit budgétaire prévu à 4,0 % du PIB en 2024 par rapport à 5,2 % en 2023, avec une perspective d’une baisse à environ 3 % d’ici 2026. Cela devrait être largement soutenu par une hausse des recettes fiscales, en partie grâce à l’augmentation des prix du cacao.

Cependant, la charge de la dette par rapport aux recettes reste élevée, avec un ratio attendu de 313 % en 2026, comparé à une médiane de 225 %, ainsi qu’une charge d’intérêt sur les recettes de 15,5 %, supérieure à la médiane de 11 %.

Le succès du plan de mobilisation des recettes, notamment les réformes fiscales, sera crucial pour améliorer cette situation et garantir une trajectoire budgétaire durable.

Réserves Internationales 


Enfin, la Côte d’Ivoire bénéficie d’une augmentation de ses réserves internationales, passant de 15,9 milliards USD en fin 2023 à 29,6 milliards USD en mai 2025, ce qui représente une couverture de 5 mois d’importations. Cette amélioration est attribuée à la hausse des recettes d’exportation et à un regain de financements multilatéraux, y compris du FMI.

Notons que la Côte d’Ivoire se trouve dans une position économique relativement favorable, mais doit continuer à adresser ses défis structurels et garantir la stabilité politique pour maintenir la confiance des investisseurs et améliorer sa notation à long terme.

Mariam KONE

Marché Financier de l’UMOA : les États membres ont mobilisé 308,18 milliards de FCFA entre 16 au 20 juin 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le marché des titres publics de l’UMOA (Union Monétaire Ouest Africaine) a montré une dynamique positive lors de la semaine du 16 au 20 juin 2025, avec une offre totale de 306,18 milliards FCFA pour une demande de 175,36 milliards FCFA, entraînant un taux de couverture de 175 %.

Cette tendance indique un intérêt soutenu des investisseurs, bien que les montants retenus soient ajustés selon les profils de risque de chaque pays émetteur.

Les montants mobilisés cette semaine s’élèvent à 184,19 milliards FCFA, comprenant à la fois de nouvelles émissions et des opérations de reprofilage. La Côte d’Ivoire a été le principal bénéficiaire, levant près de la moitié des ressources avec 88,7 milliards FCFA, suivie par le Burkina Faso (33 milliards FCFA) et le Bénin (27,5 milliards FCFA). La Guinée-Bissau et le Niger ont levé respectivement 15 et 20 milliards FCFA.

En termes de structuration des émissions, les Bons Assimilables du Trésor (BAT) ont dominé le marché avec 132 milliards FCFA levés, tandis que les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) ont enregistré 52 milliards FCFA. Ce choix pour le court terme permet aux États de minimiser le coût d’emprunt, alors que la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) adopte une politique monétaire plus accommodante.

Des disparités marquées entre les émetteurs ont également été notées. Le Bénin a enregistré un taux de couverture exceptionnel de 468 %, ayant reçu plus de 116 milliards FCFA pour un besoin de 25 milliards FCFA. Le Burkina Faso a également performé avec un taux de couverture de 132 %. La Côte d’Ivoire a mené la collecte avec une levée de 88,7 milliards FCFA, tandis que la Guinée-Bissau a satisfait son besoin de financement avec un taux de couverture de 260 %.

Enfin, bien que la liquidité soit abondante sur le marché, les résultats suggèrent une sélectivité croissante des investisseurs. Les États continuent de privilégier des instruments de court terme, anticipant un assouplissement progressif des exigences de rendement.

Notons que la question de la répartition entre BAT et OAT demeure ouverte, en tenant compte de la soutenabilité de la dette à moyen terme.

Burkina Faso: 32,8 millions de dollars annoncés par le FMI sous de facilité élargie de crédit (FEC)

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le Conseil d’administration du FMI a approuvé la troisième revue de l’accord avec le pays dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC), permettant un décaissement supplémentaire de 24,08 millions de DTS (environ 32,8 millions de dollars).

Ce montant porte à 96,32 millions de DTS (environ 131,3 millions de dollars) le total des fonds mobilisés depuis l’approbation de l’accord en septembre 2023, qui s’étend sur 48 mois. L’objectif principal de ce soutien est d’aider le Burkina Faso à redresser son économie en difficulté, notamment à cause de la situation sécuritaire instable.

Malgré ces défis, l’économie burkinabè montre des signes de résilience, affichant une croissance de 5 % en 2024, soutenue par une saison agricole favorable et le développement des services. Toutefois, certains secteurs, comme l’industrie minière et le secteur manufacturier, subissent des reculs en raison des conditions d’insécurité.

Pour 2025, la croissance est attendue à 4,2 %, alors que l’inflation devrait descendre à 3 %, principalement en raison d’une stabilisation des prix alimentaires, bénéfiques pour les ménages.

Sur le plan budgétaire, bien que le Burkina Faso ait enregistré des dépenses élevées en 2024, le déficit budgétaire a diminué, passant de 6,7 % du PIB en 2023 à 5,8 % en 2024.

Notons que le gouvernement vise à réduire ce déficit entre 3,3 % et 4 % du PIB en 2025, en comptant sur des financements extérieurs à conditions favorables.

Moussa KONÉ

CEDEAO-UE: 105 millions d’euros pour renforcer la compétitivité commerciale de la région

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Top view of deep water port with cargo ship and containers in Shanghai.

(CROISSANCE AFRIQUE)-Le lancement de ces projets par la CEDEAO et l’Union européenne, soutenus par l’Allemagne et l’Espagne, marque une étape significative dans la volonté d’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest.

Avec un budget de plus de 105 millions d’euros, ces initiatives visent à renforcer la compétitivité commerciale de la région, tout en abordant des enjeux cruciaux tels que la gouvernance et la paix.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) se situe au centre de cette dynamique. Les programmes de 50 millions d’euros pour la compétitivité commerciale et de 20,5 millions d’euros pour le commerce des services ciblent spécifiquement les PME et le secteur des services, qui est encore sous-exploité dans de nombreux pays africains. En facilitant l’accès à ces marchés, ces initiatives peuvent jouer un rôle fondamental dans la stimulation de l’économie régionale.

De plus, le projet ne se limite pas à l’économie. Il intègre également des mesures institutionnelles et sécuritaires essentielles, comme le renforcement des capacités de la CEDEAO et l’amélioration de la gouvernance régionale. Dans un contexte de tensions politiques et de défis sécuritaires, ces efforts sont primordiaux pour établir les bases d’un climat de confiance favorable à la coopération et aux échanges.

Les jeunes et les femmes entrepreneurs sont mis en avant comme des cibles prioritaires, reconnaissant leur potentiel en tant qu’agents de changement économique. En investissant dans ces groupes, les projets visent à créer un écosystème où la créativité et l’innovation peuvent prospérer.

Pour Dr Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO, et Gautier Mignot, ambassadeur de l’Union européenne, l’accent est mis sur l’importance des résultats tangibles. Alors que des pays comme le Ghana avancent dans la mise en œuvre de la ZLECA, ces financements européens constituent un soutien indispensable pour bâtir un partenariat solide, axé sur la paix et la prospérité.

Notons que cette alliance stratégique représente un levier essentiel pour la réalisation de la Vision 2050 de développement de l’Afrique de l’Ouest, cherchant à faire du continent un acteur clé sur la scène économique mondiale.

Mariam KONE