(CROISSANCE AFRIQUE)-En réponse aux droits de douane récemment imposés par le président américain Donald Trump, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé l’application de tarifs de 25 % sur les produits importés des États-Unis.
Cette mesure, qui entrera en vigueur mardi et concerne pour un montant total de 30 milliards de dollars de marchandises, affecte une large gamme de produits, incluant des biens de consommation courante tels que la bière, le vin, le bourbon, ainsi que divers fruits, légumes, parfums, vêtements et appareils électroménagers.
Lors d’une conférence de presse à Ottawa, Trudeau a précisé que ces droits de douane pouvaient atteindre un montant total de 155 milliards de dollars canadiens (102 milliards d’euros), représentant environ un cinquième des importations américaines annuelles au Canada.
« Cette annonce vise à répondre à l’agression de Donald Trump, qui a imposé des tarifs similaires sur les produits canadiens et mexicains », a-t-il déclaré dans un discours empreint de solennité.
Ainsi, le premier ministre a également souligné que les nouvelles mesures tarifaires n’auraient pas seulement un impact au Canada, mais également aux États-Unis, prévenant que cela pourrait entraîner une hausse des coûts pour les consommateurs américains, touchant divers secteurs tels que l’alimentation et l’énergie. Trudeau a réaffirmé l’importance de maintenir les solides relations historiques entre les deux pays, plaidant pour une coopération plutôt qu’une confrontation.
La décision de Trudeau a suscité de vives réactions à travers le Canada, notamment de la part de premiers ministres provinciaux qui estiment qu’une réponse ferme aux attaques commerciales est nécessaire. Certains, comme David Eby de la Colombie-Britannique, n’ont pas hésité à qualifier ces mesures de « trahison » à l’égard d’un allié loyal.
Alors que les tensions s’intensifient, Trudeau reste résolu à défendre les intérêts du Canada dans cette escalade commerciale. De plus, le Japon a exprimé ses préoccupations concernant l’impact potentiel de ces mesures sur l’économie mondiale, soulignant l’envergure de la crise qui se profile à l’horizon.