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Mali: Sanlam-Mali change de nom et devient SanlamAllianz pour une nouvelle ère de confiance

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(CROISSANCE AFRIQUE)Au Mali, la transformation de l’Assureur Sanlam en SanlamAllianz marque le début d’un nouveau chapitre dans le secteur de l’assurance. Il s’agit d’un changement qui est perçu comme un tournant majeur qui renforce l’engagement envers la confiance, la sécurité financière et la prospérité des Maliens. Sanlam-Mali change de nom et devient SanlamAllianz au Mali. Cette information a été donnée en marge d’une conférence de presse tenue à Bamako, le jeudi 12 Juin 2025.

Selon les dirigeants de la structure de Sanlam Mali, c’est une alliance de géants pour une meilleure couverture. En réponse aux mutations économiques et sociales, cette évolution illustre également la volonté d’offrir des solutions plus adaptées et robustes aux besoins du marché local. L’annonce de SanlamAllianz ne se limite pas à un simple changement de nom ou de logo; elle représente une nouvelle direction axée sur la complémentarité et l’efficacité, issue du partenariat stratégique entre deux leaders du secteur de l’assurance en Afrique, Sanlam et Allianz. Cette union permet au marché malien de tirer parti de l’expertise, de l’innovation et de la stabilité financière qui existent à l’échelle du continent.

Il faut signaler qu’il s’agit de l’élargissement de l’accès aux solutions d’assurance au Mali. Surtout, avec la nouvelle identité de SanlamAllianz, l’objectif est de rendre l’assurance plus accessible à un nombre croissant de Maliens. Des produits innovants, conçus pour répondre aux besoins spécifiques des ménages et des entreprises, seront progressivement déployés. Cette approche vise à renforcer la protection sociale et économique tout en réduisant la vulnérabilité face aux risques quotidiens.

L’Objectif est de créer une entité unique au service du continent, l’Afrique. La fusion des expertises, qui s’est étendue à 27 pays africains, se matérialise au Mali par l’adoption d’une marque commune. Selon le Directeur Général de SanlamAllianz Mali Assurances, ce processus contribue à une meilleure reconnaissance et visibilité du groupe, garantissant une cohérence dans la qualité des services offerts. Il ne s’agit pas simplement d’une fusion, mais d’un alignement stratégique visant à assurer une continuité rassurante pour les assurés et les partenaires.

La promesse de valeurs reste inchangée. Il a été clairement affirmé que ce changement de nom n’est pas un reniement des valeurs fondamentales ni des engagements historiques de l’entreprise. La refonte de l’identité visuelle souligne simplement l’évolution de la marque tout en préservant son ADN, ainsi que la relation de confiance bâtie avec ses partenaires, assurés et collaborateurs. Cette transparence est essentielle pour rassurer et renforcer cette relation de confiance établie au fil des années.

C’est un héritage d’expertise au service de l’innovation, selon Bikiry Mangaguilé Directeur Général de SanlanmAllianz-Mali. L’union des expertises de Sanlam et Allianz ouvre de nouvelles perspectives innovantes pour les clients maliens. Ce partage de compétences, fort de plusieurs siècles d’expérience, sera mis à profit pour offrir un accompagnement personnalisé. SanlamAllianz se positionnera ainsi pour proposer des solutions solides répondant aux enjeux des assurances vie et non-vie à ses clients maliens.

Notons que la conférence de presse officielle annonçant la création de SanlamAllianz a souligné la détermination du groupe à servir le Mali, avec une offre enrichie de produits adaptés à la diversité des besoins. Ce développement traduit une volonté d’ancrage durable dans le tissu économique local, tout en contribuant de manière significative à la couverture des risques. Et c’est un engagement renouvelé pour le marché malien, selon Bikiry Mangaguilé, directeur Général de la nouvelle structure d’Assurance au Mali.

Daouda Bakary KONE

(DOSSIER )-Réformer le Secteur du Coton en Afrique: Cas du Mali

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Après des décennies d’efforts, le Coton est devenu la culture commerciale principale dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, incluant le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad, connus collectivement sous le nom de « C4 » selon un rapport de la Banque Mondiale. Au Mali, la contribution du secteur coton au PIB est estimée à 15%. Cependant, le secteur du Coton à besoin des reformes structurelles. La preuve, le Mali du Général Assimi Goïta a entamé des fusions stratégiques au sein de la Holdin-CMDT visant des reformes profondes, couplées aux projets de refinancement, appuyés par des Banques Agricoles du Mali en 2025

En plus de bénéficier de conditions agro-climatiques favorables, la production cotonnière a vu une augmentation significative grâce à une structure du secteur intégrée verticalement, semblable à celle de nombreux autres pays producteurs de coton.  Ainsi, cela a permis de réduire les risques de free-riding, qui, selon la Banque Mondiale, auraient pu compromettre la rentabilité du secteur. En Afrique de l’Ouest, plus de 16 millions de personnes dépendent directement ou indirectement de la culture du coton. Cependant, les subventions accordées par les pays développés ont entraîné une baisse des prix du coton, rendant la concurrence difficile pour les producteurs d’Afrique occidentale. De plus, les négociations de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sur le coton ont été suspendues, exacerbant la situation.

Cette dynamique illustre le rôle prépondérant du coton dans la sphère économique et sociale en Afrique de l’Ouest. La Banque Mondiale souligne l’importance de consultations sur la crise du coton dans cette région afin de trouver des solutions acceptables pour toutes les parties concernées. Elle aborde également les défis à relever ainsi que les mesures à instaurer à moyen et long terme pour éviter l’effondrement du sous-secteur.

Rôle des Banques Maliennes dans le financement du Coton

 Concernant le rôle des banques agricoles au Mali, la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) et la Banque de Développement du Mali (BDM-SA) se positionnent en chefs de file dans ce domaine. Avec un financement de 150 milliards de francs CFA (228,6 millions d’euros), la Compagnie Malienne de Développement du Textile (CMDT) a annoncé des investissements majeurs dans des technologies innovantes visant à optimiser les rendements d’ici 2025. L’objectif est de récupérer le titre de premier producteur africain de coton.

Malgré la forte concurrence, le Mali redouble d’efforts en collaborant avec 14 banques maliennes et internationales pour financer la campagne cotonnière 2024-2025, une opération dirigée par la BDM-SA. De plus, la CMDT et le consortium bancaire ont signé une facilité de 40 milliards de FCFA pour soutenir la campagne cotonnière 2020/2021, avec la BDM-SA jouant le rôle de coordinateur. De cette manière, la CMDT s’emploie à réunir toutes les conditions nécessaires pour relancer la culture du coton, en mobilisant les facteurs de production et en sensibilisant les producteurs. Les conditions actuelles, telles que la hausse des prix mondiaux du coton, le stock d’intrants disponible, et l’engagement du gouvernement, offrent des perspectives de succès pour cette relance.

En 2019, une convention de partenariat stratégique a été signée entre la BDM-SA et la Banque Africaine de Développement (BAD) pour une ligne de crédit de 20 milliards de FCFA destinée à divers secteurs de l’économie malienne. Les crédits à court terme de la BNDA permettent de financer diverses activités pour les organisations paysannes et les PME agricoles. Ce soutien a été le 21ème financement annuel pour la CMDT, dont la production de coton fibre représente près de 98 % des exportations maliennes, contribuant à hauteur de 15 % du PIB du pays.

Burkina Faso, un pionnier à la reconquête 

Au Burkina Faso, l’Agriculture, qui représente plus de 80 % de la population active et contribue à près de 20 % du PIB, renforce sa position avec le coton représentant 60 % des recettes d’exportation. Récemment, la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) a obtenu un prêt de 42,6 milliards de FCFA (65 millions d’euros) d’un consortium bancaire international. Ce financement facilitera la campagne cotonnière 2024-2025, où le Burkina Faso s’engage à produire 595 000 tonnes de coton conventionnel sur 700 000 hectares, après une saison précédente marquée par des résultats décevants.

Avec plus de 250 000 exploitations, la culture du coton est pratiquée par plus de 350 000 producteurs, apportant des moyens de subsistance à environ 3 millions de personnes. Toutefois, la crise que subissent les filières coton en Afrique, particulièrement celle du Burkina, entraîne des difficultés significatives, comme un déficit de 70 milliards de FCA et une chute de 26 % des revenus des producteurs entre 2004 et 2008. Les principaux acteurs de la filière comprennent les producteurs, les sociétés cotonnières, ainsi que l’État qui intervient dans le cadre de la politique agricole et la régulation de la filière. En termes des structures qui interviennent dans le financement des secteurs agricoles au Burkina Faso, des données officielles estiment que Très peu d’établissements de crédit s’intéressent au financement agricole. Certaines banques ont toutefois développé des interventions spécifiques dans le secteur rural. C’est le cas notamment des institutions financières comme Ecobank Burkina, CBI et la Bank Of Africa (BOA). Dans ce pays, veut également voir en hausse sa participation dans le domaine de la subvention et refinancement de l4agriculture imputé au Budget national.

Benin, concurrent serieux du Mali : Acteurs clé des reformes Agricole

Concernant le Bénin, l’agriculture joue un rôle crucial, générant 70 % de l’emploi et 30 % du PIB, avec le coton contribuant à 5 % du PIB et 27 % des exportations. L’intensification de la culture a entraîné une dégradation des sols, poussant le gouvernement à privilégier l’agro écologie pour préserver la durabilité de la filière coton. Le projet TAZCO, lancé en 2017, a permis à environ 10 000 producteurs d’adopter des pratiques agro écologiques, doublant leurs rendements. La phase 2 vise une adoption massive de ces techniques, avec un document synthétique publié pour guider les acteurs du secteur. Il existe des structures dédiées aux financements du secteur Agricole, notamment, le Fonds National de Développement Agricole (FNDA). Ce fonds  a été créé pour encourager l’investissement privé dans l’agriculture au Bénin. Il collabore avec dix banques et quinze Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) pour soutenir les PME et PMI agricoles avec des financements allant jusqu’à 500 millions de francs CFA à un taux d’intérêt maximal de 9 % par an, ainsi qu’une durée de remboursement de cinq ans. Les SFD, comme FECECAM et ALI. Dé, financent les petits producteurs jusqu’à 50 millions de francs CFA à un taux maximal de 12 % par an. Le FNDA aide aussi les exploitants agricoles à préparer leurs dossiers bancaires en partenariat avec des structures agréées par le Ministère de l’Agriculture. Il est important pour les exploitants de se rapprocher de ces structures pour constituer des dossiers bancables.

Tchad, le seul performant de la CEMAC : l’Afrique Centrale bien représentée

Pour le Tchad, qui figure parmi les principaux producteurs de coton, la campagne cotonnière 2023/2024 a dépassé les attentes avec une récolte de 110 000 tonnes. La contribution du secteur rural au PIB est notable, représentant 40 % de celui-ci. Toutefois, des défis demeurent, notamment le retard des pluies, qui peut affecter les anticipations de production pour la campagne 2024/2025, prévue à 150 000 tonnes. Malgré ses crises, la filière cotonnière au Tchad joue un rôle stratégique en matière économique, soulignant l’importance de son avenir dans la dynamisation du secteur agricole. L’accès au crédit dans le secteur agricole est crucial pour les investissements en Afrique. Face au manque de soutien bancaire au Tchad, plusieurs initiatives publiques, dont l’initiative Crédit agricole lancée par Abdallah Chidi Djorkodei le 7 juin 2025. Ces incitatives visent à aider les agriculteurs. Ce programme offre des prêts à taux zéro pour financer les activités agricoles, avec un budget de 1,2 milliard Fcfa destiné à couvrir huit provinces. Cela permettra de cultiver 17 158 hectares et de créer plus de 45 000 emplois. Le comité de crédit travaille également sur des projets pour neuf provinces dans la partie nord du pays. En 2020, le secteur agricole représentait 54 % du PIB du Tchad et employait environ 70 % de la population active.

Pourquoi reformer le secteur du Coton Africain ?

La réforme du secteur cotonnier est essentielle pour maximiser son impact économique. Depuis l’indépendance, les pays de l’AOC ont intensifié leurs efforts, faisant du coton une source clé de revenus, représentant 23% à 45% de leurs exportations. La production a fortement augmenté, plaçant la région comme le troisième exportateur mondial. Des réformes du mécanisme de prix et l’élimination des contraintes d’approvisionnement sont cruciales. L’harmonisation des nomenclatures tarifaires et le développement d’outils informatiques sont également nécessaires. Avec la part du coton dans les exportations pouvant atteindre 50%, une participation accrue du secteur privé est observée. Les égreneurs doivent adopter des stratégies flexibles pour gérer les risques de transport et optimiser les rendements. La prudence est essentielle pour leur viabilité financière en période de volatilité des marchés.

Reformes du secteur Coton au Mali : Engagements et Actions du Générale Goïta

Le 28 mars 2025, le Conseil des Ministres, dirigé par le Général Assimi GOÏTA, a annoncé la fusion-absorption de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT), finalisée lors de l’assemblée générale extraordinaire du 17 décembre 2024. Cette réforme vise à simplifier la gestion de l’industrie cotonnière, en réunissant plusieurs filiales sous CMDT-S.A. Cela permettra une administration centralisée, une réponse rapide aux besoins des producteurs, et une rémunération améliorée.

La fusion renforce également le contrôle de l’État malien sur le secteur cotonnier, essentiel pour l’économie nationale. Pour la campagne 2024/2025, le prix du kilogramme de coton-graine est fixé à 300 Fcfa (0,49 dollars), reflétant une légère augmentation par rapport à l’année précédente. Notons que lors de la 15e session du Conseil Supérieur de l’Agriculture, axée sur la souveraineté alimentaire et le développement du monde rural, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition et Chef de l’État, a présidé cet événement qui s’est déroulé le mardi 6 mai 2025 au Palais de Koulouba. À l’issue des travaux, il ressort que les prix fixés pour la campagne 2025 : 300 F CFA le kilogramme de coton graine (1er choix), 14 000 F CFA pour un sac de 50 kg d’engrais minéraux, 3 000 F CFA pour celui des engrais organiques, 1 500 F CFA pour le kilogramme de semences de maïs hybride et 17 500 F CFA pour le biostimulant ovalis.

Au Mali, plusieurs institutions financières jouent un rôle crucial dans le financement du secteur agricole, parmi lesquelles la Caisse de microfinance Kafo Jiginew. En 2020, des petits exploitants des zones rurales et des entrepreneurs à revenus modestes ont bénéficié d’un accès amélioré à des financements et à des prêts en monnaie locale, essentiels à l’expansion de leurs activités agricoles. Ce soutien a été rendu possible grâce à un prêt de 10 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI), la plus grande banque publique internationale, officiellement approuvé à Bamako. Ce prêt a également permis à Kafo Jiginew, une des principales institutions de microfinance du pays, d’élargir considérablement son éventail de services financiers. Environ 60 000 microcrédits devraient être octroyés à des petits exploitants agricoles, ainsi qu’un financement pour près de 15 000 individus.

En plus de Kafo Jiginew, la Banque Malienne de Solidarité (BMS-SA) appuie la stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté, qui vise à améliorer l’accès au crédit pour les populations défavorisées, telles que les femmes et les jeunes, tout en promouvant des activités génératrices de revenus dans le secteur agricole. Les indicateurs montrent que la BMS-SA a intensifié ses efforts dans le financement des exploitations agricoles ces dernières années. Ce contexte d’évolution se caractérise également par un désengagement progressif de l’État dans les secteurs productifs, au profit des investissements privés. Grâce à l’engagement des banques maliennes dans le financement agricole, on peut affirmer que des progrès significatifs ont déjà été réalisés, bien qu’il reste encore des domaines à améliorer.

Notons que la politique de développement agricole du Mali vise à assurer la souveraineté alimentaire et à transformer le secteur agricole en pilier de l’économie nationale, tout en modernisant l’agriculture familiale et les entreprises agricoles. Un enjeu majeur est le financement, crucial pour développer la production, mais le potentiel de l’agriculture malienne reste sous-exploité en raison du manque de financements. La faible rentabilité de certaines filières et les risques élevés compliquent l’accès au crédit. Il est essentiel de mettre en place un système de financement innovant, combinant mécanismes de marché et subventions publiques pour faciliter le développement des productions agricoles.

Daouda Bakary KONE

UEMOA/Mali : Analyse des six Programmes et Projets d’un coût global de 23,674 milliards de FCFA en 2024

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(CROISSANCE AFRIQUE)-A Bamako, les cadres du bureau de représentation de la commission de l’UEMOA au Mali et les représentants des ministères sectoriels sont en conclave du 12 au 13 mai 2025 dans le cadre d’un atelier national de revue approfondie du portefeuille de programmes et projets financés par l’Union Économique et Monetaire Ouest Africain.

Les travaux d’ouverture ont été présidés par M. Roberto Alexandre Vieira, représentant résident de la Commission de l’UEMOA à Bamako. C’était en présence de M. Modibo Camara, représentant de la coordonnatrice de la cellule UEMOA du Ministère de l’Economie et des Finances.

Selon les organisateurs, cet atelier vise à la recherche d’amélioration des performances dans la mise en œuvre des programmes et des projets communautaires. Durant deux jours, les participants se pencheront sur les points faibles et les points à améliorer dans la mise en œuvre des programmes et des projets communautaires.

Ainsi, le représentant de la coordonnatrice de la Cellule de l’UEMOA du Ministère de l’Economie et des Finances a exhorté les participants à participer pleinement aux travaux de l’atelier à travers des contributions pertinentes.

Au nom de M. Abdoulaye DIOP, Président de la Commission de l’UEMOA, le représentant résident, M. Roberto Alexandre Vieira a rappelé que cet atelier est un cadre voulu par le Bureau de Représentation de la Commission de l’UEMOA au Mali en vue de permettre à l’ensemble des parties prenantes clé, d’apprécier les évolutions enregistrées dans les performances de mise en œuvre des Programmes et Projets.

Bien évidemment, au regard notamment des recommandations et perspectives formulées par la précédente Revue annuelle des Réformes, des Programmes et Projets de novembre 2024.

M. Roberta ajoute que c’est aussi une occasion pour analyser les progrès, faiblesses et contraintes enregistrées au cours de ce premier semestre dans la mise en œuvre performante des Programmes et Projets en cours et de formuler les recommandations ou mesures idoines nécessaires.

Le représentant résident estime que le portefeuille du Mali a actuellement six Programmes et Projets communautaires relevant des deux grands domaines suivants : (1) Agriculture, Elevage, Pêche, Environnement et Eau (04 projets), et (ii) Artisanat, Energie, Industrie, Tourisme, Télécommunications. TIC et Mines (02 programmes et projets) d’un coût d’environ 23,674 milliards FCFA en 2024 contre 23.774 milliards de FCFA pour un portefeuille de sept (07) programmes et projets en 2023.

Avant de préciser que cet atelier vise à améliorer les performances de mise en œuvre des Programmes et Projets en cours au Mali, dont l’indice moyen de performance s’établit à 33,38% en fin 2024 afin d’accroître leurs portées générales et leurs effets ou bénéfices pour l’Etat et les populations.

Il a également mentionné qu’au-delà de cet objectif global, l’atelier offrira l’opportunité d’apprécier les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations formulées par la précédente Revue, de faire l’état des activités ou travaux résiduels à réaliser dans le cadre des projets et de poursuivre la réflexion sur les mesures d’amélioration du mécanisme actuel de communication et de rétroaction dans le suivi du portefeuille de Programmes et Projets en cours, à l’effet d’y apporter les améliorations nécessaires.

Drissa KEITA

Sénégal : la production pétrolière génère 595,5 milliards de FCFA à 16,9 millions de barils de bruts en 2024

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En 2024, le Sénégal a connu des performances remarquables sur le champ pétrolier offshore de Sangomar, avec une extraction de 16,9 millions de barils de brut, ce qui a généré des recettes d’environ 595,5 milliards de francs CFA.

Ainsi, ce chiffre dépasse largement les prévisions de production pour l’année, qui étaient fixées à 11,7 millions de barils. Le champ, exploité par Woodside Energy, est situé à environ 100 km au large de Dakar et devrait produire environ 100 000 barils par jour grâce à ses 12 puits actifs.

En termes de revenus, la vente de cette production a rapporté environ 950 millions de dollars. Le rapport du ministère souligne également des débuts prometteurs pour 2025, avec des niveaux de production mensuels en hausse. Si cette tendance se maintient, la production annuelle pourrait atteindre 30,53 millions de barils en 2025.

Notons que cette évolution est perçue comme une étape historique pour le marché local du pétrole brut et comme un avancement significatif dans la stratégie énergétique du pays.

Au Cameroun, les autorités annoncent la création de la Bourse nationale des déchets via les collectivités

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Cameroun, les autorités ont officiellement annoncé la création de la Bourse nationale des déchets (BND) lors d’une assemblée générale constitutive rassemblant les 15 premiers actionnaires, incluant l’État, des collectivités locales et des entreprises privées, le juin 2025.

Cette initiative, sans précédent dans la sous-région d’Afrique centrale, vise à structurer le marché de la gestion des déchets alors que les grandes villes camerounaises font face à une augmentation exponentielle de leur production de déchets et à des taux d’enlèvement nettement insuffisants.

Présidée par Pierre Hélé, le ministre de l’Environnement, cette réunion marque la transformation d’une recommandation formulée en 2016 en un outil économique opérationnel. La BND est envisagée comme une société d’économie mixte, où l’État, par l’intermédiaire de son ministère et des communes d’Ebolowa et de Kumba, détient la majorité du capital avec 40 actions représentant environ 160 millions de francs CFA (environ 243 000 euros).

Les 12 investisseurs privés, actifs dans les secteurs de la collecte, du tri, du recyclage et de la valorisation des déchets, complètent l’ensemble avec un investissement estimé à 130 millions de francs CFA, un chiffre encore provisoire du fait de souscriptions de dernière minute le jour même de l’assemblée. Chaque action de la BND est valorisée à quatre millions de francs CFA. Ce modèle économique permet aux investisseurs de jouer un double rôle, tant comme actionnaires que comme clients ou fournisseurs sur la plateforme d’échanges.

La BND agira comme un marché virtuel destiné à connecter l’offre et la demande de déchets ayant un potentiel économique, avec pour ambition de structurer les flux d’échanges, d’établir des prix indicatifs, et de faciliter l’accès aux intrants pour les industriels du recyclage. Selon les autorités, la Bourse sera officiellement opérationnelle en juillet 2025, avec une architecture institutionnelle en cours de finalisation, qui comprend la nomination d’un directeur général, d’un directeur général adjoint, ainsi que l’installation d’un conseil d’administration. Les équipements techniques nécessaires à son fonctionnement sont déjà disponibles, selon le ministère de l’Environnement.

La création de cette bourse intervient à un moment où le secteur de la gestion des déchets au Cameroun est en pleine tension. La production annuelle urbaine dépasse maintenant les 6 millions de tonnes, comparé à 3,4 millions en 2007. Les capacités d’enlèvement demeurent cependant limitées, avec des taux oscillant entre 45 % à Yaoundé et 69 % à Douala. Malgré ces défis, un potentiel important existe pour le développement d’activités de valorisation, à condition de résoudre les problèmes actuels de collecte. Selon une étude de marché préliminaire, la BND devrait atteindre son seuil de rentabilité d’ici la troisième année d’exploitation, avec la possibilité d’étendre son capital à d’autres collectivités territoriales. Bien que onze communes aient manifesté initialement leur intérêt pour devenir actionnaires, seules deux ont concrétisé leur souscription à ce stade. Pierre Hélé a exprimé son désir de voir davantage de collectivités locales s’engager dans cette initiative, dans un pays où la décentralisation reste un défi operational majeur.

La BND s’inscrit également dans le prolongement des états généraux sur la gestion des déchets en milieu urbain tenus en mai 2025, qui ont souligné l’importance d’une gouvernance renouvelée et du développement de mécanismes économiques pour améliorer le système.

Cette nouvelle structure aura non seulement pour but de dynamiser un marché encore naissant, mais aussi d’inciter à l’innovation dans le domaine du recyclage, du traitement, et même de l’exportation de déchets transformés.

De plus, le projet contient une dimension financière significative : les capitaux investis visent à générer des retours pour les actionnaires tout en garantissant un service environnemental de qualité.

Korotoumou Sylla

Cameroun: le CFC, une banque spécialisée dans l’habitat va investir 30 milliards de FCFA dans les cités municipales

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le Crédit foncier du Cameroun (CFC), une banque spécialisée dans le secteur de l’habitat, a annoncé le 10 juin 2025 son intention d’allouer un nouveau financement de 30 milliards de FCFA au Programme construction des cités municipales (PCCM).

Jean Calvin Tjonog, directeur général adjoint du CFC, a fait cette déclaration lors de l’ouverture de la 3ᵉ édition des Journées de l’urbanisme et de la construction de Douala (JUD).

Ce financement, qui est soumis à l’approbation du conseil d’administration du CFC, sera mis à disposition du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom), la banque dédiée aux communes, afin de soutenir la construction de cités municipales sur une période de cinq ans.

Les détails sur le nombre de logements prévus et les communes concernées ne sont pas encore disponibles. Ce nouveau financement devrait permettre d’étendre le nombre de communes bénéficiaires, d’augmenter le volume de logements réalisés et de générer davantage d’emplois dans le secteur de la construction de logements décents à bas coût.

Pour rappeler les précédents efforts, en juillet 2020, une première ligne de crédit de 10 milliards de FCFA, issue d’un partenariat entre le CFC, le Feicom, et l’Association des communes et villes unies du Cameroun (CVUC), avait permis à 24 communes de construire 594 logements. Par la suite, en juin 2021, une deuxième ligne de crédit de 20 milliards de FCFA avait été allouée pour poursuivre cette initiative.

Lors d’une interview en décembre 2024, Jean Paul Missi, directeur général du CFC, a mentionné que le PCCM avait été déployé dans 87 communes, avec un total de 1 500 logements construits pour un investissement global de 30 milliards de FCFA.

Ce programme vise également à impliquer 1 200 jeunes sur les chantiers et à favoriser la création d’une cinquantaine de PME spécialisées dans la construction dans les collectivités bénéficiaires.

Notons que ce nouvel investissement représente donc une continuité essentielle des efforts en cours pour répondre aux besoins de logements sociaux et stimuler l’emploi local dans le secteur de la construction au Cameroun.

Marché financier de l’Umoa: le Mali a mobilisé 30,53 milliards FCFA sur un besoin initial de 30 milliards de FCFA 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la direction générale du trésor et de la comptabilité Publique a obtenu avec succès 30,53 milliards FCFA auprès des investisseurs le mardi 11 juin 2025. Ainsi, le marché des titres publics de l’UMOA continue d’afficher un bon dynamisme. 

Sur un besoin initial de 30 milliards FCFA, exprimé à travers une adjudication de bons et d’obligations assimilables du Trésor ce mercredi 11 juin 2025, le Mali a pu mobiliser 30,53 milliards FCFA, absorbant l’ensemble des soumissions. Cette nouvelle levée de fonds sur le marché sous-régional témoigne de la réactivité des investisseurs, avec un taux de couverture de 101,77 %.

Par ailleurs, les titres émis sont répartis en trois catégories de maturité : des bons du Trésor à 364 jours, et deux Obligations Assimilables du Trésor (OAT) à 3 et 5 ans. Pour les bons à un an, 20,010 milliards FCFA ont été mobilisés. Les OAT à 3 ans et 5 ans ont permis de lever respectivement 10,345 milliards FCFA et 175 millions FCFA.

Aussi, les investisseurs ayant pris part à l’opération sont issus de plusieurs pays, avec les Maliens en tête, qui ont contribué à hauteur de 21,6 milliards FCFA : 13,6 milliards pour les bons à un an et 8 milliards pour les OAT à 3 ans.

Notons que les Burkinabè ont souscrit aux bons à 364 jours pour un montant de 2,52 milliards FCFA, suivis des Bissau-Guinéens (1,35 milliard FCFA), des Togolais (1,258 milliard FCFA) et des Sénégalais (1,25 milliard FCFA). Les Ivoiriens et les Béninois ferment la marche avec respectivement 30 millions et 2 millions FCFA pour les bons du Trésor.

Concernant les OAT à 3 ans, les Bissau-Guinéens et les Ivoiriens ont souscrit pour 1,3 milliard FCFA et 1,03 milliard FCFA. Les Burkinabè y ont participé à hauteur de 15 millions FCFA. Les OAT à 5 ans ont rapporté 155 millions FCFA du Sénégal et 20 millions FCFA du Burkina Faso.

Mariam KONE 

Mali: adoption d’un mandat de cinq ans renouvelable pour le Chef de l’État, le Général Assimi Goïta

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le conseil des ministres a annoncé l’adoption d’un mandat de cinq ans, renouvelable pour le Chef de l’État, le général Assimi GOÏTA, lors d’un communiqué diffusé le mercredi 11 juin 2025, confirmée par la chaîne d’état, l’ORTM.

Cette décision a été prise suite à un rapport du ministre délégué auprès du Premier ministre, responsable des Réformes politiques et du Soutien au Processus électoral.

Le Conseil a également validé un projet de loi visant à réviser la Charte de la Transition. Cette révision est le fruit des 517 recommandations formulées lors des Assises Nationales de la Refondation, qui se sont tenues du 27 au 30 décembre 2021.

Aussi, ces recommandations visent à instaurer une refondation complète de l’État et à établir une nouvelle vision politique, souhaitée par le peuple malien, qui appelle à réaliser des réformes politiques et institutionnelles essentielles avant de tenir des élections.

Selon le communiqué, la mise en œuvre de ces recommandations a permis d’adopter une nouvelle Constitution par référendum, qui a été approuvée le 18 juin 2023 et promulguée le 22 juillet 2023 par le Président de Transition.

Pourtant, malgré cette avancée, le Mali, tout en s’efforçant d’assurer un contrôle total de son territoire par les Forces Armées et de Sécurité, fait face à de nombreux défis, y compris des menaces de déstabilisation internationale, exacerbées par des soutiens étrangers. Cela illustre la nécessité de poursuivre la Transition pour la pacification des États, une préoccupation également partagée par d’autres pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).

En réponse à ces défis, le Mali a établi, en collaboration avec le Burkina Faso et le Niger, la Confédération des États du Sahel, qui a été officialisée le 6 juillet 2024, suite à l’adoption de la Charte du Liptako-Gourma, créant ainsi une alliance entre les États du Sahel le 16 septembre 2023.

Notons que le projet de loi récemment adopté vise à répondre aux attentes légitimes du peuple malien, en ajustant la Charte de la Transition pour accorder un mandat de cinq ans, renouvelable à partir de 2025, au Chef de l’État, à l’instar d’autres dirigeants de l’AES.

Daouda Bakary KONÉ

Au Mali, Allied Gold explore divers partenariats pour soutenir l’expansion de sa mine d’or Sadiola

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Image de la mine de Morila. Cette société est une mine d'or située au sud du Mali, et exploitée par AngloGold Ashanti et Randgold Resources

(CROISSANCE AFRIQUE) Au Mali, Allied Gold explore divers partenariats pour soutenir l’expansion de sa mine d’or Sadiola. Le PDG Peter Marrone a déclaré, le 9 juin, qu’il n’écartait pas d’autres options, en plus de l’accord signé en février avec le fonds d’investissement émirati Ambrosia.

Ce partenariat stipule qu’Ambrosia devrait investir 375 millions USD dans le développement de Sadiola, en retour d’une participation de 40% dans la mine. Cela créerait un partenariat à parts égales entre Ambrosia et Allied Gold, avec cette dernière détenant alors 40% des intérêts, comparativement à 80% actuellement.

Bien que cet accord devait initialement être finalisé en mars 2025, Marrone a déclaré dans une interview à Reuters que cela pourrait se réaliser dès ce mois-ci, à moins que d’autres options ne soient envisagées.

« Notre position dans le pays a radicalement changé, tout comme le prix de l’or. Le monde a changé depuis que nous avons conclu cet accord », a-t-il précisé, selon des informations relayées par Reuters.

Cette déclaration intervient quelques semaines après qu’Allied Gold a annoncé en avril son intention d’explorer ses « objectifs stratégiques plus larges, les alternatives et les opportunités concernant Sadiola », tout en poursuivant les discussions sur l’accord de coentreprise avec Ambrosia. Sadiola revêt une importance cruciale dans le plan de croissance d’Allied Gold, qui ambitionne d’atteindre une production totale de 800 000 onces d’or d’ici 2029.

Dans cette optique, la société prévoit d’optimiser la performance de la mine, en augmentant sa capacité de production à une fourchette comprise entre 200 000 et 230 000 onces d’or, contre 193 462 onces en 2024. L’objectif final est de considérer Sadiola comme un actif capable de produire en moyenne 300 000 onces d’or par an sur une durée de vie de 19 ans.

Bien qu’Allied Gold n’ait pas encore officiellement reçu d’offres concurrentes pour la mine, ces déclarations témoignent de sa volonté d’envisager toutes les options possibles. Avec le prix de l’or en hausse, ayant enregistré une augmentation d’environ 24% depuis le début de l’année, l’intérêt des investisseurs pour le métal précieux est incontestablement croissant.

Notons qu’il reste à suivre l’évolution de la situation dans les semaines à venir, notamment en ce qui concerne l’accord de partenariat entre Allied Gold et Ambrosia. Pour rappel, le gouvernement malien détient les 20% restants des intérêts dans le capital de Sadiola.

Zangouna KONÉ

Les cours du pétrole ont atteint leur niveau le plus élevé depuis sept semaines

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Le mardi 10 juin, les cours du pétrole ont atteint leur niveau le plus élevé depuis sept semaines, soutenus par des signaux positifs concernant les discussions commerciales entre les États-Unis et la Chine.

Le Brent, référence du pétrole brut, a enregistré une hausse de 1,2 %, atteignant 67,85 dollars le baril.

Cette remontée des prix, après plusieurs semaines de ralentissement, pourrait influencer les anticipations du marché. Harry Tchilinguirian, responsable de la recherche chez Onyx Capital, note un certain optimisme autour de ces négociations : « Le marché attend d’en voir les résultats, ce qui soutient les prix. »

Les discussions portent sur la levée de restrictions américaines sur certaines exportations vers la Chine, un point de tension majeur entre les deux pays.

Parallèlement, l’Arabie saoudite, en tant que fournisseur clé de pétrole pour la Chine en 2023, ayant livré 86 millions de tonnes, représentant 16,5 % de ses importations, prévoit de réduire légèrement ses expéditions vers Pékin en juillet.

Notons que cette hausse des cours du pétrole apporte un certain soulagement aux pays africains producteurs comme le Nigeria et l’Angola, dont les budgets 2025 reposent sur un prix du baril compris entre 70 et 75 dollars.