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12ème Edition des African Banker Awards : « Les lauréats des Trophées illustrent l’innovation et le dynamisme du marché bancaire africain »

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Les lauréats des Trophées African Banker 2018 ont été annoncés lors d’un prestigieux dîner de gala à Busan, en Corée du Sud. Ces Trophées, organisés chaque année en marge des Assemblées générales annuelles de la Banque africaine de développement, rendent hommage aux leaders de la banque et de la finance sur le continent africain.
La ville de Busan en Corée du Sud, a abrité hier, la 12ème édition des African banker awards. BGFI au Gabon a gagné le Trophée de banque régionale de l’année en Afrique centrale. Le titre de Banque socialement responsable de l’année a été décerné au groupe marocain BMCE Bank of Africa, considéré comme un leader de la finance durable. Le Trophée de l’inclusion financière est revenu au Crédit Agricole du Maroc. Ecobank a, pour sa part, obtenu deux Trophées, celui de l’Innovation et celui de Banque de détail de l’année pour la façon dont elle a intégré la technologie pour d’élargir considérablement sa gamme de produits et gagner un plus grand nombre de clients.
Selon la même source, l’Afrique de l’Est a dominé les Trophées cette année. Le PDG d’Equity Group Holdings Plc au Kenya, James Mwangi, a été désigné Banquier de l’année. Sa banque a affiché une croissance impressionnante grâce à une série d’innovations et des investissements diversifiés autres que les crédits aux consommateurs. Equity Group a également remporté le Trophée très prisé de Banque africaine de l’année. Le Tanzanien Dr Benno Ndulu, ancien gouverneur de la Banque centrale qui a achevé son second mandat l’an dernier, s’est vu décerner le titre de Gouverneur de l’année pour son travail dans le
domaine de l’inclusion financière et pour son excellente gestion macroéconomique. CRDB, autre établissement tanzanien, a obtenu le prix de meilleure banque régionale d’Afrique de l’Est.
Les banques sud-africaines ont dominé les catégories Deal de l’année et Banque d’investissement de l’année. Standard Bank Group a gagné trois Trophées, donc celui de Banque d’investissement de l’année. Standard Bank et Rand Merchant Bank d’Afrique du Sud se sont vues attribuer le prix Deal de l’année dans les infrastructures. Le corridor d’une valeur de 5 milliards $ au Mozambique et au Malawi est l’un des plus importants projets d’infrastructures financé par le secteur privé. Le projet couvre 912 km de chemin de fer allant de la province de Tete dans l’Ouest du Mozambique au port en eaux profondes de Nacala sur la côte Est en passant par le Malawi. Rand Merchant Bank en Afrique du Sud a, quant à elle, reçu un Trophée pour la cotation en bourse de Steinhoff Africa Retail réalisée l’année dernière. Le sud-africain Stephen Koseff, co-fondateur de Investec, a gagné le Trophée Carrière exemplaire.
Omar Ben Yedder, éditeur d’African Banker, a salué les progrès des banques sélectionnées pour les Trophées 2018 : « Les lauréats des Trophées African Banker illustrent l’innovation et le dynamisme du marché bancaire africain. Les catégories qui m’interpellent le plus
cette année sont celles des Deals de l’année et de l’Innovation. Elles reflètent la vigueur du secteur bancaire. Je ne pourrais pas insister assez sur le rôle important que jouent les services financiers dans le développement du continent », a-t-il dit.
C’est la première fois que les Trophées African Banker se tiennent en Corée du Sud, plus précisément dans la ville portuaire de Busan. Actionnaire de la Banque africaine de développement, la Corée du Sud accueille les Assemblées générales cette année dans le but de renforcer ses liens de longue date avec l’Afrique.
La 12e édition des Trophées African Banker, organisée par le magazine African Banker et BusinessinAfricaEvents, s’est déroulée au Paradise Hotel à Busan sous le haut patronage de la Banque africaine de développement.

 
Ismaila Ba, Oumar Nourou Envoyés spéciaux à Busan

Mail: croissanceafrik@gmail.com

 

Classement des pays Africains par PIB en 2018

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Classement des pays Africains par PIB en 2018. On se pose souvent la question de savoir quels sont les pays africains les plus riches en 2018? La rédaction de organismes.org vous dévoile donc le classement des pays Africains par PIB en 2018. Les pays africains les plus riches en 2018 selon leur produit intérieur brut. Ci-dessous le classement des pays Africains par PIB en 2018 selon les données de la banque mondiale.

1- Nigeria avec un pib de $ 404.65 milliards (2176 US$ par habitant)
2- Égypte avec un pib de $ 332.79 milliards (3478 US$ par habitant)
3- Afrique du Sud avec un pib de $ 295.46 milliards (5285 US$ par habitant)
4- Algérie avec un pib de $ 159.05 milliards (3917 US$ par habitant)
5- Maroc avec un pib de $ 103.61 milliards (2832 US$ par habitant)
6- Soudan avec un pib de $ 95.58 milliards (2415 US$ par habitant)
7- Angola avec un pib de $ 95.34 milliards (3309 US$ par habitant)
8- Éthiopie avec un pib de $ 72.37 milliards (707 US$ par habitant)
9- Kenya avec un pib de $ 70.53 milliards (1455 US$ par habitant)
10- Tanzanie avec un pib de $ 47.34 milliards (879 US$ par habitant)
11- Ghana avec un pib de $ 42.69 milliards (1513 US$ par habitan7t)
12- Tunisie avec un pib de $ 42.06 milliards (3689 US$ par habitant)
13- Côte d’ivoire avec un pib de $ 36.37 milliards (1535 US$ par habitant)
14- Libye avec un pib de $ 34.7 milliards (5518 US$ par habitant)
15- Cameroun avec un pib de $ 32.22 milliards (1375 US$ par habitant)

source : croissanceafrique.com

Transcrit par Daouda Bakary KONE

Mali: Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga est attendu à Paris les 26 et 27 juin pour une visite de travail.

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Les choses sérieuses commencent: Le Tigre gagne la confiance de Paris et de Bruxelles

Soumeylou Boubèye Maïga, le Premier ministre malien, est attendu à Paris les 26 et 27 juin pour une visite de travail. Au programme : un déjeuner officiel à Matignon avec son homologue français Édouard Philippe,des entretiens avec les ministres Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Florence Parly (Défense), Bruno Le Maire (Économie et Finances), ainsi qu’avec des hommes d’affaires.

Le 28, Boubèye Maïga sera à Bruxelles pour un rendez-vous avec Federica Mogherini, la responsable de la diplomatie européenne.

JA

 

Mail: croissanceafrik@mail.com

Média : L’UNAJEP a accordé une audience au Réseau des Journalistes pour des Elections Apaisées au Mali.

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Tout d’abord le compte rendu de la première rencontre entre l’Union des Jeunes Éditeurs de la Presse Privée UNAJEP E et Le Réseau des Journalistes pour des Élections Apaisées au Mali RJEAM.
C’était ce mercredi 23 Mai 2018 au carrefour des jeunes. Après présentation des membres des deux organisations, le président du RJEAM a salué l’UNAJEP pour l’accueil qu’il  a réservé à l’endroit du RJEAM, le président Alassane Cissé a brièvement planté le décor et les objectifs que s’est fixé le réseau pour les élections au Mali.
Pour la part de l’UNAJEP certains membres n’ont pas manqué de souligner leurs soucis en ce qui concerne la date de création du réseau et les questions concernant le plans d’actions du RJEAM, le président du RJEAM a mis en l’aise l’assemblée , par rapport à    toutes ces préoccupations venant de l’UNAJEP. Et L’UNAJEP se réjouit .
Cette première rencontre entre l’UNAJEP ET LE RJEAM a permis un début de franche collaboration selon le rapport du secrétaire administratif Amado Diallo,  du RJEAM.

 

 

 

Selon lui,  les membres de L’UNAJEP étaient au nombre de huit (8)  y compris Inde Ombotimbe qui fréquente les deux organisations.
A sa sortie d’audience le président de L’UNAJEP a remercié à son tour tous les membres du Réseau des Journalistes pour des Élections Apaisées au Mali et plus précisément, il dira que  la création de ce réseau est  très saluteur et que leur accompagnement ne fera pas défaut.
Cette rencontre du RJEAM a été fructueux et sur un bon soubassement selon le secrétaire administratif du réseau.

 

Daouda Bakary

Mail: croissanceafrik@gmail.com

Mali: Avec un chiffre d’affaires de 13 milliards de Fcfa, Bramali emploie 160 personnes.

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Mardi, la cérémonie de remise d’une médaille d’or à la société des Brasseries du Mali (Bramali) par la société mère Coca-Cola Company, a eu lieu sous la présidence de Ousmane Thiam ministre de la promotion des investissements et des petites et moyennes entreprises.

Amadou Daouda Diallo, représentant du ministère de l’industrie et du commerce, Curt Ferguson président de la division Coca-Cola Afrique du Nord et de l’Ouest, Mahamadou Sacko directeur général adjoint de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments (Anssa) et Seydou Djim Sylla directeur général de Bramali, étaient présents à la cérémonie.

Chaque année, le concours qualité récompense les partenaires de Coca-Cola, qui se sont distingués par la qualité des produits, des prestations de services, de la production, de la gestion correcte des stocks de marchandises de l’usine jusqu’à la consommation.

Le contrôle est basé sur le goût, l’apparence, la teneur en sucre, le volume gazeux et l’intégrité microbiologique.

Ainsi, sur la base du programme d’échantillonage de la Coca Cola Company, l’indice actuel de qualité de Bramali est de 100 contre 91 pour les autres partenaires de Coca Cola en Afrique et de 94 pour le monde entier.

Cette performance, hisse Bramali parmi les meilleures sociétés d’Afrique de l’Ouest et du Nord, sur un total de 160 usines.

Ceci est un grand jour, a estimé le directeur général de Bramali. « Cette médaille d’or que nous offre notre partenaire Coca-Cola Company est le fruit du travail de tous ceux qui se soucient de la santé alimentaire de nos populations à travers notre clientèle. La recherche de qualité est le credo de Bramali, comme en témoignent nos médailles d’argent acquises en 2000, 2001 et 2003 », a rappelé le directeur général de Bramali.

Ce prix selon Mr Ferguson, est mérité et résulte des efforts consentis par le personnel de l’entreprise.

Qualité de la coopération entre la société mère et Bramali, a été saluée par Mr Ferguson.

Assurance a été donnée par le ministre Thiam, du soutien des pouvoirs publics à toute action propre à améliorer la qualité de nos produits de consommation et cette politique reste conforme aux directives de qualité de l’Uemoa qui sont la référence dans notre secteur industriel.

Appel a été lancé par le ministre Thiam à l’endroit du personnel, à persévérer dans ses efforts afin de pérenniser cette marque d’attention dont il vient de bénéficier.

Bramali
Société de production et de distribution de boissons sucrées et alcoolisées, la société Bramali, produit chaque année 300.000 hectolitres.

Avec un chiffre d’affaires de 13 milliards de Fcfa, Bramali emploie 160 personnes.

source : croissanceafrique.com
David KONE BAKARY

COTEDIVOIRE: UN RÉSEAU DE JOURNALISTES OUESTAFRICAIN METTE À NU LES AFFAIRES SOMBRES DE BENDJO

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une investigation de journalistes de la CEDEAO dont des Ivoiriens, connue sous le nom de westafricaleaks, dévoile la face cachée des affaires dans la sous-région. En Côte d’Ivoire, l’enquête conduite par le journaliste Anderson Diédri, a retrouvé les traces du maire du Plateau dans un… Paradis fiscal…

Lecture…. Puis débats….

Benath Company : la société cachée d’Akossi Bendjo dans les paradis fiscaux

L’actuel maire du Plateau, Noël Akossi Bendjo, a créé depuis 1997 une société dans un paradis fiscal, les Bahamas. Mais pour ne pas apparaitre officiellement comme actionnaire, il a mis en place un montage opaque avec l’aide du cabinet d’avocat Mossack Fonseca, spécialisée dans la création de sociétés offshores. Grâce à des fuites de millions de documents confidentiels, nous avons tenté de comprendre les raisons de la création de cette société offshore, Benath Company LTD.

Secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, parti membre de la coalition RHDP au pouvoir), président du Conseil d’administration de Société ivoirienne de raffinage (SIR) jusqu’en mars 2018, maire depuis 2001 du Plateau (le centre des affaires de la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan)…, Noël Honoré Charles Akossi Bendjo n’est pas seulement un homme politique de premier plan. Il est aussi un homme d’affaires.

Et dans le business, le profit maximum reste le leitmotiv. Pour ce faire, cet ingénieur en génie chimique de 67 ans s’est orienté vers les Bahamas, l’un de ces territoires où la fiscalité est quasi-inexistante et l’anonymat est garanti pour les véritables propriétaires de sociétés créées. Pourquoi s’est-il exilé dans ce paradis fiscal ?

Grâce à une enquête réalisée dans le cadre du projet « West Africa Leaks », la plus vaste collaboration de journalistes de l’Afrique de l’ouest (regroupant 13 journalistes de 11 pays) avec la Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) et la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’ouest (CENOZO), plus de 27,5 millions de documents confidentiels ont été exploités.

Il ressort que Noël Akossi Bendjo a créé depuis 1997 une société dans un paradis fiscal, les Bahamas. Mais selon les documents en notre possession, pour ne pas apparaitre officiellement sur certains documents, le maire de la commune du Plateau (Abidjan) a utilisé un montage opaque, ainsi qu’une société écran avec l’aide du cabinet d’avocat Mossack Fonseca (Mossfon).

Bendjo sollicite ce cabinet d’avocats spécialisé dans la création et l’administration de sociétés offshores et qui a ses bureaux partout dans le monde : Royaume Uni, Etats-Unis, Hong-Kong, Luxembourg, Singapour, Emirats Arabes Unis, Brésil, Bahamas…

Le 18 mars 1997, alors qu’il était nommé cette année-là directeur général de Société ivoirienne de raffinage (SIR, une entreprise publique), il crée la société Benath Company Limited. La société sera alors enregistrée par Mossack Fonseca et sera domiciliée au siège de ce cabinet d’avocats aux Bahamas, comme c’est le cas pour la plupart de nombreuses sociétés offshores. Mais Mark Elliott (domicilié à Londres) est alors désigné comme « premier directeur » de cette société offshore d’un capital de 5 000 dollars (environ 3 millions de francs Cfa).

Ce dernier, comme le montre nos documents, semble n’être qu’un homme de paille afin de dissimuler l’identité de la véritable personne qui se cache derrière cette entreprise : Akossi Bendjo. Pour résumer, la société Benath Company a son siège aux Bahamas, dispose d’un directeur résidant à Londres et un détenteur d’actions se trouvant lui à Abidjan.

Les sociétés offshores peuvent être légales mais se trouvent être en même temps au cœur d’un vaste système de dissimulation. En effet, leurs propriétaires cherchent bien souvent à dissimuler l’argent sale ou à échapper au fisc. En clair, les individus et entreprises sollicitent en général les paradis fiscaux pour éviter de payer davantage d’impôts dans leur pays ou là ils réalisent des activités. Par exemple : entre 1998 et 2015, Benath Company a payé entre 300 et 600 dollars annuels à l’administration fiscale du Bahamas.

Pour l’administration de la société, un « second directeur » est nommé. Ainsi, dès sa création en 1997, Benath Company LTD est co-dirigé par Kouakou Yao Auguste Haccandy, un ivoirien domicilié à Abidjan. Interrogé par Eburnie Today, ce dernier, également conseiller municipal au Plateau, affirme qu’il ne sait pas à qui appartient Benath Company. Il soutient que c’est Mark Elliott, qui lui a été « présenté par les amis de la SIR à l’époque, Bendjo et autres », qui l’a contacté et lui a donné un mandat.

« C’est lui le dirigeant de la structure. Et moi il m’a donné un mandat de représentation pour la Côte d’Ivoire. Donc je ne suis pas le dirigeant de Benath International. J’ai eu un mandat pour les représenter en Côte d’Ivoire, de rechercher des marchés pour eux », défend-il.
Un choix qui ne s’est pas fait au hasard. Ce cadre financier est un homme d’affaires.

Montage opaque et société écran

Pourtant, selon les documents internes du cabinet Mossfon consultés, le capital de Benath Company est libellé en 100 actions au porteur (bearer shares). Et l’on constate que l’actuel maire du Plateau détient ces actions de cette entreprise. Seulement, officiellement, il ne souhaitait apparaître nulle part : un anonymat qui peut lui permettre de réaliser des opérations sans laisser de traces.

En plus, selon des documents datés du 18 mars 1997, Elliott et Haccandy ont été nommés comme les premiers administrateurs de la société, et doivent « servir comme tels jusqu’à ce que leur (s) successeur (s) aient été élus ou jusqu’à leur démission ou révocation ». Ils semblent être des prête-noms – appelés dans le jargon, les nominees ou nominee directors – qui apparaissent comme les gérants officiels de la société.

Jessica Ebrard, coordonnatrice anti-blanchement à l’ONG Transparency International, interrogée par ICIJ, décrypte cette pratique : « Les administrateurs nominés et les « actions au porteur » obscurcissent la réalité de qui opère réellement ou bénéficie de l’entreprise. En effet, ils sont enregistrés comme les propriétaires légaux d’un actif sans réellement posséder le droit de jouir de ses avantages. Les administrateurs mandataires et les « actions au porteur » sont utilisés avec des structures d’entreprise complexes et opaques mises en place dans différentes juridictions, ce qui permet de cacher facilement les propriétaires bénéficiaires de la société ».

Mais la volonté de renforcer davantage l’anonymat est claire. Les dirigeants délivrent en outre toutes les parts de la société à un intermédiaire de façade. « SCP B. Claver est maintenant propriétaire de 100% des actions de Benath Company Ltd. », mentionne le procès-verbal d’une réunion en date du 4 juillet 2005. « Benath me dit : ‘’je t’ai donné un mandat, en vertu de ce mandat, signe que je cède mes parts à SCP B. Claver’’, moi je signe », fait valoir Haccandy, qui affirme ne pas connaitre cette société.

En tout cas, cette opération s’appelle le shareholding. Cet actionnaire intermédiaire (nominee shareholder) est en réalité une société écran pour Benath Company auprès de Mossack Fonseca. Ce procédé permet aux véritables propriétaires de ne pas être démasqués. C’est une couche supplémentaire de protection.

La méthode est classique. Après la création de Benath Company, Mark Elliott « a présenté sa démission » de la société lors d’une réunion des directeurs le 10 mai 2001 à Abidjan (Côte d’Ivoire), révèle le procès-verbal de cette rencontre. Deux ivoiriens sont officiellement aux commandes de Benath Company : Kouakou Yao Auguste Haccandy et Serge Mobio.

Akossi Bendjo actionnaire de l’entreprise aux Bahamas à 100%
Ce dernier fait son entrée dans l’entreprise avec 1 part contre… 99 parts pour Noël Akossi Bendjo. « Je ne suis pas actionnaire », a néanmoins rejeté l’actuel maire du Plateau répondant à nos questions le18 mai après plus d’un mois de demande d’interview et de nombreuses relances. « Les documents scellés sont chez le notaire aux Bahamas. Je suis administrateur » depuis 2014, fait valoir le Secrétaire exécutif du PDCI en charge de la mobilisation, numéro 3 du parti.

Flou autour d’une opération de 2 milliards

Benath Company a fait des affaires sur les bords de la lagune Ebrié. Auguste Haccandy assure que cette société offshore a « fait une affaire en Côte d’Ivoire avec un capital de 80 millions [de francs Cfa] : la société qui a été créée, qui est Klenzi, la seule » – Klenzi est créée en 1998. Mais, quand on lui rappelle plus tard l’investissement dans la Société de Tuyauterie et de chaudronnerie d’Abidjan (STCA), il se reprend : « Benath a fait deux affaires en Côte d’Ivoire par moi ».

D’abord, Haccandy déclare – il nous a reçus deux fois dans son bureau au Plateau – que les actionnaires de Klenzi Distribution sont Jean Yoou Dogo (actuel vice-président du Conseil régional du Sud-Comoé – Aboisso), lui-même (avec 9% des actions), et Benath Company, l’actionnaire majoritaire avec des parts « de l’ordre de 60% ». Mais ses parts retombent à 1,2% lorsque le capital de la société est ensuite relevé à 774 millions de francs Cfa. En 2010, Klenzi a créé un Groupement d’intérêt économique (GIE) avec la société BEN & CO au Mali pour l’approvisionnement en carburant de la mine d’or de Tongon, dans le nord de la Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, se souvient Haccandy, après « plus d’un an » de négociation qui a abouti à la « mi-2014 », Afriquia, filiale du groupe énergétique marocain Akwa group, prend le contrôle de Klenzi Distribution dont la vente a été motivée par sa faillite. Afriquia a acquis 80% du capital du distributeur ivoirien de produits pétroliers. Montant de l’opération, selon Le Monde : 6,9 millions d’euros (plus de 4,5 milliards de francs Cfa) pour l’achat d’une quinzaine de stations-service.

Mais en prenant en compte les actifs et les passifs, le rachat aurait rapporté moins aux actionnaires. « C’est en dessous de 2 milliards qu’ils ont payé globalement. Donc quand j’entends les 4,5 milliards et tout ça… C’est en dessous de 2 milliards », assure Haccandy. Réponse de Bendjo – qui a « signé » l’acte de cession de Klenzi pour le compte de Benath Company, selon Haccandy – sur le montant de ce rachat : « Je ne sais pas ».

Les actionnaires ont-ils perçu l’argent de ce rachat ? « C’est des choses qui se font chez notaire. Ils [les marocains qui ont racheté Klenzi] ont viré l’argent sur le compte du notaire et le notaire nous a payés. Après le notaire nous a demandé de donner nos comptes, il a fait des virements », rappelle Haccandy. Mais Bendjo donne une version contradictoire : « la société a été vendue. Rien n’a encore été distribué aux actionnaires. Ça y ait chez Benath. Mais en tant qu’actionnaire, les actionnaires n’ont encore rien reçu. Ce sont des choses qui sont en attente. Pour le moment, rien n’a été redistribué. C’est la société qui a été vendue. Pour le moment, les individus n’ont rien reçu ». L’élu municipal dit-il toute la vérité ?

Alors que se fait l’opération de rachat de Klenzi, la réactivation de Benath Company aux Bahamas est demandée en novembre 2014 au cabinet Mossack Fonseca – cette réactivation, qui a permis d’éponger les impôts et taxes de 2010 à 2014, a coûté au moins 4 860 dollars. Après avoir passé 17 ans dans l’ombre, Bendjo décide d’apparaitre au grand jour. Ainsi, au terme d’une réunion de direction le 4 décembre 2014 à Abidjan, il devient le directeur de Benath Company avec « effet immédiat » en remplacement de Haccandy et Mobio.

Noël Akossi Bendjo, un gros bonnet de l’évasion fiscale ? (Photo DR)
En même temps, l’actuel maire du Plateau a décidé de constituer le 24 décembre 2014 une succursale de Benath Company en Côte d’Ivoire. Pour Bendjo, Benath n’a pas fait d’évasion fiscale : « C’est quoi le problème ? Je n’ai pas besoin de vous expliquer. Vous n’êtes pas propriétaire de la société. Ensuite, vous n’êtes pas l’administration fiscale. Je ne peux pas expliquer aux journalistes le fonctionnement d’une société. Est-ce qu’il y a eu évasion fiscale ? A ce propos, je vous ai dit qu’il n’y a pas d’évasion fiscale. Il n’y a pas de bénéfices qui a été distribué » avec Klenzi.

Mais pour une société qui n’a pas rapporté de l’argent à ses actionnaires, pourquoi avoir utilisé un montage opaque et une société écran avec l’aide d’un cabinet d’avocats basé dans un paradis fiscal ? On remarque que Benath Company, avec un capital d’environ 3 millions de francs Cfa, a investi dans Klenzi Distribution dont le capital a atteint plus de 700 millions de francs Cfa. En tout cas, observe Jessica Ebrard de Transparency International, « les sociétés offshores favorisent les mouvements secrets d’argent » et l’évasion fiscale.

Ce qui a des conséquences sur l’économie et les conditions de vie des populations. « En permettant la corruption, les entreprises offshores privent des pays en développement de fonds publics nécessaires destinés aux hôpitaux, aux écoles, à l’eau potable et aux routes qui fonctionnent, accentuant ainsi les inégalités économiques », explique-t-elle.

Conflit d’intérêt

Les deux ivoiriens qui ont dirigé Benath Company pendant de longues années sont des acteurs clés aux côtés du maire du Plateau. En effet, selon des documents publics, le 1er juin 2011, Kouakou Yao Auguste Haccandy est désigné nouveau président du Conseil d’administration de la société Klenzi Distribution, et Serge Emmanuel Mobio est coopté « en qualité d’administrateur représentant la société Benath Company Limited ». Des changements stratégiques qui visaient juste à créer un écran de fumée pour ne pas montrer officiellement tout lien entre Bendjo et Klenzi, donc Benath. « C’est Haccandy qui était avec eux. Je ne suis rentré à Benath qu’en 2014 (…) J’ai accepté d’être administrateur pour faire de la prospection pour eux, c’est tout. Sinon, avant ça, c’était Haccandy (…) C’est vraiment Haccandy qui était administrateur et moi je suis arrivé en 2014 », soutient Bendjo.

Pourtant, s’il affirme avoir quitté officiellement son mandat d’administrateur en décembre 2014, Haccandy nous confie que depuis plusieurs années, autour de 2005, il ne fonctionnait « plus » comme administrateur. C’est le maire du Plateau qui dans les faits était à la manette de Benath et était à cet effet le premier responsable de Klenzi. Mais lorsqu’il est nommé président du Conseil d’administration de la Société ivoirienne de raffinage en 2011, il est contraint de quitter ces responsabilités.

« En 2011, au moment où ça se faisait, j’avais déjà passé les pouvoirs qu’on avait à Bendjo. Et comme Bendjo, pendant la période, n’avait aucun titre officiel, il pouvait siéger. Mais en 2011, il est devenu PCA de la SIR quand le président Ouattara est arrivé [au pouvoir]. Donc il ne pouvait pas cumuler ce rôle officiel-là avec celui de Benath. Donc ils lui ont pris le mandat et l’ont donné à M. Mobio qui était déjà le directeur financier de Klenzi », rappelle Haccandy lors de nos entretiens. L’homme d’affaires précise : « Ce sont les papiers qui ont retardé. Parce qu’en réalité, il ne pouvait pas cumuler ça avec son poste de PCA de la SIR. Donc, les papiers ont peut-être trainé mais normalement, il était le représentant de Benath en ce moment-là et en tant que représentant de Benath, qui était le plus gros actionnaire, il était le PCA de Klenzi (…) Tout le pétrole qui se vend en Côte d’Ivoire est vendu par la SIR. C’est pour ça qu’en 2011, quand Bendjo est devenu PCA de la SIR, il a été obligé de démissionner parce que ça aurait créé un conflit d’intérêt ».

Pourtant, le conflit d’intérêt est aussi évident. Car au moment où il est directeur général de 1997 à 2000 puis président du Conseil d’administration de la SIR à partir de 2011, Bendjo est actionnaire dans Benath Company, actionnaire majoritaire de Klenzi Distribution qui est fourni en pétrole par la société publique de raffinage…

Pour sa part, Jean Yoou Dogo, qui a été le directeur général de Klenzi, n’a pas souhaité parler des activités de cette société. « Je ne suis plus dans la société. Je ne suis pas dans la société, je ne vais pas parler de cette société. C’est terminé donc je ne peux pas commenter, continuer à parler de ça. Je ne peux parler d’une société que j’ai vendue. Je ne vais pas vous répondre », a-t-il indiqué à nos équipes au téléphone. Contacté par mail par le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), basé aux Etats-Unis, Mark Elliott a déclaré : « Je ne peux pas répondre à ces questions » sur Benath Company. « Je suggère que vous vous adressez aux individus mentionnés », a insisté celui qui a également créé ses propres sociétés ou servi d’intermédiaire pour la création de plusieurs sociétés offshores.

Benath Company a également investi en Côte d’Ivoire dans la Société de tuyauterie et de chaudronnerie d’Abidjan (STCA). Confrontée à des difficultés financières durant l’année 2000, cette société décidé d’augmenter son capital en le portant de 50 millions à 100 millions de francs Cfa afin d’attirer d’autres investisseurs.

Comme le montre une décision de justice, les sociétés Shaftesbury Overseas Ltd et Benath Company Ltd avaient souhaité prendre des actions dans la STCA avec des investissements respectifs de 24 470 058 de francs Cfa et 25 250 000 de francs Cfa « complétés de 280.000 FCFA le 30 janvier 2001 ». Mais, assure Auguste Haccandy, cette opération de participation à cette société n’a pas abouti. Quels sont les liens entre Shaftesbury Overseas et Benath Company ?

Selon nos documents, Claude Dauphin (fondateur de Trafigura, la société qui a déversé des déchets toxiques en Côte d’Ivoire en 2006) a dirigé de novembre 1996 à juin 1999 la société Shaftesbury Overseas Ltd. créée aux Bahamas en novembre 1996. Cet homme d’affaires décédé en 2015 figure également parmi les fondateurs de la fondation Benianh International créée en 1996 et présidée jusque-là par Akossi Bendjo.

Une entreprise montée par un tour de passe-passe
CITAC LTD, la société créée par Mark Elliot en 1998 aux Bahamas et qu’il préside encore aujourd’hui, figure parmi les « entreprises partenaires » de la fondation Benianh International, à l’instar de Total (actionnaire dans la SIR), de la BICICI (groupe BNP Paribas) ou la Coopération technique allemande (GIZ)… CITAC LTD conseille plusieurs entreprises en Côte d’Ivoire dans le secteur pétrolier dont la Société ivoirienne de raffinage (SIR) que Akossi Bendjo a dirigée.

Pour lutter contre le fléau de l’évasion fiscale, qui en général explique la sollicitation des paradis fiscaux, la Côte d’Ivoire a renforcé sa réglementation depuis 2016 notamment. Cette réforme s’inscrit dans le cadre du projet « BEPS » lancé en 2013 par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) à la demande du G20. Ainsi, le code général des Impôts a majoré de 25% les sommes imposables versées à des individus ou entreprises situés dans des paradis fiscaux.

Désormais, les entreprises ivoiriennes appartenant à des groupes multinationaux doivent produire « un état des transactions » réalisées avec des entreprises associées situées à l’étranger ou dans un pays ou territoire à fiscalité privilégiée ou non coopératif (paradis fiscal). Sollicité par courrier, le ministère du budget n’a pas répondu aux questions d’Eburnie Today sur l’étendue de l’évasion fiscale en Côte d’Ivoire.

La direction générale des Impôts a également refusé de nous donner des informations sur les activités de Benath Company. Mais un haut cadre de l’administration fiscale confie, à propos des chiffres sur l’évasion fiscale : « Ce sont des chiffres un peu délicats (…) car ce sont des chiffres de souveraineté. On ne permet pas qu’on affiche ce genre de chiffre comme ça ». Il poursuit : « il y a des conséquences derrière avec le monde des affaires et des partenaires au développement. C’est très délicat et très sensible. On ne s’amuse pas avec ça ».

Anderson Diédri

 

Mail: croissanceafrik@mail.com

Mali: Hamadoun TOURE, l’ex-patron de l’UIT et candidat à l’élection présidentielle malienne Hamadoun Touré soupçonné d’évasion fiscale par l’entremise d’une société off-shore qu’il possède aux îles Seychelles!

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Intégrité des candidats à l’élection présidentielle

 

A- PREMIERE PARTIE

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La creation de 7Star holdings Limited, entre les quatre murs du bureau Seychellois de Mossack Fonseca à 6000 km du fisc malien, soulève les interrogations, d’autant que l’ancien patron de l’UIT -Hamadoun Touré – vise désormais la présidence du pays en se présentant à l’élection.

Par David dembele

« La solution aux maux de ce pays est simple, choisir un dirigeant qui n’est pas mouillé ». Cette phrase à forte résonance politique a été prononcée par Dr Hamadoun Touré dans le journal « Le Pays » en date du 29 mars 2018. Ce dernier est par ailleurs candidat à l’élection présidentielle malienne du 29 mars 2018.

Court-il le risque d’être rattrapé par ses propres mots?

L’ancien secrétaire général de l’UIT, de 2007 à 2014, jusque-là au-dessus de tout soupçons, est en effet détenteur d’une société offshore immatriculée aux Seychelles à partir de Dubaï. L’opération a été facilitée grâce aux bons offices du tristement célèbre cabinet panaméen Mossack Fonseca,
lequel a mis les clés sous le paillasson en juin 2017.

Le certificat d’enregistrement signé en mai 2015 laisse les traces d’un premier conseil tenu le 2 mars 2015, soit seulement quelques semaines après la création.
Spécialisée dans la technologie de télévision payante numérique (A digital pay-TV technology company), il ressort clairement de nos recherches que 7Star holdings limited est la propriété exclusive de l’ancien patron de l’UIT.

Le « Dr », celui là même dont le mandat à l’UIT instruisait de contribuer activement à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le changement, fait-il désormais parti de ces « puissants » qui font de l’évasion fiscale la mamelle nourricière de leur fortune ?

Le porte étendard de l’Alliance politique « Kayira », qui multiplie des slogans d’intégrité dans la perspective de la présidentielle de juillet 2018, se définissait – jusqu’à preuve de contraire – dans le rang des hommes « nouveaux » du landerneau politique moralement exempts de reproches.
Mais, l’Ingénieur télécom semble comme tant d’autres personnalités avoir recouru au bureau seychellois de Mossack Fonseca.

L’acte de création mentionne le 23 février 2015 comme date de création : « Nous, MOSSACK FONSECA & CO. (SEYCHELLES) LIMITED, en notre qualité de cabinet spécialisé, avons enregistré 7Star Holdings Limited, une Société de Commerce International constituée conformément aux lois de la République des Seychelles le 23 février 2015 ».

En effet, selon les documents que nous possédons, le candidat à l’élection présidentielle de juillet 2018 est le seul actionnaire de 7Star Holdings.

Identifiée alors sous le numéro « 162231 » selon le protocole d’enregistrement de Mossack Fonseca, la Société commerciale internationale prend ainsi ses marques avec comme adresse comportant les mentions suivantes : Suite 13, First floor, Oliaji Trade Center, Francis Rachelle Street, Victoria, Mahe, Seychelles.

Le certificat d’enregistrement signé en mai 2015 laisse les traces d’un premier conseil tenu le 2 mars 2015, soit seulement quelques semaines après la création.
Il faut d’ores et déjà s’interroger sur les raisons qui ont motivé la création de l’unité en question dans cet archipel offshore d’Afrique orientale.

Le titulaire d’une maîtrise d’ingénierie électrique de l’Institut technique de l’électronique et des télécommunications de Leningrad et d’un doctorat de l’Université d’électronique, de télécommunication et d’informatique de Moscou, semble bien vouloir camoufler sa nouvelle activité.

Lors de nos recherches, il s’est avéré que 7Star ne dispose d’aucun site Internet à même de clarifier ou d’édifier sur ses activités. Venant d’un professionnel des nouvelles technologies de l’information, cela parait tout de même surprenant. L’entreprise de l’homme qui a œuvré une trentaine d’années durant à promouvoir les TIC ne dispose pas de site. Une anomalie qui renforce sans doute l’hypothèse du soupçon et du camouflage.

Une propriété camouflée
Les « Panama papers » nous apprennent que la société est gérée par procuration, et immatriculée avec l’adresse suisse de Dr Hamadoun Touré, du temps où ce dernier était secrétaire général de l’UIT, entre 2007 et 2014, avec résidence à Genève.

Le Chevalier de l’ordre national, à deux reprises par les présidents Alpha Oumar Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré, préparait visiblement ses arrières après l’UIT. De nos recherches il apparait qu’aucun document, articles de presse ou biographie, de Dr Touré ou de sa femme ne mentionne 7Star Holding Limited. Sa biographie sur l’indique.
La reunion du 23 février 2015 du Conseil d’administration de 7Star holding fixe en même temps le capital autorisé de la Holdings à 50 000 dollars US et prouve que l’ex patron de l’UIT.

Les documents montrent par ailleurs que le Dr Hamadoun n’est pas associé. En effet, selon les documents que nous possédons, le candidat à l’élection présidentielle de juillet 2018 est le seul actionnaire de 7Star Holdings. Le libellé formulé lors de la réunion du 2 mars 2015, l’une des toutes premières du Conseil d’administration, est sans ambages : « To authorize, as it is hereby authorised, the issuance of one share certificate (1) of fifty thousand (50,000) shares with a nominal value of one dollar (US$1.00) each share, in exchange of their nominal or value, in favour of Hamadoun Toure”. Cette réunion a en effet autorisé l’émission d’un certificat d’actions qui prévoit 50 actions d’une valeur nominale d’un dollar (1,00 USD) chacune en échange de leur valeur nominale, en faveur de Hamadoun Touré.

 

David Dembele

 

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La banane en crise: les prix ont plongé dès le mois d’avril

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En Europe, les prix de la banane ont dévissé avant même l’arrivée des fruits d’été. Prémices d’une crise de surproduction annoncée depuis longtemps.

D’habitude, les prix de la banane commencent à chuter au mois de mai ou juin quand arrivent en Europe la saison des fraises puis tous les fruits d’été. Mais cette année, les prix ont plongé dès le mois d’avril. Un signe avant-coureur d’une crise annoncée de longue date.

Surproduction masquée par les aléas climatiques

« Depuis pas mal d’années, on attend une catastrophe sur le marché de la banane, rappelle un expert du Cirad. Elle a été contrecarrée par les aléas climatiques qui ont réglé le problème de l’offre, à chaque fois. Cette année peut-être que ce sont les prémices de la vraie crise. Si tout le premier trimestre a été exceptionnel en termes de prix et en termes de volumes consommés en Europe, aux États-Unis et ailleurs, à partir du mois d’avril cela a conduit à une dégringolade phénoménale où l’on est passé de prix historiquement élevés sur le premier trimestre, 18-19 euros le carton, à des prix historiquement bas, des prix en Pologne de 3, 4, 5 euros le carton. »

3 euros le carton de 18,5 kg !

3 euros à l’import le carton de 18,5 kilos ! La Pologne a joué le rôle de « fusible » du marché européen, en absorbant les quantités de bananes que la Russie, qui avait eu les yeux plus gros que le ventre, n’a pas pu absorber.
Structurellement, le marché de la banane est donc entré en surproduction. La consommation a beau avoir augmenté de 12 à 15 % en Russie l’an dernier, de 5 % aux Etats-Unis, l’augmentation de la production et son intensification vont encore plus vite.

Bientôt une demi-tonne exportée de Côte d’Ivoire

A coup d’irrigation et de produits phytosanitaires, les rendements explosent dans les bananeraies d’Équateur, de Colombie et du Guatemala, même le Costa Rica fait toujours mieux. La production est relancée au Panama, au Nicaragua, au Honduras, la Côte d’Ivoire ne devrait pas tarder à exporter un demi-million de tonnes de bananes.

Jusqu’à présent les cyclones et les inondations avaient dissimulé le phénomène, tout comme le manque de pommes et de poires l’an dernier qui ont profité ponctuellement à la banane, mais le train de la surproduction bananière est lancé et il sera difficile et douloureux pour la filière de l’arrêter.

Guerre commerciale Chine/Etats-Unis: une trêve est déclarée

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Il ne devrait pas y avoir de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, en tous cas pas dans l’immédiat. A l’issue d’intenses négociations, les deux pays se sont en effet mis d’accord pour diminuer « de manière significative » le déficit commercial américain, supérieur à 300 milliards de dollars l’an passé. « Les deux parties sont parvenues à un consensus, ne s’engageront pas dans une guerre commerciale et n’augmenteront pas les droits de douane respectifs », indique Liu He, vice-Premier ministre chinois, qui a dirigé cette semaine à Washington la délégation chinoise chargée des négociations avec le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

Entre la Chine et les Etats-Unis, la guerre commerciale n’aura pas lieu. En tous cas pas tout de suite. C’est ce qu’ont annoncé conjointement les deux plus grandes économies de la planète. Après des mois de tensions, et de menaces de représailles commerciales, Washington et Pékin se sont fait la promesse de ne pas augmenter leurs droits de douane respectifs.

Quelques bémols néanmoins. En effet, alors que Washington réclamait 200 milliards de réduction du déficit commercial américain, le communiqué commun, publié samedi 19 mai 2018 aux Etats-Unis, n’avance pas de chiffres. La Chine a donné son accord sur le principe d’une réduction du déficit commercial sans s’engager sur un montant précis.

De la même manière, le texte ne précise pas si l’échéance de mardi prochain sur une possible entrée en vigueur de nouvelles mesures frappant pour 50 milliards de dollars de marchandises chinoises, est de facto suspendue. Tout comme il reste vague sur le nouveau fonctionnement de cette nouvelle relation commerciale officiellement apaisée après plusieurs mois de tension.

Même incertitude concernant l’avenir des droits de douane récemment augmentés avec acrimonie par les deux pays, rapporte notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier. Par ailleurs, le conflit autour du géant des télécoms ZTE, sanctionné pour avoir violé l’embargo sur l’Iran mais absout par le président Trump dans une série de tweets, est aussi passé sous silence. Le texte indique seulement que les discussions vont se poursuivre.

Energies, produits agricoles, soins médicaux, haute technologie et finance

Quoi qu’il en soit, et Pékin s’y engage « significativement », davantage de marchandises et de services américains devraient être vendus à la Chine dans les prochaines années afin de « soutenir la croissance et l’emploi aux Etats-Unis » et permettre aux Chinois d’assouvir « leurs besoins de consommation croissants », précise le communiqué.

Selon M. Liu, vice-Premier ministre chinois, la Chine et les Etats-Unis renforceront leur coopération commerciale dans les domaines de l’énergie, des produits agricoles, des soins médicaux, des produits de haute technologie et des finances, rapporte l’agence Chine nouvelle. « Briser la glace ne peut se faire en un jour, résoudre les problèmes structurels sur les relations économiques et commerciales entre les deux pays prendra du temps », ajoute le Liu He.

En attendant les détails de l’accord, côté américain, Donald Trump pourra revendiquer une victoire pour sa balance commerciale, mais aussi vanter son approche très agressive de la négociation. La Chine lâche du lest, fait une promesse à Washington.

Pour autant, Pékin présente également cet accord comme une petite victoire, souligne notre correspondante à Shanghai, Angélique Forget. D’abord, parce que ce consensus calme le jeu, apaise les tensions, exactement ce que les négociateurs chinois étaient venus chercher. Ensuite, parce que Pékin a donc réussi à ne pas prendre d’engagement chiffré.

AFP a la source
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La Compagnie malienne des textiles en grande difficulté

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La Comatex vit très mal son demi-siècle d’existence. La Compagnie malienne des textiles traverse de sérieuses difficultés de trésorerie, selon la direction l’une des principales unités industrielle au Mali. Ses dirigeants réclament un plan de sauvetage aux deux actionnaires de la Compagnie que sont l’Etat malien et la Covec, la China Overseas Engineering Corporation.

Confronté de plus en plus à des tensions de trésorerie de l’entreprise, le directeur général de la Comatex depuis 10 ans, Zhan Ouhi, a proposé sa démission à la COVEC, qui détient 80 % du capital de la Compagnie malienne des textiles. Les efforts consentis l’année dernière par l’État malien, qui détient 20 % du capital, ne suffisent plus.

Pour Issa Sangaré, directeur général adjoint de la Comatex, « le gouvernement nous a payé les taxes sur les hydrocarbures et à cette date aussi on a vraiment des difficultés. Il y a toujours des arriérés dans ce sens-là : les taxes sur les hydrocarbures qui ne sont pas remboursées ! Donc, ce sont ces fonds-là qu’on est en train de chercher bec et ongle. Entre-temps, nous n’arrivons même plus à approvisionner correctement l’entreprise en matières premières – le coton – et les autres matières consommables commencent aussi à manquer, comme les produits chimiques et les colorants. »

Le chiffre d’affaires de la Comatex a chuté d’un milliard de francs CFA environ entre 2016 et 2017. Une tendance qui se poursuit.

Des craintes de fermeture

L’entreprise a toujours payé les salaires de ses 1 600 employés à temps. Mais elle n’a que quelques mois de survie, si aucune solution n’est trouvée, selon ses dirigeants. Ce qui inquiète les salariés, explique Abdoulaye Diakité, secrétaire général du comité syndical UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali) de la Comatex. « Si la direction chaque fois parle de tensions de la trésorerie, ça fait peur aux travailleurs : est-ce qu’on va fermer, est-ce qu’on va rester ? C’est la question réellement que les travailleurs sont en train de se poser. Notre difficulté, c’est le coton : la matière première est livrée à un prix plus élevé que le prix international », souligne-t-il.

Selon Mamadou Lamine Kané, directeur commercial de la Compagnie malienne des textiles, le recours à la dette à des limites. « Chaque fois, il faut aller chercher de l’argent au niveau des banques et les recettes ne couvrent pas les dépenses. Il faut donc chaque fois s’endetter. Le coton, qui s’achetait en tonnage, aujourd’hui, l’entreprise n’achète que par semaine, parce qu’on n’a pas d’argent pour acheter ! »

Aujourd’hui, l’aide de l’État malien, qui restitue à la Comatex notamment une partie de la TVA sur le carburant à la fin de chaque année, ne semble plus suffire. Endettée auprès des banques et de certains fournisseurs, l’entreprise souffre aussi de l’étroitesse de son marché.

Créé en 1968, le Comatex s’est transformé en 1994 en Comatex – SA, sous la pression du Fonds monétaire international. L’État s’est désengagé de cette unité industrielle pour ne garder que 20 % de son capital.

daoud

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