Accueil Blog Page 1939

Nord du Mali: Des soldats maliens à Kidal pour des patrouilles mixtes

0

Des soldats maliens sont arrivés vendredi soir à Kidal (nord) pour participer à des patrouilles mixtes avec des combattants de l’ex-rébellion et des groupes armés progouvernementaux, une première depuis 2014, a appris l’AFP samedi de sources militaires.

L’armée malienne n’avait pas repris pied à Kidal depuis des combats en mai 2014 pendant une visite du Premier ministre de l’époque Moussa Mara, qui s’étaient soldés par sa lourde défaite face aux rebelles qui depuis contrôlent cette ville.

L’arrivée de soldats maliens a lieu après la visite en mars du Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga à Kidal, où l’Etat malien était absent depuis 2014.

« Un détachement de l’armée malienne est arrivé dans la nuit de jeudi à vendredi à Kidal pour participer au Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) », a déclaré à l’AFP une source militaire malienne, sans préciser de nombre.

Le MOC est composé de militaires de l’armée régulière et des combattants des groupes armés progouvernementaux et des ex-rebelles, selon l’accord d’Alger pour la paix dans le nord du Mali signé en 2015.

Son objectif, en prélude au désarmement, est d’instaurer la confiance entre l’armée malienne et les groupes armés impliqués dans le processus de paix mais aussi de rassurer les populations.

Les soldats maliens arrivés à Kidal vont participer à des patrouilles mixtes, avec les combattants de l’ex-rébellion à dominante touareg et ceux des groupes armés pro-gouvernementaux, a dit cette source militaire, sans préciser de date.

Ces soldats sont basés dans le sud de Kidal, a dit une source proche des forces internationales à Kidal contactée par l’AFP.

Les patrouilles mixtes sont censées préfigurer la refonte d’une armée malienne unitaire.

Depuis le lancement en 2013 d’une intervention militaire française, les groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, dont ils avaient pris le contrôle en mars-avril 2012.

Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature de l’accord de paix de 2015, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

SourceAFP

Ouganda – Vidéosurveillance : Les Députés approuvent un budget de 127 millions de dollars

0

APRNEWS – L’Ouganda déboursera quelque 127 millions de dollars pour l’installation d’un système de vidéosurveillance à Kampala, la capitale. 

Les députés ougandais ont en effet voté un budget de 127 millions de dollars, comme l’avait souhaité le président Museveni après l’assassinat en 2017 de Félix Kaweesi, le n°2 de la police nationale.

L’option vidéo de surveillance, vise, selon les autorités, à assurer une plus grande sécurité des citoyens, en ayant « les yeux et les oreilles partout« , selon les termes du président ougandais.

Mais cette mesure suscite des grincements de dents chez une partie des représentants du peuple. Ces élus doutent de la faisabilité d’un tel projet. Les préoccupations telles que le manque d’électricité, les actes de vandalisme et l’utilisation des images enregistrées par les caméras sont mises sur la table.

Outre ces questions, l’intervention de ce budget additionnel voté à deux mois de la clôture du budget annuel, ne cesse d’interroger les députés opposés au projet.

Précisons que le salaire moyen en Ouganda est de 50 dollars par habitant et les services publics manquent cruellement.

Source : APRnews

Mail: croissanceafrik@mail.com

L’Ethiopie à l’avant-poste des délocalisations chinoises en Afrique : 85 millions d’emplois à gagner !

0
(Ecofin Hebdo) – En se positionnant en tant qu’eldorado salarial pour les entreprises chinoises obsédées par la réduction de leurs coûts, l’Ethiopie est en train de tirer parti du rééquilibrage de l’économie de l’Empire du milieu. Mais le statut de «nouvelle usine la Chine» que l’ex-royaume d’Abyssinie est en passe d’acquérir est déjà contesté par d’autres challengers africains cherchant à capter une partie de 85 millions d’emplois industriels qui quitteront le pays le plus peuplé de la planète. Un nouveau chapitre de l’histoire de la Chinafrique s’ouvre…

Le fameux «made in China» sera-t-il bientôt remplacé par le «made in Ethiopia» ? Il est encore tôt pour répondre par l’affirmative à cette question. Mais les experts sont unanimes: l’Ethiopie est en train de se positionner en tant qu’usine low-cost de la Chine et de se faire un nom sur la carte mondiale des délocalisations des industries manufacturières.
De Kombolcha (Nord) à Hawassa (Sud) en passant par Dukem et Bole Lemi (centre), des parcs industriels et des zones économiques spéciales inspirées du modèle chinois fleurissent.

 

Quelque 279 entreprises industrielles originaires de l’empire du milieu ont déjà transféré une partie ou la totalité de leurs activités dans ces véritables enclaves industrielles chinoises, et plus de 100 autres entreprises sont en cours d’implantation.

Six grands parcs industriels construits par des entreprises chinoises, et majoritairement financés par l’Exim Bank of China, sont déjà opérationnels. Quelque 279 entreprises industrielles originaires de l’empire du milieu ont déjà transféré une partie ou la totalité de leurs activités dans ces véritables enclaves industrielles chinoises, générant plusieurs dizaines de milliers d’emplois, et plus de 100 autres entreprises sont en cours d’implantation dans le deuxième pays le plus peuplé du continent, selon les données de la commission éthiopienne de l’investissement (EIC).

azone et ane

Six grands parcs industriels construits par des entreprises chinoises, et majoritairement
financés par l’Exim Bank of China, sont déjà opérationnels.

Installé dans l’Eastern Industrial Zone à Dukem, le groupe chinois Huajian produit chaque jour plus de 6000 paires de chaussures en cuir, qu’il exporte essentiellement vers les Etats-Unis pour des marques prestigieuses telles que Guess, Toms, Naturalizer ou encore Marc Fisher.

A Hawassa, un parc industriel construit en neuf mois par la China Civil Engineering Corporation pour un investissement de 250 millions de dollars, Indochine Apparel sous-traite pour des marques occidentales de prêt-à-porter aussi célèbres que Guess et Levi’s tandis que les principaux donneurs d’ordre de Jiangsu Sunshine Group sont Giorgio Armani et Hugo Boss.

L’arrivée massive des entreprises chinoises a entraîné dans son sillage des délocalisations de plusieurs grands groupes occidentaux spécialisés dans le textile-habillement comme le géant américain PVH, détenteur des marques Calvin Klein and Tommy Hilfiger, et le groupe suédois de prêt-à-porter Hennes & Mauritz (H&M), mais aussi de grosses pointures opérant dans d’autres activités industrielles comme General Electrics, Dow Chemicals et Unilever.

Les parcs industriels éthiopiens attirent par ailleurs de plus en plus d’entreprises japonaises, indiennes, indonésiennes et turques.

 bMekelle Industrial Park 123016 5

Mekelle Industrial Park en construction.

 

Champion incontesté de la croissance en Afrique

La dynamique d’industrialisation initiée en 2010 à la faveur du plan de croissance et de transformation (Growth and Transformation Plan), lancé par l’ancien Premier ministre, feu Meles Zenawi, est loin de ralentir. Huit nouveaux parcs industriels devraient sortir de terre d’ici 2020 pour permettre au secteur industriel de représenter 20 % du PIB et 50 % du volume des exportations du pays d’ici 2025.

«Le plan de transformation de l’économie éthiopienne prévoit de créer un total de 2 millions d’emplois dans le secteur manufacturier d’ici 2025. Jusqu’ici, notre économie est essentiellement agraire, mais cela va changer rapidement», souligne le directeur de la commission éthiopienne de l’investissement, Belachew Mekuria.

bethiopia djibouti china high speed rail

4 milliards de dollars pour la voie ferrée reliant Addis-Abeba à Djibouti.

Premier partenaire économique de l’Ethiopie, la Chine est aussi le premier investisseur étranger dans le pays. Outre son rôle de locomotive de l’industrialisation de ce vaste pays d’Afrique de l’Est, la Chine investit massivement dans les secteurs du BTP, des transports et des télécommunications. Ce sont en effet les groupes China rail engineering corporation (CREC) et China civil engineering construction corporation (CCECC) qui ont construit la voie ferrée reliant Addis-Abeba à Djibouti, pour un investissement de 4 milliards de dollars, en partie financée par l’Exim Bank of China. Mise en service en janvier dernier, cette première ligne ferroviaire électrique transfrontalière d’Afrique a permis de réduire la durée du trajet entre la capitale éthiopienne et la ville portuaire de Djibouti à 10 heures au lieu de 48 heures.

Le PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat est passé de 1111 dollars américains en 2010, à 2161 en 2017, tandis que le taux de pauvreté est passé dans le même temps de 45 % à 22%.

La diversification à marche forcée de l’économie éthiopienne contribue à changer, peu à peu, l’image de ce pays de près de 100 millions d’habitants. Avec un PIB en hausse de 9% en moyenne depuis douze ans, l’Ethiopie est désormais le champion incontesté de la croissance en Afrique. Certains analystes n’hésitent plus à la surnommer le «tigre de l’Afrique», par analogie aux pays émergents du sud-est asiatique. Le pays qui abrite le siège de l’Union Africaine (UA) devrait voir son PIB progresser de 8,5% en 2018, selon les prévisions du Fonds monétaire international. Le PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat est passé de 1111 dollars américains en 2010 à 2161 en 2017, tandis que le taux de pauvreté est passé dans le même temps de 45 % à 22%. Le pays, qui ambitionne d’intégrer le club des nations à revenu intermédiaire d’ici 2025, a également réussi à multiplier par quatre son taux de scolarisation dans le primaire et à diviser par deux le taux mortalité infantile.

 

Des salaires dix fois moins élevés qu’en Chine

Selon les calculs de The Economist Intelligence Unit (EIU), le pays des Négus a attiré 4,2 milliards d’investissements directs étrangers durant l’exercice 2016-2017, grâce notamment aux investissements chinois dans le secteur manufacturier. Cet engagement croissant de la Chine en Ethiopie est tout sauf une affaire de charité. Il s’agit plutôt d’un marché gagnant-gagnant. L’Ethiopie y gagne une diversification inespérée de son économie et une importante réduction d’un chômage encore endémique, qui touche environ 25% de la population active. La Chine, elle, est en train de réaliser ce que l’Europe et les Etats-Unis ont fait en Asie au cours des dernières décennies : obtenir des coûts de production avantageux pour son industrie.

La Chine, elle, est en train de réaliser ce que l’Europe et les Etats-Unis ont fait en Asie au cours des dernières décennies : obtenir des coûts de production avantageux pour son industrie.

L’Ethiopie offre aux entreprises manufacturières qui plantent leurs fanions dans ses parcs industriels une ribambelle d’incitations fiscales et d’avantages douaniers. Cela va d’une exonération d’impôt durant cinq ans à une exemption de taxes sur l’importation de biens d’équipement, en passant par la possibilité de bénéficier des avantages du programme AGOA (Africa Growth and Opportunity Act), un régime de préférences commerciales accordé par les États-Unis aux pays d’Afrique subsaharienne. Les coûts énergétiques sont également bas, grâce aux nombreux barrages hydroélectriques dont dispose le pays.

btextile1

Le fameux «made in China» sera-t-il bientôt remplacé par le «made in Ethiopia» ?

L’abondance de la main-d’œuvre et son faible coût arrivent cependant en tête des avantages comparatifs de l’Ethiopie. A Addis-Abeba, le salaire moyen dans l’industrie manufacturière tourne autour de 60 dollars par mois contre plus 600 dollars en Chine.

A Addis-Abeba, le salaire moyen dans l’industrie manufacturière tourne autour de 60 dollars par mois contre plus 600 dollars en Chine.

L’Ethiopie représente à ce titre un avant-poste des délocalisations chinoises qui vont s’accélérer. Le temps où l’usine du monde faisait la loi sur le marché de la production à bas coût est révolu. Les salaires des ouvriers chinois ont pris l’ascenseur dans un contexte de rééquilibrage du modèle de croissance vers la demande intérieure et l’abandon de l’ultra-dépendance aux exportations à faible valeur ajoutée. Conséquence : les entreprises chinoises cherchent plus que jamais à transférer leurs activités les plus intensives en main d’œuvre peu qualifiée dans de nouveaux eldorados salariaux, non seulement pour préserver leurs marges, mais aussi pour rester compétitifs par rapport à des concurrents prêts à déplacer des sites industriels comme des briques de Lego.

 

Une multitude de concurrents africains aux aguets

Dans cette arène, qui n’obéit qu’à la loi d’airin (théorie économique selon laquelle le salaire moyen ne dépasse pas le minimum vital nécessaire à la subsistance et à la reproduction de l’ouvrier, compte tenu des habitudes et du degré de civilisation d’un pays), le faible coût du travail en Ethiopie rivalise même avec les destinations asiatiques les plus low-cost comme le Vietnam et le Bangladesh, où le salaire moyen dans le secteur manufacturier est respectivement de 122 et 68 dollars.

bfactory

L’Ethiopie rivalise avec les destinations asiatiques les plus low-cost comme le Vietnam et le
Bangladesh.

En Afrique, les nouveaux chemins de la délocalisation sont toutefois nombreux et encombrés. De plus en plus de pays du continent pouvant offrir des coûts logistiques plus avantageux que ceux du pays enclavé de la Corne de l’Afrique, grâce à leurs infrastructures portuaires modernes, font des appels du pied à la Chine, qui devrait délocaliser 85 millions d’emplois industriels dans les prochaines années, selon les prévisions de la Banque mondiale.

Le Rwanda, la Tanzanie, le Kenya et le Nigeria accueillent depuis quelques années des entreprises industrielles chinoises grâce au coût réduit de leur main-d’œuvre, mais aussi grâce à la taille de leur marché national ou régional et à leurs bonnes performances logistiques.

lutte anti impérialisme

La lutte anti-impérialiste des années 60 à fait place au Monopoly industriel.

En Egypte, une cinquantaine d’entreprises chinoises sont déjà implantées dans la zone économique spéciale construite par la Chine au nord du golfe de Suez. Le Maroc a, quant à lui, signé l’an dernier une convention avec le groupe chinois Haite pour l’édification d’une ville industrielle, qui accueillera quelque 200 compagnies chinoises opérant dans la construction automobile, l’industrie aéronautique ou encore le textile. Cette ville, qui sera érigée sur 2000 hectares près du port de Tanger, pour un investissement d’un milliard de dollars, devrait générer à terme100 000 emplois.

Cette ville, qui sera érigée sur 2000 hectares près du port de Tanger, pour un investissement d’un milliard de dollars, devrait générer à terme100 000 emplois.

Dans cette partie de Monopoly industriel qui se joue sur le continent, la Chine communiste fait jouer la pure et parfaite concurrence propre au libéralisme. Le géant asiatique est en train de construire pas moins de sept grandes zones économiques spéciales en Afrique: Chambishi et Lusaka en Zambie, Jinfei à Maurice, Ogun et Lekki au Nigeria, Suez en Egypte, et Eastern Industrial Zone en Ethiopie.

Les pays du continent qui capteront la majeure partie des délocalisations chinoises ne seront pas forcément les «moins-disants» salariaux, mais plutôt ceux qui investiront le plus dans les ressources humaines.

«On voit de plus en plus d’industriels chinois regarder vers l’Afrique pour y délocaliser certaines de leurs activités. L’histoire de la Chinafrique est en train de changer. On passe petit à petit d’un modèle fondé sur l’exploitation des matières premières à un modèle reposant sur l’utilisation des ressources humaines», résume l’économiste David, ex-directeur de la Banque mondiale pour la Chine et ancien représentant du Trésor américain à Pékin, dans un rapport rédigé pour le think tank américain Brookings Institution.

Selon lui, les pays du continent qui capteront la majeure partie des délocalisations chinoises ne seront pas forcément les «moins-disants»salariaux, mais plutôt ceux qui investiront le plus dans les ressources humaines. Dans ces conditions, le remplacement du «made in China» par le «made in Ethiopia» reste très hypothétique.

Walid Kéfi

Source : Ecofinagncy

La BOAD accorde une 6ème ligne de refinancement à Fidelis Finance Burkina Faso.

0

FIDELIS FINANCELomé, le 03 mai 2018. Messieurs Bassary TOURE, Vice-président de la BOAD, et AbdoulayKouafilann SORY, Adminis ateur, Directeur général de Fidélis Finances Burkina Faso, ont procédé à la signature d’un contrat de prêt d’un montant de 5 milliards FCFA en faveur de Fidélis Finance.

Ce prêt, 6ème du genre avec Fidelis Finance,  s’inscrit dans le cadre du 2ème Programme entrepris par la BOAD et son partenaire allemand la KfW, qui vise à soutenir les Petites et Moyennes Entreprises (PME) de l’UEMOA en finançant leurs investissements, dans le but d’augmenter leur productivité, leur compétitivité et contribuer à la création de richesses et d’emplois dans L’UEMOA. Ainsi, il est intervenu après un bilan positif des précédents concours. En effet, en termes d’impacts, les financements de la 5èmeligne de refinancement ont permis la création d’environ 522 emplois notamment dans les secteurs des BTP, des transports, des TIC, du commerce et des services. Les investissements ont permis d’améliorer les conditions de travail, la compétitivité et la rentabilité des activités des entreprises bénéficiaires.

Ce prêt porte le volume global des lignes de refinancement octroyées par la BOAD à un montant global de 240 022 M FCFA.

A propos de Fidélis Finance
Fidelis Finance est une institution de crédit à caractère bancaire inscrit sur la liste des Etablissements bancaires de l’UMOA au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. L’institution est spécialisée dans les opérations bancaires de financement des équipements productifs des entreprises, en l’occurrence des PME/PMI.  Elle a développé une expertise éprouvée dans l’offre des services financiers adaptés aux besoins d’investissements et de trésorerie (fonds de roulement) des entreprises : crédit-bail (leasing), crédit, Location avec Option d’Achat (LOA), Location Longue Durée (LLD), affacturage (factoring), escomptes d’effets, cautions et garanties de paiement.  Fidelis Finance a, d’année en année, élargi et diversifié le cercle de ses partenaires qui comporte des instituions de référence comme la BAD, la BOAD, la BIDC, le FSA, FMO, AfriCapital, FBDES, le Groupe Sunu Assurances.

Daouda Bakary KONE Journaliste économique, consultant en communication digitale, fondateur et directeur de la publication du site d’information économique www.croissanceafrique.com

Mail: croissanceafrik@mail.com

Tel: +22365371582

Mahaman Louan Gaya : «L’Afrique subit une pollution pétrolière provoquée et entretenue par les multinationales»

0

La pollution aux hydrocarbures est endémique sur le Continent africain, qui assure 12% de la production pétrolière mondiale. Cette pollution a dégradé les conditions de vie des populations et favorisé des tensions sociales. Pour opérer sans être inquiétés, les pétroliers incriminés ont instauré la mainmise sur la majeure partie de la chaîne de valeur : Le transport et le trading du pétrole brut, l’affrètement, l’importation et la distribution des produits raffinés. Cet état de fait rend difficile tout contrôle des activités de ces pétroliers dont quelques-uns ont été impliqués dans le scandale de la vente de carburant frelaté à ces mêmes pays africains. Dans cette interview accordée à «La Tribune Afrique», Mahaman Louan Gaya, Secrétaire Général de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO), dresse un tableau sans complaisance de la situation.
La Tribune Afrique : Les hydrocarbures ont un impact certain sur l’environnement. En Afrique, cet impact est encore significatif et est à l’origine de scandales et d’actions judiciaires notamment dans le Delta du Niger. Comment évaluez-vous l’ampleur de cette pollution?
Mahaman Laouan Gaya : En effet, c’est bien dommage de constater que l’industrie pétrolière est responsable d’une pollution généralisée de l’environnement et cela bien plus en Afrique que nulle part ailleurs dans le monde. Toutefois, il faut garder à l’esprit que depuis des années les grandes marées (Amoco Cadiz, Prestige, Erika,….) et autres gros accidents pétroliers (Plateforme DeepWater Horizon de BP,…) se sont produits ailleurs qu’en Afrique. Sans donc détenir le triste record mondial de la pollution, l’Afrique a par contre la particularité d’avoir une pollution pétrolière permanente, durable, provoquée et  » entretenue » par les multinationales pétrolières étrangères présentes souvent depuis l’ère coloniale sur son sol. De façon générale, les effets de la pollution ont lieu sur toute la chaîne de l’industrie pétrolière. Les vibrations sismiques nuisibles aux populations et à la faune sauvage lors de la campagne géophysique, les effets des déversements massifs d’hydrocarbures dans la nature, les ressources aquifères, le rejet des matériaux toxiques, des oxydes de soufre et d’azote, du monoxyde de carbone, du benzène et d’autres gaz à effet de serre durant l’exploitation et le raffinage du pétrole sont malheureusement très courants en Afrique.
« Les zones les plus affectées, sont entre autres, le Delta du Niger au Nigéria, le large du Congo à Pointe-Noire, l’Angola, l’Algérie,… »
Dans certaines régions pétrolifères du continent, des torchères brûlent jour et nuit depuis plus de 60 ans, imposant aux habitants des brasiers continus provoquant diverses maladies et détruisant des vies animales et végétales. Des millions d’espèces d’insectes nocturnes attirés par les flammes en combustion ont disparus à jamais. Bien entendu, le transport joue aussi un rôle important dans cette pollution car les gros camions (très âgés en Afrique) rejettent 79 g de CO2 par tonne et par kilomètre,…Un autre phénomène de la pollution pétrolière en Afrique est la corrosion des oléoducs, un mauvais entretien des infrastructures, des erreurs humaines (conséquence d’actes délibérés de vandalisme ou de vol de pétrole brut et des produits raffinés).
« La mauvaise manipulation des hydrocarbures est aussi la cause de la déforestation, de la pollution de l’air, des sols et des eaux,…qui sont à l’origine de la baisse de rendements agricoles, de l’apparition de nombreuses maladies de la paupérisation des populations locales, de la naissance de conflits ».
La mauvaise manipulation des hydrocarbures est aussi la cause de la déforestation, de la pollution de l’air, des sols et des eaux,…qui sont à l’origine de la baisse de rendements agricoles, de l’apparition de nombreuses maladies (cancers, attaques cardiaques, problèmes respiratoires, troubles du système nerveux, troubles de la vue, fausse maternité, etc), de la paupérisation des populations locales, de la naissance de conflits (guerre, banditisme, attaques armées, prises d’otages,etc).Voilà donc le tableau sombre de la pollution des hydrocarbures en Afrique et les zones les plus affectées, sont entre autres, le Delta du Niger au Nigéria, le large du Congo à Pointe-Noire, l’Angola et l’Algérie, etc. Des millions de riverains des sites pétroliers sont victimes de cette situation, notamment les populations les plus pauvres et celles dont les moyens de subsistance traditionnels sont la pêche et l’agriculture. Les responsables de ces désastres écologiques et humains ne sont autres que les multinationales pétrolières occidentales avec bien entendu des complicités locales à tous les niveaux. La mauvaise gouvernance et la corruption dans beaucoup de pays africains permettent aux industries pétrolières d’une part de récupérer entièrement la rente pétrolière, et d’autre part de ne respecter aucune norme de sécurité et d’hygiène ; en vigueur dans leur pays d’origine.
Pourtant, les scandales soulevés par les organisations indépendantes sur la pollution pétrolières sont récurrents. Comment expliquez-vous la quasi-impunité dont jouissent les entreprises responsables de cette pollution ?
Il y a eu ces dernières années des révélations accablantes faites par des organisations indépendantes des pays du Nord sur le comportement peu amène de certaines firmes occidentales en Afrique. Déjà, en 2009 puis en 2011, Amnesty International a publié les résultats de ses recherches dans le Delta du Niger (Nigéria) dans deux rapports intitulés  » Pétrole, Pollution et Pauvreté dans le Delta du Niger » et  » La vraie tragédie  ». Les deux rapports montrent que l’industrie pétrolière est responsable de la large pollution du Delta du Niger, ainsi que des violations des droits humains qui en découlent. A la suite de cette campagne de Amnesty International, les sociétés pétrolières Shell, ENI et Total (bien présentes en Afrique depuis la colonisation) se sont engagées à s’amender et à rendre public régulièrement un certain nombre d’informations sur leurs activités. Shell a été par ailleurs mise en cause dans un rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et de plusieurs autres organisations indépendantes sur la pollution pétrolière dont elle est responsable. Le géant pétrolier anglo-néerlandais a causé depuis plus de 60 ans des dégâts considérables dans la région qui est l’une des plus riches du continent en termes de biodiversité. Shell est également responsable de la dégradation des conditions de vie des populations du Delta du Niger, dont 60% vivent des ressources naturelles (agriculture et pêche), avec pour conséquence le déclenchement des mouvements armés, des prises d’otages, de la violence et des velléités sécessionnistes de la région productrice du pétrole.
«Une enquête de l’ONG Public Eye (ex-Déclaration de Berne) intitulée  »Diesel sale », a dévoilé des pratiques tendant à écouler impunément des produits pétroliers frelatés en Afrique Noire».
Un peu plus récemment en Septembre 2016, une enquête de l’ONG Public Eye (ex-Déclaration de Berne) intitulée  » Diesel sale  », a dévoilé des pratiques tendant à écouler impunément des produits pétroliers frelatés en Afrique Noire.Cette enquête a mis en cause des traders pétroliers suisses (Trafigura, Vitol, Addax & Oryx Group (AOG) et Lynx Energy) très présents sur le commerce des hydrocarbures en Afrique et qui, selon l’ONG suisse, profitent de la faiblesse des standards pour vendre des carburants de mauvaise qualité et réaliser d’énormes profits au détriment de l’environnement et de la santé des populations du continent noir. A la lecture du rapport, l’on se rend compte que pour apprécier la situation africaine, l’ONG Public Eye s’est basée sur les directives européennes qui fixent des spécifications applicables aux carburants en Europe, normes qui sont entrées en vigueur au 1er janvier 2009. Notons que la limite autorisée et validée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est de 10 parties par million (ppm) en Europe, aux Etats-Unis et en Chine ; c’est-à-dire 10 mg de soufre autorisé dans une quantité de 1 kg (1.000.000 mg) de carburant.
« Les carburants écoulés en Afrique ont une teneur en soufre entre 200 et 1000 fois plus élevée que les normes internationales régulièrement autorisées»
Le rapport de l’ONG dit précisément que les carburants écoulés en Afrique ont une teneur en soufre entre 200 et 1000 fois plus élevée que les normes internationales régulièrement autorisées et que plus de 2/3 des échantillons prélevés en Afrique contiennent un taux de soufre supérieur à 1500 ppm, avec une pointe à 3780 ppm dans certains pays. Ces carburants très polluants sont classés cancérogènes par l’OMS et responsables de nombreuses maladies respiratoires (asthme, pneumonie, bronchite,…). Ils agissent aussi sur les fonctions neurologiques, et sont sources de problèmes cardio-vasculaires et gastro-intestinaux. Au-delà des impacts cardiovasculaires et pulmonaires, l’émission de ces déchets est la cause de nombreux décès prématurés (des impacts sérieux sur les fœtus et la santé des enfants) et la pollution de l’environnement. Selon Public Eye, à la recherche effrénée de plus de profits, les négociants helvétiques ont étendu leurs tentacules en Afrique, achetant entrepôts et réseaux de stations-service. Etant propriétaires de certaines raffineries de pétrole, ces grands groupes contrôlent en partie la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière : du transport et du trading du pétrole brut en passant par l’affrètement, l’importation et la distribution des produits raffinés. Alors quand les tankers, les entrepôts de stockage, les raffineries, les réseaux de distribution et les stations-service appartiennent à une même firme, il est extrêmement difficile de contrôler la qualité des produits qui sont déversés sur les marchés de consommation africains. Leur domination est particulièrement marquée en Afrique de l’Ouest et l’on ignore l’étendue des dégâts causés, parce que ces sociétés ne vendent pas les produits pétroliers à la pompe sous leur nom propre ; des milliers de stations-service fonctionnent pour leur compte sous des noms d’emprunt.
Comment ces sociétés et traders pétroliers opèrent-ils sur le marché africain ?
L’Afrique qui assure 12% de la production pétrolière mondiale, ne pèse à peine que 4% de la consommation mondiale en produits pétroliers. Principal producteur de pétrole brut du continent, le Nigeria n’a raffiné en 2014 que 3% de sa production (elle était alors de 2,3 millions de barils par jour). L’Afrique qui regorge de pétrole brut de très bonne qualité l’exporte pour l’essentiel vers l’Europe et les Etats-Unis, mais à contrario, plus de 50% de produits raffinés consommés sur le continent sont importés d’Amérique, d’Asie et d’Europe, principalement de la  » Zone ARA  » (les ports d’Amsterdam, de Rotterdam et d’Anvers). Pour beaucoup de pays africains, près de 80% des importations de carburants proviennent de ce hub. Cette zone, dotée d’une dizaine de méga raffineries et d’importantes infrastructures de stockage, est une autoroute maritime empruntée chaque jour par des dizaines de vieux tankers (en fin de vie pour la plupart et transportant dans leurs cuves, monocoques, des produits pétroliers mélangés à d’autres produits chimiques bon marché qui seraient invendables ailleurs qu’en Afrique), le plus souvent affrétés par des sociétés discrètes. En 2014, les statistiques belges et néerlandaises, qui classent les exportations de diesel en fonction de leur teneur en soufre, ont montré que 80% du carburant destiné au marché africain contenait une teneur en soufre supérieure à 1000 ppm et à l’inverse, la totalité de ce que la  » Zone ARA  » exporte vers l’Europe et les Etats-Unis affichait une teneur bien inférieure à 10 ppm.
« Plus un carburant est toxique, plus il est probable qu’il soit destiné au marché africain »
Autrement dit, plus un carburant est toxique, plus il est probable qu’il soit destiné au marché africain, et c’est ce que d’ailleurs les mêmes traders, qualifient ironiquement de carburant de  » Qualité africaine » ; carburant extrêmement polluant, émettant d’autres substances très nocives (comme le benzène et les composés aromatiques polycycliques) et de surcroît dévastateur pour la santé humaine et pour l’environnement, mais très rentable pour les négociants. Les pays africains exportant vers l’Europe du pétrole brut d’excellente qualité et à bon prix, reçoivent ainsi en retour des produits raffinés extrêmement toxiques et relativement chers. Si rien n’est fait, selon les projections de l’International Council on Clean Transportation (ICCT), en 2030, la pollution de l’air liée au trafic routier causera 3 fois plus de décès prématurés en Afrique que dans toute l’Europe, les Etats-Unis et le Japon réunis.
Les environnementalistes dénoncent aussi d’autres formes de pollution. Par exemple, beaucoup de pays africains brûlent des milliards de m3 de gaz associés au pétrole brut, ce qui du coup contribue à la pollution environnementale avec toutes ses conséquences néfastes. Est-ce que l’APPO envisage des solutions pour lutter contre ce phénomène ?
Vous savez que chaque année, dans des milliers de champs pétrolifères à travers le monde, ce sont plus 140 milliards m3 de gaz qui sont brûlés (torchés) et rejetés inutilement dans l’atmosphère. Ce méga gaspillage entraîne une pollution due à l’émission annuelle de plus de 300 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions produites par quelques 77 millions de voitures. Si ce gaz était utilisé dans la production d’électricité, il fournirait plus de 750 milliards de kWh. Une quantité bien supérieure à la consommation actuelle de l’ensemble du continent africain. Aujourd’hui, malheureusement, beaucoup de pays producteurs de pétrole et de gaz, notamment africains sont dans cette pratique, et cela pour des raisons de nature technique, réglementaire et économique, ou parce que l’utilisation de ce produit n’est pas jugée hautement prioritaire. Selon certaines estimations, le volume des gaz torchés en Afrique serait de 40 milliards de m3 par an (près de 29% du rejet mondial), soit la moitié de la consommation d’énergie du continent. Pour y faire face, en 2001, le gouvernement de la Norvège et la Banque Mondiale ont lancé une initiative ; laquelle est transformée en Partenariat public-privé mondial pour la réduction des gaz torchés (Global Gas Flaring Reduction Group – GGFR) au sommet mondial sur le développement durable en 2002 à Johannesburg. En plus de la Norvège et la Banque Mondiale, ce partenariat inclut actuellement d’autres gouvernements ou leurs sociétés nationales des hydrocarbures (SNH du Cameroun, SNPC du Congo, GOC du Gabon, GEPetrol de Guinée Equatoriale, Sonatrach de l’Algérie, Sonangol de l’Angola, la NNPC du Nigeria,…), des compagnies pétrolières (BP, Chevron, Total, ExxonMobil, Royal Dutch Shell,…), des organismes de développement (BERD, Union Européenne,…), l’Initiative SE4All, l’OPEP, etc…Les membres de ce groupe, reconnaissent que le brûlage systématique du gaz à la torche n’est pas une pratique viable ni au plan de la gestion des ressources, ni du point de vue de la protection de l’environnement et, conviennent de coopérer pour éliminer le torchage systématique dès que possible. En Avril 2015, l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et le président du Groupe de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim ont lancé à Washington, l’initiative Zero Routine Flaring by 2030 (élimination du brûlage systématique de gaz à la torche à l’horizon 2030), à laquelle plusieurs pays, des compagnies pétrolières et institutions de développement ont déjà adhéré. « Le torchage de gaz nous rappelle de façon visible que nous émettons du CO2 dans l’atmosphère tout en gaspillant des ressources» , a constaté le président de la Banque Mondiale. Et de poursuivre, « Nous pouvons y remédier. Ensemble, nous pouvons prendre des mesures concrètes pour mettre fin au torchage de gaz et utiliser cette précieuse ressource naturelle pour apporter la lumière à ceux qui n’ont pas l’électricité» . Fort de plusieurs de ses membres ayant adhéré ce partenariat, l’APPO est actuellement dans le processus de son adhésion à ce Groupe. Mais déjà, l’Organisation avait pris les devants en inscrivant dans son 9ème Programme d’actions (2017-2022), une importante étude intitulée  »Valorisation des gaz torchés ».
« L’Afrique est abondamment pourvue de gaz non conventionnel, et couplé avec les réserves prouvées de gaz naturel, le continent serait le second exportateur net mondial de gaz dans les 25 prochaines années ».
L’Afrique occupe déjà une place non négligeable dans le marché mondial du gaz, et cette place est appelée à devenir de plus en plus importante grâce aux projets en cours et ceux à venir, mais aussi et surtout avec l’étude qu’entend entreprendre l’APPO sur le marchés physiques du pétrole brut et des produits pétroliers en Afrique. Cette étude permettra de contribuer à l’émergence d’un marché continental de pétrole tant dans son aspect physique et pourquoi pas plus tard sa financiarisation. Par ailleurs, il convient de noter que l’Afrique est abondamment pourvue de gaz non conventionnel, et couplé avec les réserves prouvées de gaz naturel, le continent serait le second exportateur net mondial de gaz dans les 25 prochaines années. Notons par ailleurs, qu’en Afrique, le GGFR apporte son appui à l’Algérie, au Cameroun, à la Guinée Equatoriale, au Nigéria, à l’Angola et au Gabon pour les aider à atteindre, aux dates prévues, leurs objectifs de valorisation totale des gaz torchés. Les études réalisées par le GGFR pour le Gabon constituent un cas d’école, le Chef d’Etat de ce pays ayant décidé de réduire de 60% la quantité de gaz torchés depuis 2015. Cette étude qui constitue une référence dont l’APPO devrait s’en inspirer, doit faire l’objet d’une présentation aux pays membres. Au regard du volume des gaz torchés en Afrique, de sa possible utilisation pour la production d’énergie électrique et la réduction significative des rejets du CO2 dans l’atmosphère, l’APPO va davantage s’impliquer dans ce Partenariat Mondial.
L’ APPO veut transférer le Siège de l’organisation vers le Nigeria. Cette décision est-elle motivée par la volonté de l’organisation de s’impliquer davantage dans la gestion des hydrocarbures ?
Il y a lieu de préciser que ce sont les activités de l’organisation qui vont être délocalisées de Brazzaville vers Abuja pendant la période de transition. Je rappelle que le siège de l’APPO demeure à Brazzaville comme le stipule les Statuts de l’Organisation. Le Conseil des ministres a pris cette décision de transfert du Secrétariat Général de l’Organisation pour des raisons techniques et stratégiques. Notre objectif premier est de voir l’APPO s’arrimer aux grandes orientations pétrolières et énergétiques mondiales énoncées par les Nations Unies (Initiative SE4All…), l’Union Africaine (Vision Minière de l’Afrique), le NEPAD, la Banque Africaine de Développement, le Conseil Mondial de Pétrole, le Conseil Mondial de l’Energie, etc…Elle doit avoir un positionnement stratégique dans les secteurs énergétique, pétrolier et gazier en Afrique et promouvoir ses activités à l’instar des autres institutions similaires, comme l’OPEP, l’OPAEP (Organisation des Pays Arabes Exportateurs de Pétrole), l’OLADE (Organisation Latino-Américaine de Développement de l’Energie), du FIE (Forum International de l’Energie), etc…La base fondamentale pour réussir ce pari demeure bien évidemment la volonté politique des dirigeants africains et un véritable changement de mentalité de certains animateurs. Les méthodes de gouvernance et de management du Secrétariat telles qu’elles ont été depuis la création de l’APPA, voilà déjà 30 ans, sont dépassées et obsolètes et n’ont d’ailleurs jamais été efficaces. Nous avions besoin d’un nouveau départ, et aujourd’hui le Nigéria, au vue de sa position sur l’échiquier pétrolier africain et mondial et pour diverses autres raisons offre mieux l’encadrement technique, financier, politique et diplomatique pour bien accompagner cette réforme.
Afrique.latribune.fr

mail: croissanceafrik@mail.com

Sénégal : Regain de l’activité économique interne en Mars

0

L’évolution de l’activité économique hors agriculture et sylviculture, évaluée sur la base de celle de l’Indice Général d’Activité (IGA), fait ressortir une hausse de 9,8% entre les mois de février et mars 2018 selon la Direction de la prévision et des études économiques(Dpee).

 
Cette situation découle à la faveur d’une bonne orientation des secteurs primaire (+14,2%), secondaire (+11,8%), tertiaire (+8,4%) et de l’administration publique (+0,4%), En variation glissante sur un an, une croissance de 11,5 % est notée au mois de mars 2018, principalement portée par les secteurs tertiaire (+6,7%) et primaire (+15,2%). Toutefois, le secteur secondaire s’est contracté de 2,2% sur la période.
Adou Faye

Lejeco.com

Mail: croissanceafrik@mail.com

Inflation : Repli des prix à la consommation en mars

0

Au mois de mars 2018, le niveau général des prix à la consommation s’est replié de 1,6% comparativement au mois précédent, en liaison avec la baisse de 4,2% des prix des « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées».

 
En particulier, le prix des «poissons frais» et celui du «Lait» se sont respectivement contractés de 17,9% et 2,3% sur la période. En revanche, sur un an, les prix à la consommation ont légèrement augmenté (+0,1%) au mois de mars 2018, principalement portés par les fonctions «logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles» (+0,2%) et « meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer » (+0,2%).

 
S’agissant de l’inflation sous-jacente (hors produits frais et énergétiques) du mois de mars 2018, elle est ressortie -0,2%, en rythme mensuel, et +0,3% sur un an. En termes d’origine, les prix des produits importés et locaux se sont respectivement contractés de 0,1% et 2,1%, en variation mensuelle, durant le mois de mars 2018. Sur une base annuelle, les prix des produits importés ont, également, reculé (-0,5%) alors que les produits locaux se sont raffermis (+0,3%).

 
Pathé TOURE

Source: Lejeco.com

Salon Elec Expo Abidjan : L’AMDIE et la FENELEC conduisent une délégation de 34 entreprises

0

L’Agence marocaine de Promotion et de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), en collaboration avec la Fédération Nationale de l’Electricité, l’Electronique & les Energies Renouvelables FENELEC, mènera une mission de prospection commerciale d’une délégation de 34 opérateurs marocains en Côte d’Ivoire, à l’occasion de l’occasion du Salon Itinérant de l’électricité en Afrique «Elec expo Abidjan» organisé du 09 au 11 Mai 2018 à Abidjan par la Confédération africaine d’Electricité (CAFELEC). La délégation est composée d’opérateurs marocains du secteur de l’électricité et des énergies renouvelables, des exposants mais aussi de responsables export en mission de prospection et de consolidation commerciales.
C’est la plus forte délégation annoncée à la première édition du «Elec expo Abidjan», mis à part et sans doute celle du pays hôte la Côte d’Ivoire. Les opérateurs marocains pour la plus part exportateurs, sont réunis à travers un pavillon Maroc, sous la houlette de l’AMDIE.
«Elec Expo Abidjan est une vitrine pour l’exposition, mais aussi un chef-lieu des opportunités d’affaires entre industriels et représentants institutionnels, un moyen non seulement de tâter le pouls du marché ouest-africain puisque la FENELEC le connaît bien, mais d’aller plus loin dans la proximité et dans les échanges», précise Hicham Boudraa, Directeur Général de l’AMDIE.
Organisé par la Confédération Africaine d’électricité (CAFELEC), en collaboration avec l’Association Patronale Ivoirienne du Secteur de l’électricité (APESELCI), «elec expo Abidjan» est un nouveau rendez-vous d’excellence qui regroupera une centaine d’exposants venus d’une dizaine de pays.
Y sont donc attendus plus d’une centaine de fabricants d’équipements, distributeurs, bureaux d’études, fournisseurs d’électricité, installateurs, donneurs d’ordres, bailleurs de fonds et donneurs d’ordre … venus d’une dizaine de pays d’Afrique et représentant de toutes les branches de l’électricité et d’énergies renouvelables, de la production d’énergie électrique à l’efficacité Energétique, en passant par les réseaux de transport et de distribution, le contrôle, l’automation, l’éclairage (Intérieur et extérieur), le solaire, l’éolien, les matériels électriques, les outillage et matériel de sécurité, les appareillages de tests et mesures, l’électricité domestique ou encore la domotique.
L’événement accueille des industriels du secteur, des donneurs d’ordre, prescripteurs, distributeurs, revendeurs… venus du pays hôte la Côte d’Ivoire, mais aussi d’Algérie, du Cameroun, du Gabon, du Mali, du Sénégal, de la Tunisie, du Togo, du Bénin, du Maroc, de la Guinée, du Ghana… Pas moins de 5000 visiteurs y sont attendus durant les 3 jours de cette grande messe de l’électricité ouest-africaine.
Pathé TOURE

Source lejeco.com

Mail: croissanceafrik@mail.com

Brvm Investment Days2018 : La Brvm mobilise les investisseurs de la place de Londres

0

La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a réalisé la deuxième étape de son Road Show «BRVM Investment Days 2018» à Londres, ce mercredi 02 mai 2018 en partenariat avec Thomson Reuters avec la présence effective de Pierre Atépa Goudiaby, Président des Conseils d’Administration de la BRVM et du DC/BR, Monsieur David Craig, Président Finances et Risques Thomson Reuters et de Dr Edoh Kossi Amenounve, Directeur Général de la BRVM et du DC/BR.
Situant les objectifs de la rencontre de Londres, Pierre Atépa Goudiaby a indiqué que cette édition des BRVM Investment Days devrait favoriser entre autres le développement de partenariats stratégiques à long terme entre les Institutions régionales de l’UEMOA et les acteurs financiers internationaux basés à Londres, la conclusion de relations d’affaires entre les intervenants commerciaux du marché financier régional et les investisseurs internationaux et une meilleure connaissance de l’UEMOA, un espace parfaitement intégré couvrant 8 pays avec plus de 100 millions de consommateurs.
Cette étape des BRVM Investment Days à Londres a vu la participation d’une centaine de personnes dont des banques (Standard Bank, Citigroup, Crédit Suisse,…), des courtiers internationaux (Renaissance Capital, Silkinvest, …), des rediffuseurs d’information financière (Reuters, Bloomberg, …), des agences de notation (Moody’s, S&P, …), des Asset managers (BNPPARRIBAS Asset Management, Goldman Sachs Asset Management, RedRibbonAsset Management, …), des Fonds de PrivateEquity(HELIOS Capital, FIERA Capital,…) etc. Des Institutions régionales ainsi que plusieurs Sociétés de Gestion du marché financier régional ont également participé à la rencontre.
Les différents intervenants ont relevé les bonnes performances économiques de l’UEMOA au cours des dernières années, sa résilience aux chocs exogènes, ses atouts monétaires ainsi que ses bonnes perspectives de croissance, notamment celles de la Côte d’Ivoire et du Sénégal.
Le Directeur Général de la BRVM, Dr Edoh Kossi Amenounve a saisi l’occasion pour faire l’état des lieux du Marché Financier Régional et présenter son potentiel de développement. Il a également dévoilé aux investisseurs la nouvelle vision de la BRVM ainsi que les cinq piliers stratégiques sur lesquels elle repose à savoir : la consolidation de l’actionnariat, de la gouvernance et de la démutualisation; le renforcement technologique, le développement de la culture boursière et la promotion du marché, la contribution au développement d’un environnement politique, opérationnel et réglementaire propice à l’investissement et
l’amélioration de la liquidité et de la profondeur du marché.
Il a enfin salué le partenariat en cours de conclusion avec Thomson Reuters qui permettrad’afficher très prochainement en temps réel les données de la BRVM sur cette plateforme de rediffusion d’information et de recherche économique et financière. Les principaux acteurs de la place de Londres participant à la rencontre ont réaffirmé leur intérêt pour investir dans les pays de l’UEMOA. La prochaine étape du Road Show 2018 est prévue à New York, le 20 septembre.
Pathé TOURE

 

Lejeco. com

Mail: croissanceafrik@mail.com

Media au Mali: Ramata Diaouré, présidente de la commission déontologie des journalistes à la journée mondiale de la liberté de la presse « Il nya pas de différence entre les journalistes en ligne et les autres, ils sont tous des journalistes « dixit.

0

C’est dans le cadre de la journée mondiale de la liberté de la presse presse que l’association des éditeurs de la presse en ligne (Appel Mali)  en collaboration avec le  FreeUnlimited et la maison de la presse ont organisé une conférence débat sur la presse en ligne,  presse en ligne de mire,  Quels risques et quelle sécurité pour les journalistes en ligne ?  » tels sont sujets qui ont été abordé.

 

Dans sa prise de parole,  la présidente de la commission déontologie des journalistes Malien,  Ramata Diaouré affirme  » qu’il nya pas de différence entre les journalistes en ligne et les autres, ils sont tous les mêmes » dit-elle.

 

 

Mais ce qu’il faut savoir,  la presse en ligne voit dans l’internet mobile une manière prometteuse de fidéliser un public rajeuni. Ces nouveaux supports de diffusion de l’information écrite ne modifient-ils pas les usages des lecteurs de la presse écrite ? En premier lieu, les pics de consommation de l’actualité en ligne  associés à d’autres activités de surfs (presse, consultation des sites bancaires, des courriels, etc.) , correspondent à trois périodes bien précises d’une journée de travail : l’arrivée au bureau, la pause-déjeuner et le moment du départ.

 

 

Parallèlement, un particulier peut désormais vivre l’actualité via un journal plutôt qu’en allumant sa télévision.

 

C’est pourquoi l’hypermédia internet structure de plus en plus son organisation rédactionnelle, sa pratique journalistique, son rapport au public en fonction d’un double temps : le temps du travail d’une part, le temps de l’immédiateté d’autre part. En second lieu, ces pics d’audience expliquent pourquoi les sites d’information doivent privilégier un public d’actifs, public très présent devant son écran aux heures de bureau.

 

 

Dès lors, la presse en ligne doit adapter le contenu de son programme en fonction de l’attente du public disponible (devant son écran).

 

 

Au total, les enjeux de consultation de sites de presse en ligne portent à la fois sur la généralisation du temps médiatique du flux et sur les conséquences sociales de cette consultation permanente de l’actualité écrite.

 

Parlant du rapport 2018 du reporter sans frontière classant le 115 ème sur 180 pays,  Issa Keita conseilers technique du ministre des droits de l’homme,  il reste sceptique car selon lui,  la situation de la presse malienne est mieux que celle de certains pays de la sous région », dit-elle.

 

Pour sa part Mamadou Gaoussou Diarra,  ancien ministre Malien et avocat à la cour,  il affirme aussi que  » l’impact du premier changement de la lutte démocratique de 1992 est la liberté d’expression « , a t-il affirmé.

 

 

Daouda Bakary KONE Journaliste économique consultant en communication digitale, fondateur et directeur de la publication du site d’information économique www.croissanceafrique.com