(CROISSANCE AFRIQUE)-En Tunisie, cette quantité représente un manque à gagner de 100 millions de dinars (environ 33 millions USD) par an en Tunisie et plus précisément, dans le pays, le pain arrive en tête des produits les plus gaspillés avec un taux de 15,7 % du volume total devant les pâtes alimentaires et les fruits et légumes.
Le pain constitue la denrée principale du citoyen et il est inimaginable de voir les boulangeries fermer leurs portes pour cause de grève. Tous les plats tunisiens ou presque nécessitent du pain qui est compensé depuis belle lurette.
Il faut signaler que les boulangers ont toujours fourni le pain aux consommateurs malgré les problèmes auxquels ils font face et qui consistent, entre autres, en les quantités limitées de la farine subventionnée et la prolifération des vendeurs du marché parallèle qui faussent la note.
Pour ce faire, certains particuliers n’hésitent pas à fabriquer le pain chez eux, dans des conditions sanitaires et d’hygiène parfois précaires. D’où la nécessité de prendre les dispositions nécessaires pour assainir le secteur et permettre aux professionnels de tirer le meilleur profit de leur activité.
Au total, 900 000 miches de pain sont gaspillées chaque jour par la population selon l’Agence ecofin qui indique que le directeur général de l’Institut national de la consommation (INC), Mourad Ben Hassen a donnée cette information.
« Pour le gouvernement, le gaspillage du produit constitue une problématique majeure alors qu’il est fortement subventionné par le biais de la Caisse générale de compensation (CGC). Un système de soutien qui reste déjà un défi dans un contexte national de fortes contraintes budgétaires », rapporte l’Agence ecofin.
Notons qu’en Tunisie, le secteur de la boulangerie est l’un des secteurs dynamiques du pays. Du plus petit au plus grand, du plus humble au plus puissant, trois fois par jour, chaque Tunisien, porte à sa bouche un morceau de pain.
Korotoumou Sylla