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Mali: Abbas, Néma et les mythes d’une propagande parisienne

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Depuis son exil parisien, le journaliste Malick Konaté dénonce la Transition malienne et encense des officiers arrêtés pour tentative de déstabilisation. Mais derrière ses envolées médiatiques, c’est la rancune, la manipulation et l’alignement sur des agendas étrangers qui transparaissent. Face à ses contre-vérités, un rappel salutaire s’impose : le Mali avance, malgré lui.


Un pays peut-il avancer quand ses fils, depuis l’exil parisien, s’acharnent à salir ce que d’autres tentent de bâtir au prix de leur vie ? Depuis son confort hexagonal, Malick Konaté a cru bon de livrer au monde un récit biaisé, saturé d’omissions et d’exagérations, sur les arrestations opérées au Mali début août 2025. À l’entendre, les autorités de transition auraient fabriqué de toutes pièces une « conspiration » pour masquer leur « échec » militaire et politique.

La réalité, elle, est plus simple, moins spectaculaire, et infiniment plus grave : un groupuscule d’officiers, marginal, mais dangereux, préparait bel et bien une déstabilisation des institutions. L’État a choisi la fermeté.


Mais Malick, en journaliste de plateau plus prompt à séduire ses interlocuteurs, dans un français propre à un écolier du primaire, qu’à informer honnêtement ses compatriotes, préfère travestir les faits. Qu’il le fasse par idéologie, par ressentiment personnel ou par simple opportunisme médiatique, peu importe. Il s’agit là d’une double faute : contre la vérité et contre le Mali, où réside sa famille depuis sa fuite organisée.


Le mythe Abbas Dembélé
La première manipulation porte un nom : Abass Dembélé. Cet officier général a eu son heure de gloire à Konna en 2013, mais n’a jamais dirigé le Bataillon autonome des forces spéciales (BAFS), dont la création remonte à 2018 et avec comme commandant l’actuel président de la transition. Alors faut-il fermer les yeux sur le parcours récent du Général Abass ?

Gouverneur absentéiste à Mopti, plus prompt à inciter les populations à descendre dans la rue pour dénoncer les délestages qu’à accompagner les missions présidentielles. Officier en quête permanente de médailles, il affichait un mépris ostentatoire pour la Transition, boycottant les réunions de gouverneurs avec le chef de l’État. Sommes-nous interrogés sur le rôle néfaste qu’a joué Abass dans les opérations de reconquête de Kidal, après lesquelles, malgré tout, il a été promu ? Car, ce que beaucoup ignore, selon nos informations, cet officier général entretient bel et bien une étroite relation avec les terroristes séparatistes qui, depuis une décennie, font saigner la république. 


Nonobstant, cet officier est l’« homme providentiel » que Malick veut ériger en martyr de la démocratie. La vérité est moins romanesque. Dembélé s’est marginalisé par son propre comportement, et ses réseaux ont fini par franchir la ligne rouge.


Néma Sagara, l’héroïne inventée ? 
Deuxième mensonge : Néma Sagara, présentée par Malick comme « à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme ». Qu’il nous dise alors quelle unité cette générale a commandée, quelle opération elle a dirigée, quel front elle a tenu ? On cherche encore. Les images qui la montrent en treillis sur le théâtre des opérations relèvent plus de la mise en scène médiatique que du commandement effectif. Elle n’a jamais dirigé de troupe au feu. Malick transforme la figuration en épopée, l’apparat en bravoure, pour servir un récit convenu : celui d’une Transition qui réprimerait ses plus « valeureux » officiers.


L’argument de la « fissure »
Troisième manipulation : l’idée d’une armée fracturée. Malick assène, sans preuve, que les arrestations révèlent un malaise profond, une division interne, une perte d’unité. C’est ignorer délibérément la réalité. Jamais depuis une décennie les FAMa n’ont été aussi équipées, aussi soutenues, aussi respectées par leur hiérarchie et leur peuple. Drones, blindés, avions, systèmes de défense… la montée en puissance est visible, palpable. 


Les familles des martyrs bénéficient désormais d’une considération institutionnelle inédite, un mémorial est en chantier, et pour la première fois, l’histoire militaire du Mali est en train d’être écrite par ses propres soldats. Voilà ce que Malick appelle un « échec ».


Le jeu trouble avec l’étranger
Il est frappant que Malick reprend, presque mot pour mot, les éléments de langage de chancelleries occidentales ulcérés par la libération du Mali de leur emprise. Car il y a un non-dit derrière ses diatribes : sa rancune personnelle. Écarté des cercles de la Transition, jugé instable et inconsistant, il ne digère pas de voir ce pays avancer sans lui. D’où cette haine récurrente, cette posture d’apatride qui, depuis Paris, consiste à donner des leçons de démocratie à ceux qui affrontent chaque jour les djihadistes dans le Gourma, la forêt de Wagadou ou les faubourgs de Gao.


Depuis 2021, que l’on aime ou non ses hommes, la Transition a posé des actes souverains : sortie du carcan français, renforcement de l’armée, réhabilitation de l’État, restauration d’une fierté nationale. On peut débattre de leur méthode, on peut critiquer tel choix diplomatique, mais nier les résultats relève de la mauvaise foi pure. Et cette mauvaise foi, Malick en a fait son fonds de commerce.


La vraie fracture
La fracture qu’il décrit n’est pas dans l’armée. Elle est entre deux visions du Mali. D’un côté, ceux qui veulent un pays souverain, assumant ses choix, libre de ses partenariats et maître de son destin. De l’autre, ceux qui, depuis l’exil, caressent l’idée d’un Mali sous tutelle, où l’on applaudit dès qu’un général frondeur s’oppose à Bamako, où l’on se félicite dès qu’un diplomate étranger sermonne nos dirigeants.


Critiquer le pouvoir est légitime. Mais encore faut-il le faire avec honnêteté. Malick, lui, a choisi le camp de la caricature. Son discours souffrant, car exposant une carence intellectuelle, ne révèle pas une vérité occultée. Il trahit simplement sa rancune et son alignement sur les intérêts extérieurs. Dans ce combat, le peuple malien sait déjà où il se tient.
Car l’histoire, tôt ou tard, jugera ceux qui, à l’heure du péril, ont choisi de défendre la maison commune, et ceux qui, confortablement installés à l’étranger, ont préféré la démolir à coups de mots.
Dans un micro-trottoir diffusé au journal télévisé de 20h, dans la nuit du 17 au 18 août 2025, l’indignation et la ferme condamnation exprimées par les Maliens face à cette tentative de déstabilisation sont sans équivoque. Tout observateur attentif et impartial ne peut qu’en prendre la mesure. C’est pourquoi il appartient aux autorités maliennes de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur contre les auteurs et leurs complices d’une telle tentative qui n’avaient d’autres buts que de plonger le Mali dans l’abîme.
Rédaction

18 août 2020-18 août 2025 : Cinq ans de transition, cinq ans de réformes et de souveraineté retrouvée

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le 18 août 2020 restera, sans conteste, une date mémorable dans l’histoire contemporaine du Mali. Ce jour-là, le pays a pris un tournant décisif qui allait redéfinir son destin. Cinq ans après, le constat s’impose : le Mali a connu des bouleversements majeurs, tant sur le plan institutionnel que sécuritaire, diplomatique, économique et social.

Sous la conduite du Général d’armée Assimi Goïta, la Transition, rectifiée et consolidée, a posé les jalons d’un Mali nouveau, plus souverain, plus résilient et résolument tourné vers l’avenir.
De la crise politique et sociale qui a culminé en août 2020 est née une volonté partagée : redonner au Mali sa dignité et à son peuple son espoir. Ce qui, pour certains, n’était qu’un fracas d’armes au camp de Kati, fut en réalité l’expression d’une aspiration profonde à la refondation. Cinq ans plus tard, il apparaît clairement que la Transition n’a pas été une simple période d’attente entre deux régimes politiques, mais une phase décisive de construction nationale et de réinvention de l’État.


En 2020, le Mali s’enlisait dans une spirale inquiétante. L’insécurité s’étendait, frappant aussi bien les régions du Nord que le Centre et menaçant le Sud. La corruption, gangrenant toutes les sphères de l’administration, affaiblissait l’État. La grogne sociale, portée par le Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), traduisait l’exaspération populaire face à un système à bout de souffle. La démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020, suite à la décision du Général Assimi Goïta et ses compagnons, a ouvert une brèche historique. Une Transition, qui est venu à temps « parachever la lutte héroïque du peuple malien » et éviter au Mali un autre bain de sang, a alors été mise en place, d’abord conduite par Bah N’Daw, avant d’être rectifiée en mai 2021 par le colonel Assimi Goïta, devenu par la suite Général d’armée. Dès lors, un cap clair fut tracé : restaurer l’autorité de l’État, refonder les institutions et rendre au peuple malien sa fierté d’antan.


Une armée renforcée et souveraine


L’un des chantiers majeurs de la Transition fut sans nul doute la refondation des Forces de défense et de sécurité (FDS). L’armée malienne, longtemps décriée pour ses faiblesses logistiques et opérationnelles, a bénéficié d’une attention particulière. En cinq ans, des progrès considérables ont été réalisés : acquisition d’aéronefs de combat, de blindés, de systèmes de communication et de surveillance ; recrutement massif de soldats, policiers et agents de la protection civile renforçant la capacité opérationnelle ; ouverture de nouveaux centres d’entraînement axés sur la discipline et le professionnalisme ; déploiement accru des unités sur le terrain, traduisant la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa). Le départ progressif des forces étrangères, notamment françaises, a constitué un tournant symbolique et stratégique. Loin d’être un vide sécuritaire, il a été perçu comme un acte de souveraineté retrouvée, renforçant la confiance du peuple dans ses propres forces armées.


La corruption, longtemps considérée comme l’un des principaux fléaux du Mali, a été placée au centre des priorités. La Transition a fait de la bonne gouvernance et de la transparence des piliers fondamentaux. Le Bureau du Vérificateur Général (BVG), appuyé par des missions d’audit indépendantes, a mené des enquêtes approfondies. Des dossiers longtemps jugés intouchables ont été mis au grand jour : gestion des fonds Covid-19, utilisation de la Loi de programmation militaire, dépenses liées à la sécurité et à la défense, opérations immobilières douteuses de l’État, et même l’affaire emblématique de l’avion présidentiel. Pour la première fois depuis des décennies, des responsables de haut rang ont dû rendre des comptes. Cette dynamique a marqué une rupture avec l’impunité systémique, redonnant confiance aux citoyens dans la capacité de l’État à sanctionner les abus.


Au-delà de la sécurité et de la gouvernance, la Transition a mis l’accent sur la réforme de la Fonction publique. L’objectif était de mettre fin au clientélisme et garantir le mérite. Ainsi, les concours de recrutement ont été mieux organisés, sécurisés et digitalisés, limitant les fraudes et les interventions partisanes. Des milliers de jeunes Maliens ont ainsi accédé à des emplois publics sur la base de leur compétence et non de leurs relations. Ces réformes, en plus d’apporter plus d’équité, contribuent à redorer l’image de l’administration et à renforcer la confiance de la jeunesse dans l’État.


Le Mali maître de ses choix stratégiques


La Transition s’est également illustrée par une diplomatie audacieuse et souveraine. Le Mali, longtemps perçu comme sous tutelle internationale, a affirmé sa liberté de choix et sa dignité retrouvée. Parmi les décisions marquantes figurent le retrait des forces françaises et la fin de l’opération Barkhane, la sortie du G5 Sahel inefficace et déséquilibré, la renégociation des accords de défense pour les rendre équitables, la diversification des partenariats stratégiques, notamment avec de nouveaux alliés militaires et économiques, et l’expulsion de diplomates étrangers accusés d’ingérence.

Aussi faut-il noter la réorganisation sous-régionale sous l’impulsion des autorités de la Transition à travers notamment le signature de la Charte du liptako -Gourma et la naissance de la Confédération des États du Sahel (AES) et par ricochet le retrait de ce bloc de trois pays de la CEDEAO. Ces choix, parfois sources de tensions internationales, ont néanmoins été perçus comme l’expression d’une volonté ferme : placer les intérêts vitaux du peuple malien au-dessus de toute influence étrangère.


Il serait illusoire de penser que tous les problèmes ont été résolus. L’insécurité persiste encore dans certaines zones, la crise économique pèse sur les populations et les attentes sociales restent immenses. Cependant, il convient de reconnaître que la Transition a marqué une étape décisive dans le redressement du Mali. En cinq ans, l’image du pays s’est métamorphosée : de nation fragilisée et dépendante, le Mali est devenu un État affirmant ses choix, assumant ses responsabilités et traçant son chemin, avec l’aval et le soutien de son peuple.


Du 18 août 2020 au 18 août 2025, le Mali a écrit une page nouvelle de son histoire. Les réformes entreprises par le Général d’armée Assimi Goïta et son équipe de Transition constituent désormais un socle solide pour bâtir l’avenir. La refondation des FDS, la lutte contre la corruption, la réforme de l’administration, la souveraineté diplomatique, ainsi que les avancées en matière de gouvernance forment un héritage politique inédit. La Transition ne doit pas être perçue comme une parenthèse, mais comme une renaissance nationale, une rectification historique ayant permis au peuple malien de reprendre en main son destin.


Le 18 août 2020 fut le point de départ d’un long et difficile chemin. Le 18 août 2025, c’est l’heure du bilan, mais aussi celle de l’espérance. Cinq années de réformes, de luttes et de sacrifices auront permis au Mali de se redresser et de reprendre confiance en lui-même. Le Général d’armée Assimi Goïta et son équipe ont gravé dans l’histoire contemporaine du Mali une certitude : aucune nation ne peut se construire durablement sans souveraineté, sans justice et sans armée forte. L’avenir reste plein de défis, mais une chose est sûre : le Mali de 2025 n’est plus celui de 2020. Et cela, grâce à cinq années d’une Transition qui aura marqué au fer rouge l’histoire de la Nation.

 
Encadré :
Échec et mat pour les généraux traîtres et leurs sponsors internationaux !


Au moment où les autorités de la Transition, sous le leadership du Général d’armée Assimi GOÏTA, sont engagées sur tous les fronts pour redorer l’image de notre pays, sécuriser les populations maliennes sur l’ensemble du territoire national et œuvrer au renforcement de l’essor économique et du développement durable du Mali, une tentative de déstabilisation a été orchestrée. Deux officiers généraux, en compagnie d’un groupuscule de militaires, ont en effet cherché à saboter ses efforts à travers une opération dirigée contre les institutions de la République.


Cette manœuvre, largement soutenue et alimentée de l’extérieur, a bénéficié de l’appui de la France, dont un officier supérieur de la DGSE a été interpelé par nos services de renseignements. Grâce à la vigilance et à la réactivité de ces derniers, l’ensemble des instigateurs de cette entreprise de déstabilisation ont été arrêtés. Le plus surprenant demeure que les généraux Néma Sagara et Abass Dembélé, pourtant bénéficiaires de la considération constante des autorités de la Transition et du respect du peuple malien, n’ont pas hésité à trahir leur serment en se mettant au service de l’ennemi et des groupes terroristes, au détriment de leur propre patrie.

Rédaction

Le Nigeria annonce un investissement de 60 milliards de dollars destinés au projet de train à grand vitesse

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigéria, le gouvernement, conscient de l’impact majeur que cette initiative pourrait avoir sur le pays, s’apprête à franchir une étape historique dans le développement de ses infrastructures avec le lancement imminent de son tout premier réseau ferroviaire à grande vitesse. 

Ce projet ambitieux, qui vise à révolutionner les transports et à stimuler l’économie, est le résultat de années de planification minutieuse et d’efforts concertés entre experts nationaux et internationaux. Le réseau, conçu pour répondre aux aspirations de modernité du Nigéria, s’intégrera dans une stratégie plus large visant à améliorer la connectivité régionale et à faciliter les échanges commerciaux.

Samuel Uko, l’enthousiaste et visionnaire PDG du consortium De-Sadel, se montre remarquablement optimiste quant aux résultats et aux bénéfices futurs du projet : « Nous travaillons sur ce projet ambitieux et transformateur depuis plus de dix ans. Avec 9 % des autorisations cruciales déjà obtenues et la preuve tangible, claire et convaincante de financement présentée avec assurance au gouvernement, le Nigéria est donc prêt à entrer bientôt dans l’ère du transport ferroviaire à grande vitesse, ouvrant ainsi une nouvelle page prometteuse dans son développement économique national. »

 L’annonce a été faite le 12 août dernier à Abuja, la capitale administrative, à l’issue d’une réunion de haut niveau réunissant les parties prenantes. Ce projet a pour objectif non seulement de réduire les temps de trajet à travers le territoire nigérian, mais aussi de stimuler le développement économique en favorisant le commerce et le tourisme. Évalué à 60 milliards de dollars, soit 33 687 milliards FCFA, ce projet colossal de Train à grande vitesse (TGV) sera financé par la société chinoise China Liancai Petroleum Investment Holdings et appuyé par la Banque asiatique de développement et d’investissement (BAII). 

Ce financement international et l’implication d’acteurs économiques mondiaux soulignent l’impact géopolitique et économique de cette infrastructure, qui marque un tournant stratégique pour le pays le plus peuplé d’Afrique. Ce projet promet de transformer les déplacements quotidiens pour des millions de Nigérians, tout en renforçant l’importante position du pays sur la scène africaine et internationale.

Fruit d’une décennie de gestation patiente et minutieuse sous la houlette du consortium nigérian De-Sadel, ce projet titanesque de construction d’une ligne ferroviaire, s’étendant sur près de 4 000 kilomètres, incarne une vision audacieuse pour le Nigeria, unissant à terme les grandes métropoles nationales que sont Lagos, Abuja, Kano et Port Harcourt—ces véritables bastions du développement économique du pays. 

Aussi, la concrétisation de la première phase, dont le coût est estimé à 55 milliards de dollars, recouvrira environ 1 600 kilomètres du tracé total, et promet de transformer radicalement le quotidien des voyageurs en réduisant le temps de trajet entre les deux grandes villes de Lagos et Abuja, qui passerait ainsi de plusieurs heures à moins de deux heures. Cette ligne de chemin de fer à grande vitesse, avec des pointes pouvant atteindre 300 km/h, positionnera le Nigéria parmi les rares pays du continent africain à se doter d’une infrastructure ferroviaire contemporaine, comparable aux standards internationaux, semblable à celle du Maroc avec sa fameuse ligne reliant Tanger à Casablanca. 

Cet effort monumental symbolise non seulement une avancée technologique majeure, mais également une opportunité économique significative pour améliorer les connexions régionales et dynamiser le commerce local et international. Au-delà de l’aspect technique, le projet est conçu comme un levier majeur de développement économique.

 Il est prévu qu’il génère non seulement des milliers d’emplois directs et indirects, mais il est également anticipé qu’il stimulera considérablement le commerce intérieur au sein du pays. De plus, le projet vise à renforcer l’intégration régionale en favorisant des échanges harmonieux entre les différentes zones géographiques, tout en œuvrant pour attirer de nouveaux flux d’investissements étrangers, qui pourraient revitaliser divers secteurs de l’économie locale. Selon les déclarations du ministre d’État aux Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, rapportées par des sources locales, l’alimentation énergétique du réseau se basera sur les vastes réserves nationales de gaz, qui sont impressionnantes par leur ampleur, estimées à plus de 210 000 milliards de pieds cubes. Ces réserves offrent une base solide pour une croissance durable, promettant de transformer le paysage énergétique national et d’assurer une sécurité énergétique renforcée pour les années à venir.

En se dotant d’un réseau ferroviaire sophistiqué et technologiquement avancé, le Nigéria ne se contente pas seulement de moderniser et d’améliorer son système de transport existant ; au-delà de cette modernisation essentielle, le pays nourrit également des ambitions claires et stratégiquement importantes de devenir un hub logistique et économique de premier plan, de premier ordre et absolument incontournable en Afrique de l’Ouest. Cet effort de transformation complexe et multi-dimensionnel a le potentiel d’induire un impact significatif et extrêmement positif aussi bien sur le secteur du tourisme dynamique, sur le monde des affaires en constante évolution, et sur le commerce transfrontalier florissant, repositionnant ainsi le pays de façon durable et avant-gardiste sur l’échiquier économique continental, déjà très compétitif. 

En ce qui concerne les aspects pratiques et logistiques, la construction totale de ce projet ambitieux est prévue pour s’étendre sur une durée de 36 mois pour sa première phase. Toutefois, et dans un souci de maximisation des bénéfices pour la population et de réduction des retards, le déploiement sera progressif et bien orchestré. 

Notons que des sections partielles et fonctionnelles du réseau ferroviaire pourraient bien entrer en service plus tôt que prévu, avant la finalisation complète du chantier, ce qui permettrait ainsi aux populations locales et aux usagers de profiter rapidement et pleinement des nouvelles liaisons modernes et efficaces.

Abdoulaye KONÉ 

Au Sénégal,  hausse de près de 300 milliards de FCFA des charges de la dette au deuxième trimestre 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, à l’issue d’une étude minutieuse et d’un processus administratif rigoureux, le ministère des Finances et du Budget a dévoilé ce dimanche 17 août 2025, le rapport d’exécution budgétaire pour le compte du deuxième trimestre de l’année en cours. Ce rapport essentiel, attendu par bon nombre d’analystes économiques, présente un panorama détaillé des ressources mobilisées dans le cadre du budget général.

 Ainsi, ces ressources, accumulées jusqu’à la fin du mois de juin 2025, s’établissent à 4 474,1 milliards de francs CFA, ce qui représente 43,1% des prévisions inscrites dans la Loi de Finances rectificative de 2025, fixée à 10 384,5 milliards de francs CFA. 

En outre, le document précise que les recettes du budget général ont atteint un montant de 2 226,3 milliards de FCFA, ce qui est à comparer à un objectif annuel ambitieux de 4 668 milliards de FCFA, traduisant ainsi un taux de recouvrement de 47%. En variation annuelle, ces recettes montrent une progression de 175 milliards de FCFA, soit une hausse significative de 8,5%. Cette augmentation notable est attribuée aux nombreux efforts déployés et aux politiques stratégiques mises en œuvre pour optimiser la mobilisation des recettes, reflétant le dynamisme et l’efficacité des réformes entreprises par le ministère.

 Les impôts directs, quant à eux, se distinguent particulièrement avec un taux de réalisation de 60,3% (913,9 milliards de francs CFA), sur le semestre, ce qui représente une part significative des ressources fiscales du pays. Cette performance montre bien l’efficacité des mécanismes mis en place pour la collecte des impôts directs, qui incluent des prélèvements sur les revenus des entreprises, les taxes foncières et d’autres flux de revenus. Par ailleurs, l’impôt sur les sociétés a spécifiquement atteint la somme conséquente de 392,3 milliards FCFA. 

En revanche, les impôts indirects, qui comprennent les taxes sur la consommation comme la TVA ou les droits de douane, ont été réalisés à hauteur de 74,2 milliards FCFA, reflétant leur contribution plus modestement dans le cadre fiscal. Concernant les charges financières de la dette, celles-ci, formées par les intérêts et commissions, ont été acquittées pour une somme totale de 501,1 milliards FCFA. Cette somme est segmentée entre la dette extérieure, qui représente la majorité avec 403,5 milliards FCFA ou 80,5% du total, et la dette intérieure, qui s’élève à 97,6 milliards de francs CFA ou 19,5% du total.

En glissement annuel, ces charges ont enregistré une augmentation notable de 290,78 milliards FCFA. Cette hausse est en lien, principalement, avec la prise en charge intégrale de la dette bancaire contractée sans autorisation parlementaire préalable, intégrée désormais dans l’encours total de la dette financière de l’État. Ce phénomène reflète l’impact significatif des nouvelles politiques fiscales et des efforts gouvernementaux visant à rationaliser la gestion des dettes tout en assurant une plus grande transparence financière.

Au premier semestre 2025, les recettes non fiscales ont été mobilisées pour un montant total de 116,6 milliards FCFA, ce qui représente un niveau de recouvrement de 41,2% par rapport à l’objectif annuel fixé. Cela démontre une certaine marge de progression à réaliser pour atteindre les objectifs financiers prévus pour l’année. En ce qui concerne les dons budgétaires, ceux-ci ont été mobilisés à hauteur de 19,3 milliards FCFA, ce qui représente seulement 8,0% de l’objectif annuel établi à 241,6 milliards FCFA. Il est à noter que ces contributions sont exclusivement composées de dons en capital, soulignant un manque de diversification dans les sources de dons.

Quant au déficit budgétaire, il s’est élevé à la fin juin 2025 à 588,3 milliards FCFA, ce qui constitue 34,7% de la cible de déficit annuelle qui a été fixée à 1 695,9 milliards FCFA pour l’année complète. Ce déficit, bien que significatif, a été compensé en partie par des financements mobilisés à hauteur de 2 247,8 milliards FCFA. Selon le rapport en question, ces fonds ont été essentiels pour couvrir non seulement les charges de trésorerie mais aussi l’ensemble du déficit budgétaire qui s’est monté à un total de 2 078,8 milliards de francs CFA. 

Notons que le rapport de couverture des besoins s’est établi à un niveau de 1,08, illustrant une gestion efficace des ressources mobilisées et démontrant une capacité à faire face aux obligations budgétaires malgré les défis financiers rencontrés.

Mariam KONE 

Mali: le CSDM annonce la sonnette d’alarme sur le cas de Moussa AG Attaher, ministre en charge des maliens de l’extérieur

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Mossa Ag Attaher, ministre malien de la Jeunesse et des Sport.

voici le texte

Le cas de Moussa Ag Attaher, ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine, soulève bien des questions d’éthique ou moralité et d’égalité des citoyens devant la loi.

Ayant bénéficié d’un accord signé sans le consentement du peuple malien, notamment l’accord d’Alger de 2015 et celui de la conférence d’entente nationale de 2017, il a été nommé ministre de la Jeunesse et des Sports, après le mouvement héroïque et historique du M5-RFP.

Durant ses deux années en poste, au ministère des sports, il a été accusé de détournement de fonds. Son chef de cabinet et un autre cadre ont été arrêtés puis relâchés. L’information est disponible sur Google, pour ceux qui veulent savoir.

Mossa Ag Attaher, lui-même a été interpellé par la Cour Suprême, où il a reconnu avoir détourné un montant conséquent et a d’ailleurs versé 200 millions comme première tranche. Mossa Ag Attaher est-il donc sur la liste des ministres impliqués dans un détournement de plus 80 milliards par une dizaine de ministres de la transition ? Oui, l’information vient du Procureur Général, de la Cour Suprême, diffusée sur la chaîne ORTM.

À la surprise générale, particulièrement de la diaspora malienne, au lieu d’être sous Mandat de dépôt, Moussa Ag Attaher a été nommé Ministre des Maliens Etablis à l’Extérieur, un Département stratégique qui doit gérer plus 6 millions de Maliens établis à l’extérieur, les soldats économiques du Mali .

Pendant ce temps, d’autres sont en prison depuis des années, pour moins que ça. En payant 200 millions, Mossa Ag Attaher reconnaît les faits de détournement qui lui sont reprochés. Cela constitue un précédent en droit, dont doivent bénéficier tous les mis en cause dans pareils cas. À noter que l’ancien premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maiga est en garde à vue, depuis mardi 12 Août 2025 ; va-t-il bénéficier du même traitement que Moussa Ag Attaher, même s’il bénéficie de la présomption d’innocence ?

L’ex-porte-parole du Mouvement Nationale de Libération de l’Azawad (MNLA) ayant activement soutenu « l’indépendance de l’Azawad, Mossa Ag Attaher s’efforce de diviser la diaspora malienne, sans laquelle, il n’y aurait pas eu de changement au Mali. Il affaiblit du coup et même à dessein la Transition et notre diplomatie.

Le voyage de Ag Attaher en Mauritanie et au Gabon, en est une parfaite illustration. En effet, à son retour à Bamako, il a fait une déclaration à l’ORTM, divulguant des secrets d’entretien avec le Président mauritanien, mettant ainsi en difficulté la Mauritanie, et notre ambassadeur, et d’autres pays voisins comme le Sénégal.
Cela a conclu à un accord entre la Mauritanie et le Sénégal pour leurs ressortissants, à cause de sa déclaration des avantages accordés par le Président mauritanien aux ressortissants Maliens en Mauritanie.

Alors, où en sommes-nous avec les Maliens en Mauritanie ou notre acc?

Au Gabon, il s’est permis de dire, qu’il ne s’occupait pas des affaires des associations. Cependant, le président du HCME, a été élu à son absence et constatés par les Maliens résidants au Gabon, après le décret numéro 0610 qui défini le statut des maliens établis à l’extérieur signé le 13 septembre 2021. Ce décret interdit à celui qui a séjourné plus de 6 mois en dehors de son pays de résidence d’être inéligible. Incompréhensible non !

Moussa Ag Attaher, gérait-il vraiment, quand il a été interpellé par les associations victimes au Gabon ? Le président sortant du HCME France, Mr Demba Diabira, a simplement demandé le respect des textes du HCME, car Mme Dramé Denlla ,n’avait pas les 51 % requis pour être élu. Mr Diabira a été arrêté pendant 45 jours, lors de son séjour à Bamako et personne n’a entendu le ministre Mossa Ag Attaher piper mot ; alors qu’il adore les déclarations fracassantes. Le HCME de france est divisée,l’affaire est devant les tribunaux.

La diaspora demande aux autorités maliennes de mettre fin à ces inégalités entre citoyens.

Que Moussa Ag Attaher, réponde devant la justice, et que ce Ministère des Maliens Établis à l’Extérieur soit rattaché aux Affaires étrangères.

Chère Diaspora Malienne, rappelez-vous que Allah n’a jamais dit que la route serait facile, mais il a dit ,Allah est avec ceux qui endure : La lutte continue pour la réussite de la transition.

Joyeux Anniversaire du 18 Août !

(Tribune)- Financement équilibré de l’éducation en Afrique : renforcer le public, responsabiliser le privé

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Par Harouna Niang, ancien Ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements du Mali

(CROISSANCE AFRIQUE)-L’Afrique subsaharienne est la région du monde où les besoins éducatifs sont les plus pressants. D’ici 2050, plus d’un enfant sur trois dans le monde sera africain, selon les projections des Nations Unies. Pourtant, 98 millions d’enfants et de jeunes sont encore non scolarisés dans la région.

Alors que la dépense publique moyenne pour l’éducation représente à peine 4 % du PIB en Afrique subsaharienne, le financement par élève reste très faible : à peine 220 $ par élève du primaire contre 1 100 $ en Asie de l’Est, ou 8 500 $ dans les pays de l’OCDE. Cette réalité budgétaire oblige les États africains à repenser leurs modèles de financement éducatif, en recherchant un équilibre entre service public universel et implication régulée du secteur privé.

  1. Un système public sous pression, un secteur privé en expansion non régulé
    Les États africains consacrent en moyenne 16 % de leurs budgets nationaux à l’éducation, mais ces sommes restent insuffisantes au regard de la croissance démographique et des besoins en enseignants, infrastructures et manuels scolaires. Résultat : classes pléthoriques, déficit de qualité, abandon scolaire, surtout en milieu rural.

Face à cela, le secteur privé a pris une place croissante : dans des pays comme la Côte d’Ivoire ou le Cameroun, plus de 30 % des élèves du primaire sont inscrits dans des établissements privés. Au Mali, ce taux atteint près de 27 % au niveau secondaire.

Mais cette dynamique s’est faite sans régulation systématique, créant des disparités de qualité, des frais de scolarité souvent prohibitifs, et parfois des dérives commerciales contraires à l’éthique éducative.

  1. Des pays qui ont réussi à équilibrer public et privé
    2.1 Ghana : subventionner les écoles privées communautaires
    Le Ghana a intégré certaines écoles privées à faible coût dans le système public par le biais de subventions conditionnelles, notamment dans les zones rurales. En échange, ces écoles doivent accepter les élèves sans discrimination, appliquer les programmes nationaux et permettre les inspections officielles. Résultat : amélioration de la qualité sans hausse drastique des dépenses publiques.
  2. 2. Ouganda : les partenariats public-privé (PPP)
    Le pays a lancé un programme d’éducation secondaire universelle (USE) en 2007, où l’État finance la scolarité des élèves dans des écoles secondaires privées agréées. Ce système permet à des milliers d’élèves défavorisés d’accéder à l’enseignement secondaire, tout en maîtrisant les coûts. Limite : nécessité d’un contrôle rigoureux pour éviter les abus. 2.3 Inde : système de « bons scolaires » et quotas sociaux
    En vertu du Right to Education Act, l’Inde oblige les écoles privées à réserver 25 % des places aux enfants défavorisés, financées par l’État. Ce système de « voucher ciblé » vise à promouvoir la mixité sociale et élargir les opportunités éducatives tout en maintenant la qualité.
  3. Ce que l’Afrique peut faire : un modèle hybride, inclusif et régulé
    Voici les piliers d’un modèle africain de financement équilibré :
  • Accès universel : Gratuité du préscolaire et du primaire publics / Écoles privées à faibles coûts subventionnées
  • Qualité : Normes nationales et formation des enseignants / Innovation pédagogique
  • Ciblage social : Bourses pour les familles pauvres / Intégration d’enfants défavorisés dans le privé
  • Financement innovant : Fonds éducatifs nationaux / Crédits d’impôt, dons RSE des entreprises, diaspora bonds
  • Régulation : Cadre légal, inspections / Respect des normes de qualité et des droits fondamentaux
  1. Proposition concrète : Fonds africain pour l’éducation équitable
    Les États africains devraient créer un Fonds National ou Régional pour l’Éducation Inclusive, alimenté par :
  • Une taxe sur les services téléphoniques ou mobiles (ex. : le Mali a mobilisé 24 milliards FCFA en 2025 via un fonds alimenté par mobile money)
  • Les contributions RSE obligatoires des grandes entreprises
  • Des obligations diasporiques ciblées
  • Des partenariats avec des fondations internationales
  1. Conclusion : souveraineté éducative, équité sociale
    Le défi africain n’est pas seulement de financer l’éducation, mais de la financer intelligemment, équitablement, durablement. Cela suppose un modèle qui :
  • Renforce les capacités du public,
  • Valorise le privé à mission éducative,
  • Protège les plus vulnérables,
  • Et fait de l’éducation un levier de souveraineté, de prospérité et de cohésion sociale. Sources :
  • 1. UNESCO Institute for Statistics (UIS), Out-of-school children, 2023.
  • 2. Banque mondiale, World Development Indicators: Education expenditure, 2024.
  • 3. UNICEF & PASEC, Rapport Afrique subsaharienne : qualité de l’éducation de base, 2022.
  • 4. Innovations for Poverty Action, Subsidizing Private Schools in Ghana, 2020.
  • 5. Ministry of Education Uganda, USE Program Evaluation, 2019.
  • 6. Mali Actu, Fonds de Soutien Patriotique pour l’Énergie, juillet 2025.

H. Niang

Tribune : Réhabiliter le Commerce Interrégional comme Pilier de la Paix et du Vivre-ensemble au Mali

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation, récemment élaborée, constitue un pas important vers la reconstruction de notre unité nationale. Elle consacre de nombreux principes fondamentaux (dialogue, justice, solidarité, gouvernance vertueuse ) pour jeter les bases d’une société réconciliée et pacifiée.

Cependant, à la lecture attentive de ce texte fondateur, un facteur historique et stratégique de paix semble avoir été largement oublié : le rôle des échanges commerciaux interrégionaux et intercommunautaires dans la consolidation de la paix et du vivre-ensemble.

Le commerce, ciment historique de l’unité malienne

Bien avant l’émergence de l’État moderne, nos territoires ont bâti leur stabilité sur les routes commerciales. De Tombouctou à Djenné, de Gao à Sikasso, les caravanes de sel, d’or, de bétail et de céréales ont tissé des liens indestructibles entre les peuples.

Les marchés hebdomadaires et les foires traditionnelles étaient (et demeurent ) des lieux où l’on échange non seulement des biens, mais aussi des paroles de paix, des alliances matrimoniales et des pactes de coexistence pacifique.
Ces échanges ont toujours permis de désamorcer les tensions, car l’interdépendance économique rendait la guerre coûteuse et la coopération indispensable.

Le commerce, facteur de paix durable

Aujourd’hui encore, la vitalité du commerce interrégional est une clé pour stabiliser notre pays :
• Il réduit la pauvreté et atténue les inégalités économiques qui nourrissent les frustrations sociales.
• Il connecte les régions fragiles du Nord et du Centre aux pôles économiques du Sud, renforçant leur sentiment d’appartenance à l’État.
• Il favorise les rencontres intercommunautaires et restaure la confiance entre groupes parfois instrumentalisés par la violence.
• Il crée des interdépendances positives, rendant les conflits économiquement irrationnels.

Des leçons internationales inspirantes

Le Rwanda, après le génocide de 1994, a misé sur les coopératives mixtes et les marchés communautaires pour reconstruire la cohésion sociale.
En Colombie, l’intégration économique des zones de conflit a permis d’offrir aux populations des revenus légaux, réduisant leur dépendance aux réseaux armés.
Même l’Union européenne, née des cendres de deux guerres mondiales, s’est construite autour d’un marché commun, rendant toute guerre économiquement impossible.

Un oubli à réparer dans la Charte nationale

La Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation ne consacre pas explicitement ce levier pourtant essentiel. Elle ne définit pas de programme national de promotion des échanges commerciaux interrégionaux et intercommunautaires (bâtis sur l’exploitation judicieuse des atouts et potentialités de chaque région )comme instrument de paix.
Cet oubli est regrettable car sans relier économiquement nos régions et communautés, la paix restera fragile.

Appel à l’action

Nous proposons que cet aspect soit intégré :
• Dans la prochaine révision de la Charte, à travers un chapitre dédié au commerce et à l’intégration économique interne.
• Dans les politiques publiques, en finançant des infrastructures reliant les régions, en soutenant des foires de paix, des coopératives interethniques , en encourageant les investissements et en renforçant les corridors commerciaux sécurisés.

Favoriser beaucoup plus les interactions et les échanges entre nos différentes régions et communautés sont la meilleure façon d’accélérer et de consolider la paix dans notre pays.
Comme le rappellent nos ancêtres : « Un marché où les peuples se rencontrent est plus fort qu’un champ de bataille. »

H. Niang
Citoyen lambda

Banques: le Groupe BGFIBank affiche un total bilan en hausse de 17% à 6 957 milliards de FCFA en 2024

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Ce jeudi 14 août 2025, sous la Présidence de son Président Directeur Général, le Conseil d’Administration de BGFI Holding Corporation s’est réuni à l’effet d’examiner les réalisations du Groupe BGFIBank au 30 juin 2025. A l’issue des travaux, il ressort que le Groupe à affiché un un total bilan en hausse de 17% à 6 957 milliards de FCFA.

Résultats du Groupe BGFIBank au 30 juin 2025

Le Groupe BGFIBank poursuit son dynamisme avec des performances financières solides sur l’ensemble de ses quatre métiers (La Banque de financement des entreprises, la Banque commerciale, la Banque privée et gestion d’actifs, les Services financiers et l’assurance).

Un total bilan de 6 957 milliards de FCFA, en hausse de 17% par rapport au 31 décembre 2024. Cette performance traduit la robustesse du modèle du Groupe et sa capacité à mobiliser ses expertises pour répondre aux besoins de ses clients dans un environnement compétitif.

Une situation nette de 690 milliards de FCFA

Des dépôts de la clientèle qui progressent de 10%, atteignant 4 269 milliards de FCFA, confirmant ainsi la confiance de ses clients et partenaires.. Des crédits à la clientèle de 3 434 milliards de FCFA, traduisant notre stratégie de financement des économies et des projets structurants sur les divers marchés d’implantation.Une trésorerie nette en croissance de 70% à 1 300 milliards de FCFA, renforçant la solidité financière du Groupe.

Un produit net bancaire qui s’établit à 198 milliards de FCFA en hausse de 24% par rapport au niveau enregistré au 30 juin 2024. Cette croissance est soutenue par une bonne performance de la marge nette d’intermédiation (+32% par rapport au 30 juin 2024) couplé à l’accélération des opérations de hors-bilan. Un résultat net consolidé de 56 milliards de FCFA en hausse de 34% par rapport au résultat net réalisé à la même période en 2024.

Fort de ces résultats, le Groupe BGFIBank réaffirme sa détermination à poursuivre son rôle dans le financement des économies africaines. Cette dynamique s’inscrit pleinement dans la préparation de son futur Projet d’Entreprise 2026-2030, qui fixera le cap stratégique pour les cinq prochaines années.

De par son ideal de recherche perpétuelle de l’excellence, le nouveau Projet d’Entreprise 2026-2030 renforcera le positionnement du Groupe BGFIBank sur ses marchés, et poursuivra son ambition de Construire un Groupe Financier Africain pour le Monde.

À propos de BGFI Holding Corporation SA

BGFIBank est un groupe financier international multi-métiers qui allie solidité et performance financière, stratégie de croissance durable et maîtrise des risques avec l’ambition d’être la banque de référence sur les marchés en termes de qualité de service.

Le Groupe BGFIBank place la qualité de service au coeur de son métier, en s’appuyant sur la quête perpétuelle d’innovation et d’Excellence. Il enrichit son offre en misant sur l’expertise de ses partenaires, s’ouvrant ainsi à de nouveaux domaines Avec plus de 3 000 collaborateurs qui accompagnent au quotidien une clientèle diversifiée dans douze pays Benin, Cameroun, République Centrafricaine, Congo, Côte d’Ivoire, France, Gabon, Équatoriale, Madagascar, République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe et Sénégal.

Hydrocarbures : le Bénin veut redonner vie au champ pétrolifère offshore de Sèmè , arrêté, il ya 27ans 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En avril de cette année, la société Akrake Petroleum, qui occupe le rôle d’opérateur principal dans le cadre du projet ambitieux de redéveloppement du champ pétrolier offshore Sèmè au Bénin, a officialisé l’engagement d’une plateforme de forage dans le cadre de sa campagne stratégique de forages.

 Cette campagne, qui devrait s’étendre sur une période conséquente de 120 jours, marque une étape significative pour le secteur énergétique béninois. Comme cela a été précédemment communiqué lors de l’annonce faite en avril, cette opération de forages vise à redonner vie au champ pétrolifère de Sèmè, un site situé au large de Sèmè-Kraké. Ce projet tant attendu a été suivi de près et confirmé par la presse spécialisée le mardi 12 août, soulignant l’importance de cet événement pour le pays.

 Avec la reprise des opérations sur ce site, inactif depuis 1998 après avoir atteint une production totale d’environ 22 millions de barils, le Bénin se prépare à réintégrer le cercle des pays producteurs de pétrole. Ce retour potentiel sur la scène internationale fournit une opportunité de revitaliser l’économie pétrolière du pays, augmentant ainsi ses prospects de développement économique à long terme.

Le projet ambitieux est actuellement mené par Akrake Petroleum, une filiale clé appartenant à la société Rex International Holding. Celle-ci détient une participation massive de 76 % sur le précieux bloc pétrolier, travaillant en partenariat étroit avec l’État béninois, qui dispose de 15 % de la part, ainsi qu’avec Octogone Trading, qui détient les 9 % restants. 

Les travaux en cours ont pour objectif essentiel de forer trois puits nouveaux, afin de maximiser le potentiel d’extraction, et de mettre en place une unité de production innovante. La création d’une plateforme de stockage est également au programme, celle-ci étant indispensable pour traiter et préserver les précieux réserves de pétrole offshore. L’enjeu principal est donc d’extraire, de manipuler et de conserver le pétrole en mer de manière efficace et durable.

En octobre dernier, Samou Séïdou Adambi, le ministre béninois en charge de l’Eau et des Mines, avait fermement déclaré que le gouvernement « mettra tout en œuvre pour commencer par extraire en eaux profondes de l’or noir au Bénin ». Cette déclaration reflète une forte volonté politique et stratégique de relancer l’exploitation du champ pétrolier Sèmè dans l’année en cours.

 À travers cette initiative, le Benin espère dynamiser son secteur énergétique, attirer de nouveaux investissements et renforcer sa position en tant que producteur potentiel d’hydrocarbures dans la région.

D’après les prévisions formulées par Akrake, il est anticipé que la mise en service officielle des installations se concrétisera d’ici la fin de l’année, signe que le projet avance selon les échéances prévues. Par ailleurs, les premières opérations d’extraction devraient avoir la capacité de générer un flux initial d’environ 15 000 barils par jour, ce qui marque un début prometteur pour l’exploitation du site. 

De plus, les informations qui seront rassemblées suite à ces premières extractions ne serviront pas uniquement à ajuster les procédés en cours, mais joueront également un rôle crucial dans l’analyse de strates et couches plus profondes et inexploitées jusqu’à présent. 

Notons que cela ouvre la voie à la possibilité de prolonger la période d’exploitation du champ, ce qui pourrait significativement augmenter la production, notamment à moyen terme, grâce à une meilleure compréhension du potentiel total du site.

Korotoumou Sylla

Au Maroc, l’État prévoit une récolte anticipée de 80 000 tonnes d’avocats au cours de la campagne 2025-2026

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Maroc, le gouvernement prévoit maintenant une récolte anticipée de 80 000 tonnes d’avocats pour la saison agricole 2025/2026. Cette information a été révélé au grand public par Abdelkrim Allaoui, le président influent de l’Association des producteurs d’avocats de la région du Gharb, [qui est reconnue comme la principale zone de production du fruit, NDLR], lors d’une interview exclusive accordée au site spécialisé dans le domaine agricole, Fresh Plaza, le mercredi 13 août 2025.

Ce chiffre annoncé marque une réduction significative estimée entre 40 à 50 % comparativement aux prévisions initiales optimistes qui visaient entre 140 000 et 160 000 tonnes. Cette nouvelle projection, si elle se révèle exacte comme prévu, indiquerait également une diminution substantielle de près de 30 % par rapport à la production record de 115 000 tonnes que l’on a vu au cours de la campagne agricole précédente. Cette baisse attendue est une indicatrice clé des défis actuels auxquels le secteur agricole marocain est confronté, qu’ils soient d’origine climatique ou économique.

D’après M. Allaoui, cette nouvelle réalité à laquelle est confronté l’appareil productif s’explique par une succession d’événements climatiques extrêmes survenus entre mars et juillet 2025, qui ont provoqué la chute prématurée des fruits dans les vergers, perturbant ainsi l’économie et l’écosystème local. Ces conditions météorologiques défavorables ont débuté en mars, marquées par des températures anormalement basses, accompagnées de pluies torrentielles qui ont entravé les processus vitaux de floraison des arbres fruitiers, ayant pour effet de compromettre la future récolte. La région du Gharb, zone agricole clé, a par la suite été mise à rude épreuve par une vague de chaleur intense qui a duré trois jours consécutifs, du 28 au 30 juillet, avec des températures atteignant 40 °C à Kénitra et un impressionnant 49 °C à Moulay Bousselhem. En conséquence, les arbres n’ont pas réussi à résister à cette chaleur exceptionnelle, entraînant ainsi une perte substantielle de fruits, qui affecte non seulement la production mais aussi les moyens de subsistance des agriculteurs locaux.

Dans ce contexte particulier et délicat, des doutes persistent quant à la réelle capacité de la filière agricole à maintenir sa production au-dessus des 80 000 tonnes de rendement prévues initialement. Cette incertitude est renforcée par l’arrivée du mois d’octobre, traditionnellement marqué par des conditions météorologiques difficiles, incluant des tempêtes et des vents violents qui s’abattent sur la côte atlantique, constituant ainsi une menace supplémentaire pour la santé et la productivité des vergers concernés.

Alors que près de 90 % de la production marocaine d’avocats est destinée à être exportée sur des marchés internationaux, la baisse de l’offre qui se profile à l’horizon devrait également se matérialiser par une réduction significative des volumes qui pourront être commercialisés à l’étranger. Cette diminution des quantités exportables pourrait avoir des répercussions économiques notables.

« Les producteurs, confrontés à ces défis, devront redoubler de diligence et mettre en œuvre des efforts agronomiques considérables pour s’assurer que leurs arbres reçoivent les soins nécessaires et que les fruits poussent jusqu’à atteindre un calibre approprié et suffisamment important pour espérer sauver la saison de récolte. Cela ne manquera pas d’avoir un effet inévitable sur les coûts de production, les prix de vente, ainsi que sur les méthodes de commercialisation. », souligne également M. Allaoui, appelant à une mobilisation générale de la filière.

Bien que, pour l’instant, aucune prévision concrète n’ait été élaborée concernant ce secteur d’activité spécifique, il est possible que les difficultés rencontrées par l’industrie marocaine puissent modifier une fois de plus l’ordre établi parmi les principaux exportateurs africains de ce fruit précieux. Cette situation, pleine de défis et d’incertitudes, souligne à quel point l’industrie marocaine évolue dans un environnement international compétitif et en constante évolution. À la conclusion de la campagne fructueuse de 2024/2025, le Royaume chérifien s’est hissé au rang de deuxième exportateur du continent africain, dépassé uniquement par le Kenya mais prenant l’avantage sur l’Afrique du Sud, avec une performance notable de 100 000 tonnes exportées vers divers marchés internationaux, ce qui témoigne de l’importance et de l’impact du royaume dans le commerce mondial de ce produit.

Abdoulaye KONÉ