La société pétrolière sud-africaine DIG Oil vient de déposer un recours devant un tribunal fédéral à Washington pour contraindre le gouvernement de la RDC à lui verser un montant 619 millions de dollars, en application d’une sentence arbitrale prononcée fin 2018 par un tribunal d’arbitrage en France.
La première décision a été rendue à la suite de manquements contractuels de Kinshasa dans le développement de deux accords de partage de production. Le bras de fer entre les deux parties dure depuis 13 ans.
Le tribunal français avait condamné la RDC à verser 617,4 millions de dollars pour couvrir les pertes économiques futures et les dépenses déjà engagées par DIG Oil. Avec les coûts supplémentaires, le montant total réclamé est maintenant de 619,3 millions de dollars plus les intérêts, a déclaré DIG Oil.
En janvier dernier, un appel de la partie congolaise sur la décision initiale avait échoué.
Le gouvernement congolais a 60 jours pour répondre. Il faut savoir que les réserves de change du pays n’étaient que de 607 millions de dollars au 24 avril avant que le FMI ne lui prête 363 millions de dollars pour apporter une réponse à la pandémie de Covid-19.
La RDC détient au moins 6 % des réserves de pétrole brut d’Afrique. Mais le développement de ces réserves se heurte à une politique pétrolière incohérente, à une lourde bureaucratie et à des scandales de corruption dans la chaîne de gestion de l’amont pétrolier.
Olivier de Souza