(CROISSANCE AFRIQUE)- Dans la zone de l’UEMOA, les données officielles indiquent que les transactions sur les titres de dette émis par les Etats sur le marché des capitaux de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) atteignaient déjà 2 410,25 milliards FCFA (3,8 milliards USD) à la date du 18 novembre dernier.
Selon nos calculs, cet indicateur montre que le marché secondaire des titres publics poursuit son développement au sein de l’UEMOA. En 2017, la valeur des transactions qui y avaient été opérées était de seulement 262,3 milliards FCFA.
Par ailleurs, avec une part importante des titres négociés à plus de 100 % de leurs valeurs d’émission. « Ce qui signifie que les investisseurs sont prêts à accepter un rendement plus faible sur certains titres pour s’y positionner. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette évolution des choses. La Covid-19 et la crise économique d’après ont été marquées par une accélération des emprunts publics dans la sous-région », rapporte l’Agence ecofin.
Ainsi, plusieurs banques commerciales s’en sont servies comme alternative à la baisse des activités sur les crédits à la clientèle. Aussi, les Etats empruntent pour des périodes plus longues et des remboursements quasiment prévus pour la fin, et non plus en amortissement continu.
Notons que les gains escomptés ne sont pas négligeables. Pour les volumes déjà transigés en 2022, les intérêts potentiellement attendus sont de l’ordre de 56 milliards FCFA. « Bien qu’ils soient plus bas que ceux de 2021 (64 milliards FCFA), ils sont plus élevés que la totalité des intérêts recherchés sur les transactions du marché secondaire des titres publics de 2014 à 2020 », précise l’Agence de presse ecofin.
Zangouna KONE