(CROISSANCE AFRIQUE)-La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a enregistré une augmentation significative de ses réserves de change, atteignant une hausse de 35 % à la fin de l’année 2024. Cette tendance positive marque un rebond remarquable après deux années de déclin préoccupant, qui avaient suscité des inquiétudes sur la liquidité dans la région.
Cette hausse des réserves est attribuée à plusieurs facteurs, notamment une amélioration des exportations de produits de base, un afflux accru d’investissements étrangers, et des mesures de politique monétaire prudentes mises en place par la BCEAO. Les pays membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) ont également bénéficié de la stabilisation des prix des matières premières sur le marché international, ce qui a contribué à renforcer leurs balances commerciales.
En conséquence, la confiance des investisseurs a été rétablie, entraînant une augmentation des flux de capitaux. Les secteurs de l’agriculture et des services, en particulier, ont joué un rôle clé dans ce regain de croissance économique. Les autorités locales ont mis en œuvre diverses initiatives visant à stimuler l’entrepreneuriat et à offrir des crédits accessibles aux petites et moyennes entreprises, ce qui a également catalysé une dynamique économique positive.
Toutefois, malgré ces progrès encourageants, des défis demeurent. Les effets du changement climatique continuent d’affecter la production agricole, et les tensions géopolitiques dans certaines régions pourraient compromettre la stabilité économique. La BCEAO demeure vigilante et continue de surveiller les indicateurs économiques pour anticiper les risques et ajuster ses politiques en conséquence.
Notons que les perspectives pour l’année 2025 s’annoncent prometteuses, avec des prévisions de croissance soutenue, mais il sera essentiel d’adopter des mesures stratégiques pour garantir une durabilité à long terme. La BCEAO s’engage à renforcer la coopération entre ses États membres pour faire face aux défis communs tout en favorisant un environnement propice à la prospérité économique dans la région.
Abdoulaye KONE